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Entraide et Tradition

Les »ultima verba » d’un recteur

publié dans un disciple le 3 novembre 2017


« Ultima verba »

Le 7 juin 2016

Voici les dernières paroles que j’ai adressées aux séminaristes du séminaire de Saint Vincent de Paul à Courtalain, quelques jours avant de passer la main à mon successeur.

Pendant ces trois années de rectorat, j’ai voulu transmettre l’esprit de Mgr Lefebvre, ce grand restaurateur du sacerdoce catholique. Je ferai suivre ces quelques paroles de l’homélie que Mgr Lefebvre prononça en juin 1980, à l’occasion du dixième anniversaire   de la fondation de la FSSPX, le ier novembre 1970

Puisqu’il m’est donné la joie de vous adresser, en cette conférence spirituelle, encore quelques mots, j’en profiterai pour livrer toute ma pensée, mes « ultima verba ».

C’est comme vous le savez par obéissance que j’ai accepté la demande de Dom Forgeot de prendre, il y a trois ans, la direction du séminaire.

Je suis venu avec un peu de crainte, non seulement en raison des difficultés circonstancielles, en raison de l’attitude de M l’abbé Carusi et autres, mais surtout en raison des faibles compétences dont je disposais pour accomplir cette tâche.
Quoi qu’il en soit, je me suis donné avec toute ma bonne volonté.

Mon désir fut de faire de vous d’ardents disciples de NSJC. Parce que c’est Lui que vous devez revêtir. C’est en Lui que vous devez vous rénover. L’aimer de tout votre cœur, le connaître. Vivre de Lui. Telles doivent être votre disposition fondamentale. Et ainsi animés de toutes ces vertus surnaturelles, la vie de communauté, vécue dans cet esprit, est une grâce, un bonheur parce que les vertus d’humilité, d’oubli de soi, de condescendance, de support, de service, d’entraide, de sainteté procurent l’union et chassent la désunion, la discorde.

Ce fut mon vif souhait durant ces trois années. Je ne sais si j’ai bien réussi…. Mais toutefois, je sais que c’est la vérité, que c’est le chemin qu’il faut suivre si l’on veut vivre en paix dans la vie commune. Restez-y fidèles. Ou soyez-y fidèles et comprenez le.

NSJC a donné un exemple particulier de la vertu d’obéissance. Cette obéissance doit être la règle fondamentale de notre conduite. Obéissance à Dieu et à l’Eglise par la soumission de nos intelligences à la foi, à la vérité révélée et à la loi de Dieu qui commande à nos volontés.

J’ai tout fait pour que vous fuyez l’esprit du monde, non pas seulement sur le plan moral, mais sur le plan intellectuel : fuite de l’esprit démocratique, de l’esprit rationaliste, de l’esprit libéral, de l’idéalisme et du subjectivisme, caractéristiques du monde actuel.

Fuyez la sécularisation actuelle.

Ouverts à l’Evangile, ayez un cœur avide de la vraie charité envers NSJC i.e. un cœur ouvert à la véritable doctrine de l’Eglise c’est-à-dire ouvert au sacrifice du Clavaire continué et renouvelé sur nos autels. Tirez en toutes les conséquences pour votre conduite quotidienne. Le sacrifice du Christ est bien la seule source pour nous de notre sainteté. Voilà le but de l’IBP. J’ai essayé de vous l’enseigner avec mes petits moyens. Soyez-y fidèles. La messe, trésor de l’Eglise, bastion solide de sa foi, vous éloignera toujours plus d’une foi altérée et diminuée.

Cette contemplation de la messe devra déboucher sur la charité : « scientia inflat, caritas aedificat ». Aimez la louange divine, l’adoration, l’oraison. C’est là que vous enflammerez votre charité pour Dieu. Soyez fidèles à l’oraison. Qui prie se sauve qui ne prie pas se damne. C’est dans la prière que notre cœur s’enflamme de charité. C’est pourquoi notre vie doit être d’abord contemplative, captivée par le mystère de Dieu, de NSJC. C’est alors que votre apostolat sera strictement surnaturel dans tous ses motifs s’il  est voulu pour la gloire et le Rège de NSJC, exclusivement.

L’amour de Dieu sera le secret de votre zèle jamais fatigué, jamais découragé par l’épreuve ou l’insuccès. Ou la calomnie des confrères.

Défiez-vous de ceux qui n’ont que des paroles amères pour leur prochain, qui le jugent témérairement et sèment ainsi la division entre ceux qui soutiennent pourtant le même combat.

Je vous ai rappelé iterum et iterum que l’IBP  a été créé pour ce que l’Eglise a de meilleur et d’essentiel : le sacerdoce véritable, fait pour le saint Sacrifice de la messe, tel que NSJC l’a institué, tel que l’Eglise la confirmé dans son Magistère.

Comme Mgr Lefebvre le clamez à la Porte de Versailles à Paris, « je vous dis restez fidèles au testament de NSJC, pour la gloire de NSJC, pour l’honneur de la Vierge Marie, pour l’honneur de l’Eglise, du Pape, des évêques…restez fidèles au Testament de NSJC « Novi et aeterni Testamenti. »

Soyez-y-vous aussi fidèles. Renouvelez votre désir de fidélité.. Notre mission est la sauvegarde du sacerdoce et du Sacrifie éternel de NSJC, raison d’être de l’Eglise.

C’est dans la confiance absolue dans la pérennité du sacerdoce catholique et du Sacrifice que nous sommes forts

Cette fidélité est une condition sine qua non de notre pérennité, de  notre unité. En effet à quelle source puiser notre unité, notre fermeté ? Dans l’obéissance à la foi catholique et par conséquent à l’Eglise, foi qui se concrétise et se résume toute entière dans le Saint Sacrifice de la Messe. C’est le grand don de NSJC à son Eglise, c’est le grand don à toute institution sacerdotale comme la nôtre. Et c’est  par ce sacrifice que nous continuons l’œuvre de la rédemption. Parler uniquement d’ « Eucharistie », de « communion », de « partage », à l’occasion de la Messe, c’est la dénaturer et par le fait même dénaturer le sacerdoce et même toute vie chrétienne qui prend en effet son sens dans le sacrifice du Christ.

Soyez-y fidèles. Le Sacrifice du Christ : voici ce qui doit nous unir profondément : le grand mystère de la foi ! Laissons, de grâce, de côté les divergences secondaires. L’heure grave de l’Eglise doit nous donner bien d’autres préoccupations : la prière, le sacrifice, l’humilité, le zèle du salut des âmes, dans l’union toujours plus parfaite à NSJC, à la Vierge Marie. N’ayez qu’un vrai désir : que le vrai sacrifice de la messe soit remis en honneur dans la sainte Eglise.

Faire tout ce qui dépend de vous pour qu’il en soit ainsi. Et votre fidélité en est la première condition !

La messe c’est ce qui a guidé l’Eglise pendant 20 siècles ; Aussi nous faut-il sans cesse approfondir ce grand mystère de notre foi qu’est la sainte Messe. Ayez pour ce mystère une dévotion sans bornes, mettez-le au centre de vos pensées, de vos cœurs, de toute votre vie intérieure. C’est cela vivre de l’esprit de l’Eglise.

Toute l’Ecriture est tournée vers la Croix, vers la victime rédemptrice et rayonnante de gloire et toute la vie de l’Eglise est tournée vers l’autel du sacrifice et par conséquent sa principale sollicitude est la sainteté du Sacerdoce.

Telle est la conviction de l’IBP et la raison de la sainteté du prêtre. Parce que le prêtre est tout ordonné au sacrifice, il doit renoncer au monde, à ses vanités, à ses futilités et doit manifester ce détachement par son attitude, par l’amour du silence….

N’oubliez jamais que le prêtre est un être sacré « sacra dans »

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Sermon de Mgr Lefebvre le 1er novembre 1980, à l’occasion du dixième anniversaire de la fondation de la FSSPX, le Ier novembre 1970

 

Mes bien chers amis, mes bien chers frères,

La fête de la Toussaint, l’ordination qui va avoir lieu dans quelques instants et l’anniversaire de la fondation de la Fraternité sont autant d’événements que nous fêtons aujourd’hui et qui nous offrent l’occasion de méditer sur ce qu’est la sainteté, et particulièrement sur la sainteté dans le sacerdoce.

En effet, s’il est une raison de choisir ceux qui doivent offrir les saints mystères, c’est bien leur sainteté. S’il est un motif aussi pour la fondation de la Fraternité que nous pouvons évoquer en cet anniversaire, et qui n’est rien d’autre que le but de la Fraternité, c’est d’abord et avant tout de sanctifier les prêtres, de donner à l’Eglise de saints prêtres. Je pense que si nous nous adressions à tous ceux qui aujourd’hui jouissent de la gloire du Ciel – tous les saints qui sont unis à Notre Seigneur Jésus-Christ, à la très sainte Vierge Marie, à tous les saints anges, et qui chantent la gloire de Dieu et de Notre-Seigneur – si nous leur demandions à chacun d’entre eux quel a été au cours de leur existence terrestre le moyen, la voie de leur sanctification, il ne fait aucun doute qu’ils nous répondraient : « La voie de la sanctification, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre Seigneur Jésus-Christ crucifié. La voie de la perfection, la voie de la sainteté, c’est la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

L’essence du prêtre : sacrifier et compatir

Alors s’il est vrai que c’est la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est le moyen de notre sanctification, voyez immédiatement quelles doivent être aussi pour le prêtre, la raison et la voie de sa sanctification, lui dont la définition même est d’offrir le saint sacrifice, d’offrir par conséquent, dans la Personne même de Notre Seigneur Jésus-Christ, en son nom propre, la continuation de son sacrifice de la Croix. C’est donc là que le prêtre trouvera la raison fondamentale, essentielle, continuelle de sa sanctification, et ce sera aussi pour lui le moyen de sanctifier le peuple fidèle, pour qui la voie de la sanctification n’est pas autre que celle du prêtre ; c’est aussi la voie de la Croix.

Saint Paul nous enseigne d’une manière admirable ce qu’est le prêtre, au chapitre 5 de son épître aux Hébreux : « Omnis pontifex ex hominibus assumptus, tout prêtre choisi parmi les hommes, pro hominibus constituitur in iis quæ sunt ad Deum, est constitué pour les hommes en ce qui regarde les choses de Dieu, ut offerat dona, et sacrifícia pro peccatis, pour qu’il offre les dons et fasse le saint sacrifice pour la rédemption des péchés » (Hb 5, 1). Et il ajoute : « Comme il est lui-même entouré d’infirmités, cum ipse circumdatus est infirmitate, il doit, debet condolere iis qui ignorant et errant, il doit se pencher et compatir à ceux qui sont dans l’erreur et dans l’ignorance » (Hb 5, 2). C’est là tout le secret du sacrement de pénitence. Le prêtre est donc fait pour offrir le saint sacrifice et répandre les grâces du sacrifice particulièrement par le sacrement de pénitence : se pencher sur ceux qui sont dans l’erreur et dans l’ignorance. Et comme il est aussi lui-même pécheur, il doit pour lui, pour ses propres péchés et non pas seulement pour les péchés du peuple de Dieu, offrir le saint sacrifice (cf. Hb 5, 3). Voyez comment en quelques lignes saint Paul a résumé ce qui fait l’essence même du prêtre.

Alors, mes chers amis, vous qui dans quelques instants allez monter à l’autel pour recevoir l’ordination diaconale qui vous prépare à offrir ces saints mystères de Dieu, ces saints mystères de Notre Seigneur Jésus-Christ, méditez ces paroles de saint Paul. Sachez que vous aussi, vous êtes faibles ; sachez aussi que vous êtes pécheurs, et pourtant, le Bon Dieu vous a choisis. C’est encore saint Paul qui le dit, le prêtre ne s’est pas choisi lui-même, mais il a été choisi comme Aaron, comme les lévites (cf. Hb 5, 4). Choisis par Dieu pour offrir les saints sacrifices, pour offrir le vrai sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ. Préparez-vous, mes chers amis, à recevoir la grâce du sacerdoce afin d’être de vrais prêtres, afin d’être de saints prêtres, tels que l’Eglise les veut.

La crise du sacerdoce et la destruction de la messe

Or, qu’avons-nous vu depuis une vingtaine d’années et même déjà auparavant ? Car il faut bien reconnaître que la notion véritable du sacerdoce et le but même pour lequel le prêtre est prêtre, commençaient déjà, bien avant le Concile, à disparaître de l’esprit même des prêtres. Hélas ! Combien de prêtres célébraient le saint sacrifice de la messe sans plus savoir exactement ce qu’ils faisaient, sans se rendre compte, d’une manière un peu machinale, comme un simple fonctionnaire de l’Eglise ? Alors que c’est là que se trouve toute la grandeur du prêtre ! Toute sa raison d’être, toute sa joie, toute sa consolation, toute sa force se trouvent dans le saint sacrifice de la messe. Si le prêtre ne réalise plus ces choses-là, alors ce n’est plus un prêtre.

Mais au lieu de revenir à ces notions fondamentales de l’Eglise, qui en sont la pierre et le roc fondamental, on a voulu introduire un esprit nouveau qui, loin de faire retrouver aux saints mystères leur véritable signification, a rapproché ces mystères de la cène protestante, détruisant ainsi ce qu’il y avait de mystérieux, de grand, de divin, de sacré, dans le saint sacrifice de la messe. Rapprocher notre sacrifice – le sacrifice de Notre-Seigneur – de ce sacrifice ignoble des protestants, c’était dénaturer le sacrifice de la messe. Et alors nous avons pu constater, et nous constatons tous les jours les effets de ce changement de la pensée des prêtres, changement qui s’est introduit sous l’influence des modernistes qui ont envahi l’Eglise. Car ce n’est pas l’Eglise qui a fait une chose semblable, ce sont les modernistes et les progressistes qui ont envahi l’Église et qui ont imposé aux chrétiens une idée de la messe qui n’est plus la véritable idée du sacrifice de la messe ; ils ont dénaturé le sacrifice de la messe.

Résister par fidélité à l’Eglise et sans rébellion

C’est pourquoi nous avons résisté. Nous ne sommes pas des rebelles, nous ne sommes pas des schismatiques, nous ne sommes pas des hérétiques : nous résistons. Nous résistons à cette vague de modernisme qui a envahi l’Eglise, cette vague de laïcisme, de progressisme qui a envahi l’Eglise d’une manière indue, d’une manière injuste, et qui a essayé de faire disparaître de l’Eglise tout ce qu’il y avait de sacré, tout ce qu’il y avait de surnaturel, de divin dans l’Eglise, pour le réduire à la dimension de l’homme. Eh bien, nous résistons et nous résisterons, non pas par esprit de contradiction, non pas par esprit de rébellion mais par esprit de fidélité à l’Eglise, par esprit de fidélité à Dieu, par esprit de fidélité à Notre Seigneur Jésus-Christ, par esprit de fidélité à tous ceux qui nous ont enseigné notre sainte religion, à tous les papes qui ont maintenu la Tradition. C’est pourquoi nous sommes décidé tout simplement à continuer et à persévérer dans la Tradition, persévérer dans ce qui a sanctifié les saints qui sont au Ciel. Faisant cela, nous sommes persuadé de rendre un service immense à l’Eglise, à tous les fidèles qui veulent garder la foi, à tous les fidèles qui veulent recevoir vraiment la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Peu à peu, il semble que certaines autorités de l’Eglise commencent à se rendre compte d’une manière plus objective que de graves erreurs ont été accomplies et qu’il serait peut-être temps, sinon de revenir totalement aux choses anciennes – ce qui serait l’idéal – du moins de réformer leur réforme. C’est déjà un premier pas. Hélas, il a fallu pour cela douze ans de conséquences lamentables, fruits de toutes ces réformes qui ont été introduites dans l’Eglise : abandon des prêtres, abandon des religieux et des religieuses, ruine des noviciats, ruine même de la sainteté religieuse, ruine des églises, apostasie de combien de fidèles ! Il a fallu que tout cela s’étale sous nos yeux pour qu’enfin l’on commence lentement à prendre conscience du ravage qu’a causé cette réforme, qui n’a pas été faite par l’Eglise, mais qui a été faite par ceux qui étaient imbus d’idées contraires à celles que l’Eglise a toujours enseignées. Je relisais ces jours derniers l’encyclique Humani generis du pape Pie XII, promulguée en 1950. Cette encyclique n’est ni plus ni moins que la condamnation de tout ce qui s’est fait après le Concile. Il est impossible d’admettre ce qui s’est fait après le Concile et d’admettre en même temps que le pape Pie XII avait raison dans son encyclique Humani generis.

Servir l’Eglise et sauver les âmes par la Croix

Quant à nous, nous avons fait notre choix. Nous obéissons aux papes, aux papes de toujours et nous sommes persuadé qu’il n’est pas possible que même le pape régnant ne soit pas, dans le fond de son cœur et de son âme, attaché à tout ce que les papes ont dit avant lui, à tous ses prédécesseurs, même si nous voudrions qu’il abolisse ces réformes plus rapidement. Cependant nous sommes persuadé qu’en étant justement d’accord avec tous les prédécesseurs du pape régnant – je devrais exclure malheureusement ses deux prédécesseurs immédiats – nous sommes persuadé de rendre un grand service à l’Eglise et de nous trouver dans la voie de la vérité. C’est cela je pense que nous devons voir dans les fêtes d’aujourd’hui, dans cette ordination qui est une ordination faite comme celles de toujours, dans la fête de la Toussaint, où tous les saints nous enseignent de demeurer dans la Tradition, de faire ce qu’ils ont fait pour se sanctifier, de faire ce qu’ils ont fait pour aller au Ciel. C’est ce que nous faisons tout simplement ; nous refaisons les mêmes rites, les mêmes gestes, nous récitons les mêmes prières, nous adorons le même Dieu, nous adorons Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous croyons en notre catéchisme de toujours comme eux-mêmes ont cru, et c’est ce qui leur a valu d’être au Ciel. Alors nous aussi, nous voulons sauver nos âmes et nous voulons suivre nos ancêtres dans la foi, et être martyrs avec eux s’il le faut, comme ceux qui l’ont été pour avoir professé leur foi. Enfin, parce que la Fraternité a été le moyen de maintenir la Tradition, nous voulons maintenir le but de la Fraternité qui est tout simplement de continuer l’Eglise ; continuer l’Eglise afin de sauver les âmes, donner de saints prêtres aux âmes des fidèles qui attendent avec impatience de retrouver de vrais et saints prêtres.

Voilà mes chers amis, ce que nous enseignent ces cérémonies et les fêtes que nous célébrons aujourd’hui. Je voudrais que vous trouviez dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ toutes les solutions, et cela sous la vigilance et la garde de la très sainte Vierge Marie qui a si bien compris le mystère de la Croix, qui a vécu le mystère de la Croix avec Notre Seigneur Jésus-Christ d’une manière toute particulière, avec une sagesse infinie. Demandons à la très sainte Vierge Marie de nous faire comprendre profondément ce qu’est le mystère de la Croix et nous y trouverons toutes les solutions, mes chers amis ! Lorsque, au cours de votre existence, vous rencontrerez toutes sortes de problèmes, tous les problèmes humains possibles et imaginables, ne cherchez pas ailleurs que dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est là que vous trouverez la solution des problèmes de chaque personne en particulier. Les âmes viendront se confier à vous, viendront vous exposer leurs problèmes et vous leur direz toujours : « Regardez la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Car dans cette Croix, qui est le grand mystère qu’ont enseigné les Apôtres et particulièrement l’Apôtre saint Paul, se trouve la solution de tous les problèmes. Parce que la Croix, c’est la charité, l’amour, l’amour jusqu’au sacrifice. Tous les problèmes se résolvent dans la charité, mais la charité portée jusqu’au sacrifice de soi, jusqu’à la mort s’il le faut.

La Croix résout tous les problèmes

Dernièrement, je me trouvais à Rome et j’eus l’occasion de rencontrer quelques cardinaux venus discuter des problèmes du mariage au cours du synode. Les problèmes du mariage paraissent aujourd’hui beaucoup plus difficiles qu’autrefois – bientôt il semblera que les seuls problèmes qui se posent encore, soient pour les gens mariés, pour ceux qui sont dans les liens du mariage. J’ai eu l’occasion de leur dire : « Sans la Croix, il est impossible de résoudre les problèmes du mariage, comme tous les autres problèmes d’ailleurs, pas seulement celui-là. Mais exclure le sacrifice du mariage, c’est exclure l’idée même de mariage chrétien. » Il est inutile de discuter pendant des semaines sur la famille chrétienne, en excluant le sacrifice de la famille chrétienne ; c’est laisser la vraie solution, le vrai remède à part, et par conséquent demeurer sans solution.

Qu’il s’agisse des problèmes économiques, des problèmes sociaux, qu’il s’agisse des problèmes politiques, des problèmes de ceux qui sont alités dans les hôpitaux, il n’y a qu’une solution : c’est la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est la justice, telle que la réalise Notre Seigneur Jésus-Christ sur sa Croix : rendre à Dieu ce qui est dû à Dieu, rendre au prochain ce qui est dû au prochain. C’est ce qu’a fait Notre-Seigneur sur sa Croix. Il n’y a pas de plus bel acte d’amour de Dieu et de plus bel acte d’amour du prochain qui aient été faits, en dehors de celui de Notre Seigneur Jésus-Christ sur sa Croix. Tous les problèmes se résolvent alors dans cette ligne de la Croix, du sacrifice.

Voilà, mes chers amis, ce que doit être votre programme ; programme de votre séminaire, programme aussi de votre sacerdoce. Alors vous serez vraiment des disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ, vous serez vraiment ce qu’on dit du prêtre et ce qui doit être dit de lui, que le prêtre est un autre Christ.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

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