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Entraide et Tradition

Un respect de la vie.

publié dans regards sur le monde le 15 juin 2020


Un respect de la vie à géométrie variable pour les évêques

 

En 2004, le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié une lettre adressée aux évêques américains, qui l’avaient interrogé sur le sujet, mais dont les principes qui y figurent sont valables partout, s’agis-sant de l’avortement. Il écrivait : «En considération du grave péché de l’avortement ou de l’euthanasie, quand la coopération formelle d’une personne devient manifeste ( c’est à dire dans le cas d’un homme politique, qui fait campagne constamment et vote pour per-mettre les lois sur l’avortement et l’euthanasie), son pasteur doit le rencontrer et l’instruire de l’enseignement de l’Eglise, en l’informant qu’il ne doit pas se présenter à la Sainte Communion jusqu’à ce qu’il mette une fin à sa situation objective de pé-ché, et l’avertir que dans le cas contraire l’Eucharistie lui sera refusée. Lorsque ces mesures de précautions n’ont pas eu leurs effets ou au cas où il n’a pas été possible de convaincre cette personne et qu’elle persiste de façon obstinée à se présenter à la Sainte Communion, le ministre de la Sainte Eucharistie doit refuser de la lui donner. »

 

Aux Etats-Unis et ailleurs, cela n’est guère appliqué, des hommes politiques ayant voté des lois contre le respect de la vie, et s’en faisant les propagandistes de notoriété publique, ne sont pas privés de communion. Quand ils le sont, rarement, c’est un tollé. Y compris du côté de certains catholiques.

 

 

Constatons que le pape actuel n’a pas rappelé la position de l’Eglise telle qu’elle est exprimée dans l’encyclique de Jean-Paul II Evangelium vitae et le texte du cardinal Ratzinger.

 

A cette doctrine, fondée sur le respect de la loi naturelle, la plupart des épiscopats, y compris en France, opposent que ce n’est pas un motif suffisant pour refuser la sainte eucharistie à un dirigeant politique ou un parlementaire.

 

D’ailleurs le président Chirac, pourtant excommunié latae sententiae en raison de sa responsabilité dans l’adoption de la loi Veil, a eu des funérailles grandioses à l’église notamment avec la présence de l’archevêque de Paris.

 

 

La conviction » épis-copale actuelle est dictée par la peur d’affronter le pouvoir civil et les media alors qu’il s’agit rien moins que de défendre le res-pect de la vie.

 

Et voilà que la pandémie survient ! Les autorités exigent que les messes soient bannies et les évêques s’exécutent sans murmure ni hésitations. Les fidèles sont privés de la sainte communion ! Au nom de quoi, nous disent les évêques ? Du respect de la vie ! Il faut éviter qu’à la faveur des rassemblements dominicaux le virus se propage et atteigne les plus faibles qui peuvent en mourir. Cela justifie-t-il que plus personne ne puisse communier ? C’est pour le moins paradoxal !

 

Au nom du principe de précaution dicté par l’Etat, des citoyens qui sont aussi des pa-roissiens ne doivent pas communier pour ne pas mettre en péril la vie de personnes fragiles mais des hommes politiques, cou-pables avérés aux yeux de l’Eglise de favoriser la destruction d’enfants à naître, ne doivent pas, eux, être privés de l’eucharis-tie !

 

Telle est la position de l’épiscopat français… entre autres. Il est à craindre, en plus, que les évêques ne se rendent même pas compte de cette violente contradiction, du moins voulons-nous l’espérer, car s’ils l’assument, c’est encore plus grave. D’autant que, dans un cas, il y a un risque – finalementminime : 2% de morts chez les malades atteints du Covid19 – et de l’autre une certitude : l’enfant sera détruit in utero. P.R. (Source Le Bulletin d’André Noël)

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