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Entraide et Tradition

La célébration des messes privées (suite)

publié dans nouvelles de chrétienté le 3 avril 2021


(Mise à jour). Un souvenir émouvant remontant à 2001, rapporté par Nicolas Diat dans son dernier livre « Le grand bonheur » (et déjà en 2014 dans « L’homme qui ne voulait pas être Pape ») et reproduit sur le site Rorate Caeli, qui redevient d’une grande (et triste) actualité au moment de la suppression des « messes privées » à Saint-Pierre.

En 1990, le cardinal Ratzinger s’est rendu à la Maison-Mère de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre à Wigratzbad, en Bavière et y a célébré – le jour de Pâques – une Messe tridentine.
(Source)

« L’Église catholique, c’est ça!»: La réaction du cardinal Ratzinger aux messes privées de Fontgombault

Peter Kwasniewski (PK)
Rorate Caeli
24 mars 2021

La photo ci-dessus, la seule que j’ai pu trouver sur internet, montre des moines de Fontgombault
en train de dire des messes de requiem le 2 novembre.
Ratzinger a dû voir quelque chose d’analogue
(Peter Kwasniewski)

Dans son livre récemment publié Le grand bonheur (Fayard, 2020), Nicolas Diat raconte une anecdote singulière – et aujourd’hui, à la lumière de la suppression tragique des « messes privées » à Saint-Pierre, d’une grande actualité – sur la réaction du cardinal Ratzinger d’alors en assistant aux messes privées (*) célébrées tôt le matin simultanément par une vingtaine de moines à différents autels latéraux de l’abbaye de Fontgombault en 2001. Diat avait raconté la même histoire dans un livre antérieur intitulé L’homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014).

Du 22 au 24 juillet 2001, le cardinal Ratzinger a assisté à une conférence liturgique internationale à l’abbaye de Fontgombault où il a prononcé une conférence et a donné une autre conférence impromptue quand on lui a demandé de prononcer le mot de clôture le lundi soir du 24 juillet. Le lendemain matin, alors que le cardinal s’apprête à repartir pour Rome, Diat raconte l’histoire suivante, racontée par l’abbé de Fontgombault de l’époque, Dom Forgeot:

Au grand regret des moines, le haut prélat quitte Fontgombault le mardi matin vers sept heures trente. Avant son départ, dom Forgeot lui propose d’entrer dans l’abbatiale au moment si exceptionnel des messes basses (*). Le cardinal est saisi, presque interdit. Il reste un long moment en méditation, à genoux sur le sol, au fond de l’édifice. En sortant, sur le parvis, il dit tout bas au père abbé, qui se remémore encore l’inflexion précise de sa voix: «Ça, c’est l’Église catholique!»

*

(pp. 198–99)

Si ça c’est l’Église catholique. . . Que peut-on donc dire des autels aujourd’hui désolés de Saint-Pierre, construits, bénis, privilégiés et désignés pour le renouvellement quotidien du Saint Sacrifice, afin qu’un flux continu d’adoration, de supplication et d’action de grâce puisse s’élever jusqu’au Père des mains des hommes conformes à son Fils?

(*) Note de PK

Diat dit ici «messes basses»; cependant, dans le texte du livre précédent, il utilise une expression différente, «offices privés», qui exprime mieux l’intention du texte: ce que le cardinal voit, ce sont des messes de dévotion célébrées tôt le matin par les prêtres-moines (…)

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