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Evangelii Gaudium

publié dans regards sur le monde le 28 novembre 2013


du Pape François et l’Islam – 26 nov. 2013

L’exhortation apostolique Evangelii   Gaudium du Pape François a été publiée ce 26 novembre 2013. Le texte,   comme souvent pour ce type de document, est assez long. Le style est,   contrairement à celui de Benoit XVI ou de Jean Paul II, assez   accessible.

En attendant d’en proposer un résumé, le paragraphe 253 nous a sauté aux yeux :

« 253. Pour   soutenir le dialogue avec l’Islam une formation adéquate des   interlocuteurs est indispensable, non seulement pour qu’ils soient   solidement et joyeusement enracinés dans leur propre identité, mais   aussi pour qu’ils soient capables de reconnaître les valeurs des autres,   de comprendre les préoccupations sous-jacentes à leurs plaintes, et de   mettre en lumière les convictions communes. Nous chrétiens, nous   devrions accueillir avec affection et respect les immigrés de l’Islam   qui arrivent dans nos pays, de la même manière que nous espérons et nous   demandons à être accueillis et respectés dans les pays de tradition   islamique. Je prie et implore humblement ces pays pour qu’ils donnent la   liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur foi,   prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans   les pays occidentaux ! Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui   nous inquiètent, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit   nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable   Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute   violence. »

De telles lignes appellent les réflexions suivantes :

– Le pape François semble   ignorer la vraie nature de l’Islam, qui, si l’on accepte éventuellement    de la considérer comme une fausse religion, est d’abord et avant tout   un système social, sociétal, politique et économique d’une extrême   violence.

a) La violence n’est pas une interprétation possible de l’Islam, elle   en est une composante intrinsèque.  Affirmer le contraire, c’est ne   jamais avoir lu le Coran. Est-ce la cas du pape François ?

b) Contrairement à ce que dit le pape François, la nature violente de   l’Islam nous impose la plus grande prudence vis-à-vis des populations   soumises à ce système. Il suffit pour cela de considérer que la majorité   des violences commises le sont au nom de l’Islam.

c) Accepter d’accueillir l’Islam en tant que tel, d’accueillir ses   adeptes sans leur imposer une assimilation ne peut que nous conduire au   suicide civilisationnel que nous sommes en train de vivre. Faire cela,   c’est livrer l’Europe à la Charia, tôt ou tard.

d) Il est absolument illusoire de considérer que par la liberté   religieuse accordée aux musulmans, l’Occident apostat obtiendra un   retour dans le même sens pour les Chrétiens en pays Islamique. C’est   même le contraire qui se produit : depuis que l’Islam envahit   l’Occident, celui se trouve incapable d’imposer le respect des minorités   chrétiennes. Il suffit d’accepter de considérer la réalité du   Moyen-Orient pour s’en convaincre.

– La liberté religieuse reste   une constante dans ce nouveau magistère issu du concile Vatican II. On   avait souvent défendu cette liberté religieuse comme étant une donnée   politique, s’adressant d’abord et avant tout aux non chrétiens afin de   faciliter un dialogue de paix. Sur de telles considérations, certains   avançaient qu’une telle liberté religieuse n’allait donc pas à   l’encontre des condamnations portées par les papes du XVIIIème et XIXème   siècle (1), condamnations qui abordaient le côté doctrinal du problème   et qui s’adressaient aux catholiques. Or nous sommes là dans une   exhortation apostolique, qui parle donc de doctrine et qui s’adresse aux   catholiques.

a) Dans son aspect doctrinal la liberté   religieuse est une aberration, car si on croit que le Christ est le   Chemin, la Vérité et la Vie, et qu’en dehors de l’Eglise il n’y a pas de   Salut, alors on ne peut logiquement admettre qu’une fausse religion,   violente de surcroit, puisse librement répandre ses erreurs causer tant   de dommages dans les âmes.

b) Dans son aspect politique la liberté   religieuse peut s’avérer un suicide. Qu’une telle liberté soit tolérée   pour éviter des troubles importants de l’ordre public, peut se   comprendre. Mais le fait que depuis 50 ans nous laissons la liberté à   l’islam de s’installer sur notre territoire au nom de la liberté   religieuse est une folie politique dont nous payerons tôt ou tard les   conséquences, comme c’est déjà le cas de tant de pays.

De tels propos dans une exhortation   apostolique sont d’une extrême gravité : ils viennent confirmer s’il en   était encore besoin que la doctrine issue du concile Vatican II est un   non-sens doctrinal aux conséquences pratiques et politiques dramatiques.

Alors que l’Europe sombre sous les   assauts du laïcisme et de l’Islam, il est impératif pour notre survie   que se dressent de nouveau les remparts de la Rome Eternelle, maîtresse   et sagesse de Vérité. Très Saint-Père, rendez à l’Eglise catholique sa   doctrine, car nous périssons !

Source : Xavier Celtillos in MPI

Notes

Pie VI – Lettre Quod aliquantulum, du 10 mars 1791, aux évêques français de l’Assemblée Nationale.

«  L’effet nécessaire de la Constitution   décrétée par l’assemblée est d’anéantir la religion catholique et, avec   elle, l’obéissance due aux rois. C’est dans cette vue qu’on établit,   comme un droit de l’homme en société, cette liberté absolue qui non   seulement assure le droit de n’être pas inquiété sur ses opinions   religieuses, mais qui accorde encore cette licence de penser, de dire,   d’écrire et même de faire imprimer impunément en matière de religion   tout ce que peut suggérer l’imagination la plus déréglée ; droit   monstrueux qui paraît cependant résulter à l’assemblée de l’égalité et   de la liberté naturelles à tous les hommes. Mais que pouvait-il y avoir   de plus insensé que d’établir parmi les hommes cette égalité et cette   liberté effrénée qui semble étouffer la raison, le don le plus précieux   que la nature ait fait à l’homme et le seul qui le distingue des animaux   ? ».

Pie VII – Lettre apostolique Post tam diuturnitas, à l’évêque de Troyes, en France, condamnant la «  liberté des cultes et de conscience » accordée par la constitution de 1814 sous Louis XVIII.

« Un nouveau sujet de peine dont Notre   cœur est encore plus vivement affligé, et qui, Nous l’avouons, Nous   cause un tourment, un accablement et une angoisse extrêmes, c’est le 22e   article de la Constitution. Non seulement on y permet la liberté des   cultes et de conscience, pour Nous servir des termes mêmes de l’article,   mais on promet appui et protection à cette liberté, et en outre aux   ministres de ce qu’on nomme les cultes. Il n’est certes pas besoin de   longs discours, Nous adressant à un évêque tel que vous, pour vous faire   reconnaître clairement de quelle mortelle blessure la religion   catholique en France se trouve frappée par cet article. Par cela même   qu’on établit la liberté de tous les cultes sans distinction, on confond   la vérité avec l’erreur, et l’on met au rang des sectes hérétiques et   même de la perfidie judaïque l’Epouse sainte et immaculée du Christ,   l’Eglise hors de laquelle il ne peut y avoir de salut. En outre, en   promettant faveur et appui aux sectes des hérétiques et à leurs   ministres, on tolère et on favorise, non seulement leurs personnes, mais   encore leurs erreurs. C’est implicitement la désastreuse et à jamais   déplorable hérésie que saint Augustin mentionne en ces termes : « Elle   affirme que tous les hérétiques sont dans la bonne voie et disent vrai,   absurdité si monstrueuse que je ne puis croire qu’une secte la professe   réellement. » »

Grégoire XVI –  encyclique Mirari vos, du 15 août 1832

« De cette source empoisonnée de   l’Indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce   délire : qu’on doit procurer et garantir à chacun la liberté de   conscience ; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie   cette liberté absolue et sans frein des opinions qui, pour la ruine de   l’Eglise et de l’Etat, va se répandant de toutes parts, et que certains   hommes, par un excès d’impudence, ne craignent pas de représenter comme   avantageuse à la religion. « Quelle mort plus funeste pour les âmes, que   la liberté de l’erreur ! » , disait saint Augustin. En voyant ôter   ainsi aux hommes tout frein capable de les retenir dans les sentiers de   la vérité, entraînés qu’ils sont déjà à leur perte par un naturel enclin   au mal, c’est en vérité que nous disons qu’il est ouvert ce puits de   l’abîme, d’où saint Jean vit monter une fumée qui obscurcissait le   soleil, et des sauterelles sortir pour la dévastation de la terre. De   là, en effet, le peu de stabilité des esprits ; de là, la corruption   toujours croissante des jeunes gens ; de là, dans le peuple, le mépris   des droits sacrés, des choses et des lois les plus saintes ; de là, en   un mot, le fléau le plus funeste qui puisse ravager les Etats ; car   l’expérience nous l’atteste et l’antiquité la plus reculée nous   l’apprend : pour amener la destruction des Etats les plus riches, les   plus puissants, les plus glorieux, les plus florissants, il n’a fallu   que cette liberté sans frein des opinions, cette licence des discours   publics, cette ardeur pour les innovations. »

Pie IX – encyclique Quanta Cura, du 8 décembre 1864

« Il vous est parfaitement connu,   Vénérables Frères, qu’aujourd’hui il ne manque pas d’hommes qui   appliquent à la société civile l’impie et absurde principe du   naturalisme, comme ils l’appellent : ils osent enseigner «  que la   perfection des gouvernements et le progrès civil exigent absolument que   la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte   de la religion que si elle n’existait pas, ou du moins sans faire aucune   différence entre les différentes religions, entre la vraie religion et   les fausses » . De plus, contrairement à la doctrine de l’Ecriture, de   l’Eglise et des saints Pères, ils ne craignent pas d’affirmer que « le   meilleur gouvernement est celui où l’on ne reconnaît pas au pouvoir   l’office de réprimer par la sanction des peines les violateurs de la   religion catholique, si ce n’est lorsque la tranquillité publique le   demande ».

En conséquence de cette idée absolument   fausse du gouvernement social, ils n’hésitent pas à favoriser cette   opinion erronée, on ne peut plus fatale à l’Eglise catholique et au   salut des âmes et que Notre prédécesseur d’heureuse mémoire Grégoire XVI   appelait un délire, savoir « que la liberté de conscience et des cultes   est un droit propre à chaque homme ; qu’il doit être proclamé dans tout   Etat bien constitué et que les citoyens ont droit à la pleine liberté   de manifester hautement et publiquement leurs opinions, quelles qu’elles   soient, par la parole, par l’impression ou autrement, sans que   l’autorité ecclésiastique ou civile puisse le limiter ». Or, en   soutenant ces affirmations téméraires, ils ne pensent pas, ils ne   considèrent pas qu’ils prêchent « une liberté de perdition » et que,   « s’il est toujours permis aux opinions humaines d’entrer en conflit, il   ne manquera jamais d’hommes qui oseront résister à la vérité et mettre   leur confiance dans le verbiage de la sagesse humaine, vanité   extrêmement nuisible que la foi et la sagesse chrétiennes doivent   soigneusement éviter, conformément à l’enseignement de Notre Seigneur   Lui-même » »

Pie IX – Syllabus : collection d’erreurs modernes condamnées

77. « A notre époque, il n’est plus   utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion   de l’Etat, à l’exclusion de tous les autres cultes.

78. Aussi c’est avec raison que, dans   quelques pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les étrangers qui   s’y rendent y jouissent de l’exercice public de leurs cultes   particuliers.

79. Il est faux que la liberté civile de   tous les cultes et que le plein pouvoir laissé à tous de manifester   ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs   opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des   mœurs et de l’esprit, et propagent la peste de l’Indifférentisme ».

Léon XIII – Encyclique Immortale Dei, du 1er novembre 1885, sur la constitution chrétienne des Etats

«  … et dès lors que le peuple est censé   la source de tout droit et de tout pouvoir, il s’ensuit que l’Etat ne   se croit lié à aucune obligation envers Dieu, ne professe officiellement   aucune religion, et n’est pas tenu de rechercher quelle est la seule   vraie entre toutes, ni d’en préférer une aux autres, ni d’en favoriser   une principalement ; mais qu’il doit leur attribuer à toutes l’égalité   de droit, du moment que la discipline de la chose publique n’en subit   pas de détriment. Par conséquent, chacun sera libre d’embrasser la   religion qu’il préfère, ou de n’en suivre aucune si aucune ne lui agrée   […] »

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