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Ce qu’il reste des chrétiens d’Orient

publié dans regards sur le monde le 15 février 2014


Ce qu’il reste des chrétiens d’Orient

Sur le site « Chiesa », on lit cette intéressante présentation sur les Chrétiens d’Orient:

Dans les pays arabes ils sont de moins en moins nombreux et ils sont poussés à l’exode par une hostilité croissante. Une présentation mise à jour indique combien ils sont et qui ils sont, trois mois avant le voyage que le pape va effectuer en Terre Sainte

par Sandro Magister



ROME, le 11 février 2014 – Les préparatifs du voyage du pape François en Terre Sainte, programmé pour la période du 24 au 26 mai, battent leur plein dans la discrétion.

Lorsque, il y a un demi-siècle de cela, Paul VI se rendit à Jérusalem – il fut le premier pape de l’histoire à le faire –  les lieux saints de la ville se trouvaient presque tous sur le territoire du royaume de Jordanie. Il en était de même pour une grande partie de la Judée et de la vallée du Jourdain. Les chrétiens étaient nombreux et, dans certaines localités, comme à Bethléem, ils étaient en nette majorité. Dans l’esprit de beaucoup de catholiques d’Occident – tels que Giorgio La Pira, qui fut maire de Florence et dont le processus de béatification est actuellement en cours – il y avait l’utopie brillante d’une paix messianique proche qui rendrait frères les chrétiens, les juifs et les arabes.

Sur cette toile de fond et dans ce climat, le voyage de Paul VI fut un événement à résonance grandiose. Dans la vieille ville de Jérusalem, la foule arabe saisit le pape dans une étreinte physique bouleversante, allant parfois jusqu’à le soulever de terre. De même, à son retour à Rome, une foule immense fit place au pape qui regagnait le Vatican.

Aujourd’hui ce climat n’existe plus. La géopolitique du Moyen-Orient a été complètement modifiée. Il n’y a pas de paix entre les Israéliens et les Palestiniens. Le Liban a été déchiré par une guerre civile. La Syrie est en train de s’effondrer. L’Irak est dévasté. L’Égypte explose. Des millions de réfugiés se sauvent d’une région à l’autre.

Et ceux qui sont les plus serrés dans cet étau, ce sont les chrétiens. L’exode qui les éloigne des pays du Moyen-Orient est incessant et il n’est pas compensé par l’immigration précaire, vers les pays riches du Golfe, d’une main d’œuvre en provenance d’Asie.

Voici ce qu’a déclaré à ce sujet Pietro Parolin, le secrétaire d’état du Vatican, lors de l’interview – la première de grande ampleur depuis sa nomination – qu’il a accordée à la revue « Avvenire » qui l’a publiée le 9 février :

« La situation des chrétiens au Moyen-Orient est l’une des grandes préoccupations du Saint-Siège, qui ne cesse de sensibiliser à cette question ceux qui exercent des responsabilités politiques, parce qu’il en va de la coexistence pacifique dans cette région et dans le monde entier ».

Et il a ajouté, faisant référence à la présence au Moyen-Orient de chrétiens de diverses confessions et, implicitement, à la rencontre du pape François et du patriarche œcuménique de Constantinople, qui aura lieu à Jérusalem un demi-siècle après le baiser de paix échangé par Paul VI et Athénagoras :

« C’est également un contexte particulièrement significatif au niveau de l’œcuménisme, étant donné que les chrétiens peuvent chercher et trouver des voies communes pour aider leurs frères dans la foi qui souffrent dans différentes parties du monde ».

Mais combien y a-t-il de chrétiens qui vivent en Terre Sainte et dans les régions voisines et qui sont-ils ?

Dans l’ensemble, il y en a actuellement entre 10 et 13 millions, selon différentes estimations, sur une population totale de 550 millions d’habitants. C’est-à-dire environ 2 %.

On en trouvera ci-dessous une présentation mise à jour, qui a été publiée dans le n° 22 de 2013 de la revue « Il Regno » des dehoniens de Bologne, sous la signature d’un expert en la matière.

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DES ÉGLISES ANCIENNES ET FRAGILES

par Giorgio Bernardelli

Combien y a-t-il de chrétiens au Moyen-Orient ? À combien d’Églises appartiennent-ils et quelles sont-elles ? Pour nous orienter, il y a un point de référence : les patriarcats du christianisme des premiers siècles, qui assignaient un rôle de premier plan non seulement à Rome et à Constantinople mais également à Antioche, à Alexandrie et à Jérusalem.

LES COPTES

Si l’on prend en considération les chiffres actuels, on ne peut partir que des chrétiens d’Égypte, héritiers du patriarcat d’Alexandrie. Et particulièrement de l’Église copte orthodoxe, dirigée par le pape Tawadros II, à laquelle se rattachent plus de 90 % des chrétiens d’Égypte.

On l’appelle « copte orthodoxe », mais il faut préciser tout de suite qu’elle n’a rien à voir avec l’orthodoxie issue du schisme entre Rome et Constantinople. La genèse d’une Église autonome égyptienne résulte en effet du refus du patriarche d’Alexandrie de participer au concile de Chalcédoine de 451, à l’époque des querelles théologiques à propos de la nature de Jésus.

Les coptes constituent actuellement la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient. Mais combien sont-ils ? Lors des deux derniers recensements, réalisés en 1996 et en 2006, la question portant sur la religion d’appartenance en Égypte avait été omise dans les questionnaires, afin de respecter une indication en ce sens provenant des Nations-Unies. Mais ce fait a alimenté deux comptabilités parallèles.

D’une part il y a celle de l’Église copte orthodoxe qui, s’appuyant sur ses registres, affirme que les chrétiens représentent 10 % de la population du pays, autrement dit de 8 à 9 millions d’individus.

D’autre part il y a les statistiques officielles, selon lesquelles ils sont beaucoup mois nombreux : en 2012 l’Agence gouvernementale indiquait qu’il n’y avait pas plus de 5 130 000 chrétiens. Et une source indépendante telle que le Pew Research Center américain va même jusqu’à estimer qu’il n’y a que 4 290 000 chrétiens en Égypte, soit 5,3 % de la population. Cependant il n’est pas dit que ces chiffres des statistiques officielles soient en eux-mêmes plus exacts : il faut tenir compte du fait que l’Égypte, ce n’est pas seulement Le Caire et que – surtout dans les régions les plus périphériques – les chiffres relatifs à la population totale sont eux-mêmes très douteux.

Il faut ajouter que les chiffres concernant les chrétiens égyptiens comprennent également l’Église copte catholique, de rite copte mais en communion avec Rome, dirigée par le patriarche Ibrahim Isaac Sidrak, qui compte environ 160 000 fidèles. Et puis il y a les chrétiens égyptiens de confession évangélique, dont le nombre est estimé à environ 250 000 personnes.

S’il y a d’aussi grandes incertitudes en ce qui concerne les coptes présents en Égypte, le problème ne peut pas être différent pour ce qui est des estimations relatives aux chrétiens égyptiens qui ont quitté le pays au cours de ces dernières années.

Ce qu’il y a de certain, c’est que la communauté la plus nombreuse de la diaspora est celle des États-Unis, pour laquelle circule le chiffre de 900 000 personnes. On trouve également des communautés très importantes au Canada (environ 200 000 personnes) et en Australie (75 000). En revanche, il y a deux ans encore, les populations de coptes dans les pays d’Europe étaient plus faibles.

Tous ces chiffres, cependant, sont donnés en tenant compte de ceux qui ont quitté le pays au cours des deux dernières années. Sur ce point le Washington Institute for Near East Policy a publié une estimation qui évalue à 100 000 le nombre de chrétiens qui ont fui l’Égypte après la chute de Moubarak. Cependant ce chiffre est contesté par l’Église copte orthodoxe : elle parle de quelques dizaines de milliers de personnes mais elle a également intérêt à limiter le phénomène.

LES GRÉCO-ORTHODOXES

Ils sont les héritiers du patriarcat de Jérusalem qui, dans l’antiquité, est toujours resté dans l’orbite de Constantinople. Mais ils sont aussi l’un des divers rejetons issus de la chaire d’Antioche, le patriarcat dont l’histoire est la plus tourmentée.

C’est également pour cette raison que les gréco-orthodoxes du Moyen-Orient sont encore aujourd’hui placés sous la juridiction de deux patriarcats distincts l’un de l’autre : celui de Jérusalem – dirigé à l’heure actuelle par le patriarche Théophile III – qui compte quelque 500 000 fidèles et constitue la communauté chrétienne la plus nombreuse en Israël, en Palestine et en Jordanie ; et le patriarcat gréco-orthodoxe d’Antioche, dont le siège se trouve à Damas et qui est dirigé depuis quelques mois par le patriarche Youhanna X Yazigi, frère de l’un des deux évêques qui ont été enlevés à Alep.

On estime qu’environ 2 millions de fidèles se rattachent à ce second patriarcat, mais en y incluant, en plus de celles de Syrie, les communautés orthodoxes du Liban, de Turquie et d’Irak et surtout les émigrés de la diaspora, qui sont présents en nombres très significatifs aux États-Unis, en Amérique Latine, en Australie et en Europe occidentale.

Cette diaspora avait déjà commencé à se constituer bien avant la tragédie que vit actuellement la Syrie, mais la guerre accentue certainement le phénomène. Si au printemps 2011 on estimait qu’il y avait en Syrie plus de 500 000 gréco-orthodoxes, aujourd’hui on ne peut qu’associer à ce chiffre des points d’interrogation nombreux et angoissés. Une donnée éloquente a été fournie par le patriarche melkite Grégoire III Laham : d’après lui, sur un million et demi de chrétiens syriens, il y en a au moins 450 000 qui ont dû abandonner leur maison à cause de la guerre.

LES MELKITES

Nous venons de les citer en même temps que les gréco-orthodoxes du patriarcat d’Antioche et ce n’est pas un hasard. Les melkites sont en effet issus d’une scission interne qui s’est produite précisément au sein de cette communauté lorsque, en 1724, le patriarche de Constantinople n’a pas reconnu l’élection au siège gréco-orthodoxe d’Antioche de Cyrille VI, jugé trop proche de l’Occident. Cinq ans plus tard, ce dernier revint à la pleine communion avec Rome, tout en conservant le rite byzantin.

Comme les coptes catholiques, par conséquent, les melkites sont une Église catholique de rite oriental. Selon les statistiques de l’Annuaire pontifical, ils comptent aujourd’hui environ 1,6 million de fidèles. Cependant, sur ce nombre, 750 000 seulement vivent encore au Moyen-Orient, soit moins de la moitié ; et il est impressionnant de constater qu’il y en a un nombre pratiquement équivalent qui réside actuellement en Amérique Latine.

Au Moyen-Orient les melkites sont présents dans plusieurs pays : ils étaient environ 235 000 en Syrie (mais, pour ce qui est du chiffre actuel, on peut dire la même chose que pour les gréco-orthodoxes syriens), au Liban près de 400 000, des communautés plus petites étant présentes en Israël, en Palestine, en Jordanie. Le siège du patriarcat melkite se trouve également à Damas.

LES SYRIAQUES

Cependant le christianisme rattaché au patriarcat d’Antioche n’est pas constitué uniquement de celui qui pratique le rite byzantin. Dans ce cas aussi, en effet, un premier schisme avait déjà eu lieu à l’époque du concile de Chalcédoine et les héritiers de cette communauté constituent encore aujourd’hui l’Église syriaque-orthodoxe. Cette Église a eu, au cours du premier millénaire, une très grande tradition missionnaire, comme le prouve encore à l’heure actuelle le fait qu’il y a plus de 5 millions de syriaques-orthodoxes qui vivent en Inde, contre un million d’entre eux qui résident au Moyen-Orient ou dans les pays où est présent le reste de la diaspora.

Une autre caractéristique significative de cette Église est le fait qu’elle a conservé en tant que langue liturgique l’araméen, la langue que parlait Jésus. Depuis 1980, l’Église syriaque est dirigée par le patriarche Mar Zakka Ier. Celui-ci a le siège de son patriarcat à Saydnaya, près de Damas, mais il réside à Beyrouth.

Il existe également une Église syriaque-catholique dont l’histoire est parallèle à celle de l’Église melkite, même si la communion de ses membres avec Rome remonte à un siècle plus tôt. Les syriaques-catholiques du Moyen-Orient sont actuellement 140 000 et ils vivent principalement en Syrie et en Irak, sous la direction du patriarche Ignace III Younan.

LES MARONITES

C’est toujours dans le cadre de la tradition syriaque qu’il faut également placer les maronites, celle des Églises catholiques de rite oriental qui compte le plus grand nombre de fidèles.

Les maronites constituent le groupe chrétien majoritaire au Liban. Ils sont les héritiers de communautés de rite syriaque qui, en 451, adhérèrent au concile de Chalcédoine. Au Liban, d’après les données de l’Annuaire pontifical, ils sont un peu moins de 1,6 million, dans un pays qui compte 4 millions d’habitants. Ce qui fait que le pays du Cèdre est celui où le pourcentage de chrétiens est le plus élevé, avec environ 36 %.

Dans ce cas aussi, cependant, il faut rappeler que, en particulier pendant les années où sévissait la guerre civile, l’émigration a été très forte. Aujourd’hui, la moitié à peu près des 3,5 millions de maronites vit loin du Moyen-Orient, le groupe d’émigrés le plus important, avec plus de 1,3 million de personnes, se trouvant en Amérique Latine.

L’Église maronite est dirigée par le patriarche Bechara Rai, qui est aujourd’hui l’unique patriarche à être également cardinal. Le patriarche copte catholique Antonio Naguib l’était aussi, mais il a dû renoncer au siège d’Alexandrie en raison de graves problèmes de santé.

LES CHALDÉENS

Un autre rejeton du christianisme syriaque est l’Église assyrienne, qui compte aujourd’hui 400 000 fidèles, répartis entre l’Irak et la diaspora. Son siège se trouve à Chicago, où vit également son patriarche Mar Dinkha IV. C’est d’elle que tirent leur origine les chaldéens, qui constituent le groupe majoritaire parmi les chrétiens irakiens.

L’Église chaldéenne est, elle aussi, une Église catholique de rite oriental et elle est en communion avec Rome depuis 1553. Et elle est la communauté qui ressent dans sa chair tout le drame de l’après-Saddam Hussein. Avant la guerre, les chaldéens qui vivaient en Irak étaient au moins un million ; aujourd’hui il n’en reste plus guère que 300-400 000, qui sont concentrés principalement dans la région du Kurdistan irakien. Un exode effrayant, qui risque de reprendre depuis que, ces derniers mois – en raison, entre autres, du lien existant entre les attaques sectaires qui ont lieu à Bagdad et la guerre en Syrie – le nombre d’attentats a recommencé à progresser dans le pays.

La situation actuelle a récemment conduit le patriarche chaldéen Raphaël Sako à s’élever avec véhémence contre la fuite des chrétiens. Il en est arrivé à accuser certains pays occidentaux de la fomenter par le biais de la délivrance de visas d’entrée aux Irakiens.

LES ARMÉNIENS

La présence des chrétiens de tradition arménienne est également significative, au point de vue historique, pour le Moyen-Orient. Dans ce cas encore, il s’agit d’une Église orientale ancienne, qui n’a pas donné son adhésion au concile de Chalcédoine de 451.

En dépit du fait que son centre spirituel se trouve à Etchmiadzine – dans l’actuelle Arménie – l’Église apostolique arménienne dispose au Moyen-Orient de deux sièges importants : l’un est le Catholicosat de Cilicie, ayant juridiction sur le Liban et la Syrie, qui est dirigé par le catholicos Aram Ier, et l’autre est le patriarcat arménien de Jérusalem, dont la chaire est actuellement occupée par le patriarche Nourhan Manougian.

La communauté dont les effectifs sont les plus importants se trouve au Liban, où l’on compte environ 150 000 arméniens. Par ailleurs il y en avait 100 000 en Syrie, concentrés surtout dans la région d’Alep et de Deir ez-Zor, destination finale des longues marches forcées lors de la persécution organisée par les Jeunes Turcs. Les arméniens constituent également la grande majorité des chrétiens iraniens (80-100 000).

Dans ce cas aussi, il existe également une Église de rite arménien en communion avec Rome : c’est celle qui est dirigée par le patriarche arménien de Cilicie Nersès Bédros XIX, ayant son siège à Beyrouth. Cette communauté compte dans le monde quelque 540 000 fidèles, mais, actuellement, moins de 60 000 d’entre eux vivent au Moyen-Orient.

LES LATINS

Dans ce contexte tellement complexe, comment se situe l’Église de rite latin, dont le cœur est constitué par le patriarcat de Jérusalem, dirigé par Fouad Twal ? Sa juridiction s’étend sur ces communautés, présentes en Israël, en Palestine et en Jordanie, qui se sont développées au long des siècles à partir de la présence au Moyen-Orient des ordres religieux de l’Église latine, au premier rang desquels les franciscains, mais pas seulement.

Il s’agit d’une petite communauté : après prise en compte du phénomène nouveau que constitue l’immigration, la communauté latine compte actuellement, dans toute la région, environ 235 000 fidèles, c’est-à-dire à peine 7 % des chrétiens qui sont en communion avec Rome.

C’est le groupe qui, avec les gréco-orthodoxes et les melkites, a le plus souffert en raison de l’exode hors de la Terre Sainte. Aujourd’hui, il reste à peine 27 500 latins en Israël, 18 000 en Palestine, et 50 000 en Jordanie.

Au niveau général, en Palestine, le nombre de chrétiens s’est réduit de moitié à partir de l’an 2000, passant de 2 % à 1 % de la population. Le chiffre concernant Israël est plus complexe : dans ce pays, le bureau central des statistiques parle de 158 000 chrétiens, qui représentent de manière stable environ 2 % de la population, mais il s’agit d’un chiffre aux deux visages. En effet, alors qu’en Galilée la communauté chrétienne augmente selon la dynamique normale d’une population jeune, à Jérusalem il reste à peine 6 000 chrétiens, dans une ville qui compte désormais 780 000 habitants. Alors qu’en 1967, date à laquelle Israël a pris le contrôle de la totalité de Jérusalem, ils étaient plus du double tandis que les habitants de la ville étaient à peine 260 000.

Mais une présentation des chrétiens latins restera incomplète si l’on ne tient pas compte de la question des chrétiens qui, au cours de ces dernières années, ont immigré vers le Moyen-Orient par centaines de milliers, en suivant les nouveaux chemins du marché mondial du travail.

Il s’agit de Philippins, d’Indiens, de Thaïlandais, mais également de Roumains ou de Nigérians. En Israël, seuls les Philippins sont plus de 50 000, c’est-à-dire pratiquement deux fois plus que les arabes chrétiens qui fréquentent les paroisses de rite latin.

Et ce phénomène devient encore plus visible si l’on porte le regard sur la Péninsule Arabique, région où, il y a quelques années encore, on ne trouvait pratiquement pas de chrétiens.

En raison de l’immigration, il y a actuellement 1,2 million de chrétiens en Arabie Saoudite (4,4 % de la population), 950 000 dans les Émirats Arabes Unis (12,6 %), 240 000 au Koweït (8,8 %), 168 000 au Qatar (9,6 %) 120 000 à Oman (4,3 %), et 88 000 à Bahreïn (7 %).

Toutefois il s’agit là d’une population chrétienne structurellement étrangère, dont la présence a un caractère provisoire et qui, dans les pays du Golfe, est soumise à de lourdes restrictions en ce qui concerne sa vie religieuse.

Enfin il faut également ajouter que – bien qu’ils soient placés canoniquement sous la juridiction des évêques latins des deux vicariats d’Arabie – il y a parmi les chrétiens de ces pays de très nombreux Indiens, qui appartiennent aux Églises catholiques syro-malabare et syro-malankare.

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