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Le coup de pied de l’âne de l’archevêque

publié dans regards sur le monde le 30 décembre 2015


Le coup de pied de l’âne de l’archevêque
Selon l’archevêque, la radicalisation, c’est la faute aux « réseaux sociaux », pas des mosquées.
 (Source le Boulevard Voltaire)

Interviewé par Apolline de Malherbe sur BFM TV, le 24 décembre, Monseigneur Vingt-Trois s’est livré à un exercice de style qui consistait à mélanger, aussi subtilement que possible, réflexions lucides avec explications erronées, pour ne pas dire éculées, et même contradictoires.

Des années que l’on nous serine qu’il n’existe aucun lien entre immigration et délinquance, des mois qu’on nous martèle que les attentats, pourtant revendiqués au nom de l’islam, n’ont rien à voir avec la religion musulmane. Le 24 décembre, c’était donc au tour de l’archevêque de Paris d’enfoncer le clou. Et d’expliquer la radicalisation « des Français comme tout le monde » par « le sentiment de ne pas être intégré […], d’être marginalisé […], de ne pas trouver sa place dans la société ». En somme, la faute aux Français non musulmans qui ont le tort de se sentir chez eux, la faute aux chrétiens qui ont perdu la foi ?

La culpabilisation (le nerf de l’Église catholique), on la connaît, parfois excessive mais cependant nécessaire en ce qu’elle constitue la porte d’entrée à la compréhension et à l’empathie pour son prochain, l’absence de sentiment de culpabilité étant l’apanage des socio et psychopathes.

Mais la culpabilisation des Français face à une communauté dont nombre des membres n’ont de cesse de prouver qu’ils ne veulent pas, qu’ils ne peuvent pas épouser la façon de s’habiller, de manger, et plus généralement de vivre de ce pays, de la part de cet Éminentissime Seigneur, semble plus relever du masochisme que du catholicisme. Ce serait en effet la faute à la « société de consommation et du clinquant ». Société de consommation et du clinquant que connaît évidemment l’Afrique, le Proche-Orient, là où sévit en tout premier lieu ce terrorisme islamique ? Société de consommation et du clinquant que connaissent sans doute aussi les milliers d’enfants chrétiens violés, massacrés ou vendus comme esclaves au nom d’Allah ?

Chrétiens d’Orient pour lesquels le benoît archevêque de Paris préconise qu’ils restent dans leur pays d’origine. Notons, du reste, que seulement 1.500 visas leur ont été accordés sur 10.000 demandes, rien qu’au Kurdistatan. Dans le même temps, l’invasion migratoire – essentiellement musulmane, rappelons-le – se transforme, selon l’avis éminent du prélat, en « horde d’immigrants que personne n’a jamais vus ». Les Calaisiens – entre autres – doivent, en effet, avoir la berlue ou des visions mystiques… Et raison pour laquelle, d’ailleurs, un certain recteur réclamait de doubler le nombre de mosquées, qui passerait de 2.570 à plus de 5.000.

Mais pas de souci à se faire de ce côté-là puisque, selon l’archevêque, la radicalisation, c’est la faute aux « réseaux sociaux », pas des mosquées. Plus de 100 d’entre elles sont dans le viseur des services de renseignement ? Ah bon !

« Alors pourquoi n’y a-t-il pas de jeunes chrétiens ou de jeunes juifs qui se radicalisent ? » demande, mignonne, Apolline de Malherbe.

Eh bien, après avoir refusé de justifier « cette radicalisation en la rattachant à une religion [musulmane] », monseigneur Vingt-Trois, un maître de la double pensée, émet finalement l’hypothèse que c’est « peut-être parce que leur religion [aux juifs et aux chrétiens] ne se prête pas à la radicalisation » ! Maladresse, coup de pied de l’âne ou de la mule du pape ? Les exégètes en discuteront…

En tout cas, fin de l’émission. Mieux : la messe est dite.

 (Source Le Boulevard Voltaire)
Mais nos évêques et archevêques seraient-ils des traites ou des imbéciles? Les deux mon capitaine.

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