Au sujet de la video du 6 janvier de François
publié dans nouvelles de chrétienté le 6 février 2016
Le pape François propose ce que Grégoire XVI condamnait déjà en 1832
Chaque mois, pendant « l’année jubilaire de la Miséricorde », le Vatican a décidé de publier une vidéo donnant les intentions de prière du pape François.
Pour le mois de janvier 2016, la première de ces vidéos ne peut que scandaliser un esprit catholique. Elle consiste en une sorte de célébration interreligieuse au cours de laquelle le pape appelle à plus de dialogue, et proclame que « nous – les membres de chaque religion – sommes tous des enfants de Dieu ».
Il n’y a aucun appel de sa part à une conversion des non-catholiques à la seule vraie Foi. Bien au contraire, cette vidéo, à la suite des activités interconfessionnelles de plus en plus répandues, continue d’accréditer l’idée que n’importe quelle religion suffit à procurer le salut. Beaucoup avaient déjà vu des photographies de Jean-Paul II ou Benoît XVI participant à des réunions de prières interconfessionnelles à Assise, se tenant au côté de représentants des fausses religions ; ils pouvaient en conclure que n’importe quelle religion est plus ou moins acceptable pour Dieu. Cette vidéo, la première d’une série, est une nouvelle expression, visuelle et plus facilement assimilable par les esprits, de l’indifférentisme religieux qui entraîne les âmes dans l’erreur au risque de se perdre pour l’éternité.
Ce que le pape François propose au monde entier, c’est ce que l’un de ses prédécesseurs, Grégoire XVI, condamnait déjà en 1832 (1) :
« Nous venons maintenant à une cause, hélas ! trop féconde des maux déplorables qui affligent à présent l’Eglise. Nous voulons dire l’indifférentisme, ou cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants, qu’on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de l’âme, pourvu qu’on ait des mœurs conformes à la justice et à la probité. Mais dans une question si claire et si évidente, il vous sera sans doute facile d’arracher du milieu des peuples confiés à vos soins une erreur si pernicieuse. L’Apôtre nous en avertit : « Il n’y a qu’un Dieu, qu’une foi, qu’un baptême » (Ep. 4, 5) ; qu’ils tremblent donc ceux qui s’imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité ; qu’ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : « qu’ils sont contre le Christ dès lors qu’ils ne sont pas avec le Christ » (Lc 11, 23) ; qu’ils dissipent misérablement par là même qu’ils n’amassent point avec lui, et que par conséquent, « ils périront éternellement, sans aucun doute, s’ils ne gardent pas la foi catholique et s’ils ne la conservent entière et sans altération » (Symbole de saint Athanase). »