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Entraide et Tradition

Le message du pape au nouveau président de la République

publié dans regards sur le monde le 19 mai 2017


Le pape François rappelle à Emmanuel Macron les racines chrétiennes de la France

 

(Source:  FSSPX.NEWS)
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C’est la coutume pour le souverain pontife d’envoyer un message de félicitations à l’occasion de l’investiture des nouveaux chefs d’Etat. François a sacrifié à cet usage en faisant parvenir un télégramme au nouveau président de la République française, Emmanuel Macron.

Le télégramme a été diffusé par la Salle de Presse du Saint-Siège le 16 mai 2017. Le souverain pontife, s’adressant au nouveau président, a rappelé que la France demeure enracinée dans le christianisme. « Je prie Dieu, écrit-il, de vous soutenir pour que votre pays, en fidélité à la riche diversité de ses traditions morales et de son héritage spirituel marqué aussi par la tradition chrétienne, porte toujours le souci de l’édification d’une société plus juste et fraternelle ».

Dans le même temps, et alors qu’il ne fait aucun doute que les grandes questions dites « sociétales », telles le « droit à l’euthanasie » ou à la « gestation pour autrui » risquent d’être tôt ou tard remises sur la table, le Saint-Père a rappelé à Emmanuel Macron les « exigences » du « respect de la vie et de la dignité de chaque personne ». Il s’agit là de points non-négociables pour l’Eglise.

On pourrait s’étonner de voir François, qui en mai 2016 déclarait à La Croix : « un État doit être laïque », rappeler au nouveau président français les racines chrétiennes de son pays : en fait, rien de paradoxal, car dans la pensée du pape – et dans la droite ligne de la Déclaration conciliaire Dignitatis Humanæ – la laïcité « doit s’accompagner d’une solide défense de la liberté religieuse », et faire de « l’ouverture à la transcendance » un « droit pour tous ». C’est pour cette raison que dans cet entretien de l’an passé le Saint-Père reprochait à la France « d’exagérer la laïcité », exagération qui proviendrait, selon lui, « d’une manière de considérer les religions comme une sous-culture et non comme une culture à part entière. Je crains, concluait-il, que cette approche qui se comprend par l’héritage des Lumières, ne demeure encore. »

Dans l’agenda du nouveau président de la République devrait figurer une visite officielle au Vatican, sans qu’aucune date ne soit encore fixée. De même, Emmanuel Macron dira bientôt s’il entend prendre possession ou non de son titre de Chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, réservé depuis plus de quatre siècles aux chefs d’Etat français.

Ce privilège remonte à l’époque du roi Henri IV qui fit don en 1604 – après sa  conversion au catholicisme – de l’abbaye bénédictine de Clairac (Lot-et-Garonne) et de ses revenus à la cathédrale du pape, le Latran. Pour l’en remercier, le chapitre de la cathédrale le fit membre d’honneur et s’engagea à célébrer chaque année une messe pour la France à la date anniversaire du roi, le 13 décembre. Cette tradition perdure encore aujourd’hui. « Lors de cette messe de la Sainte-Lucie, écrit La Croix, l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, au nom du président de la République, y est encensé et reçoit les honneurs liturgiques ».

Puissent ces vestiges d’un glorieux passé rappeler au nouveau Président que, s’il est élu par le peuple, toute autorité vient de Dieu.

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