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Le plan maçonnique de la destruction de la saint Messe: Ière proposition

publié dans nouvelles de chrétienté le 5 mars 2019


Le plan maçonnique pour la destruction de la Sainte Messe en 33 points

 

Ière proposition

« Enlever une fois pour toute Saint Michel, protecteur de l’Église Catholique, de toutes les prières à l’intérieur et à l’extérieur de la Sainte Messe ».

J’ai donné l’ensemble des 33 propositions du plan maçonnique pour la destruction de la Sainte Messe et donc de la saint Eglise, dans mon site ITEM dans la rubrique : « Nouvelles de chrétienté ». J’ai l’intention de les analyser les unes après les autres. Je commence aujourd’hui.

Voilà la première proposition :

« 1 – Enlever une fois pour toute Saint Michel, protecteur de l’Église Catholique, de toutes les prières à l’intérieur et à l’extérieur de la Sainte Messe. Enlever les statues en affirmant qu’elles détournent de l’adoration du Christ ».

Je vais commenter ici la première partie de cette proposition.

Par cette première proposition, la Franc-Maçonnerie signe ce texte. Elle affirme clairement qu’elle est à l’origine de ce texte. Les francs-maçons  ne pourront pas le nier, comme ils cherchent à  nier l’historicité du « Protocole des Sages de Sion ».

Par cette proposition première, je vous dis que la FM signe ce texte. Pourquoi ? Parce qu’ils ont, de fait, la haine de saint Michel. L’ange de lumière. L’ange de l’adoration de la majesté de Dieu. L’ange soumis à la volonté de Dieu. On peut dire l’ange de l’obéissance aux volontés divines. On sait, par l’Apocalypse, qu’il se mit à la tête des troupes angéliques et accepta la volonté de Dieu qui avait décidé le salut du genre humain par l’Incarnation de son Fils, la Sagesse éternelle. « Et que tous les anges l’adorent », ce que refusa Lucifer. Lui qui est, depuis cette révolte, le Démon, le Diable,  l’ange déchu. Il y  eut alors un grand combat dans le ciel. L’Apocalypse nous le révèle dans son chapitre 12. Citons-le dans son entier, tellement c’est beau et éclairant :

« Puis il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l’enfantement.
Un autre signe parut encore dans le ciel : tout à coup on vit un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes ; de sa queue, il entraînait le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre.
Puis le dragon se dressa devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, dès qu’elle l’aurait mis au monde.

Il y a et il y aura toujours une inimitié entre le dragon, l’enfer et l’enfant de la femme, le Christ et l’Eglise. Et la maçonnerie poursuivra toujours ce combat contre la femme, le Christ et son Eglise et l’ange saint Michel et ses anges qui prirent le parti de Dieu au chant : « Quis ut Deux » « Qui est comme Dieu » pour contester ses décrets. Et Celui qui contesta les décrets divins, c’est Satan, le Dragon. Aujourd’hui, à leur suite, les loges maçonniques – C’est ce que confirmera le cardinal Pie, commentant ce texte de l’Apocalispe et le pape Léon XIII en analysant la philosophique maçonnique.

 

« Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer ; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône,  et la femme s’enfuit au désert, où Dieu lui avait préparé une retraite, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.

« Et il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon et ses anges combattaient ; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel.
Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait :  » Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu ».

Et si l’archange Saint Michel et ses anges furent vainqueurs dans le ciel, le seront aussi les élus  de Dieu qui confessent leur soumission au Christ : « Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. C’est pourquoi, réjouissez-vous, cieux, et vous qui y demeurez ! Malheur à la terre et à la mer ! Car le diable est descendu vers vous, avec une grande fureur, sachant qu’il ne lui reste que peu de temps. « 

-Et c’est la maçonnerie qui accomplit et accomplira ce combat, et ce combat sera nécessairement  le combat démoniaque, le combat satanique tant elle est animé de la haine de Dieu et de son Christ et de saint Michel, de la femme et de l’Eglise. «  Je mettrai une inimitié entre toi et la femme » dit Dieu au serpent dans le Prot Evangile : Genèse 3 15). C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner de cette haine qu’elle manifeste contre saint Michel. Elle veut supprimer toute référence à cet archange qui s’opposa dès le début au Démon. D’où cette première proposition. Elle est logique avec ses principes.

« Quand le dragon se vit précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme pour s’envoler au désert, en sa retraite, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, hors de la présence du serpent. Alors le serpent lança de sa gueule, après la femme, de l’eau comme un fleuve, afin de la faire entraîner par le fleuve. Mais la terre vint au secours de la femme ; elle ouvrit son sein et engloutit le fleuve que le dragon avait jeté de sa gueule. Et le dragon fût rempli de fureur contre la femme, et il alla faire la guerre au reste de ses enfants, à ceux qui observent les commandements de Dieu et qui gardent le commandement de Jésus. Et il s’arrêta sur le sable de la mer. »(Ap 12 1-18)

Voilà pourquoi il fallait, dans leur haine du Christ et de l’Eglise, enlever de la messe et de tout ce qui l’entoure, toute référence à Saint Michel. Et c’est ainsi que  Mgr Bunigni, franc-maçon notoire, réformateur du rite tridentin selon les exigences du Concile du Vatican II, fit enlever de la messe les prières en l’honneur de saint Michel que Léon XIII avait introduites de son pouvoir pontifical. « 1 – Enlever une fois pour toute Saint Michel, protecteur de l’Église Catholique, de toutes les prières à l’intérieur et à l’extérieur de la Sainte Messe ». « Une fois pour toute… ».  Il n’en sera rien puisque la messe tridentine, depuis la résistance de Mgr Lefebvre, dès 1969, et avec le Motu Proprio de Benoît XVI, en 2007, revient heureusement et fortement sur les autels des églises, grâce au clergé traditionnaliste, malgré l’opposition de l’épiscopat ou de leur peu d’enthousiasme. . A tous ces prêtres, je dis : « resistite fortes in fides ».

Vous trouvez, peut-être, que j’affirme allégrement des choses gravissimes sans donner les preuves suffisantes. Je m’appuie sur l’autorité et la science du Cardinal PIE

L’Ecriture Sainte

La pensée du cardinal Pie. Analyse scripturaire du texte de l’Apocalipse

Pour illustrer cette figure de Satan et son combat contre le Christ, la Femme et son Eglise, rien n’est plus utile que de suivre la pensée du Cardinal Pie dans une de ses  homélies. Au sujet de Satan, il écrit : « Celui que Lucifer, constitué dans l’état d’épreuve, n’a pas voulu adorer, n’a pas voulu servir, celui auquel il a prétendu s’égaler, il serait difficile de croire que ce fut le Dieu du Ciel. Une nature si éclairée, un esprit originairement si droit et si bon ne semble pas susceptible d’une révolte si gratuite et si insensée. Quelle fut donc la pierre d’achoppement pour Satan, pour ses anges ? David, commenté par saint Paul, l’Ecriture interprétée par les plus illustres docteurs, verse d’admirables lumières sur ce fait primordial d’où découlent tant de conséquences.

« La foi nous enseigne que le Dieu créateur, par un acte libre et souverainement gratuit de sa volonté, ayant résolu de descendre personnellement dans sa création, n’emprunta, pour l’unir hypostatiquement à son Verbe, ni la substance purement spirituelle de l’ange (Hb 2 16), ni la substance simplement matérielle de l’être inintelligent. Le Fils unique de Dieu  se fit homme. Il prit un corps et une âme, il se posa ainsi au centre de l’univers créé, occupant le milieu entre les sphères supérieures et les sphères inférieures, communiquant sa vie et son influence divine au monde visible et au monde invisible, médiateur, sauveur, illuminateur de tout ce qui était, par nature, au-dessus et au-dessous de son humanité sacrée….Ce prodige et vraiment cet excès d’amour divin, ce fut, au sentiment d’un grand nombre de Père et de théologiens, le principe de la ruine de Satan. « Dieu ayant introduit une seconde fois sur la scène du monde son Fils premier-né, il dit : « et que tous les anges l’adorent ! ». Cette seconde introduction, cette nouvelle présentation faite par le Père : cum iterum introducit, se réfère visiblement à son Fils placé dans un second et nouvel état, par conséquent à son Fils incarné. Croire au Fils de Dieu fait homme, espérer en lui, l’aimer, le servir, l’adorer, telle fut la condition du salut. Les deux Testaments nous disent que ce précepte s’adressa aux anges comme aux hommes : il est écrit dans l’un et dans l’autre : « Et adorent eum omnes angeli eius » (Hb 1 6 ; Ps 96 8) (Que tous ses anges l’adorent).
« Satan frémit à l’idée de se prosterner devant une nature inférieure à la sienne, à l’idée surtout de recevoir lui-même de cette nature si étrangement privilégiée un surcroit actuel de lumière, de science, de mérite, et une augmentation éternelle de gloire et de béatitude. Se jugeant blessé dans la dignité de sa condition native, il se retrancha dans le droit et dans l’exigence de l’ordre naturel ; il ne voulut ni adorer dans un homme la majesté divine, ni accueillir en lui-même un surplus de splendeur et de félicité dérivant de cette humanité déifiée. Au mystère de l’Incarnation, il objecta la création ; à l’acte libre de Dieu, il opposa un droit personnel ; enfin contre l’étendard de la grâce, il leva le drapeau de la nature. « Il ne se tint pas dans la vérité ( Jn 8 44), dans la vérité de Dieu fait chair, dans la vérité de la grâce et de la gloire émanant du Christ ; et « il fut homicide dès le commencement » (ibid), parce qu’il jura la mort de l’Homme-Dieu dès que l’Homme-Dieu lui fut montré. Voilà comment le diable, selon la parole de saint Jean « pèche depuis l’origine » (I Jn 3 8) ; et c’est pourquoi le Sauveur a pu dire aux Juifs à l’heure où il machinait sa mort : « Vous avez le diable pour père et vous voulez mettre à exécution les désirs de votre Père, qui a été homicide dès le commencement » (Jn
8 44).

Mais Voilà la maçonnerie en acte !

« Du reste, en dehors de toute opinion concernant ce caractère spécial du péché des mauvais anges, il est certain, ainsi que l’enseigne saint Thomas, que « le crime du démon é été ou bien de mettre sa fin dernière dans ce qu’il pouvait obtenir par les forces seules de la nature, ou bien de vouloir parvenir à la béatitude glorieuse par ses facultés naturelles sans le secours de la grâce » (I 43 3). Il faut donc, dans toute hypothèse, remonter jusqu’à Satan pour la découvrir dans son origine et pour la saisir dans son fond, cette odieuse impiété du naturalisme qui, à l’aide d’axiomes et de programmes plus ou moins habiles et savants, glisse ses ombres détestables jusque dans l’esprit des chrétiens de nos jours, décorant aussi faussement sur fastueusement du nom d’esprit moderne ce qui est le plus vieux des esprits, l’esprit de l’ancien serpent, l’esprit du vieil homme , l’esprit qui fait vieillir toutes choses, qui les précipite vers la décadence et la mort, et qui prépare insensiblement les effroyables catastrophes de la dissolution dernière.

Mais la philosophie de la Maçonnerie, je vais le dire un peu plus bas, en analysant la pensée de Léon XIII dans son Encyclique « Humanum genus » est précisément ce naturalisme proclamé par Satan dès l’origine, ce refus de la grâce divine, ce refus du Christ et de sa grâce… Mais une telle philosophie est entrée, comme le dit le cardinal Pie dans l’Eglise. Voyez donc la toute récente déclaration de l’évêque de Moulins à propos des gilets jaunes, vous en serez convaincu. ll faut toujours actualiser sa réflexion !

« L’Ecriture nous le dit, poursuit le Cardinal Pie : ce grand dragon, ce serpent antique qui s’appelle le diable et Satan, ayant été renversé du ciel, a été jeté sur la terre et ses anges ont été envoyés avec lui, envieux de séduire le monde entier (Apoc 12 9). Il eût voulu faire avorter la Femme de qui le Christ devait naître ; il eut voulu dévorer le Christ dès l’instant de sa naissance (ibid 4) ; n’ayant pu ni l’étouffer dans son berceau (Mt 2 13), ni l’enchaîner dans son sépulcre (Mt 27 66) et le Christ lui ayant été ravi et ayant été emporté vers Dieu et vers son trône (Ap 12 5), et le Femme nourrice et gardienne du Christ, i.e. l’Eglise, ayant été mise à l’abri de ses coups (Ibid 13-16), le dragon irrité s’en est allé faire la guerre à tous les autres qui sont de sa race, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. (ibid 17)

« C’est ainsi que tout le travail de l’enfer se traduit fatalement par la haine du Christ, par la négation de tout l’ordre de la grâce et de la gloire. C’est ainsi que l’hérésie des derniers temps a dû être et s’appeler le naturalisme, parce que le naturalisme est l’antichristianisme par excellence. Le point d’où Satan est tombé, c’est celui d’où il veut précipiter les autres : unde cecidit, inde dejicit ; voilà pourquoi ses satellites (i.e. La maçonnerie. ndlr) d’aujourd’hui sont à l’œuvre, acharnés à « détruire de fond en comble cette cohésion nécessaire qui, par la volonté de Dieu, unit l’ordre qui est selon la nature et celui qui est au-dessus de la nature » : conspiration qui nous est solennellement dénoncé par le gardien et le docteur suprême de l’Eglise. » (Card Pie.  De A à Z p.829-832)

Je crois qu’il serait difficile d’être plus explicite sur le travail du Démon, depuis sa chute et son refus de l’ordre divin naturel et surnaturel, et du travail de ses satellites qu’il inspire, la maçonnerie. Elle se dévoile en écrivant cette première proposition, elle dit clairement qui elle est : « Enlever une fois pour toute Saint Michel, protecteur de l’Église Catholique, de toutes les prières à l’intérieur et à l’extérieur de la Sainte Messe ». Saint Michel leur rappelle trop la défaite de leur chef Satan et leur défaite prochaine. Dieu est Dieu et reste le plus fort.

Après l’Ecriture Sainte, voyons la philosophie.

La connaissance de  la philosophie  maçonnique permettra de comprendre la raison de l’opposition de la Maçonnerie et de l’Eglise et de sa haine de Saint Michel. Cette philosophie maçonnique, c’est le naturalisme. Naturalisme, nous l’avons vu plus haut avec le Cardinal Pie, qui est l’antichristianisme absolu. Voilà la raison fondamentale du conflit Maçonnerie-Eglise catholique.  Nous invoquerons la doctrine de Léon XIII et son document sur la Maçonnerie : Humanum genus dA- u 20 avril 1884)

B- L’enseignement de Léon XIII

Comme l’exprime très bien Léon XIII, le but des FM, c’est de détruire toutes les instituions chrétiennes, d’en finir avec tout ce qui a été édifié et institué par l’Eglise pendant dix ou douze siècles, d’anéantir tout cela de fond en comble. La morale, les principes, les dogmes de l’Eglise, les puissances célestes aussi : il faut tout détruire. « Solve et coagula ». Telle est sa devise.

Comment un semblable projet peut-il s’expliquer s’il n’y a pas à sa base un principe permanent ? Eh bien ce principe permanent c’est Satan. Le pape le dit clairement. On ne peut pas expliquer cette fureur, cette haine que nourritla FMcontre l’Eglise, contre NSJC en définitive, autrement que par la haine de Satan. C’est impossible.

Le cardinal Pie l’avait lui aussi dénoncé dans ses Synodales. Il disait dans l’une d’elles : « L’erreur dominante, le crime capital de ce siècle, c’est la prétention de soustraire la société publique au gouvernement et à la loi de Dieu » (T 7, 3). C’est ce qu’il appelait « l’apostasie des nations ». Elle n’est pas « silencieuse ». Elle est active et agressive. Il ne faut plus que Dieu possède une seule parcelle de ce qu’il a créée. Et le Cardinal précisait même les éléments constitutifs de cette « apostasie sociale » : Dieu est chassé de la constitution politique des Etats et est livré par le fait même au blasphème, ce qui est une manifestation de « haine » contre Dieu et sa création. L’homme, usurpant les droits de Dieu, s’attribue les droits divins. D’où la prétendue déification de l’homme sous la forme surtout de la déification du pouvoir politique et de l’Etat. L’Etat alors s’identifie avec la vérité et la science. Il est la vérité. Il est la science, surtout la science historique. C’est lui qui fait la vérité. D’où il peut dire sans vergogne : « la loi civile est supérieure à la loi naturelle » et développer ainsi dans ses écoles, la haine de Dieu. Alors quand Dieu s’en va, c’est le Démon qui entre. Ainsi l’Etat sans Dieu, c’est l’Etat dirigé et conduit par le Démon. L’ « apostasie sociale », c’est le règne de Satan sur le monde. C’est la haine contre Dieu et sa créature. « Ils feront la guerre à l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui l’accompagnent sont les appelés, les élus et les fidèles » écrit saint Jean dans l’Apocalypse au chapitre 12.

Léon XIII, dans son document, commence tout d’abord par affirmer l’opposition entre les deux cités : la cité de Dieu et la cité du mal :

Le genre humain est partagé en deux camps ennemis : « Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Eglise de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu ».

On connaît cette célébré phrase de saint Augustin qui résume bien la situation actuelle :  » Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi. ». « Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité ».

Léon XIII alors actualise son propos : « A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort, sous l’impulsion et avec l’aide d’une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons »

Son but est clair, dit le pape Léon XIII : « C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Eglise, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables » Aussi le Pontife veut-il dénoncer le péril. C’est l’objet de son encyclique. Il rappellera les condamnations de ses prédécesseurs : Clément XII, de Benoît XIV, de Pie VII. Léon XIII n’exprime pas une opinion personnelle, Il parle de la peine d’excommunication. Il est d’autant plus urgent de parler que la secte maçonnique ne fait qu’augmenter.. « Aujourd’hui, à l’exemple de Nos prédécesseurs, Nous avons résolu de fixer directement Notre attention sur la société maçonnique, sur l’ensemble de sa doctrine, sur ses projets, ses sentiments et ses actes traditionnels, afin de mettre en une plus éclatante évidence, sa puissance pour le mal et d’arrêter dans ses progrès la contagion de ce funeste plan ». D’où l’intérêt du document. Il va dénoncer ses buts, ses principes, sa philosophie. C’est en elle que se trouve la raison de l’hostilité radicale contre l’Eglise.

Elle  se dit  philanthropique. Il n’en est rien. « Il s’agit, nous dit le pape  pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, il s’agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme. »

Le  « Solve et coagula » sera toujours la doctrine de la FM

Mais quels sont donc leurs principes ? L’esprit qui l’ anime ?

Le premier des principes qui les anime, c’est le naturalisme. « Or, le premier principe des naturalistes, c’est qu’en toutes choses, la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et souveraine. » Mais elle oublie que la nature humaine a été blessé par le péché originel et que l’homme depuis souffre de quatre blessures. «  La nature humaine, nous dit saint Thomas, n’est pas saine. Elle n’est point ce qu’elle devrait être. Le péché originel ou la privation de la justice originelle fait que l’ordre qu’elle avait à ce qui est le bien de la vertu,, ordre que cette nature requiert, bien que naturellement elle ne le porte pas fixe et immuable en elle, n’existe plus, en telle sorte que son intelligence peut maintenant dévier du vrai, sa volonté du bien et du juste, selon son  appétit irascible et son appétit concupiscible ne point se porter à leur bien respectif selon l’ordre de la raison, chose qu’elle ne connaissait point ni ne pouvait connaître tant qu’aurait duré l’état d’innocence ; et, pour autant nous la disons blessée par le péché du premier père. Elle porte en elle la quadruple blessure de l’ignorance, de la malice, de la faiblesse et de la concupiscence. Ces mêmes blessures se retrouvent en elle, non plus seulement sous la forme de l’absence de frein, mais sous la forme positive d’inclination au mal, dans chaque individu qui ajoute au péché de nature ses péchés personnels ».

Ces quatre blessures sont, répétons-le tellement la chose est importante en cette affaire :

Premièrement : la blessure de l’ignorance.  C’est la vertu cardinale de prudence qui est blessée par l’ignorance et elle n’est plus ce qu’elle devrait être. Quelqu’un qui est ignorant, qui a une tendance à l’erreur, n’est pas prudent. Etant mal éclairé, il se trompe forcément.

Deuxièmement : blessure de la malice. La  vertu de justice  qui est la vertu fondamentale par rapport à Dieu, au prochain et à soi-même, est blessée par la blessure de la malice. Il y a une tendance qui demeure en nous à faire le mal, à ne pas rendre à Dieu son dû : à savoir, l’adoration, le  service et son culte ; à ne pas rendre au prochain ce qui lui est du : respect etc… et même à notre propre personne. Il y a une tendance au mal. Il suffit de voir le genre humain pour conclure dans le sens de la blessure de la nature….

Troisièmement : la blessure de la faiblesse. C’est la vertu de force qui est blessée  par la faiblesse. L’homme ne résiste pas à la tentation, il a été affaibli, ses forces ont été diminuées. Sa vertu de force a été diminuée, amoindrie face aux difficultés de la vie.

Quatrièmement : la blessure de la concupiscence. La vertu de tempérance a été blessée, c’est la concupiscence. L’homme est atteint par la jouissance des biens de ce monde : l’argent, la volupté. La vertu de tempérance est nécessaire pour mesurer, modérer l’attrait qu’il ressent face à la concupiscence. Il est aux prises avec le désir de satisfaire ces plaisirs. Pour cela il lui faut de l’argent. L’homme est aussi attiré par l’orgueil, par la soif des honneurs.

Ces quatre blessures demeurent.

Quand on parle justement du naturalisme, les FM, les libéraux, les modernistes ont toujours tendance à dire : non, la nature de l’homme est bonne. Par conséquent tout ce que l’Eglise qualifie de désordre, pour eux, ce ne sont pas des désordres. C’est le bien. Tous les plaisirs que l’homme recherche, il faut les  lui donner, c’est la nature que le demande. Donc il y a droit et il doit les satisfaire. Mais si nous admettons au contraire que l’homme est blessé dans sa nature, qu’il est désordonné, alors si on l’encourage dans cette voie de désordre, nous voyons où cela va le conduire.

Or quand nous dénonçons la faiblesse de l’homme, la FMnaturaliste nous rétorque : mais non il n’est pas faible. Les désirs qu’il éprouve ne sont pas un signe de faiblesse. Il a droit. Il a besoin de ces plaisirs. Et ensuite la FM évoque les droits que possède l’homme d’épanouir sa nature. La seule limite est qu’il ne trouble pas l’ordre public. C’est la seule limite que ceux qui nous contredisent et nous combattent mettent à la liberté des hommes, à la liberté de tous les instincts mauvais qui sont en lui : c’est de ne pas troubler l’ordre public. Ne pas avoir de problème avec les gendarmes et encore, bien souvent, c’est au gendarme que l’on donne tort.

Et c’est dans cet esprit naturaliste qu’il faut interpréter et comprendre aujourd’hui, le problème de la liberté de pensée et d’agir et d’expression. Pour eux, ces libertés n’ont aucune limite. Elles ne sont limitées par rien sinon par le respect nécessaire de l’ordre public. C’est évidemment très faux.

Ce qu’est véritablement « la liberté d’expression »

Puisque la « liberté d’expression » est le leitmotiv toujours invoqué par la FM, il est nécessaire de parler de cette liberté. C’est en effet cette « liberté d’expression » qui se trouve toujours invoquée pour tout laisser faire quand la religion catholique est insultée. Elle est l’une des armes les plus terribles utilisées par la FM et le  monde moderne. Elle érige en principe, au motif de la liberté de l’homme, le droit pour chacun d’émettre n’importe quelle opinion sans qu’il soit possible de le lui interdire.

Que l’on ne se console pas en se disant que les insultes peuvent être dirigées impunément contre n’importe qui et que le catholicisme ne serait donc pas le seul visé et l’unique victime de ce principe d’une liberté absolue. Cette conclusion, qui pourrait être reçue, est contredite par les faits. Il existe de très nombreux domaines où la moindre remarque suffit déjà à constituer un grave délit qui sera sévèrement puni par les autorités politiques. Pensez aux attaques contre le judaïsme…Pourquoi cela ? Parce que « la liberté d’expression » s’avère soumise, à des pouvoirs occultes qui sont les véritables décideurs de ses limites : la FM.

La FM  se sert de cette liberté  pour atteindre une fin qui n’est rien d’autre que la destruction de l’Eglise. On commence à voir le lien entre philosophie et la haine de la FM contre l’Eglise ! C’est ce qu’avait bien compris Léon XIII , mais aussi Saint Pie X qui écrivait : « Ils veulent supprimer jusqu’à la notion même de christianisme, et sous prétexte de se soustraire à l’autorité dogmatique et morale de l’Eglise, ils en réclament une autre, aussi absolue qu’illégitime, à savoir la suprématie de l’Etat, arbitre de la religion, oracle suprême de la doctrine et du droit. » ( allocution du 18 novembre 1909).

Quelle est la malice profonde de cette liberté d’expression ?

 Elle s’origine dans une conception extrêmement perverse de la liberté. Au lieu de considérer cet admirable apanage de l’homme comme l’aptitude qui lui est donnée de toujours choisir ce qui est bien, la liberté est seulement définie comme un pouvoir que l’homme a de faire ce qu’il veut. On ne regarde plus si les moyens qu’il veut mettre en œuvre sont bons et encore moins si la fin qu’il recherche est juste. Tout le regard philosophique que l’on porte sur l’agir humain, – aujourd’hui –  se réduit à déclarer que ce qui est voulu par l’homme est bon et légitime, du moment qu’il le veut et qu’il n’empiète pas sur le domaine de la liberté de ses voisins. C’est donc au nom du respect de sa dignité d’homme ( mais on oublie de dire que l’homme est blessé depuis le péché originel)  qu’il faut le laisser s’adonner à tous les instincts et à tous les caprices de son moi divinisé.

Et voilà pourquoi le monde moderne s’effondre si rapidement et en arrive à se livrer complètement au diable. Si chacun se persuade qu’il peut s’abandonner librement à toutes ses passions, qu’il peut disposer de son corps comme il l’entend et qu’il n’a finalement de compte à rendre à personne, ne croyons pas que ce soit le règne de l’homme qui se trouve ainsi inauguré, c’est le règne du Diable. !

Si l’homme, sous le couvert fallacieux de la liberté, s’enfonce toujours davantage dans le cercle vicieux de ces habitudes de péchés, il ne tarde pas à faire l’expérience amère et souvent fatale que cette apparence de liberté le conduit au plus affreux des esclavages. Il se retrouve asservi à ses passions débridées, devenu presque impuissant à se dégager de cet esclavage qu’il a pourtant volontairement choisi. Son égoïsme qu’il n’a cessé de flatter l’a amené ou à se séparer des autres ou à ce que les autres s’éloignent de lui. Il se retrouve victime de son enfermement sur soi-même dont il ne sait plus comment sortir. C’est alors que les idées suicidaires se présentent souvent à lui, soufflées par le diable, qui dès lors n’attend plus que ce dernier péché pour s’emparer de sa proie.

Mais, aujourd’hui, puisque cette conception pervertie de la liberté est instillée dans les consciences dès le plus jeune âge, par l’enseignement maçonnique et laïc, c’est l’immense majorité des hommes de nos générations qui se trouvent poussés à vivre dans le débridement le plus complet d’eux-mêmes, sans plus aucune référence. Ce sont des peuples entiers qui ne connaissent plus rien que cet esprit de liberté. Les lois votées défilent les unes après les autres pour prendre toujours davantage le contre-pied de la loi naturelle, jusque contre ses fondements les plus inébranlables.

C’est bien cela que l’on nomme le règne du diable. Il est l’inspirateur de nos sociétés qui ont renié Jésus-Christ et qui se sont détournées d’un maître pour aller à un autre. Le vice se trouve codifié dans la loi en place de la vertu. L’art, éternel miroir des sociétés, cultive la laideur. Les sciences sont uniquement préoccupées d’une recréation artificielle d’un monde façonné par l’homme moderne. La vraie philosophie, comme recherche de la sagesse, est déconsidérée et méprisée. Jésus-Christ est haï. S’Il redescendait sur la terre, les hommes n’attendraient certes pas trente-trois ans pour le crucifier de nouveau. Satan triomphe »

Voyez dans ce principe du naturalisme, la raison de toutes les fêtes et défilés « gays », toutes les autorisations aux grands rassemblements où des foules entières de jeunes  vont « s’éclater » dans la drogue, usant et abusant, sans contrôle, de la drogue, des « overdoses », jusqu’à la mort. Voyez, là aussi, dans le naturalisme compris comme les FM  le comprend, le principe des chants sataniques qui se multiplient également de plus en plus

Les forces de l’ordre sont présentes uniquement pour que ces réunions ne mettent pas en péril l’ordre public. C’est la seul considération invoquée. On peut tout dire, On peut tout faire, sauf de mettre en péril l’ordre public. L’ordre public est la seule limite de la liberté qu’ils acceptent  Les préfets de nos départements n’interviennent que pour le maintien de l’ordre public. Aucune autre considération n’a droit de citer et ne peut être prise en considération…Autrement, on crie à l’atteinte de la liberté… L’homme est libre et limiter cette liberté serait considéré comme une atteinte aux droits de l’homme.

Mgr Lefebvre est très clairvoyant lorsqu’il conclut ces considérations : « Si nous étions d’accord avec les FM qui considèrent qu’il est bon pour l’homme de satisfaire tous ses instincts, jugeant qu’ils sont bons, où irions-nous ? On voit déjà les résultats : le désordre, la drogue, la corruption, la ruine et le suicide. En définitive, cette théorie finit par conduire au suicide, au néant, même physique. Voilà où on en est arrivé : le nombre des jeunes gens qui se suicident ne cesse de croître ». (p. 81)

Voilà où notre société nous conduit lorsqu’elle se fonde sur ces faux principes qui sont ceux du naturalisme, soutenus par la FM. C’est cela leur naturalisme.

Comprenons le bien : lorsque les papes condamnent le naturalisme, ce n’est pas la nature elle-même qu’ils condamnent, ni la nature humaine qu’ils désignent, mais c’est l’erreur qui consiste à dire que la nature n’a pas été blessé par le péché originel et que par conséquent tout ce qui est désordonné dans notre nature est tout à fait naturel et que l’on n’a pas le droit de s’opposer aux instincts qui sont dans l’homme. C’est cela que les FM appellent « les droits des hommes » : on a droit à la liberté, à la liberté d’avortement, même si l’avortement est un crime. Les libéraux ont aussi cette tendance à s’aligner sur les doctrines des FM.

Le naturalisme,  c’est l’erreur opposée à la doctrine de l’Eglise sur la nature déséquilibrée, désordonnée par les conséquences du péché originel, même après qu’il ait été pardonné. Nous-mêmes le sentons bien. Nous éprouvons des attractions vers des désirs qui ne sont pas normaux et que nous devons réprimer par la vertu, vertu de tempérance, de force, de justice, de prudence.

Le rationalisme.

Le pape poursuit dénonçant, cette fois, le rationalisme comme premier principe du naturalisme: « Or, le premier principe des naturalistes, c’est qu’en toutes choses, la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et souveraine. »

Voilà la définition même du rationalisme : la raison seule, rien d’autre que la raison. Seule la raison est, doit être, peut être   principe de connaissance. Le rationalisme est donc la négation de toute Révélation, de toute connaissance surnaturelle, Le rationalisme s’oppose  à toute connaissance qui s’impose à l’homme par Révélation. Le rationaliste le refuse absolument. Léon XIII l’exprime fort bien lorsqu’il dit : « en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n’y a ni dogme religieux, ni vérité ».

Le rationalisme est le refus de tout dogmatisme, de toutes vérités qui s’imposent à l’homme de l’extérieur. Le rationalisme engendre nécessairement l’ « immanentisme » philosophique, le «  subjectivisme ». N’est vrai et recevable pour moi que ce qui est le produit de mon propre subjectivisme. C’est le principe premier du modernisme dénoncé par saint Pie X.

Dans le rationalisme, on ne veut plus alors « ni Dieu ni maître ». C’est une des caractéristiques du monde moderne : «  il n’y a ni dogme religieux, ni vérité, disons-nous avec Léon XIII et nous ajoutons : «  ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d’enseignement, on doive avoir foi. »

Retenons bien cette phrase de Léon XIII. Elle est capitale : « Cela posé, il s’agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font peu de cas, ou ils en altèrent l’essence par des opinions vagues et des sentiments erronés. Ils nient que Dieu soit l’auteur d’aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n’y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d’enseignement, on doive avoir foi. »

Les conséquences du rationalisme :

la haine de l’Eglise.

En refusant par principe toute vérité surnaturelle,  tout dogme religieux, par le fait même, les FM se dressent contre l’Eglise. Ils veulent annihiler l’Eglise, la supprimer puisque l’Eglise est la société fondée par NSJC pour garder et conserver précieusement le dépôt révélé. C’est ce que dit avec force le pape :

 « Or, comme la mission tout à fait propre et spéciale de l’Eglise catholique consiste à recevoir dans leur plénitude et à garder dans une pureté incorruptible, les doctrines révélées de Dieu, aussi bien que l’autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du ciel en vue de sauver les hommes, c’est contre elle que les adversaires déploient le plus d’acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques ».

Et dans ce dépôt révélé, se trouve nécessaire les moyens de salut, c’est-à-dire la grâce, les sacrements, la prière,  d’où leur attaque contre le saint Sacrifice de la messe. On voit mainteant clairement le lien entre sa philosophie et son opposition à l’Eglise.

Eglise et FM : un dialogue impossible.

Comme on le comprend en analysant la doctrine de Léon XIII surla FM, le dialogue entre l’Eglise etla FMest impossible. L’Eglise s’oppose, nécessairement, fondamentalement àla FM.La FMaffirme que la vérité est relative. L’Eglise dit qu’elle est objective.La FMdéclare qu’il n’y a pas de dogmes et l’Eglise qu’il y a une vérité révélée et des dogmes. L’entente est donc impossible. C’est pourquoila FMcontinuera de tout faire, comme l’affirme Léon XIII, pour tenter de détruire l’Eglise parce que forcément elle s’oppose à elle. Il y a une impossibilité d’entente. Son principe naturaliste est en opposition  formelle à la doctrine de l’Eglise. C’est pourquoi elle cherche à détruire la sainte Messe et d’arracher saint Michel de ses prières publiques.

Mais plus encore, « elle se propose de réduire à rien, dit Léon XIII, au sein de la société civile, le magistère et l’autorité de l’Eglise ».D’où la laïcité de l’Etat

Laïcité de l’Etat. Conséquence de la lutte contre l’Eglise.

Parce que la FMdéveloppe en son sein le naturalisme et le rationalisme, elle va s’opposer de tout son poids à l’Eglise, elle va donc chercher à prôner la laïcité de l’Etat. Il faut séparer l’Eglise de l’Etat, éliminer de l’Etat la référence aux dogmes et à la vérité de l’Eglise. C’est le laïcisme. C’est ce que reconnaît le pape : « d’où cette conséquence que les francs-maçons s’appliquent à vulgariser, et pour laquelle ils ne cessent pas de combattre, à savoir qu’il faut absolument séparer l’Eglise de l’Etat. Par suite, ils excluent des lois aussi bien que de l’administration de la chose publique, la très salutaire influence de la religion catholique et ils aboutissent logiquement à la prétention de constituer l’Etat tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l’Eglise ».

Léon XIII le fait bien comprendre lorsqu’il écrit : « Mais il ne leur suffit pas d’exclure de toute participation au gouvernement des affaires humaines, l’Eglise, ce guide si sage et si sûr : il faut encore qu’ils la traitent en ennemie et usent de violence contre elle. De là l’impunité avec laquelle, par la parole, par la plume, par l’enseignement, il est permis de s’attaquer aux fondements même de la religion catholique. Ni les droits de l’Eglise, ni les prérogatives dont la Providence l’avait dotée, rien n’échappe à leurs attaques. On réduit presque à rien sa liberté d’action, et cela par des lois qui, en apparence, ne semblent pas trop oppressives, mais qui, en réalité, sont expressément faites pour enchaîner cette liberté. Au nombre des lois exceptionnelles faites contre le clergé, Nous signalerons particulièrement celles qui auraient pour résultat de diminuer notablement le nombre des ministres du sanctuaire et de réduire toujours davantage leurs moyens indispensables d’action et d’existence. Les restes des biens ecclésiastiques soumis à mille servitudes, sont placés sous la dépendance et le bon plaisir d’administrateurs civils. Les communautés religieuses sont supprimées ou dispersées.

A l’égard du Siège apostolique et du Pontife romain, l’inimitié de ces sectaires a redoublé d’intensité. Après avoir, sous de faux prétextes, dépouillé le pape de sa souveraineté temporelle, nécessaire garantie de sa liberté et de ses droits, ils l’ont réduit à une situation tout à la fois inique et intolérable, jusqu’à ce qu’enfin, en ces derniers temps, les fauteurs de ces sectes en soient arrivés au point qui était depuis longtemps le but de leur secret dessein : à savoir, de proclamer que le moment est venu de supprimer la puissance sacrée des Pontifes romains et de détruire entièrement cette Papauté qui est d’institution divine. Pour mettre hors de doute l’existence d’un tel plan, à défaut  d’autres preuves, il suffirait d’invoquer le témoignage d’hommes qui ont appartenu à la secte et dont la plupart, soit dans le passé, soit à une époque plus récente, ont attesté comme certaine la volonté où sont les francs-maçons de poursuivre le catholicisme d’une inimitié exclusive et implacable, avec leur ferme résolution de ne s’arrêter qu’après avoir ruiné de fond en comble toutes les institutions religieuses établies par les Papes.

Deuxième conséquence de la philosophie naturaliste de la FM: l’indifférentisme religieux.

Et de là découle la deuxième conséquence des FM : l’indifférentisme. C’est une conséquence du naturalisme et du rationalisme. L’indifférentisme postule pratiquement et propage l’idée que toutes les religions se valent, qu’il n’y en a pas une qui vaille plus qu’une autre. C’est ce qu’affirme Léon XIII sur la FM : « Que si tous les membres de la secte ne sont pas obligés d’adjurer explicitement le catholicisme, cette exception, loin de nuire au plan général de la franc-maçonnerie, sert plutôt ses intérêts. Elle lui permet d’abord de tromper plus facilement les personnes simples et sans défiance, et elle rend accessible à un plus grand nombre l’admission dans la secte. De plus, en ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, ils deviennent plus capables d’accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion, et à mettre sur le pied de l’égalité toutes les formes religieuses. Or, à lui seul, ce principe suffit à ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car, étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir la dernière des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soient égalées. »

On ne peut mettre sur le même pied la vérité et l’erreur.

C’est ce principe de l’indifférentisme qui nous fait condamner les réunions religieuses telles celles d’Assise ou les propos tenus par le pape François lors de son voyage dans les terres musulmanes….

Troisième conséquence : négation de l’existence de Dieu et de l’immortalité de l’âme.

Troisième conséquence : la négation de l’existence de Dieu et de l’immortalité de l’âme, conséquence que commente le pape de la manière suivante :

« Les naturalistes vont encore plus loin. Audacieusement engagés dans la voie de l’erreur sur les plus importantes questions, ils sont entraînés et comme précipités par la logique jusqu’aux conséquences les plus extrêmes de leurs principes, soit à cause de la faiblesse de la nature humaine, soit par le juste châtiment dont Dieu frappe leur orgueil. Il suit de là qu’ils ne gardent même plus dans leur intégrité et dans leur certitude, les vérités accessibles à la seule lumière de la raison naturelle, telles que sont assurément l’existence de Dieu, la spiritualité et l’immortalité de l’âme. Emportée dans cette nouvelle voie d’erreur, la secte des francs-maçons n’a pas échappé à ces écueils. En effet, bien que, prise dans son ensemble, la secte fasse profession de croire à l’existence de Dieu, le témoignage de ses propres membres établit que cette croyance n’est pas, pour chacun d’eux individuellement, l’objet d’un assentiment ferme et d’une inébranlable certitude. Ils ne dissimulent pas que la question de Dieu est parmi eux une cause de grands dissentiments. Il est même avéré qu’il y a peu de temps, une sérieuse controverse s’est engagée entre eux à ce sujet. En fait, la secte laisse aux initiés liberté entière de se prononcer en tel ou tel sens, soit pour affirmer l’existence de Dieu, soit pour la nier; et ceux qui nient résolument ce dogme sont aussi bien reçus à l’initiation que ceux qui, d’une façon certaine, l’admettent encore, mais en le dénaturant, comme les panthéistes dont l’erreur consiste précisément, tout en retenant de l’Etre divin on ne sait quelles absurdes apparences, à faire disparaître ce qu’il y a d’essentiel dans la vérité de son existence. »

Ainsi ce n’est pas parce que les FM parlent du Grand architecte que cela signifie qu’ils croient à l’existence de Dieu. En définitive, pour eux, le Grand Architecte, ce sont les forces naturelles qui soutiennent l’existence du monde, mais cela signifie nullement un Dieu personnel qui a créé le monde, qui dirige et soutient le monde dans son existence. Pas du tout. C’est plutôt une espèce de panthéisme.

Et quand cette vérité de l’existence de Dieu chancèle, tout chancèle ; Il n’y a plus de vérités qui tiennent debout, même celles qui sont les plus nécessaires à la vie humaine. Léon XIII le reconnaît merveilleusement :

« Or, quand ce fondement nécessaire est détruit ou seulement ébranlé, il va de soi que les autres principes de l’ordre naturel chancellent dans la raison humaine et qu’elle ne sait plus à quoi s’en tenir, ni sur la création du monde par un acte libre et souverain du Créateur, ni sur le gouvernement de la Providence, ni sur la survivance de l’âme et de la réalité d’une vie future et immortelle succédant à la vie présente. L’effondrement des vérités, qui sont la base de l’ordre naturel et qui importent si fort à la conduite rationnelle et pratique de la vie, aura un contrecoup sur les mœurs privées et publiques. Passons sous silence ces vertus surnaturelles que, à moins d’un don spécial de Dieu, personne ne peut ni pratiquer ni acquérir; ces vertus dont il est impossible de trouver aucune trace chez ceux qui font profession d’ignorer dédaigneusement la rédemption du genre humain, la grâce des sacrements, le bonheur futur à conquérir dans le ciel. Nous parlons simplement des devoirs qui résultent des principes de l’honnêteté naturelle ».

« Un Dieu qui a créé le monde et qui le gouverne par sa Providence; une loi éternelle dont les prescriptions ordonnent de respecter l’ordre de la nature et défendent de le troubler; une fin dernière placée pour l’âme dans une région supérieure aux choses humaines et au-delà de cette hôtellerie terrestre; voilà les sources, voilà les principes de toute justice et honnêteté. Faites-les disparaître (c’est la prétention des naturalistes et des francs-maçons) et il sera impossible de savoir en quoi consiste la science du juste et de l’injuste ou sur quoi elle s’appuie. Quant à morale, la seule chose qui ait trouvé grâce devant les membres de la secte franc-maçonnique et dans laquelle ils veulent que la jeunesse soit instruite avec soin, c’est celle qu’ils appellent  » morale civique « ,  » morale indépendante « ,  » morale libre « , en d’autres termes, morale qui ne fait aucune place aux idées religieuses. »

Mais ce ne sont pas les seules conséquences.

Cette philosophie engendre aussi  l’immoralité publique.

« Or, combien une telle morale est insuffisante, jusqu’à quel point elle manque de solidité et fléchit sous le souffle des passions, on le peut voir assez par les tristes résultats qu’elle a déjà donnés. Là en effet où, après avoir pris la place de la morale chrétienne, elle a commencé à régner avec plus de liberté,on a vu promptement dépérir la probité et l’intégrité des mœurs, grandir et se fortifier les opinions les plus monstrueuses, et l’audace des crimes partout déborde. Ces maux provoquent aujourd’hui des plaintes et des lamentations universelles, auxquelles font parfois échos bon nombre de ceux-là mêmes qui, bien malgré eux, sont contraints de rendre hommage à l’évidence de la vérité ».

Combien ce texte est actuel.

Immoralité publique, conséquence de la négation du péché originel par la secte maçonnique.

En outre, la nature humaine ayant été violée par le péché originel, et à cause de cela, étant devenue beaucoup plus disposée au vice qu’à la vertu, l’honnêteté est absolument impossible si les mouvements désordonnés de l’âme ne sont pas réprimés et si les appétits n’obéissent pas à la raison. Dans ce conflit, il faut souvent mépriser les intérêts terrestres et se résoudre aux plus durs travaux et à la souffrance, pour que la raison victorieuse demeure en possession de sa principauté. Mais les naturalistes et les francs-maçons n’ajoutent aucune foi à la Révélation que Nous tenons de Dieu, nient que le père du genre humain ait péché et, par conséquent, que les forces du libre arbitre soient d’une façon  » débilitées ou inclinées vers le mal « . Tout au contraire, ils exagèrent la puissance et l’excellence de la nature et, mettant uniquement en elle le principe et la règle de la justice, ils ne peuvent même pas concevoir la nécessité de faire de constants efforts et de déployer un très grand courage pour comprimer les révoltes de la nature et pour imposer silence à ses appétits.

Aussi voyons-nous multiplier et mettre à la portée de tous les hommes ce qui peut flatter leurs passions. Journaux et brochures d’où la réserve et la pudeur sont bannies; représentations théâtrales dont la licence passe les bornes; œuvres artistiques où s’étalent avec un cynisme révoltant les principes de ce qu’on appelle aujourd’hui le réalisme; inventions ingénieuses destinées à augmenter les délicatesses et les jouissances de la vie; en un mot, tout est mis en œuvre pour satisfaire l’amour du plaisir avec lequel finit par se mettre d’accord la vertu endormie ».

L’homme se trouve ainsi soumis à l’esclavage des passions, à tout ce qu’on appelle aujourd’hui la société de consommation. Comment définir cette société de consommation sinon en disant qu’elle s’engage à mettre le plus de biens matériels possibles à la disposition des hommes et donc à les pousser à la jouissance, à l’argent, à profiter de tout, à tout acheter. Et si le pouvoir d’achat diminue, la révolution peut exploser !

Si encore il ne s’agissait que de mettre à la disposition des hommes des biens honnêtes, mais ce n’est pas le cas, les choses malhonnêtes y trouvent la même place que celles qui sont honnêtes. En définitive, tout est fait pour encourager le péché. Ne nous étonnons pas de voir cette société et ses membres qui vivent selon ses principes vers le suicide, vers son anéantissement.

On ne tient compte ni du péché originel, ni de la vertu, ni de la spiritualité de l’âme, ni de tout ce qui est spirituel et qui devrait prévaloir sur les biens matériels. Non. L’homme n’est plus qu’un corps et un objet de consommation. Il faut le faire consommer le plus possible pour gagner le plus possible d’argent et lui donner le plus de facilités qui le conduisent au péché.

« Assurément ceux-là sont coupables mais, en même temps, ils sont conséquents avec eux-mêmes qui, supprimant l’espérance des biens futurs, abaissent la félicité au niveau des choses périssables, plus bas même que les horizons terrestres. A l’appui de ces assertions, il serait facile de produire des faits certains bien qu’en apparence, incroyables. Personne en effet, n’obéissant avec autant de servilité à ces habiles et rusés personnages que ceux dont le courage s’est énervé et brisé dans l’esclavage des passions, il s’est trouvé dans la franc-maçonnerie des sectaires pour soutenir qu’il fallait systématiquement employer tous les moyens de saturer la multitude de licences et de vices, bien assurés qu’à ces conditions, elle serait tout entière entre leurs mains et pourrait servir d’instrument à l’accomplissement de leurs projets les plus audacieux »

Cette constatation est très juste. Elle correspond à la finalité recherchée par le « Protocole des sages de Sion ». La « carnalisation » du genre humain, c’est aussi le but du judaïsme.

Voilà l’analyse des principes maçonniques, selon Léon XIII, qui permettent de comprendre l’opposition réelle qui existe entre l’Eglise et la FM et qui permet de comprendre la haine de la FM contre le trésor de l’Eglise qu’est la messe sous la protection de saint Michel et sa volonté formelle de supprimer toute allusion à saint Michel : «  Enlever, dit-elle,  une fois pour toute Saint Michel, protecteur de l’Église Catholique, de toutes les prières à l’intérieur et à l’extérieur de la Sainte Messe.

C- La Prophétie de Léon XIII

C’est le pape Léon XIII qui a écrit et ordonné la récitation de la prière à Saint Michel à la fin de la messe. Celle qui a été supprimée dans la réforme liturgique par Mgr Bugnini. Il l’ a écrite à la suite d’une vision qu’il eut au Vatican à la fin de la célébration de sa messe. En voici le récit.

Élu le 20 février 1878, à l’âge de 67 ans, il succéda au pape Pie IX. Son règne prit fin à sa mort, le 20 juillet 1903 à l’âge de 93 ans.

 La vision de Léon XIII

Nous sommes le 13 octobre 1884. Le Pape Léon XIII termine la célébration de la Sainte Messe dans la chapelle Vaticane, entouré de plusieurs Cardinaux et autres membres du Vatican. Soudain, il s’immobilise au pied de l’autel et reste ainsi environ 10 minutes, comme fixé dans une extase, le visage blanc de lumière.

Puis, sans un mot, il se rend de la chapelle à son bureau et compose une prière, celle à saint Michel.

Voici cette prière :

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui retire tout pouvoir de nous nuire, nous vous en supplions ! O Prince très saint de la milice céleste, repoussez en enfer, par la puissance divine, Satan et ses légions d’esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes ! »

Il s’agit d’une belle prière que chacun peut réciter dans son propre intérêt.

Une demi-heure plus tard, il appelle le Secrétaire de la Congrégation des rites, et, en lui tendant une feuille, lui ordonne de l’imprimer et de la transmettre à tous les Ordinaires du monde. Cette missive contenait l’instruction de réciter cette prière dans toutes les églises du monde, à la fin de la messe, avec la supplication de la Sainte Vierge et l’imploration de Dieu pour qu’il nous aide à repousser Satan en enfer. Ces prières devaient se faire à genoux.

Lorsqu’on demanda au pape ce qui était arrivé, ce dernier expliqua qu’au moment où il s’apprêtait à quitter le pied de l’autel, il entendit deux voix : l’une douce et bonne, l’autre gutturale et dure, qui semblaient venir d’à côté du tabernacle.

Dans ce dialogue, Satan disait avec fierté pouvoir détruire l’Église, mais que pour y arriver, il demandait plus de temps et de puissance. Le Seigneur accepta sa requête et lui demanda de combien de temps et de combien de puissance il avait besoin. Satan répondit qu’il avait besoin d’une centaine d’années et d’un plus grand pouvoir sur ceux qui avaient été mis à son service. Le Seigneur accorda alors à Satan le temps et l’énergie demandés, en lui donnant toute liberté d’en disposer comme il le voulait.

Après ce dialogue, Léon XIII eut une vision terrible. Il a vu notre belle planète bleue enveloppée dans les ténèbres et l’abîme, ainsi que des légions de démons dispersés sur toute la surface de la Terre et occupés à détruire les œuvres de l’Église. Puis est apparu Saint-Michel Archange qui chassa les mauvais esprits dans l’abîme. On comprend la haine maçonnique contre ce saint Archange.

Après cette vision, le pape Léon XIII a également écrit de ses propres mains un exorcisme spécial figurant dans le Rituel Romain. Il recommandait aussi aux évêques et aux prêtres de réciter souvent ces exorcismes dans les diocèses et les paroisses. Lui-même le faisait plusieurs fois par jour.

Analyse de cette vision

Que pouvons-nous dire sur cette vision ?

Que celui que Jésus appelait « Le prince de ce monde » allait avoir ses pouvoirs renforcés et allait pouvoir tenter les hommes et les soumettre à lui ! C’était alors à l’homme de lutter contre lui.

Je rappelle une chose évidente : Dieu permet à Satan de tenter les hommes, non pour nous faire du mal, mais pour que nous lui prouvions que nous avons notre place à ses côtés en combattant le mal. Il n’y a que dans le mal que le bien peut ressortir. Ainsi est fait l’homme. Il n’y a que dans la souffrance que l’homme devient bon. C’est sa nature. Nous devons gagner notre place à côté du Seigneur. La vie est notre épreuve pour que nous puissions la gagner.

Bref, donc Dieu a donné plus de pouvoirs à Satan. Et regardez notre monde aujourd’hui, plus de 100 ans après cette vision. Ce n’est pas un monde régi par le mal que nous avons ? Partout des guerres, de la famine, des maladies et des gens qui s’enrichissent au profit des pauvres qui se meurent. Des gens qui ne pensent qu’à eux. Tout notre système est régi par le mal, notre société est régie par le mal. Il est temps d’ouvrir les yeux. Nous n’avons qu’un seul ennemi et cet ennemi, qui montre plusieurs visages, n’est autre que Satan et sa « milice » : la FM.

Ce que je viens de dire se voit dans la Bible, au livre de Job. Le Seigneur permet à Satan de mettre à l’épreuve Job, un homme profondément bon. Ce dernier ne perd pas la foi, bien au contraire. Et à la fin, Job est glorifié et guéri. Ce passage nous permet de comprendre la vision du pape Léon XIII : le Seigneur ne veut pas que l’Église soit détruite, mais il permet une épreuve, épreuve qui fera, un jour, ressortir la beauté et la force de l’Eglise.

Dans la mentalité moderne, la vie est prise comme une finalité ultime, au-delà du bien et du mal. Aujourd’hui, on ne croit plus en rien, sauf à un « dieu » qui ordonne de tuer ! Quelle aberration ! La lutte du bien contre le mal existe, mais c’est un combat spirituel qui doit se jouer chaque jour pour faire reculer le mal. C’est l’amour qui doit triompher, l’amour des uns et des autres. Et cela, Satan l’interdit.

Plus tard, le pape Pie XI, qui succéda à Léon XIII, avait voulu qu’en récitant ces prières, une pensée particulière fût accordée à la Russie (allocution du 30 juin 1930). Dans cette allocution, après avoir rappelé les prières pour la Russie qu’il avait sollicitées auprès de tous les fidèles lors de la fête du Patriarche saint Joseph (19 mars 1930), et rappelé la persécution religieuse sévissant en Russie, il conclut par ces mots :

« Et pour que tous puissent sans fatigue et sans peine poursuivre cette sainte croisade, nous décidons que les prières que notre bien-aimé prédécesseur Léon XIII a ordonné aux prêtres et aux fidèles de réciter après la messe soient dites dans cette intention spécifique, à savoir pour la Russie. Que les évêques et le clergé séculaire et régulier prennent soin d’informer les fidèles et ceux qui assistent au Saint Sacrifice, et qu’ils ne manquent pas de leur rappeler ces prières. »

 

 

 

 

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