Document de travail du synode sur l’Amazonie : sous le feu des critiques (3)

PROVENANCE: FSSPX.NEWS

Après la dénonciation du document de travail du prochain synode sur l’Amazonie par le cardinal Walter Brandmüller, trois nouvelles critiques ont été formulées en juillet. La troisième émane de Mgr Nicola Bux, théologien et ancien consultant auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Les commentaires de Mgr Bux sur l’Instrumentum laboris sont, eux aussi, parus sur LifeSiteNews, le 17 juillet. Il répondait aux questions de la journaliste Diane Montagna.

Une tentative de créer une autre Eglise
Tout comme Mgr Schneider, Mgr Bux dit que le synode amazonien est une tentative de « créer une autre Eglise », en « démolissant » de l’intérieur la véritable Eglise.

« Jésus-Christ est venu amener Dieu sur la terre, afin que l’homme puisse trouver le chemin du ciel : c’est pourquoi il a fondé l’Eglise », déclare le prélat italien. « Au lieu de cela, les clercs d’aujourd’hui prennent soin de la terre comme s’il s’agissait de la demeure permanente et durable de l’homme. Quel en est le signe ? Ils ne parlent pas de l’âme et donc du salut. » L’Eglise est considérée par eux comme « un phénomène sociologique ; elle doit donc s’occuper d’économie, d’écologie et de politique », ajoute-t-il.

Au sujet de l’inculturation prônée dans le document de travail, Mgr Bux dit qu’elle est présentée comme une évangélisation inversée : l’intention est de ramener l’Eglise amazonienne à l’animisme et au spiritualisme, la faisant s’écarter de la Parole qui lui a été annoncée par l’évangélisation. Prolongeant l’expression du cardinal Brandmüller dans son analyse du 27 juin dernier : « une religion naturelle avec un masque chrétien », Mgr Bux va jusqu’à dire : « nous sommes confrontés à une tentative de modification génétique de l’Eglise, qui remet en question la foi et l’unité du rite romain qui l’exprime ».

Le théologien italien déclare également qu’il trouve « incroyable » que l’Amazonie soit considérée comme un « lieu théologique », c’est-à-dire une source particulière de Révélation. Redisant son accord avec la critique portée par le cardinal Brandmüller, Mgr Bux affirme sans ambages qu’en remettant en question la Révélation divine, le document de travail du synode « se détache de la vérité de la foi catholique » et constitue « une apostasie ».

Au passage, il note que l’Instrumentum laboris a reçu « l’approbation enthousiaste – et peut-être même les conseils – de Leonardo Boff, ancien prêtre franciscain, représentant historique de la théologie de la libération qui, dans les années 1970, a été admonesté par la Congrégation pour la doctrine de la foi. »

Mgr Bux conclut l’entretien en affirmant : « il n’y a pas de libération sans conversion au Christ. L’Instrumentum laboris ne mentionne jamais ce terme, qui est au début de l’Evangile de Jésus-Christ, mais, comme des cardinaux, des prêtres et des laïcs l’ont déjà observé, en contredisant sur des points décisifs l’enseignement impératif de l’Eglise – c’est-à-dire auquel tout vrai catholique est lié – ce document peut être considéré comme hérétique. C’est une attaque contre les fondements de la foi, qui réduit la religion catholique à un pur subjectivisme. Il semble presque que c’est à Jésus-Christ de se convertir à la nouvelle divinité amazonienne. »

(Sources : LifeSiteNews/Dici n°387 – FSSPX.Actualités)

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