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Entraide et Tradition

VINGT-TROIS V’LÀ LES FLICS !

publié dans flash infos le 29 janvier 2010


 

À PARIS, MONSEIGNEUR VINGT-TROIS DIALOGUE AVEC DES MATRAQUES…

Il faut le dire et le répéter : à Paris, le Motu Proprio de 2007 n’est pas appliqué.

 

Depuis l’entrée en vigueur du Motu Proprio le 14 septembre 2007, seules deux célébrations dominicales dans la forme extraordinaire du rite romain ont été mises en place à Paris et encore à des horaires non familiaux, marginaux et marginalisants ! (12 h 15 à Ste Jeanne de Chantal dans le 16ème et 18 h 30 seulement 3 dimanches par mois à Notre-Dame du Travail dans le 14ème et cela après plus d’un an de pressions peu dignes et de brimades du curé de Saint Pierre de Montrouge pour tenter de faire cesser la demande et de briser – sans succès – la dynamique du groupe naissant). Et malgré cela, ces petits confettis concédés montrent que le public intéressé est largement local et paroissial, qui montre macroscopiquement ce que pourrait être l’application du Motu Proprio à Paris.

 

Deux ans et demi après l’entrée en vigueur du Motu Proprio de Benoît XVI, malgré des dizaines de demandes respectueuses, solides et légitimes dans les paroisses parisiennes, voilà le bilan éloquent du Cardinal archevêque de Paris, Président de la Conférence épiscopale de France. Voir notamment lettres de Paix Liturgique n° 208 et 204.

 

Le responsable de cet apartheid liturgique et de cette opposition au Pape, le Cardinal Vingt Trois, ne se prive d’ailleurs pas de dire en privé qu’il a donné des instructions à ses curés pour empêcher l’application du Motu Proprio de Benoît XVI (voir dans notre lettre 208 les confidences du Cardinal Vingt-trois au Père Chauvet).

 

Samedi dernier, 23 janvier 2010, un pas supplémentaire a été franchi par le Cardinal archevêque de Paris dans sa politique de négation de la demande et d’opposition au Motu Proprio de Benoît XVI. En effet, Monseigneur Vingt Trois a choisi la violence de la force policière pour bâillonner l’expression d’une demande d’application du Motu Proprio superbement ignorée et méprisée depuis plusieurs années par le curé, couvert par son archevêque.

 

Que s’est il donc passé ?

 

Du point de vue de l’événement, pratiquement rien. Samedi soir, à l’issue de la messe anticipée de 18 heures de la paroisse de l’Immaculée Conception dans le 12ème arrondissement de Paris, plus d’une trentaine de catholiques, faute de pouvoir dialoguer avec leur curé et faute d’avoir des réponses à leurs demandes anciennes et ancrées d’application du Motu Proprio (voir la note à la fin de cette lettre) ont décidé – à l’occasion de la semaine de l’Unité – de rester dans l’église le temps d’une prière de supplique et d’appel à l’unité. C’est tout : 32 catholiques disent ensemble un chapelet, après la messe, dans une église de Paris. C’est tout.

 

Comme le ridicule, paraît-il, ne tue pas, cette « intolérable agression » a été réprimée par l’envoi de trois équipages de police ! Car la réaction du curé, le Père Géniteau, du Père Chauvet puis du Cardinal Vingt-Trois ne s’est pas fait attendre : Aucun dialogue mais… recours immédiat à la force policière. Il est vrai que la « violence » aurait pu perdurer et que ces malheureux fidèles auraient pu tenter d’aller… jusqu’à réciter un rosaire. On comprend qu’il fallait sévir au plus vite !

 

Ce sont en effet les policiers qui ont déclaré : « Le curé ne veut pas vous parler « ! A la demande écrite du clergé (la demande d’expulsion signée du Père Géniteau avec confirmation du Père Chauvet, curé de Saint François Xavier et celle du Cardinal archevêque de Paris Mgr Vingt-Trois a été montrée par la police aux fidèles), trois équipages de police sont intervenus pour chasser de l’église 32 fidèles âgés de 18 à 91 ans qui… priaient la Vierge Marie dans une église.

 

La Police, forte de l’ordre de Monseigneur Vingt Trois les a même menacés « de lancer les lacrymogènes dans l’église en cas d’opposition ! » Le don des larmes, en somme. Notons que, gardant son calme et usant d’une louable retenue, le Maire du XIIème arrondissement, sollicité sur la question de savoir ce qu’il convenait de faire, n’a pas souhaité cette intervention policière, brutale et immédiate, sans un dialogue préalable.

 

Comme dans l’Eure, à Thiberville, ce sont les élus de la République qui donnent des leçons de modération et de dialogue aux membres de la hiérarchie catholique, de plus en plus décalés et incapables d’appréhender une situation d’insatisfaction de leurs ouailles. Le plus étrange est qu’il s’agit d’ecclésiastiques conciliaires, qui ont voulu et promu de manière incantatoire la prise de parole des laïcs. N’étaient-ils pas sincères ? En tout cas, elle leur revient à la figure comme un boomerang, cette prise de parole. Et vraiment pas de manière violente : pour être entendus, ils disent le chapelet, ces pauvres laïcs. Et cela semble intolérable à leur clergé ! Oui, vous avez bien lu, en 2010, un évêque choisit froidement la force et la violence physique contre des catholiques qui récitent pacifiquement le rosaire dans une église alors qu’a aucun moment ces fidèles en prière n’ont menacé de perturber la paroisse ou de continuer à occuper celle-ci après leurs dévotions et alors même qu’ils avaient déclaré explicitement qu’ils partiraient dans la tranquillité à l’issue de celles-ci.

 

« Voilà des gens que je n’aurai pas voulu connaître pendant la guerre » disait à propos du curé et du Cardinal une paroissienne expulsée qui, compte tenu de son âge avancé, savait de quoi elle parlait quant aux heures les plus sombres de notre histoire.

 

A Paris, quoi qu’en dise le Père Chauvet – qui déclarait publiquement en juin 2008 (voir lettre de Paix liturgique n°116) : « on peut raisonnablement penser qu’à moyen terme, la forme extraordinaire du rite romain pourrait être célébrée dans toutes les grandes églises de Paris » – on ne dialogue pas avec les groupes de demandeurs … et s’ils insistent, s’ils arrivent jusqu’aux mystères douloureux, on les matraque !

 

Dans l’Église d’aujourd’hui, c’est bien connu, on préfère dialoguer avec ceux qui ne demandent rien, avec les marionnettes nommées pour cela, avec ces consommateurs du culte que sont souvent devenus un certain nombre de catholiques, ou ceux que l’on se choisit pour pouvoir dire sereinement « je dialogue, tout va très bien ».

 

Franchement, après ça, on a du mal à écouter des sermons sur la charité et des incantations sur l’« écoute », l’« unité du peuple de Dieu », etc. C’est même tellement gros qu’il vaut mieux en rire. Mais c’est à pleurer. De honte.

 

En tout cas, pour le Cardinal Vingt Trois, les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ne sont ni 34 % (comme le révèle pourtant le sondage réalisé en septembre 2008 – lettre 146) ni 20 % ni 10 % … ni même seulement 1 %.

 

Pour le Cardinal Vingt Trois, les fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain n’existent pas, il n’y a pas de demande d’application du Motu Proprio ni d’ailleurs de problème liturgique en France. Ainsi pouvait-il tranquillement déclarer dans un article de LA CROIX du 17 septembre 2009, après la libéralisation de la messe en rite ancien : contrairement à ce que certains avaient craint, « il n’y a pas eu de “tsunami” de la pratique religieuse en France : çà et là, des arrangements ont été trouvés, mais globalement la pratique des catholiques français n’a pas été profondément modifiée ». « Mais cependant, Eminence… » « Trois équipages de police ! » « Pourtant, Eminence, le Pape a dit… » « Trois équipages de police ! »

 

Notre Conclusion :

Le pire est que cette manière de « dialoguer » a été mise en œuvre au cours de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens contre des femmes et des hommes qui veulent la paix dans l’Eglise et qui s’expriment… en priant la Sainte Vierge dans une église.

Nier la demande d’une partie du Peuple de Dieu, la mépriser, la faire taire : qu’on le veuille ou non, c’est objectivement très grave.

Revue-Item.com

 

 

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