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Entraide et Tradition

Sainte Marie Majeure

publié dans regards sur le monde le 4 août 2020


Notre-Dame des Neiges est l’ancien nom de la basilique papale de Sainte Marie Majeure à Rome et elle est le plus grand sanctuaire marial des débuts de la chrétienté, construit par le pape Libère vers l’an 360.

Cette basilique fut ornée de belles mosaïques représentant la grandeur de Marie en mémoire du concile d’Éphèse (431). Lors de ce concile, tenu en présence du légat papal, l’orthodoxie catholique a triomphé de l’hérésie par ce grand cri de foi dogmatique : « Marie est Mère de Dieu », Theotokos en grec, la langue du concile.

Par conséquent, la deuxième partie de l’Ave Maria, dans laquelle nous disons : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs », est un signe de l’unité catholique universelle allant de l’Orient à de l’Occident, sanctionné et affirmé par l’autorité papale. Le Vicaire du Christ a vraiment agi comme le Fils de Marie.

De même, le rite liturgique de cette fête de Marie, qui célèbre la dédicace de la plus grande Basilique jamais bâtie en son honneur, est un monument visible de l’importance de la Vierge dans l’Église catholique et de la pérennité de son enseignement.

D’abord, la mission même de Marie est d’amener les hommes au Christ et donc de renouveler le genre humain à l’image du Christ. Dans l’Eglise catholique tout entière, l’Incarnation par Marie se poursuit de cette manière : elle est enseignée depuis la chaire et renouvelée à l’autel.

Ensuite, chaque apparition mariale, ou presque, s’épanouit par la fondation et l’érection d’une église, afin que, sous l’impulsion de la dévotion mariale, le mystère de l’Incarnation puisse se poursuivre dans l’orthodoxie sacramentelle, doctrinale et catholique la plus parfaite. Ainsi, Guadalupe, Lourdes, La Salette, Pontmain et Fatima… à la demande expresse de Notre-Dame, ont des églises mariales pour poursuivre leur mission essentielle de donner le Sauveur à l’humanité et de perpétuer l’Incarnation. Partout où Marie apparaît, le Christ se manifeste dans toute sa gloire, sa présence sacramentelle et son enseignement infaillible.

Nous voyons donc deux caractéristiques importantes de la piété mariale : elle est dogmatique et elle est sacerdotale.

Dogmatique, car connaître Marie, c’est connaître le Christ ; et connaître le Christ, c’est confesser sa divinité.

Sacerdotale, parce que connaître et aimer le Christ signifie être totalement et complètement uni à son sacrifice, qui est poursuivi et appliqué par les sept sacrements. Ainsi, l’Église catholique, par ses prêtres et ses fidèles, vénère le Dieu trine à travers la liturgie divine, qui se déroule dans l’espace saint d’une église consacrée sous la direction et le patronage de la Mère de Dieu.

Enfin, il est impossible de tout rétablir dans le Christ sans recourir à Marie. Et ce recours à Marie dans ces derniers temps, trouvera en particulier sa force dans cette impulsion mariale déployée dans les sanctuaires qui lui sont dédiés. Qu’il s’agisse de ceux qui ont été évoqués, ou encore de la multitude des églises dont elle est titulaire.

La promesse spéciale de notre Sainte Mère concernant le Portugal et assurant que « le dogme de la foi y sera préservé », ne signifie-t-elle pas que la dévotion mariale, qui introduit à la parfaite connaissance du Christ, survivra à toutes les tempêtes ? Elle est le signe d’espérance, qu’un jour, Dieu rétablira par elle la gloire de son Fils et de sa Mère, en particulier en Russie, et à Sainte Marie Majeure à Rome.

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