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Entraide et Tradition

Communiqué de l’abbé de Cacqueray – Polyeucte à Assise – 19 janv. 2011

publié dans flash infos le 20 janvier 2011


Communiqué de l’abbé de Cacqueray – Polyeucte à Assise – 19 janv. 2011

« Confesser la foi n’est pas de nécessité de salut à tout moment, ni en tout lieu ; mais il y a des moments et des endroits où cela est nécessaire : quand par omission de cette confession, on soustrairait à Dieu l’honneur qui lui est dû, ou au prochain l’utilité qu’on doit lui procurer. » Saint Thomas d’Aquin
Il faut cesser de tourner autour du pot et de se payer de mots, de se mentir à soi-même et de mentir aux hommes. C’est une tromperie d’invoquer encore la vertu d’obéissance pour demander aux catholiques de se soumettre lorsque la Foi Catholique elle-même se trouve être mise en cause. C’est à l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ qu’il faut penser et non pas aux dommages que l’on risque de subir soi-même des paroles que l’on va dire. Il faut faire passer les soins que l’on doit aux âmes scandalisées avant de songer à son confort personnel. La Foi doit être confessée coûte que coûte et le devoir de la confesser est d’autant plus grave que ce sont les autorités elles-mêmes de l’Eglise qui se trouvent à l’origine de ces terrible scandales.
Il est donc lamentable de chercher à se dissimuler derrière des raisonnements faux qui essaient de gommer et d’effacer les contradictions évidentes qui opposent les agissements du pape et des évêques actuels avec ceux de tous leurs prédécesseurs. Ceux qui s’abritent derrière d’indignes arguties et osent les enseigner font le jeu du mensonge. Ils trompent les âmes en matière grave et favorisent la perte de la Foi. Ils auront à rendre compte de leurs silences et de leurs complicités coupables.
Les cérémonies interreligieuses convoquées par les derniers papes pour inviter les chefs des différentes religions à prier, chacun dans sa religion, pour la paix dans le monde supposent une déformation et un affaiblissement affreux de la vérité de la Foi Catholique. Comment penser que la paix pourrait provenir de ces prières qui sont dites à des dieux qui n’en sont pas mais qui ne sont en réalité que des démons ? Comment estimer que la paix puisse avoir lieu hors du seul règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ?
Que cette convocation soit faite par le vicaire de Jésus-Christ sur la terre constitue une injure insoutenable à l’égard de Dieu. Il était encore moins offensant pour Notre Seigneur Jésus-Christ de devoir être crucifié entre deux voleurs qui ne croyaient pas être des dieux que de devoir supporter de figurer entre des idoles voleuses de ces âmes qu’Il a rachetées de son sang.
La perspective de la réitération d’Assise, pour en fêter le vingt-cinquième anniversaire pose donc à tout catholique un cas de conscience évident que personne n’a le droit éluder. L’obéissance aveugle recommandée par l’abbé Hygonnet de la Fraternité saint Pierre est-elle catholique ? Comment, au nom de l’obéissance au pape, a-t-on le droit, non pas de soutenir mais même de garder simplement le silence en face d’un tel scandale ? Non seulement, la réunion d’Assise ne doit pas être soutenue mais le silence n’est plus de mise ! Tout catholique qui en comprend la gravité doit prier pour que cette maudite réunion n’ait pas lieu. Tout prêtre qui a la Foi Catholique doit dénoncer cette abomination, dût-il en perdre les murs de sa chapelle. Nous souhaitons mais nous n’y croyons plus vraiment que quelques prêtres sortent encore de leur silence…
Ne nous trompons pas. Nous avons aujourd’hui à choisir entre la Foi Catholique et une autre idée qui est irréconciliable avec cette même Foi Catholique. Il y a d’une part la Foi de saint Polyeucte et de tous les martyrs qui ont été glorifiés par l’Eglise pour avoir refusé de jeter de l‘encens aux idoles, pour les avoir méprisées, pour avoir dénoncé les faux cultes qu’on leur rend, pour avoir pénétré dans les temples païens et pour avoir brisé ces idoles. Et il y a d’autre part, ces réunions interreligieuses qui veulent faire passer les religions comme étant toutes respectables et nourrissent l’illusion que leurs prières peuvent être fructueuses !
L’idole du Bouddha avait été déposée, en 1986, sur le tabernacle de l’une des églises d’Assise. Si saint Polyeucte avait été présent à Assise, il l’aurait renversée et foulée aux pieds.
Q’est-ce que Jean-Paul II, celui qui va être béatifié le premier mai, aurait alors dit à Polyeucte? Il l’aurait peut-être livré à la police en tant que perturbateur dangereux et intégriste du Catholicisme ? Et même si cette impiété ne se renouvelle pas en octobre prochain, qu’est-ce que Benoît XVI trouverait à répondre aux martyrs pour justifier sa convocation des fausses religions ? Décidément, cette foire aux religions et cette foi d’Assise, ce n’est vraiment pas notre Foi.
Abbé Régis de Cacqueray,
Supérieur du District de France.
Suresnes, le 19 janvier 2011

Au sujet du communiqué de M l’abbé de Cacqueray sur la prochaine journée d’Assise :

Je trouve le ton de ce communiqué particulièrement outrancier à l’égard du Pape, vicaire du Christ …outrequidant, mais aussi odieux, querelleur pour ses confrères…Mais qui est-il donc pour parler comme cela ?…
Ce n’est pas le ton du fils vis-à-vis de son père légitime. Parlerait-il comme cela à son père. Le colonel ne le lui permettrait pas …Si Mgr Lefebvre a réagi fortement à l’annonce de cette réunion interreligieuse d’ Assise en 1986 , il le fit même énergiquement, mais son rang d’évêque, d’archevêque, le lui demandait, l’y obligeait même , mais il le fit avec déférence et avec respect…Qu’on reprenne ses lettres, celle qu’il écrivait à huit cardinaux pour les alerter…Celle qu’il écrivait, avec Mgr de Castro Mayer. Il ne faut pas que M l’abbé de Cacqueray oublie qu’il ne fait pas parti de « l’Eglise enseignante » mais qu’il fait parti seulement de « l’Eglise enseignée ». Cela oblige à un ton, à un mode, à une retenu qu’on ne retrouve nullement dans son texte.
On sent l’indignation. Certes ! Et c’est bien. On ne peut que l’en féliciter. Mais faut-il pour cela adopter ce ton si dur et si méprisant. Sainte Catherine de Sienne qui n’était pas tendre pour les papes d’Avignon, gardait toujours un ton respectueux et filial. On l’a noté…

M l’abbé de Cacqueray, lui, veut en remontrer à la Chrétienté tout entière. Il se veut le guetteur… Il se veut le censeur de tous les prêtres. D’où ses invectives à l’un, à l’autre. A M l’abbé Hygonnet de Bruxelles de la FSSP. Il semble s’estimer le seul capable de réagir contre une telle initiative du Souverain Pontife. Il humilie tous les prêtres, sinon lui. Il ose écrire cette phrase infamante : « Nous souhaitons mais nous n’y croyons plus vraiment que quelques prêtres sortent encore de leur silence ». Mais enfin ! C’est odieux. Ces supérieurs ne vont-ils pas le rappeler à l’ordre, lui demander plus de mesure, plus de respect, plus de respect pour le pape, plus de respect pour ses confrères dans le sacerdoce. Si ces confrères sont aussi « peureux » qu’il le croit, qu’il le pense, qu’il l’écrit publiquement, qu’il sorte de son bureau et, comme le Bon Pasteur, vienne leur porter secours…C’est ce que faisait Mgr Lefebvre en 1986, vis-à-vis des huit cardinaux…Mais qu’il ne les assassine pas. On n’éteint pas la mèche qui fume encore. Il affirme que « le silence », face à cette abominable, à cette « maudite réunion » « n’est plus de mise ». Et des prêtres vont garder le silence…Ah les misérables ! Ce sont ceux qui ne veulent pas perdre, dit-il, « les murs de leur chapelle ». C’est odieux ! Quels sont-ils ? Il n’est pas difficile de les désigner. Ce sont les prêtres qu’il présente comme les « ralliés », ceux qui dépendent, plus noblement, de la commission romain « Ecclesia Dei » et qui, petit à petit, reçoivent, bien difficilement cependant des évêques, quelques « églises », quelques « paroisses personnelles », « quelques murs de chapelle ». Ceux-là, il les désigne à l’indignation populaire. Il les condamne. Ils sont indignes de leur sacerdoce. Ils n’ont plus la foi…Je me sens de nouveau visé avec mon « église de Rolleboise » dans les Yvellines, mise, par l’ évêque du diocèse, Mgr Aumonier, à la disposition de l’Institut du Bon Pasteur pour un groupe stable de fidèles, attachés à la messe tridentine. Parce que je suis dans ces murs, je vais garder le silence et n’oserai parler de cette journée, contre cette journée. Je lis et relis cette phrase : « Non seulement, la réunion d’Assise ne doit pas être soutenue mais le silence n’est plus de mise ! Tout catholique qui en comprend la gravité doit prier pour que cette maudite réunion n’ait pas lieu. Tout prêtre qui a la Foi Catholique doit dénoncer cette abomination, dût-il en perdre les murs de sa chapelle. Nous souhaitons mais nous n’y croyons plus vraiment que quelques prêtres sortent encore de leur silence… ».
J’aurais préféré que cette phrase ne fut jamais écrite par amitié sacerdotale. mais aussi parce qu’en plus elle est fausse. Voyez ce que j’en ai écrit sur mon site Item sur la rubrique « Regards sur le monde » du 18 janvier 2011, soit un jour avant le communiqué de notre petit abbé qui faisait encore « pipi au lit » quand beaucoup étaient déjà sur le terrain….
Mon ancienneté dans le sacerdoce me permet de lui faire de nouveau cette petite correction qui se veut amicale et venir auprès de mes confrères pour les soutenir et leur dire de ne pas manquer de courage. Qu’ils reprennent les textes de « Si Si No No », (ou Courrier de Rome). de l’époque.  Le numéro sur Assise est fameux et théologiquement bien argumenté.

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