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Entraide et Tradition

Jugement de Mgr Williamson sur la rencontre du 14 septembre, Rome-Mgr Fellay: « Les dons des Grecs » (III)

publié dans regards sur le monde le 5 septembre 2011


 [Mgr Williamson – Commentaire Eleison] «Les dons des Grecs?» — III

 
SOURCE – Mgr Williamson, fsspx – Commentaire Eleison – 3 septembre 2011

La spéculation n’est que la speculation, les journalistes ne sont que des journalistes. Mais un journaliste italien a réclamé l’autorité d’un « officiel à l’intérieur du Vatican » pour écrire il y a deux semaines que la rencontre du 14 septembre entre des officiels romains et le Supérieur Général de la Fraternité St Pie X avec ses deux Assistants pourra traiter d’une éventuelle régularisation canonique de la FSSPX. Voici un résumé de l’article d’André Tornielli (Voir l’article après le commentaire de Mgr Williamlson).
 
Les officiels du Vatican soumettront à la FSSPX (1) une clarification de « l’herméneutique de la continuité » de Benoît XVI pour montrer comment elle fournit une interprétation plus authentique des textes de Vatican II.
 Ils ne présenteront une solution à l’irrégularité canonique où les évêques et prêtres de la FSSPX se trouvent encore que si cette clarification résout les difficultés doctrinales. Cette solution serait (2) un Ordinariat comme on en a donné aux Anglicans au mois de mai, moyennant lequel la FSSPX dépendrait directement du Saint Siège à travers la Commission Ecclesia Dei. Une telle régularisation permettrait à la FSSPX de « garder son propre caractère » sans qu’elle ait à répondre aux évêques diocésains. Mais (3) un tel accord n’est pas certain, parce que « dans la FSSPX coexistent des sensibilités différentes ».A partir de tout ce que nous savons en public des rapports entre le Vatican et la FSSPX, ce pronostic de Tornielli pour la rencontre du 14 septembre paraît vraisemblable. Mais chacun de ses trois grands points mérite d’être commenté :–

D’abord, quant à l’abîme doctrinal entre le Vatican et la FSSPX de Mgr Lefebvre, on ne peut pas dire de « l’interprétation de continuité » de Benoît XVI qu’elle soit une solution. Si Tornielli a raison, il sera intéressant, mais peu édifiant, d’observer comment Rome essaiera de prouver encore une fois que 2 et 2 peuvent faire 4 ou 5, 5 ou 4. La doctrine catholique est aussi rigide, même si pas toujours aussi claire pour nous autres êtres humains, que deux et deux font quatre.

Ensuite, quant à la régularisation telle que Tornielli l’évoque, si – inconcevablement – la FSSPX venait à accepter quelque compromis doctrinal, il serait pour elle impossible de dépendre de ce Saint Siège-ci (2+2=4 ou 5) et en même temps de « garder son propre caractère » (fondé sur 2=2 font exclusivement 4). De l’accord pratique découlerait une pression constante et finalement irrésistible pour rendre la doctrine catholique non plus exclusive mais inclusive de l’erreur, comme quoi la FSSPX abandonnerait la raison même de son existence que Mgr Lefebvre lui a léguée.

Et enfin, Tornielli peut bien avoir raison lorsqu’il écrit qu’un accord n’est pas certain, mais il a absolument tort, comme son informateur dans le Vatican, si l’un ou l’autre pense que le problème se situe au niveau des « sensibilités différentes ». Les sensibilités sont subjectives. Le problème entre Rome et la FSSPX de Mgr Lefebvre est aussi objectif que 2+2=4. A aucun moment de l’histoire, depuis toujours et à tout jamais, sur aucune planète ni étoile, créée ou créable, n’a-t-il été, ne sera-t-il possible pour deux et deux de faire autre chose que quatre !

Lorsque tous les efforts tactiques entrepris par Mgr Lefebvre dans les négociations de mai 1988 pour obtenir du Cardinal Ratzinger une place sûre pour la Foi à l’intérieur de l’Eglise officielle ont échoué, n’est-ce pas à sa vue d’aigle stratégique que nous devons ses paroles célèbres ? – « Eminence, même si vous nous offriez tout ce que nous demandons, nous devrions quand même le refuser, parce que nous travaillons pour christianiser la société tandis que vous, vous travaillez pour la déchristianiser. La collaboration entre nous n’est pas possible.»

Kyrie eleison.

 

 

Monday 05 September 2011:The Vatican summons the head of the Lefebvrists

On September 14, Bishop Fellay with the Holy See will discuss a possible agreement
Andrea Tornielli

atican City

Bishop Bernard Fellay, Superior General of the Society of St. Pius X, founded by Archbishop Lefebvre, has been summoned to the Vatican next 14 September. It is the first summit after the doctrinal talks last year in Rome, where there were clashes between the Holy See and Lefebvrian

delegations.

As readers will recall, since 2009 the Commission Ecclesia Dei, which deals with the Society of St. Pius X, has been incorporated in the Congregation for the Doctrine of the Faith and it has been entrusted to the leadership of Monsignor Guido Pozzo.

The doctrinal discussions, which addressed all of the nodes considered problematic by Lefebvre, who believes that, in some places, the Second Vatican Council represents a break with the tradition of the Church, have been concluded in recent months.

Now the Vatican should subject to Fellay some memoranda of understanding, clarifying doctrinal points, as for the Council, on the interpretation of the continuity in the reform suggested since December 2005 by Pope Benedict XVI as the more authentic interpretation of the texts of Vatican II.

A proposal for a canonical adjustment will be submitted to the Society only if doctrinal difficulties are overcome, and that will resolve the current situation, in which the Lefebvrist community finds itself now.

Although the Pope, in a gesture of goodwill, nullified the excommunication of the four bishops ordained by Archbishop Lefebvre in January 2009, bishops and priests of St. Pius X still live in a state of canonical irregularity.

The proposal which has been studied by the Vatican, would allow Lefebvrists the establishment of an ordinariate similar to that offered by the Pope has to Anglicans who wanted to come into communion with the Roman Catholic Church. In this way, the Fraternity would depend on the Holy See (and specifically on the Ecclesia Dei Commission) and could retain its characteristics without having to answer to the diocesan bishops.

The meeting of 14 September, that Vatican Insider is able to confirm, therefore, represents a new step in the journey of these troubled years. But it is premature to provide conclusions: in fact, it is known that within the SSPX there coexist different sensitivities and some consider difficult to reach an agreement.

It should be noted that Pope Ratzinger, who wanted to close the Lefebvre mini-schism, has already completed two very significant steps in the direction requested by the Fraternity: he has liberalized the old pre-Conciliar Missal and has lifted the excommunications in force since 1988.

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