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On swingue à Orléans

publié dans flash infos le 12 décembre 2013


On swingue à Orléans

Un lecteur m’envoie ce témoignage que je vous livre tel quel, sans rien modifier : (Source: Riposte-Catholique)

o« Le 7 décembre au soir, une paroisse d’Orléans Centre Ville organisait une veillée mariale. Magnifique me dis-je ! Je saute sur l’occasion, et par de même dans ma voiture, et je franchis la forêt, la Loire pour me rendre à Orléans centre ville en soirée. Au programme m’avait-on dit, procession et adoration. Génial ! Un programme de rêve pour la Sainte Vierge. Je trouve une place pour me garer, pas commode, la procession est en concurrence avec le marché de Noël et le Téléthon, mais je suis motivée. La procession est plutôt belle, on chante des Ave. La sonorisation est mauvaise, mais c’est juste la 2ème fois qu’à Orléans a lieu une procession pour le 8 décembre, alors… je suis indulgente. Et je chante !

nAprès une petite demi-heure de marche avec lumignons dans la ville, nous gagnons l’église de la paroisse organisatrice et là : choc ! Des lumières psychédéliques envahissent le chœur, c’est mauve, bleu, rose… blanc… je me croirais en boite de nuit dans une salle polyvalente. Les gens se claquent la bise, se tape sur l’épaule on est content de se retrouver, mais on a juste oublié qu’on était dans une église. Des djeuns courent dans l’église, oreillette vissée à l’oreille pour coordonner tout ce monde et des chants sirupeux m’arrivent aux oreilles. Et puis, naïve je cherche le Saint Sacrement… nada ! On  va commencer par de la louange. Bon… déception. Alors j’essaie de suivre le rythme des chants. Une bonne chorale ceci dit, et fait avec beaucoup de cœur. Un orchestre sympa mais tout cela trouverait plutôt sa place dans une soirée entre potes… ah mais oui, on EST entre potes avec Jésus. Ok ! D’un seul coup sur l’autel coloré de mauve-bleuté je vois de la fumée. Fumigène me dis-je ? Ah non encens ! Space ! lecture de la parole de Dieu psalmodiée avec des « ou-ou » par les choristes, une vraie pommade spirituelle qui vous engourdit le cerveau. Désespérément j’essaie d’égrener quelques ave, impossible tant le bruit empêche la prière. Le père évêque s’avance pour lire une méditation de Sainte Thérèse de Lisieux qui devait être jolie, mais le pianiste partie dans ses strates de louange nous fait une impro jazz pendant que l’évêque lit. Du coup impossible de comprendre quoique ce soit, impossible de prier… j’en ai marre je m’en vais. Résultat : je n’aurais pas eu un gramme de prière dans cette soirée où quand même j’ai fait 60 kms. Ma déception est grande. Pourquoi ces spots dignes d’une soirée de la Ste Barbe dans une salle des fêtes de campagne ? Et pourquoi cette impression qu’on m’a enlevé mon Christ de son église ? J’avais plutôt l’impression d’être dans une veillée de prière évangélique plutôt qu’à un rite catholique. Les prêtres n’avaient aucune tenue « protocolaire »… je n’ai pas vu l’ombre d’une chasuble pour le prêtre célébrant… ah mais le prêtre célébrant n’existe plus ma chère madame, il fait partie des baptisés… ah d’accord !

Je n’irais plus à cette procession… je n’ai pas besoin de pommade pour croire. J’avais l’impression qu’on me gavait de chamallows grillés .Cette église qu’on m’a présentée n’est pas celle que j’aime. Où était-il ce Jésus à qui j’ai donné ma vie dans cette veillée de prière ? Quel dommage que cette église si belle soit dénaturée par des lumières qui dérangent dans un saint lieu. Le scoop a été le prêtre qui a dit au début de la veillée « merci d’être venus si nombreux… la prochaine fois nous irons au Zenith »… étonnant n’est ce pas ? n’importe quel quidam aurait dit « la cathédrale », mais Zénith c’est plus hype ! et puis venant d’un prêtre jeune c’est carrément tendance.

Voilà la parole d’Isaïe qui me venait en tête : Is 1, 11-17

« Je n’ai rien à faire de vos nombreux sacrifices, déclare le Seigneur. J’en ai assez des béliers consumés par le feu et de la graisse des veaux. Je n’éprouve aucun plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Vous venez vous présenter devant moi, mais vous ai-je demandé de piétiner les cours de mon temple ? Cessez de m’apporter des offrandes, c’est inutile ; cessez de m’offrir la fumée des sacrifices, j’en ai horreur ; cessez vos célébrations de nouvelles lunes, de sabbats ou de fêtes solennelles, je n’admets pas un culte mêlé au crime, je déteste vos fêtes de nouvelle lune, vos cérémonies sont un fardeau pour moi, je suis fatigué de les supporter. Quand vous étendez les mains pour prier, je me bouche les yeux pour ne pas voir. Vous avez beau faire prière sur prière, je refuse d’écouter, car vos mains sont couvertes de sang. Nettoyez-vous, purifiez-vous, écartez de ma vue vos mauvaises actions, cessez de mal faire. Apprenez à bien faire, préoccupez-vous du droit des gens, tirez d’affaire l’opprimé, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. »

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