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La situation à Alep

publié dans regards sur le monde le 11 décembre 2016


Syrie : Un médecin à Alep témoigne

 

Un homme évacue des enfants d'une école dans le quartier de Furqan, à l'ouest d'Alep.

Un homme évacue les enfants d’une école dans le quartier de Furqan, d’Alep-Ouest.

Le quotidien libanais L’Orient Le Jour rapportait le 27 novembre dernier les propos tenus le 26 novembre 2016 par le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammad ben Abderrahmane al-Thani, au sujet du soutien apporté par le Qatar aux rebelles djihadistes. « Cette aide va se poursuivre, nous n’allons pas l’interrompre. Même si Alep tombe, nous ne renoncerons pas aux exigences du peuple syrien », a-t-il déclaré. L’armée syrienne a annoncé le 26 novembre la prise d’un quartier stratégique d’Alep-Est, la partie de la ville contrôlée par les rebelles. « Même si le régime capture (Alep), je suis sûr que (les rebelles) auront la capacité de la reprendre au régime (…). Nous avons besoin de plus de soutien militaire, oui, mais ce qui est encore plus important, c’est d’arrêter les bombardements et de créer des zones sûres pour les civils. »

Dans la lettre n°27 des Maristes bleus datée du 17 septembre, le docteur Nabil Antaki, directeur d’un hôpital à Alep, expliquait la situation de souffrance des Alépins : « Ils souffrent depuis plus de 4 ans et ont hâte que ce cauchemar cesse. Ils sont révoltés quand les médias ne parlent que des souffrances des civils des quelques quartiers de l’Est d’Alep contrôlés par les rebelles et les terroristes et qui comptent 250.000 habitants. Les souffrances du million et demi d’Alépins d’Alep-Ouest sont passées sous silence. Ils sont révoltés par les dizaines d’obus de mortiers, de fusées ou de bonbonnes de gaz qui tombent chaque jour sur les quartiers civils sans que personne ne proteste. Ils sont révoltés par la coupure totale de l’électricité depuis longtemps, les centrales électriques se trouvant du côté rebelle. Ils sont révoltés par la coupure totale de l’eau pendant la canicule de l’été (40 degrés à l’ombre), obligés d’utiliser l’eau des 300 puits forés en pleine ville ces 2 dernières années. Ils sont révoltés par le blocus qu’ils subissent depuis quelque temps et la pénurie qui s’ensuit. Ils sont révoltés de voir, à chaque fois que l’armée syrienne avance un peu ou gagne une bataille pour desserrer l’étau que les terroristes ont imposé à Alep, les gouvernements et les médias crier au crime contre l’humanité et demander une trêve pour arrêter la progression de l’armée syrienne. »

Le 30 septembre dernier, le docteur Nabil Antaki précisait que « les habitants d’Alep-Ouest dans leur immense majorité applaudissent des deux mains l’offensive de l’armée syrienne. (…) Nous sommes aussi indignés par le traitement partial et biaisé de la guerre d’Alep par les médias. Tous les syriens et particulièrement les Alépins n’aspirent qu’à la paix. Ils ont la nostalgie de leur beau pays, stable, sûr, prospère et laïc d’avant la guerre. Personne ne veut vivre sous un régime islamiste et tout le monde veut que cette guerre, qui a fait 300.000 victimes, le double de blessés et d’amputés, 8 millions de déplacés, 3 millions de réfugiés pour une population de 23 millions, s’arrête par un processus politique et négocié ».

(Sources : apic/olj/reuters/oeuvreorient – DICI n°346 du 09/12/16)

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