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Entraide et Tradition

Les variations liturgiques?

publié dans regards sur le monde le 21 septembre 2017


« Tout changement dans notre culte devrait être profondément médité » (avis d’un évêque constitutionnel sous la Révolution)

SOURCE – Peregrinus – Le Forum Catholique – 20 septembre 2017

Lettre de Claude Le Coz, évêque métropolitain de Rennes, à Henri Grégoire, évêque de Blois (nivôse an VII), citée dans Ferdinand Brunot, « Le culte catholique en français sous la Révolution », dans Annales historiques de la Révolution française, t. II, 1925, p. 221.

L’avis d’un évêque constitutionnel sous la Révolution

Voyez les versions de la Bible chez les protestants. Sans cesse ils sont obligés d’y retoucher, et chaque nouveau traducteur met du sien. Aussi combien ne diffèrent point entre elles les Bibles luthériennes, calvinistes, sociniennes, anglicanes, etc. Les liturgies de ces différentes sectes ne se ressemblent pas davantage et ne demandent pas moins souvent d’être retouchées : aussi, dès qu’un protestant est hors de son pays, il ne peut plus participer au culte public. Un catholique, au contraire, n’est dépaysé dans aucune des contrées de l’Eglise latine.

Si les Grecs et les Latins n’avaient eu qu’une même langue, croyez-vous qu’il eût été aussi facile à Photius et à ses adhérents d’entraîner toute l’Eglise grecque dans le schisme, en attribuant à l’Eglise latine des erreurs et des abus dont elle ne fut jamais coupable?

Je vous le dis franchement, je viens d’examiner de nouveau les raisons pour et contre ce système. Les premières ne m’offrent que quelques petits avantages spécieux ; les secondes présentent des inconvénients réels, nombreux, effrayants. Dans la jeunesse, où l’on doute peu, j’étais pour les traductions ; aujourd’hui, je rougis d’avoir été séduit par des apparences si mensongères. Tout changement dans notre culte devrait être profondément médité, ne fût-ce que par respect pour nos pères. Des chimères, la plus dangereuse peut-être, c’est celle du « parfaitisme ». Rien ne lui résiste. Par quelles erreurs ou quelles folies d’abord, et ensuite par quels crimes, par quelles horreurs n’a-t-elle pas souillé notre révolution ? Ne nous exposons point à mériter les mêmes reproches que nous sommes fondés à faire à nos orgueilleux philosophes. Défions-nous de l’épouvantable manie de tout innover. Comme le dit un penseur moderne, n’ayons pas une confiance crédule aux figures tracées par la théorie, ni un mépris inconsidéré pour les réalités gravées par l’expérience ».

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C’est l’avis de saint Thomas d’Aquin:

de Dom Géranger

 de Mgr lefebvre.

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