Du nouveau à Notre Dame des Armées de Versailles
publié dans flash infos, regards sur le monde le 30 septembre 2017
Monseigneur Eric Aumonier érige la chapellenie Notre-Dame des Armées en paroisse personnelle
L’Abbé Renaud de La Motte, chapelain de Notre-Dame des Armées à Versailles l’annonce dans son bulletin du mois d’octobre :
« Cette année, un évènement majeur va illuminer la vie de notre communauté : en effet, notre Evêque, Monseigneur Eric Aumonier, a décidé d’ériger la chapellenie Notre-Dame des Armées en paroisse personnelle pour la forme extraordinaire du rite romain. Monsieur l’abbé Jacquemin, que nous connaissons, donnera une conférence pour expliquer ce qu’est une paroisse personnelle. Actuellement chapellenie, Notre-Dame des Armées sera érigée en paroisse officiellement le 1er décembre. Je vais être nommé ensuite premier curé de la paroisse et la cérémonie de mon installation par Monseigneur aura lieu le dimanche 10 décembre à 10h30, avec la messe d’action de grâces. Vous êtes tous conviés et nous comptons bien sur votre présence ! »
L’abbé Renaud de la Motte, né en 1968, ordonné le 29 juin 1995 au sein de la Fraternité de Saint Pie X, a été accueilli dans le diocèse de Versailles en juin 2015.
Après Toulon (St-François de Paule), Bordeaux (St Eloi), Strasbourg (la Croix-Glorieuse) et Blois (Saints-Apôtres), c’est la 5e paroisse personnelle dévolue à la forme extraordinaire du rite romain en France.
La communauté de Notre-Dame des Armées fut d’abord, de 1870 à 1945, le Foyer du soldat, centre de vie et de formation spirituelle, encadré par les Pères Eudistes, dans la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. A partir de 1973 elle est devenu le lieu à Versailles où était célébrée la messe selon la forme extraordinaire du rite romain.
Vendu par les Eudistes à la mairie dans les années 60, le Foyer Notre-Dame des Armées fut d’abord transformé en Bureau d’Aide Sociale. On évita la destruction de la Chapelle. Mais, devant la menace de la partager en deux, pour n’en réserver que la partie haute pour le culte, et affecter la nef au service social municipal, le Colonel Pierre Rougevin-Baville crée en 1973 et dirige l’Avanda. Il réussit du même coup à garder la liturgie selon le missel de 62, difficile à maintenir dans l’Église de France à cette période.
Dans ce contexte difficile de sauvegarde de la forme extraordinaire du rite romain au sein de l’Église, et dans la sphère d’influence musicale et sacrée, illustrée et menée avec génie par le Chanoine Gaston Roussel à la Cathédrale Saint-Louis, à la Chapelle du Château de Versailles et à Saint-Louis de Port-Marly, différentes personnalités enrichissent la vie de cette quasi-paroisse : les abbés Chalvet (+ 1977), Marminia (+1979), Luc Lefèvre (+1987) , de Bailliencourt dit Courcol (+1990), et surtout, de manière permanente entre 1977 et 1995, le Chanoine Joseph Porta.
En 1988, lors des consécrations de quatre évêques faites par Monseigneur Lefebvre, l’Avanda et la communauté des fidèles restent fidèles à Rome. La chapelle Notre-Dame des Armées passe sous la juridiction de l’évêque de Versailles. Les liens avec le diocèse deviennent alors plus étroits. De 1995 à 2008, la chapelle bénéficie de l’apostolat des Pères Morandi (Marianiste) et Chalufour (Bénédictin), puis de l’abbé Duboscq (diocèse de Paris), mais aussi de prêtres de la Fraternité Saint-Pierre : les abbés Denis Coiffet (1995 à 1998), Denis Le Pivain (1998 à 2002), Laurent Guimon (à partir de 2002), aidés tour à tour par les abbés Meissonnier, Loiseau, Hygonnet, Journu, de Servigny et Cayla. En 1999 l’évêque de Versailles érige la communauté de Notre-Dame des Armées en association canonique de fidèles. Depuis 2008 les prêtres qui desservent la chapelle sont diocésains. La Fraternité Saint-Pierre se voit concéder une autre chapelle dans Versailles, dites des Clarisses, l’Immaculée Conception.
Michel Janva (Source: le Salon Beige)