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Entraide et Tradition

le cardinal Castrillon hoyos

publié dans nouvelles de chrétienté le 25 mai 2018


Mort du cardinal Dario Castrillón Hoyos

SOURCE – FSSPX Actualités – 24 mai 2018

Le cardinal Dario Castrillón Hoyos s’est éteint à Rome le 18 mai 2018. Appelé au service du Saint-Siège en 1996, le prélat s’est peu à peu imposé comme l’interlocuteur privilégié entre le Vatican et la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, de 2000 à 2009.

D’abord préfet de la Congrégation pour le clergé, puis président de de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le cardinal a joué un rôle majeur dans le changement d’attitude du Vatican à l’égard de la liturgie traditionnelle.
A l’issue du pèlerinage romain de la Fraternité Saint-Pie X en 2000, il avait reçu les évêques consacrés par Mgr Marcel Lefebvre en 1988, mettant fin à douze années d’ostracisme.
Deux ans plus tard, Mgr Hoyos était le premier cardinal de l’Eglise à célébrer solennellement la liturgie traditionnelle en la basilique Libérienne, faisant fi de la réticence d’une bonne partie de ses confrères.
Dans le même temps, alors que de nombreux évêques continuaient à faire pleuvoir des proscriptions arbitraires sur l’œuvre de Mgr Lefebvre, il expliquait que l’acte des sacres de 1988 ne constituait pas un schisme et que la Fraternité se trouvait « à l’intérieur de l’Eglise », déplorant cependant « le fait qu’il manque une pleine, une plus parfaite communion, parce que la communion existe »…
Le cardinal Hoyos a également joué un rôle non négligeable aux côtés de Benoît XVI dans la promulgation du Motu proprio Summorum pontificum en 2007, et dans le cadre de la levée des sanctions injustes contre les évêques de la Fraternité deux ans plus tard, n’hésitant pas à prendre la défense de cette dernière face à des médias déchaînés.
Le cardinal aurait souhaité qu’une solution canonique fût trouvée pour la Fraternité. Mais cela ne fut jamais rendu possible, une réelle volonté de recevoir l’œuvre de Mgr Lefebvre telle qu’elle est faisant toujours défaut. Car ce n’est pas en retranchant quoi que ce soit à sa mission de défense de la Tradition – en lui imposant, par exemple, de reconnaître des erreurs doctrinales ou la légitimité du nouveau rite -, que la Fraternité pourra œuvrer à la restauration de l’Eglise.
Néanmoins, il serait injuste de ne pas exercer la vertu de gratitude pour les actes posés par le prélat colombien. Ceux-ci furent courageux, alors qu’ils rencontraient l’hostilité des progressistes et des ennemis les plus acharnés de l’Eglise.
Requiescat in pace.

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