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Entraide et Tradition

Incroyable! De plus en plus incroyable! Mais qui est donc celui qui est sur le siège de Pierre?

publié dans nouvelles de chrétienté, regards sur le monde le 20 octobre 2019


Le pape François et la divinité du Christ

Scalfari a encore frappé ! Qui est-il ? C’est un journaliste nonagénaire, fondateur du journal italien de gauche, La Repubblica, et athée. C’est à lui que le pape François confie ses pensées et ses réflexions au cours de ce qui n’est pas des interviews mais des conversations à bâtons rompus que le journaliste met noir sur blanc et qu’il publie. Ni le pape ni le service de presse ne les relisent. Ce qui est déjà singulier.

Au début de son pontificat, il avait déclaré, selon Scalfari,« Je le répète chacun a sa propre conception du bien et du mal et chacun doit suivre le bien et combattre le mal selon l’idée qu’il s’en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur. »Ainsi, en conséquence, si un islamiste trouve bien d’égorger un chrétien, il doit le faire…

Certes, chaque hom-me doit suivre sa conscience, même erronée, mais il doit, parallèlement, l’ajuster à la norme morale objective mais cela, le pape ne le dit pas.

Il y en eut d’autres de cette inspiration, le service de presse du Vatican expliquant à chaque fois qu’il s’agissait d’une « interprétation » de son interlocuteur et que le pape avait parlé « avec une grande sincérité et li-berté. »

Si Scalfari trahissait son propos, il ne fallait plus le choisir comme confident ! Or, le pape a récidivé. Mieux : ses articles ont été publiés en volume sans que le texte en soit modifié.

Mais la dernière sortie du souverain pontife, toujours avec Scalfari, est encore plus grave, infiniment, que les pré-cédentes. Selon Eugenio Scalfari, François aurait dit qu’il croit que « Jésus de Nazareth, une fois devenu un homme, bien qu’un homme aux vertus exceptionnelles, n’était pas du tout un Dieu. » Scalfari commente ainsi ce propos dans un éditorial : « Quiconque a eu, comme je l’ai eu plusieurs fois, la chance de le rencontrer et de lui parler avec la plus grande confiance culturelle, sait que le Pape François conçoit le Christ comme Jésus de Nazareth, homme, pas Dieu incarné. Une fois incarné, Jésus cesse d’être un Dieu et devient un homme jusqu’à sa mort sur la croix. La preuve qui confirme cette réalité et qui crée une Église complètement différente des au-tres est prouvée par plusieurs épisodes qu’il faut rappeler. » Et de préciser : «Un autre épisode bien connu a eu lieu alors que Jésus était déjà crucifié et là, une fois de plus, il répéta et fut entendu par les apôtres et les femmes qui étaientagenouillées au pied de la croix: « Seigneur, tu m’as abandonné ».

Quand j’ai eu l’occasion de discuter de ces phrases avec le Pape François, il m’a dit: « Elles sont la preuve que Jésus de Nazareth, une fois devenu homme, n’était qu’un homme d’une vertu exceptionnelle, il n’était pas Dieu du tout. »

C’est évidemment si énorme que l’on a peine à le croire et plus de peine encore s’il a bien dit cela qui constituerait une apostasie.

Le Vatican a démenti… sans démentir vraiment, voici : « Comme nous l’avons déjà dit en d’autres occasions, les paroles que le dottor Eugenio Scalfari attribue entre guillemets au Saint-Père au cours de ses conversations avec lui ne peuvent être considérées comme un récit fidèle de ce qui a été dit, mais plutôt comme une interprétation personnelle et libre de ce qu’il a entendu, comme il ressort de ce qui est écrit aujourd’hui sur la divinité de Jésus Christ. »

Cela lais-se perplexe… Il s’agit d’une « interprétation », soit ! Mais on aimerait avoir la transcription exacte de ce qu’a dit François et qui a été mal interprété. Au demeurant, il y avait donc une interprétation possible niant la divinité du Christ. «… Il ressort de ce qui est écrit aujourd’hui sur la divinité de Jésus Christ », c’est pour le moins abscons, ce n’est pas une profession de foi en cette divinité, il aurait dû ajouter au moins : « …sur la divinité de Jésus Christ que professe le pape, bien entendu ». Ca n’y est pas !

Auparavant, lors d’une autre interview accordée au même confident athée qui avait une fois de plus « interprété » les propos du pape François, le chargé de communication de cette époque, le père Lombardi avait déclaré que le texte traduisait fidèlement le « sens » de ce que le pape avait dit et si celui-ci avait senti que sa pensée avait été « gravement déformée », il l’aurait dit.

A contrario, aujourd’hui, si le pape n’a pas dit que sa pensée a été « gravement déformée », c’est qu’elle ne l’a pas été, ce qui est gravissime. Le seul moyen de dissiper l’effroi qui saisit clercs et fidèles serait que le souverain pontife professe solennelle-ment et publiquement la foi de Pierre à travers l’article 454 du Catéchisme de l’Eglise catholique : « Le nom de Fils de Dieu signifie la relation unique et éternelle de Jésus-Christ à Dieu son Père: Il est le Fils uni-que du Père et Dieu lui-même. Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu est nécessaire pour être chrétien. » P.R

(Source: Le Bulletin d’André Noël)

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