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Entraide et Tradition

Le pèlerinage « Una cum Papa nostro » du 2-3 novembre 2012

publié dans regards sur le monde le 13 novembre 2012


Anne Smits, rédactrice en chef de « Présent » en parle dans sa livraison du 10 novembre  2012

 « Nous avons pu voir et vivre sur place la profonde piété et l’atmosphère de paix de ce pèlerinage. Après une adoration eucharistique tout au long de la matinée à San Salvatore in Lauro, à laquelle assistaient de nombreux prêtres et clercs, de l’autre côté du Tibre, des centaines de fidèles se sont retrouvés pour une procession marquée par le chant de cantiques latins traditionnels et des litanies des saints. La grande diversité des origines nationales et linguistiques ne posait, du coup, aucun problème. On priait, on chantait ensemble grâce à la langue de l’Église qui est le patrimoine commun de tous les fidèles de rite latin… »

Elle parle aussi dans son article   d’un “ couronnement ” doublé d’une “ dynamique ”: « On peut dire que l’événement a marqué une étape importante dans la ‘normalisation’ de la messe traditionnelle, après tant d’années difficiles où de nombreux instituts, fraternités, communautés l’ont maintenue contre vents et marées. Mais ce n’est pas une fin : c’est une dynamique qu’il faut y voir, une dynamique que l’on doit à bien des personnes obstinées dans leur amour de l’Église, de la liturgie et de la messe, et qui est en train de gagner en puissance. »

Voici le passage de l’homélie du cardinal Canizares sur la messe « tridentine » qu’il célébrait lui-même:

« Nous célébrons le sacrifice eucharistique à l’heure de None, l’heure de la Croix, l’heure de Notre Seigneur. Rendons grâce à Dieu qui nous permet de célébrer le mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection, le mémorial du mystère pascal du Christ. Nous le célébrons dans la forme extraordinaire de l’unique rite romain, conformément au Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI. Nous célébrons aussi cette messe au jour où l’Église de Rome fait mémoire de sainte Sylvie, mère de saint Grégoire le Grand.

Nous tous qui participons à cette Sainte Messe, à ce sacrifice de communion et de louange de toute l’Église, désirons que ce soit véritablement une action de grâces à Dieu pour toutes les œuvres du Saint Père Benoît XVI, en particulier pour son Motu Proprio Summorum Pontificum qui est un don pour toute l’Église, mystère de communion, tradition vivante et pérenne reçue des siècles passés. Nous souhaitons que ce soit une réelle et vraie manifestation liturgique, dans l’esprit et le sens liturgiques proclamés par la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II, à l’occasion de l’Année de la Foi, dans l’amour de l’Église et dans la fidélité à la Chaire de Pierre. Que ce soit aussi un signe et un témoignage de solidarité et de soutien filial et affectueux des pèlerins ici rassemblés autour du Saint Père, dans les circonstances difficiles qui sont celles d’aujourd’hui ; et l’expression d’une volonté de participation au mouvement et à l’élan évangélisateurs qu’il veut donner à toute l’Église, en lui offrant de nouveau la jeunesse de la liturgie traditionnelle qui a accompagné les Pères conciliaires pendant tout le déroulement du concile Vatican II et qui suscite aujourd’hui, plus que jamais, de nombreuses vocations sacerdotales, religieuses, prêtes à évangéliser.

Le geste que j’accomplis aujourd’hui veut montrer, une fois de plus, que nul n’est de trop dans l’Église, comme l’a dit le Pape lors de son voyage en France. La sainte liturgie se différencie des dévotions privées par le fait qu’elle est le culte public de l’Église, célébré dans la foi et la dignité, en observant les prescriptions des livres liturgiques. Cette Sainte Messe en forme extraordinaire, voulue par le Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, doit constituer un signe d’obéissance et de communion avec le Pape. Par cette communion affective et effective avec le Souverain Pontife et les évêques qui lui sont unis, nous sommes catholiques. Nous demandons instamment l’unité – qui vient d’unus, être ensemble autour d’Un, Un et Trine – et la paix, synonyme de la communion – de cum munera, mettre ensemble les charismes de chacun. Nous demandons que croisse la fraternité entre tous dans la charité du Christ.

Que la Sainte Vierge, Mère de l’Église, Bienheureuse parce qu’elle a cru, Étoile de l’évangélisation, nous aide, nous tous qui sommes nourris du don du pain de Vie et de la Parole de Dieu. Que le Cœur immaculée de Marie, pleinement uni au Fils immolé et écrasé sous nos péchés, inséparable de la Croix au pied de laquelle elle nous a été donnée pour Mère, nous montre ses entrailles de miséricorde, tout particulièrement à ceux qui sont opprimés de douleur et livrés à la souffrance et auxquels son Fils Jésus Christ s’identifie.

Avec le pontife romain nous confions à la Mère de Dieu ce moment de grâces. Elle nous conduira à son Fils duquel nous pouvons nous fier. Ce sera Lui qui nous aidera, y compris dans les moments difficiles, à découvrir le chemin de la foi et qui illuminera plus clairement notre joie et notre enthousiasme renouvelés par la rencontre avec le Christ. Ainsi soit-il.

† Antonio, Cardinal Cañizares Llovera,
Préfet de la Congrégation pour le Culte divin

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