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Le pèlerinage à Rome , le 3 novembre prochain

publié dans nouvelles de chrétienté le 27 août 2012


Entretien avec Thomas Murphy, porte-parole officiel du pèlerinage international du 3 novembre à Rome et président d’UNA VOCE INTERNATIONAL

— Thomas Murphy, vous êtes le porte-parole officiel du Cœtus internationalis pro Summorum Pontificum : quel est l’objectif de ce comité ?

— Le Cœtus Internationalis rassemble différents groupes de fidèles qui œuvrent chacun avec leur propre style à la promotion du motu proprio Summorum Pontificum. Faire travailler ensemble ces groupes et les unir dans la charité est notre première action. Notre objet, c’est l’organisation d’un pèlerinage à Rome lors du week-end de Toussaint.

Nous profitons de l’Année de la Foi et du cinquième anniversaire de Summorum Pontificum pour inviter les associations, les groupes et les mouvements de fidèles d’Europe et du Monde entier à se joindre à nous à Rome pour exprimer leur soutien au Saint-Père et le remercier pour sa « Magna Carta » libérant la liturgie grégorienne. Nous lançons un appel à tous les fidèles pour affirmer ensemble notre foi catholique et notre fidélité au Souverain Pontife ainsi que pour exprimer notre conviction que la liturgie traditionnelle latine est un instrument parfaitement adapté à la Nouvelle Evangélisation, notamment par son attrait sur la jeunesse et son universalité.

Pour ce faire, le pèlerinage aura comme point d’orgue la célébration d’une messe pontificale selon la forme extraordinaire du rite romain le samedi 3 novembre, à 10 heures, en la basilique Saint-Pierre, le cœur battant du catholicisme.

— Quels sont les mouvements adhérant à l’initiative ?

— La liste augmente de jour en jour. Nous publierons une première liste le 10 septembre, à l’occasion de la présentation officielle du pèlerinage. Certains groupes méritent toutefois d’être d’ores et déjà mentionnés comme la Fédération internationale Una Voce, dont je suis par ailleurs le secrétaire général, et qui a donné une forte impulsion au Cœtus Internationalis. Les associations membres de notre fédération à travers les cinq continents sont à l’œuvre dans le Cœtus Internationalis, et en particulier Una Voce Italie.

Une contribution importante est donnée par le tout nouveau Cœtus Nationalis pro Summorum Pontificum (CNSP) qui fédère au niveau italien de nombreux groupes de fidèles, y compris certaines de nos associations locales Una Voce. Je tiens aussi à citer tout particulièrement la très reconnue et expérimentée association Notre-Dame-de-Chrétienté, organisatrice du pèlerinage de Chartres, ainsi que la Fœderatio Internationalis Juventutem, mouvement de jeunesse très actif lors des JMJ, qui ont toutes les deux confirmé leur adhésion au Cœtus Internationalis ces derniers jours.

Le soutien de tous ces groupes et mouvements est essentiel dès lors que l’on souhaite créer une unité dans la charité et une coopération efficace entre les acteurs pro Summorum Pontificum en vue d’exprimer avec force nos remerciements et notre fidélité au Saint-Père lors du week-end de Toussaint. J’en profite pour insister sur le fait que le Cœtus Internationalis est ouvert à tout groupe adhérant au motu proprio Summorum Pontificum.

— Avez-vous d’autres détails sur le déroulement du pèlerinage, comme par exemple le nom du célébrant ?

Disons que nous travaillons de notre mieux à cette organisation pratique nonobstant la sacrosainte trêve estivale romaine. Nous annoncerons le nom du célébrant le 10 septembre.

Sachez d’ores et déjà qu’en plus de la messe pontificale à Saint-Pierre, nous encourageons tous les groupes de pèlerins qui viendront à Rome à en profiter pour organiser une cérémonie ou un rassemblement propre durant ce week-end de Toussaint. A cet effet, notre chapelain, l’abbé Claude Barthe, auteur de nombreux livres et d’articles sur les questions liturgiques et romaines, fera la liaison entre les fidèles et le clergé présent à Rome pour l’occasion.

Toutes les organisations intéressées peuvent dès à présent contacter notre secrétaire à l’adresse cisp@mail.com ou moi-même à secretary@fiuv.org.

— Vous présentez officiellement le pèlerinage le 10 septembre, soit à peine huit semaines avant la messe du 3 novembre. Le délai est court pour une telle entreprise : vous êtes-vous fixé un objectif numérique de pèlerins ?

— Incontestablement, les délais sont courts. Cependant, beaucoup de travail a été fait discrètement en amont par le Cœtus Internationalis. Notre ambition est de rassembler de 3 000 à 4 000 pèlerins du monde entier.

— A titre personnel, vous êtes aussi secrétaire général de la Fédération internationale Una Voce. Quel rôle joue la FIUV dans ce pèlerinage et quelle place ce pèlerinage tient-il dans ses activités ?

— Plus ancienne organisation de laïcs œuvrant pour la préservation de la liturgie latine traditionnelle, la Fédération internationale Una Voce a été impliquée dans le projet dès le début. Notre réseau d’associations et de fédérations présentes dans 33 pays attache une grande importance à la coopération et à l’unité dans la charité. Il était naturel pour nous d’être l’un des premiers et solides piliers du Cœtus Internationalis.

Notre fédération vient déjà à Rome tous les deux ans pour y tenir son assemblée générale (la prochaine est pour fin 2013) mais il nous a semblé important de faire un effort particulier pour marquer les 5 ans du motu proprio Summorum Pontificum et manifester notre fidélité au pape dans le cadre de l’Année de la Foi. Le pèlerinage de Toussaint est une occasion idéale d’accomplir ce que les catholiques ont toujours fait : se rendre en pèlerinage sur le tombeau des apôtres et affirmer publiquement leur fidélité au Saint-Père.

La singularité du Cœtus Internationalis, et cela devrait toucher tous ceux qui soutiennent Summorum Pontificum, c’est qu’il est à l’écart des divisions. C’est juste un acte d’amour de la part de toutes les âmes qui, au sein de tant de réalités catholiques différentes, souhaitent permettre au plus grand nombre d’exprimer visiblement leur Foi et leurs sentiments de gratitude et de fidélité. A tous ceux qui partagent notre foi catholique, notre gratitude pour le motu proprio et notre fidélité à Benoît XVI, à tous les lecteurs, je dis juste : « Venez avec nous à Rome ! »

Article extrait de Présent  n° 7673
du Mardi 28 août 2012

Retenez cette date, la Toussaint 2012, le 3 novembre 2012, l’IBP y sera certainement avec ses fidèles.

Et à ce sujet, il tombe bien a propos ce papier de Jean Madiran dans Présent:

 

Trop d’ingouvernabilité de trop d’ecclésiastiques

 

Chacun son rôle, tel qu’il l’entend. Notre confrère La Croix a cru que le sien, la semaine dernière, lui imposait d’être le premier à annoncer la parution en traduction française du livre italien publiant une incroyable quantité de « papiers secrets du Vatican », c’est-à-dire surtout de documents, effectivement secrets, et volés, adressés à Benoît XVI ou envoyés par lui.

 

On suppose que l’intention de La Croix était de paraître parfaitement objective. Elle y consacre une page entière n’exprimant aucune autre réprobation que la froide et courte indication que ces documents secrets ont été « obtenus de manière délictueuse ».

 

En réalité, cette page de La Croix a contribué à la diffusion du livre délictueux en mentionnant le titre de l’édition française, le nom de l’auteur et le prix de vente du volume.

 

Et pourtant, La Croix observe que cette publication scandaleuse « a ébranlé le gouvernement central de l’Eglise ».

 

La Croix nous dit même que « Benoît XVI n’a pas caché qu’il était affecté personnellement » par cette trahison de « l’un de ses intimes ». Un ou plusieurs…

 

On peut imaginer que le Pape est « affecté personnellement », aussi ou surtout, par l’infiltration d’opposants, d’ennemis, de traîtres dans la hiérarchie ecclésiastique et jusqu’à l’intérieur de la Curie romaine, venant s’ajouter à tout l’ensemble d’obstacles intellectuels et administratifs fabriqués contre le gouvernement central de l’Eglise.

 

Quand on parle des différents aspects du gouvernement de Benoît XVI, on devrait mesurer d’abord à quel degré d’ingouvernabilité sont parvenus aujourd’hui le clergé catholique et le catholicisme en général.

 

L’ingouvernabilité peut-être la plus grave, et aussi la plus immédiatement apparente, concerne toujours la messe.

 

Le sabotage permanent dans l’application du motu proprio Summorum pontificum du 07.07.07 est très utilement détaillé par la vigilance militante (et patiente !) de l’association Paix liturgique qui multiplie les informations précises, les sondages vérifiés et leur commentaire fortement motivé. On y voit des diocèses commencer enfin à mettre en œuvre les chétives et restrictives facilités accordées par le motu proprio précédent (Ecclesia Dei adflicta, 1988), comme si le motu proprio du 07.07.07 n’était pas venu dix-neuf ans plus tard libérer totalement la messe traditionnelle. Le sait-on seulement ? Depuis le 07.07.07, le régime injurieux de l’autorisation préalable a été définitivement rejeté : tout prêtre désormais peut célébrer la messe traditionnelle, tout curé de paroisse doit décider lui-même de l’instituer dans son église pour les fidèles qui le demandent. Il n’est pas valable – en principe ! – d’y opposer une soi-disant pastorale diocésaine au lieu de se soumettre à la pastorale du Pape décrétée le 07.07.07 il y a maintenant cinq années. On se heurte sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, à une indocilité et une malveillance obstinées.

 

En un temps où l’actualité mondiale manifeste une croissante hostilité au christianisme et à l’Eglise romaine en particulier, il appartient aux catholiques d’être attentifs à éviter ce qui pourrait « ébranler » davantage encore « le gouvernement central de l’Eglise ».

 

JEAN MADIRAN

 

Article extrait du n° 7673
du Mardi 28 août 2012

 

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