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« Il est impossible d’avoir deux femmes » Cardinal Müller

publié dans nouvelles de chrétienté le 31 mars 2015


«Il est impossible d’avoir deux femmes ! Si la première union est valide, il n’est pas possible d’en contracter une seconde en même temps. »

Le cardinal Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, continue à s’exprimer, notamment sur les questions familiales, dont l’approche « pastorale » suscite une perplexité qui ne fait que se renforcer. On notera la clarté et la fermeté des propos émis par le préfet. Le cardinal s’était également exprimé, il y a moins d’une semaine sur le statut des conférences épsicopales et leur rôle doctrinal: Riposte catholique s’était fait l’écho de cet entretien.

Sur le prochain synode consacré à la famille, les propos du cardinal sont également nets:

C’est justement le thème de la prochaine assemblée du Synode sur « la mission de la famille dans l’Église et dans le monde ». Une synthèse sera-t-elle possible entre les visions très différentes qui se sont opposées lors de la dernière assemblée ?

Comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, j’ai la responsabilité de l’unité dans la foi. Je ne peux prendre parti. Mais les choses sont claires : nous avons les paroles de Jésus sur le mariage et leur interprétation authentique tout au long de l’histoire de l’Église – les conciles de Florence et Trente, la synthèse faite par Gaudium et spes et tout le magistère ultérieur…Théologiquement, tout est très clair. Nous sommes face à la sécularisation du mariage avec la séparation du mariage religieux et du pacte civil.

Nous avons ainsi perdu les éléments constitutifs du mariage comme sacrement et comme institution naturelle. Le message de l’Église sur le mariage va à l’encontre de cette sécularisation. Nous devons retrouver les fondements naturels du mariage et souligner pour les baptisés la sacramentalité du mariage comme moyen pour la grâce d’irriguer les époux et toute la famille.

Les questions étant insistantes – in fine, elles visent bien l’accès des divorcés dits remariés à la sainte communion… -, le cardinal Ludwig Müller répond fermement, rappelant notamment que discipline et doctrine ne sauraient être dissociées:

Des changements disciplinaires sont-ils possibles sans toucher à la doctrine ?

La discipline et la pastorale doivent agir en harmonie avec la doctrine. Celle-ci n’est pas une théorie platonique qui serait corrigée par la pratique, mais l’expression de la vérité révélée en Jésus-Christ.

Sur la question des divorcés-remariés, ne peut-on imaginer, après un chemin de pénitence, de reconnaître une seconde union qui n’aurait pas de caractère sacramentel ?

Il est impossible d’avoir deux femmes ! Si la première union est valide, il n’est pas possible d’en contracter une seconde en même temps. Un chemin de pénitence est possible, mais pas une seconde union. La seule possibilité est de retourner à la première union légitime, ou de vivre la seconde union comme frère et sœur : telle est la position de l’Église, en accord avec la volonté de Jésus. J’ajoute qu’il est toujours possible de chercher à obtenir une déclaration de nullité devant un tribunal ecclésiastique.

Autres remarques sur la manière dont le mariage est vécu (ou conçu) par certains baptisés:

la célébration du mariage n’est plus qu’un rite folklorique ; pour d’autres, elle a un sens sacramentel. C’est au tribunal de l’Église de prouver la vérité ou non du sacrement. Le droit canonique peut s’adapter aux situations concrètes.

Des propos de bon sens qui traduisent bien le fait que des cardinaux et des évêques n’ont nulle envie de laisser proliférer des théories scabreuses…

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