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La PMA: la décision est déjà prise. Macron est une « homme faux »

publié dans regards sur le monde le 9 avril 2018


La fausse « consultation citoyenne » sur la PMA : la décision est déjà prise
Les Etats généraux consacrés à la révision de la loi sur la bioéthique battent leur plein dans le pays ; ils portent sur l’extension de la PMA (procréation médicalement assistée) aux femmes seules et aux lesbiennes. Mais il y a d’autres enjeux pas moins importants que l’on aurait tort de négliger : nous y reviendrons dans un prochain Bulletin
 C’est le chef de l’Etat , favorable à la « PMA pour toutes », qui a voulu cette « consultation citoyenne », non pas pour éclairer sa lanterne – « éclairé », il l’est déjà ayant pris position – mais pour que se dégage un consensus qui lui permettrait d’éviter la mobilisation des opposants tel que son prédécesseur l’a connue lors du calamiteux « mariage pour tous ». C’est un débat-alibi , dans la mesure où la décision est déjà prise, au nom de ce qu’il ne cesse de répéter pour d’autres réformes, notamment la pénalisation des retraités : « Je fais ce que j’ai dit que je ferai. » Tout est d’ailleurs prévu pour ne pas tenir compte de l’avis des opposants à la « PMA pour toutes ».
A cet égard, un reportage du Monde , lors d’un débat dans l’amphithéâtre de Sciences Po, est édifiant . Titre de l’article : « Bioéthique : les anti-PMA en force ». De fait, ces derniers étaient plus nombreux que les autres et développaient une rigoureuse argumentation justifiant leur opposition. Et les quelques-uns qui y étaient favorables de s’en plaindre, telle une certaine Céline Cester, présidente de l’Association des familles homoparentales : « Plus personne n’a envie d’y aller, de peur d’être humilié en public. »
Dans un autre débat, à Angers, une représentante du mouvement « gay et lesbien » déplore la présence massive d’opposants et demande : « Les sondages disent que 60 % des Français sont pour la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. Où sont ces 60 % ce soir ?»
A Paris, si ceux qui contestent la PMA pour toutes sont majoritaires dans la salle, ce n’est pas le cas à la tribune: trois « experts » sur quatre sont favorables à l’ouverture de la PMA aux « couples de femmes », un seul y est opposé, mais cela ne choque personne, quoique ce ne soit pas une garantie d’objectivité. Pas plus d’ailleurs que l’intitulé du débat à Angers : «L’assistance médicale à la procréation (AMP) pour tout-e-s ?» Outre sa rédaction en écriture dite « inclusive », le fait de mettre l’ interrogation au féminin mais aussi au masculin annonce l’ouverture de la GPA (grossesse pour autrui) aux homosexuels, ce qui est dans la fallacieuse logique égalitaire : puisque les lesbiennes ont « droit à l’enfant » pourquoi leurs homologues masculins en seraient-ils privés ?
Mais que tous ceux-là se rassurent : cela n’aura aucune incidence sur le vote de la loi ! Marie-Christine Simon, directrice de la communication du CCNE (Comité consultatif national d’éthique) a affirmé : « La synthèse des débats analysera les arguments mis en avant sans nécessairement être dans le quantitatif. »
En clair : peu importe la « quantité » d’opposants, nous imposerons ce que le Comité a décidé , lequel est juge et partie, il organise le débat, en fait la synthèse, tout en étant lui-même favorable à la PMA pour toutes. On note pourtant que, pour affirmer le caractère minoritaire des opposants, les mêmes font appel au « quantitatif» en s’appuyant sur un sondage attestant que 60% des Français y sont favorables sans, pour la plupart, y avoir beaucoup réfléchi.
Même attitude à Angers où, au début de la soirée, le Dr Miguel Jean, directeur de l’Espace de réflexion éthique, a prévenu :« Le législateur ne reprendra pas tout ce qui a émergé des régions mais il faut prendre cette possibilité de s’exprimer »,bref, cause  toujours, la loi sera ce que Macron et ses députés auront décidé . Mais, pour être sûr que les « anti » ne soient pas trop nombreux dans les assemblées « citoyennes », il est prévu des rencontres avec des « publics sélectionnés » : étudiants, lycéens, universitaires, supposés y être plus favorables. A L ille, on travaille à la constitution de «focus group », ces réunions restreintes de citoyens pour ré- fléchir ensemble entre gens qui pensent…la même chose, c’est-à-dire l’ouverture de la PMA à toutes.
(Source: Bulletin d’André Noël)

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