Les révélations de Quinto. Mgr lefevbre en parla lors de son homélie des sacres, le 30 juin 1988
publié dans regards sur le monde le 2 août 2019
Les révélations de Quito sur l’Eglise
Les apparitions de Notre-Dame à mère Mariana de Jésus Torrès, au couvent de l’Immaculé Conception de Quito, sont encore peu connues, ce qui est fort dommage, car elles apportent un éclairage précieux sur l’époque que nous vivons et nous permettent ainsi de mieux comprendre ce qui se passe.
Au cours de sa vie, mère Mariana eut une quarantaine d’apparitions de Notre-Dame ou de Notre-Seigneur. Ces apparitions sont remarquables par les prophéties qui y furent faites, lesquelles constituent une authentification exceptionnelle de l’origine divine des apparitions. En effet, le nombre de prophéties, les détails qu’elles contiennent, la précision des faits annoncés sont inégalés dans les apparitions de Notre-Dame. Quelques-unes ont été présentées dans la lettre de liaison n° 95. Mais les plus intéressantes pour notre propos sont celles que mère Mariana reçut sur l’Église. Ces dernières précisent les troubles qui vont secouer l’Église, l’époque à partir de laquelle ils se produiront (à partir de la 2e moitié du XXe siècle) et leurs causes.
Il est important de les connaître, car les prophéties peuvent nous aider à comprendre les événements actuels et ainsi guider notre action (voir lettres de liaison n° 94 et n°95). Certes, il ne faut jamais chercher à prévoir nous-même les événements futurs : l’Église l’interdit formellement. Mais cette interdiction ne constitue nullement un empêchement à méditer les prophéties pour comprendre le présent et guider notre action, comme l’enseigne saint Thomas (voir lettres de liaison n° 94 et n° 95).
Il en a toujours été ainsi dans l’histoire des hommes. Les prophéties contenues dans l’Ancien Testament ont permis aux juifs de savoir où, à quelle époque et de quelle race devait naître le Messie. Ils connaissaient également l’objet de sa venue, les miracles qu’il opérerait.
Notre-Seigneur fit, Lui aussi, des prophéties et a même précisé leur utilité. En particulier, dans le discours après la Cène (Jean, chapitres 14 et 15), Il fit plusieurs prophéties sur Lui-même ou sur l’Église. Et Il précisa :
Vous avez entendu que Je vous ai dit : Je m’en vais et Je reviens vers vous. Si vous M’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que Je vais au Père, car mon Père est plus grand que Moi. Et maintenant, Je vous ai dit ces choses avant qu’elles n’arrivent, afin que, lorsqu’elles seront arrivées, vous croyiez. (Jean XIV, 28-29)
Cette dernière phrase de Notre-Seigneur est si importante que l’Église nous la fait méditer tous les ans le jour de la Pentecôte. Il est donc indispensable de savoir quels événements ont été prédits sur l’Église afin que, lorsqu’ils se produiront, « nous croyions », c’est-à-dire que nous gardions la foi même dans les plus grandes tribulations, comme Notre-Dame au pied de la croix. Il est d’autant plus important de connaître les prophéties de Quito qu’elles concernent notre époque, comme nous allons le voir.
Malgré leur longueur, plutôt que de faire paraître ces révélations sur deux lettres, nous allons les présenter intégralement, car, pour bien les comprendre, il est préférable de les avoir à l’esprit dans leur ensemble. Ces révélations sur l’Église ont été faites au cours de plusieurs apparitions, en particulier celles de 1582, 1610 et 1634.
1re révélation sur l’Église (1582)
Mère MarianaAlors que mère Mariana était en prière au pied du tabernacle, dans l’église de son couvent, elle entendit tout à coup un grondement terrifiant et l’église entièrement fut plongée dans l’obscurité. Levant les yeux, elle vit le maître-autel illuminé comme en plein jour. Le tabernacle s’ouvrit et le Christ apparut comme sur le Golgotha durant son agonie, avec à ses pieds la Vierge Marie, saint Jean et sainte Marie-Madeleine. Son ange gardien lui dit alors : « Lève-toi, car Dieu désire te révéler un grand secret. »
Voyant la Sainte Vierge en larmes, elle lui dit : « Ma Dame, est-ce moi la cause de votre tristesse ? ». Notre-Dame lui répondit : « Ce n’est pas toi, mais le monde criminel ! ». Alors Notre Seigneur commença son agonie et mère Mariana entendit la voix de Dieu le Père lui disant : « Ce châtiment sera pour le XXe siècle ! ».
Tout à coup, sur la tête du Christ agonisant, apparurent trois épées sur lesquelles était écrit : « Je punirai l’hérésie », « Je punirai l’impiété », « Je punirai l’impureté », et mère Mariana comprit que tout cela arriverait au XXe siècle.
2e révélation sur l’Église : les désordres qui vont la secouer
Le 21 janvier 1610, Notre-Dame apparut une nouvelle fois à mère Mariana, et après lui avoir parlé de l’avenir du couvent, elle lui dit :
À partir de la fin du XIXe siècle et peu après le milieu du XXe siècle, dans ce qui est aujourd’hui la colonie et qui un jour sera la république de l’Équateur, les passions exploseront et il y aura une totale corruption des mœurs, parce que Satan régnera presque complètement grâce aux sectes maçonniques.
Pour maintenir cette corruption générale, elles concentreront principalement leurs efforts sur les enfants.
Malheur aux enfants de ces temps ! Il sera difficile de recevoir le sacrement de Baptême et le sacrement de Confirmation. Ils ne recevront le sacrement de la Confession que s’ils restent dans les écoles catholiques, parce que le diable fera un effort énorme pour le détruire à travers des personnes en position d’autorité.
Il en sera de même pour le sacrement de la Sainte Communion.
Hélas ! Combien m’attriste profondément de te révéler les énormes sacrilèges – autant publics que privés – qui s’accompliront par les profanations de la sainte Eucharistie. Souvent, à cette époque-là, les ennemis de Jésus-Christ, incités par le diable, voleront dans les églises les hosties consacrées de façon à profaner les espèces eucharistiques. Mon Très Saint Fils se verra jeté par terre et piétiné.
(…)
Vu que ce pauvre pays sera dépourvu d’esprit catholique, le sacrement de l’Extrême Onction sera peu considéré. Beaucoup de personnes mourront sans le recevoir, soit par la négligence de leurs familles, soit par une affection mal comprise pour les malades. D’autres, incités par le diable maudit, se révolteront contre l’esprit de l’Église catholique et priveront des âmes sans nombre des innombrables grâces, consolations et forces dont elles ont besoin pour faire ce grand bond du temps à l’éternité. Et certaines personnes mourront sans recevoir ce sacrement, par un juste et secret châtiment de Dieu.
Quant au sacrement de Mariage qui symbolise l’union du Christ avec son Église, il sera attaqué et profondément profané. La franc-maçonnerie qui sera alors au pouvoir, édictera des lois iniques dans le but de se débarrasser de ce sacrement, rendant aisé pour chacun de vivre dans le péché et encourageant la procréation d’enfants illégitimes, nés sans la bénédiction de l’Église.
L’esprit catholique diminuera rapidement ; la précieuse lumière de la Foi s’éteindra graduellement jusqu’à ce qu’il y ait une corruption des mœurs presque totale et générale. À cela s’ajouteront les effets d’une éducation séculière qui sera une des raisons de la mort des vocations sacerdotales et religieuses.
Le sacrement de l’Ordre sera tourné en ridicule, opprimé et méprisé, parce que, dans ce sacrement, l’Église de Dieu et même Dieu Lui-même seront repoussés et méprisés, car Il est représenté dans ses prêtres. Le démon cherchera à persécuter les ministres du Seigneur de toutes les manières possibles, et il agira avec une astuce cruelle et subtile pour les dévoyer de l’esprit de leur vocation, et il corrompra beaucoup d’entre eux. Ces prêtres dépravés qui scandaliseront le peuple chrétien, feront que la haine des mauvais catholiques et des ennemis de l’Église catholique, apostolique et romaine retombera sur tous les prêtres.
Ce triomphe apparent de Satan provoquera d’énormes souffrances aux bons pasteurs de l’Église, aux nombreux et bons prêtres et au pasteur suprême et vicaire du Christ sur terre qui, comme un prisonnier au Vatican, versera des larmes secrètes et amères en présence de son Dieu et Seigneur, implorant lumière, sainteté et perfection pour tout le clergé du monde dont il est le roi et le père.
En outre, en ces temps malheureux, il y aura une luxure effrénée qui fera tomber le reste du peuple chrétien dans le péché et conquerra d’innombrables âmes frivoles qui se perdront. Il n’y aura presque plus d’innocence chez les enfants, ni de modestie chez les femmes.
En ce moment suprême de besoin de l’Église, celui qui devrait parler gardera le silence !
Tu verras tout cela du Ciel, ma fille aimée, où tu ne souffriras plus ; mais tes filles et celles qui suivront souffriront, ces âmes aimées que tu connais déjà, apaiseront la colère divine. Elles recourront à moi avec l’invocation de Notre-Dame du Bon Succès, dont je te demande et te commande de faire construire la statue pour la consolation et la préservation de mon couvent et pour les âmes fidèles de ces temps, une époque où il y aura une grande dévotion envers moi parce que je suis la reine du Ciel sous de nombreuses invocations.
Cette dévotion sera le bouclier entre la justice divine et le monde prévaricateur, pour empêcher l’actualisation de la terrible punition de Dieu que cette terre coupable mérite.
3e révélation sur l’Église : les causes des désordres
Le 2 février 1634, en prière vers 3 heures du matin dans l’église du couvent, mère Mariana vit la petite lampe qui brûlait devant le Saint Sacrement s’éteindre, laissant l’autel principal complètement dans le noir. Interrompant sa prière, elle voulut se lever pour allumer un cierge, mais ne le put, ayant complètement perdu tout contrôle d’elle-même. Toute l’église fut alors illuminée par une lumière céleste et Notre-Dame lui apparut. Après lui avoir annoncé qu’il fallait qu’elle se prépare à bien mourir dans dix mois, la Sainte Vierge lui confia :
Si tous les hommes, et en particulier les âmes religieuses, pouvait savoir ce qu’est le Ciel et ce que c’est que posséder Dieu, combien ils vivraient différemment et n’épargneraient aucun sacrifice pour le posséder.
Malheureusement, beaucoup sont aveuglés par la fausse clarté des honneurs et la grandeur humaine, d’autres par un amour-propre déchaîné qui conduit à la tiédeur, danger très grave qui cause de grands dommages dans les cloîtres.
Puis après lui avoir donné quelques conseils pour son couvent, la Sainte Vierge lui expliqua les divers sens de l’extinction de la lumière du Saint Sacrement.
La 1re raison : l’hérésie
La première raison est qu’à partir de la fin du XIXe siècle et pendant une grande partie du XXe siècle, diverses hérésies seront propagées dans ce pays qui sera alors une république indépendante. Lorsqu’elles auront le dessus, la précieuse lumière de la Foi s’éteindra dans les âmes à cause de la quasi totale corruption des mœurs. Pendant cette période, il y aura de grandes catastrophes physiques et morales. Le petit nombre d’âmes qui, cachées, conserveront le trésor de la Foi et des vertus, souffriront un martyre indicible, cruel et prolongé. Beaucoup d’entre elles mourront par la violence des souffrances et celles qui se sacrifieront pour l’Église et pour la Patrie seront considérées comme des martyrs. Pour libérer les hommes du lien de ces hérésies, ceux que l’amour miséricordieux de mon Très Saint Fils destinera pour la Restauration, devront avoir une grande force de volonté, constance, vaillance et beaucoup de confiance en Dieu. Pour mettre à l’épreuve cette foi et confiance des justes, il y aura des moments, où tout semblera perdu et paralysé : ce sera l’heureux commencement de la complète Restauration.
Note : La Sainte Vierge indique sans aucun doute l’apparition du modernisme, condamné par saint Pie X par l’encyclique Pascendi Dominici gregis du 8 septembre 1907, et qu’il appelle : « égout collecteur de toutes les hérésies ».
La 2e raison : le pourrissement des ordres religieux
La deuxième raison est que ce couvent étant fortement réduit quant au nombre, il sera submergé dans un insondable océan d’indescriptible amertume et semblera se noyer dans ces différentes eaux de tribulation. Combien d’authentiques vocations périront par manque de discrétion, de discernement et de prudence à les former de la part des maîtresses des novices ! Elles devraient être des âmes de prière et expertes dans les différentes voies spirituelles. Malheur à ces âmes qui reviendront à la Babylone du monde après avoir été dans le port sûr de ce couvent béni !
Pendant cette malheureuse époque, l’injustice entrera ici-même, dans mon jardin fermé. Déguisée sous l’apparence d’une fausse charité, l’injustice fera des ravages dans les âmes. Le diable haineux cherchera à semer la discorde au moyen des membres putréfiés, lesquels, masqués sous une apparence de vertu, seront comme des sépulcres en corruption, émanant la puanteur de la putréfaction, causant des morts morales chez certains et la tiédeur chez d’autres. Ils planteront une épée à double tranchant dans mes filles fidèles, mes âmes cachées, leur faisant souffrir un continuel et lent martyre. Ces filles fidèles pleureront en secret et se plaindront auprès de leur Seigneur et Dieu et leurs larmes seront présentées par leurs anges gardiens au Père Céleste, demandant que, pour l’amour du Divin Prisonnier, de tels temps soient écourtés.
La 3e raison : l’esprit d’impureté
La troisième raison est l’esprit d’impureté qui saturera l’atmosphère en ces temps-là. Comme un océan répugnant, il inondera les rues, les places publiques avec une stupéfiante liberté.
Il n’y aura presque plus d’âmes vierges dans le monde. La fleur délicate de la virginité, timide et menacée de complète destruction, resplendira au loin. Prenant refuge dans les cloîtres, elle y trouvera là un bon terrain et, prenant racine, elle grandira et vivra, son parfum étant le délice de mon Très Saint Fils et le bouclier contre la colère divine. Sans virginité, il faudrait que le feu du Ciel tombât sur ces terres pour les purifier.
Dans son malicieux orgueil, le diable envieux et pestilentiel cherchera à s’introduire même dans les jardins fermés des cloîtres religieux pour faire flétrir cette fleur merveilleuse et délicate. Mais je l’affronterai et lui écraserai la tête sous mes pieds !
Hélas ! Quelle douleur ! Il y aura des âmes imprudentes qui se jetteront volontairement dans ses griffes. D’autres, retournées dans le monde, deviendront les instruments du diable pour la perte des âmes.
La 4e raison : la corruption des enfants
La quatrième raison est que, ayant infiltré toutes les classes sociales, la secte maçonnique sera tellement astucieuse qu’elle pénétrera dans le cœur des familles pour corrompre les enfants et le diable se fera une gloire de se repaître de l’exquise délicatesse des cœurs des enfants.
Pendant ces temps malheureux, le mal assaillira l’innocence de l’enfance ; de cette manière, les vocations au sacerdoce seront perdues et ce sera une vraie calamité. Ce sera la tâche de groupes religieux, de soutenir l’Église et de travailler avec un zèle valeureux et désintéressé au salut des âmes ; car durant cette période, l’observance de la règle resplendira dans les communautés, et il y aura de saints ministres de l’autel, de belles âmes cachées dont mon Très Saint Fils et moi, nous tirerons nos délices, trouvant en elles des fleurs excellentes et des fruits de sainteté héroïque. Les impies déclencheront une guerre cruelle contre eux, les couvrant d’insultes, de calomnies et de vexations pour empêcher l’accomplissement de leur ministère. Mais eux, comme de fermes colonnes, resteront inébranlables et affronteront tout cela avec cet esprit d’humilité et de sacrifice dont ils sont revêtus en vertu des mérites infinis de mon Très Saint Fils, qui les aime comme les fibres les plus intimes de son très saint et tendre cœur.
À cette époque, le clergé séculier abandonnera ses idéaux parce que les prêtres seront négligents dans leurs devoirs sacrés. Ayant perdu la boussole divine, ils s’éloigneront de la voie tracée par Dieu pour le ministère sacerdotal et seront attachés aux biens et aux richesses qu’ils s’efforceront d’acquérir illicitement. Combien l’Église souffrira, en cette circonstance, la nuit obscure du manque d’un prélat et père qui veille sur eux avec un amour paternel, douceur, force, discernement et prudence. Beaucoup de prêtres perdront l’esprit [de leur vocation], mettant leurs âmes en grand danger.
Notre
Dame du Bon SuccèsPriez avec insistance sans vous lasser et pleurez des larmes amères dans le secret de votre cœur, implorant notre Père Céleste, pour que, par l’amour du cœur Eucharistique de mon Très Saint Fils, par son précieux Sang versé avec tant de générosité et par la profonde amertume et souffrance de sa cruelle passion et mort, Il puisse avoir pitié de ses ministres et mettre rapidement fin à ces temps malheureux, envoyant à cette Église le prélat qui restaurera l’esprit de ses prêtres.
Mon Très Saint Fils et moi aimerons ce fils privilégié d’un amour de prédilection, et nous lui ferons don d’une rare capacité, d’humilité de cœur, de docilité aux divines inspirations, de force pour défendre les droits de l’Église, et d’un cœur tendre et compatissant, de sorte que, comme un autre Christ, il assistera les grands et les petits, sans dédaigner les âmes plus malheureuses qui lui demanderont un peu de lumière et de conseil dans leurs doutes et leurs souffrances. Avec une divine suavité, il guidera les âmes consacrées au service de Dieu dans les cloîtres, allégeant le joug du Seigneur qui a dit : « Mon joug est doux et mon fardeau léger ».
Les rennes de l’Église seront mises dans ses mains, de manière que tout soit pesé avec la bonne mesure, et Dieu sera glorifié. La tiédeur de toutes les âmes consacrées à Dieu dans l’état sacerdotal et religieux, retardera la venue de ce prélat et père. Ce sera donc la cause qui permettra au diable maudit de prendre possession de ce pays où il complétera ses victoires grâce à un peuple étranger et sans foi, si nombreux que, comme un nuage noir, il obscurcira les cieux limpides de cette future république consacrée au Très Saint Cœur de mon Divin Fils.
Avec ces gens, tous les vices entreront, qui entraîneront à leur tour, toute sorte de châtiments, comme les calamités, la famine, les guerres intestines, les disputes externes avec les autres nations et l’apostasie, cause de la perdition de tant d’âmes si chères à Jésus-Christ et à moi.
Pour dissiper ce nuage noir qui empêche l’Église de bénéficier du jour limpide de la liberté, il y aura une guerre formidable et épouvantable qui verra l’effusion de sang des nationaux et des étrangers, de prêtres réguliers et séculiers, et aussi de religieux. Cette nuit-là sera absolument horrible parce qu’il semblera que, humainement parlant, le mal ait triomphé.
Ce sera le signe que mon heure est arrivée, lorsque d’une façon merveilleuse, je détrônerai l’orgueilleux et maudit Satan, l’écrasant sous mon pied et l’enchaînant dans les abîmes infernaux. Ainsi finalement l’Église et la nation seront libérées de sa cruelle tyrannie.
La 5e raison : la négligence des riches
La cinquième raison est due au relâchement et à la négligence de ceux qui possèdent de grandes richesses et qui se contenteront de regarder avec indifférence l’Église opprimée, la vertu persécutée et le triomphe du mal sans utiliser avec dévotion leurs richesses pour la destruction du mal et la restauration de la foi. Elle est également due à l’indifférence de ces gens qui permettront que le nom de Dieu disparaisse petit à petit, et qui adhéreront à l’esprit du mal, se livrant délibérément aux vices et aux passions.
Hélas, mes filles choisies ! S’il vous était concédé de vivre en cette ère ténébreuse, vous mourriez de chagrin en voyant se vérifier tout ce que je vous ai révélé ici. Mon Très Saint Fils et moi, nous avons un si grand amour pour ce pays, notre héritage, que nous désirons dès à présent demander vos sacrifices et vos prières pour abréger les temps d’une si terrible catastrophe.
Après cette vision, tout ce qu’avait expliqué Notre Dame, apparut devant les yeux de Mère Mariana, en une vision silencieuse.
Rappelons que ces textes ont été écrits une première fois au début du XVIIe siècle, soit deux ou trois siècles avant les faits, par des contemporains de mère Mariana. Ces textes sont toujours conservés au couvent de l’Immaculé Conception de Quito. Ils ont également été rassemblés dans un livre écrit en 1790 par le frère Manuel Sousa Pereira, soit encore un ou deux siècles avant les faits. Or ni l’homme, ni le démon, ne peuvent faire de prophéties aussi précises et aussi longtemps à l’avance. Elles sont donc nécessairement d’origine divine.
Aussi, relisons ces prophéties afin que leur méditation nous affermissent dans la foi, car a dit Notre-Seigneur : « Je vous ai dit ces choses avant qu’elles n’arrivent, afin que, lorsqu’elles seront arrivées, vous croyiez. »
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus