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Entraide et Tradition

L’islam. L’Islamisme. Même combat…

publié dans regards sur le monde le 20 octobre 2019


L’islam, l’islamisme, le voile et Macron

Le chef de l’Etat, lors de son hommage rendu aux policiers égorgés par l’un de leur collègue islamiste, avait de-mandé aux Français de faire preuve de « vigilance » pour combattre l’ « hydre islamiste ». Emmanuel Macron emploie des mots de plus en plus forts dans l’espoir pathétique de masquer la légèreté de ses actions. Plus précisément, il a déclaré ceci : « Je veux vous le dire avec force aujourd’hui, les institutions seules ne suffiront pas, l’administration seule et tous les services de l’État ne sauraient venir à bout de l’hydre islamiste. C’est la nation toutentière qui doit s’unir, se mobiliser, agir. »Certes, chaque Français, à son niveau, est responsable du destin de la patrie ; il n’empêche que, face à « l’hydre islamiste », c’est l’Etat qui a la mission essentielle de la combattre ; assurer la sécurité fait partie de son devoir régalien, il ne saurait s’en décharger sur ses concitoyens. Or, malgré ses fermes propos, le chef de l’Etat n’a pas pris la mesure de la menace islamiste au sujet de la-quelle il a expliqué aux électeurs, lors de sa campagne électorale de 2017 : «Si le communautarisme, notamment reli-gieux, a prospéré, c’est bien sur les ruines de nos politiques économiques et sociales. » Autrement dit, le communauta-risme islamiste est le fruit d’une mauvaise politique économique et sociale. S’il nie ainsi son origine spécifiquement religieuse, comment peut-il le combattre ? C’est une autre version du refrain que l’on entend, à droite et à gauche, depuis des décennies : si les jeunes musulmans des ban-lieues attaquent « les Français », c’est qu’ils sont au chômage et qu’on les méprise ; l’islam n’y est pour rien, ni les missionnaires salafistes qui leur commandent de haïr les « mécréants. » Après avoir demandé de faire preuve de vigilance face à l’isla-misme et sonné la mobilisation, le président s’empresse de…démobiliser en invitant à ne pas stigmatiser «nos concitoyens»,en dénonçant le «raccourci fatal» entre lutte contre le terroris-me et l’islam. Il y a pourtant un lien. Un des plus fins connaisseurs de l’i-slam en France, qui lit et étudie le Coran dans le texte original, Rémi Brague, a répondu, dans une interview accordée à “Famille chrétienne” à la question : quelle différence y a-t-il entre l’islam et l’islamisme ? « Ma conviction est quelle est de degré et non de nature. L’i-slamisme, c’est l’islam poussé jusqu’au bout. L’islam dont on tire les dernières conséquences. C’est tout de même une drôle de religion celle que ses convertis peuvent être poussés à tuer leur prochain. Quand on se convertit au bouddhisme, on peut se faire végétarien ; quand on se convertit au christianisme, on essaie d’aimer son prochain comme soi-même. Certains convertis à l’islam comprennent qu’il faut tuer son prochain d’une manière précise, en l’égorgeant. »C’est pourquoi la « vigilance » demandée par le chef de l’Etat doit se porter sur des musulmans dans la mesure où le passage de l’islam à l’islamisme ce n’est pas aller d’une religion à une autre mais franchir un autre degré dans la même religion. On ne peut savoir si tel ou tel disciple de Mahomet dans notre voi-sinage, aujourd’hui pacifique, ne passera pas à l’acte demain. « Mieux vaut être informé d’une réalité si déplaisante soit-elle qu’être dupe des apparences dont on voudrait la parer »

Ce n’est évidemment confortable ni pour nos concitoyens, ni pour les musulmans, nous en convenons, mais cette société de méfiance est la conséquence d’une immigration sans frein depuis des décennies, immigration majoritairement mu-sulmane qu’il faut arrêter de toute urgence. D’autant que l’avenir s’annonce encore plus sombre à cause de la guerre déclenchée par la Turquie contre les Kurdes qui risque de vider les camps où sont détenus les tueurs de Daech dont cer-tains reprendront nécessairement leurs actions criminelles en Occident et particulièrement en France. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain numéro.

Le ministre de l’Intérieur, à la suite du président, a demandé que l’on soit attentif, aux « signes » même « faibles» de radicalisation.

Le signe le plus évident au moins d’une vision salafiste de la religion, à la racine de la radicalisation, c’est le voile. Mais il n’est nullement question de l’interdire dans l’espace public et donc de dénoncer ce signe qui saute aux yeux. Ce qui atteste que le pouvoir pense encore qu’il s’agit-là d’un acte de piété qui n’a pas à être réprimé. Or, c’est une offensi-ve politico-religieuse destinée à imposer chaque jour davantage l’islam dans la vie publique. En 2004, 23% des femmes musulmanes étaient voilées ; elles sont aujourd’hui 34% et elles sont de plus en plus jeu-nes. Plus il y a de femmes voilées dans l’espace public, plus l’Islam prend conscience de sa force par le nombre qui s’expose. Ce ne sont pas seulement les détracteurs de cette religion qui disent qu’il s’agit-là d’une offensive politique vi-sant la conquête du territoire, ce sont aussi les salafistes eux-mêmes qui, dans leurs textes, exhortent les femmes à être voilées toujours et partout pour l’imposer à la société française, de même pour les hommes avec la tenue traditionnelle.

Partout, et notamment dans les instances de décision politique comme le Conseil régional de Bourgogne. Le malheu-reux élu RN qui avait demandé à une musulmane qu’elle enlève son voile ou parte, a été pris à partie, à gauche comme à droite. Pourtant Laurent Fabius, alors président socialiste de l’Assemblée nationale avait interdit, en 2002, l’accès à la tribune du public d’un prêtre en clergyman et d’une religieuse !

Le voile doit être partout ! Y compris dans l’univers scolaire lors des sorties, ces femmes auraient le droit d’ac-compagner les enfants, qui ne sont pas tous les leurs, banalisant ce port parmi les petits Français devant s’y habituer de-puis le plus jeune âge. Le gouvernement est divisé ; Castaner est plutôt contre : « ce n’est pas souhaitable » dit-il tandis que le porte-parole du gouvernement n’y voit pas d’inconvénient. Le premier ministre a tranché, en déclarant devant l’Assemblée, le 15 octobre, qu’il ne souhaitait pas «faire une loi sur les accompagnants scolaires», ce que demandait le nouveau président de LR, Christian Jacob. Ce dernier a oublié que, pendant que ses amis étaient au pouvoir sous Chirac, comme sous Sarkozy, ils n’en ont rien fait non plus ; ils ont même approuvé le port du voile lors des sorties scolaires ! Rafraîchissons-lui la mémoire ! Bernard Accoyer alors président UMP de l’Assemblée nationale avait envoyé une lettre aux députés dans laquelle il af-firmait que le citoyen « doit se tenir découvert » mais que « cette prescription, vieille de plus d’un siècle, ne saurait être opposée au port du foulard » et vaut uniquement pour le « couvre-chef » des hommes ! « Les libertés de religion et d’opinion font partie des droits fondamentaux des citoyens », écrivait-il, avant de préciser que le port de signes religieux est interdit par la loi « dans les seules écoles, collèges et lycées publics, ce qui signifie bien, a contrario, qu’il est autori-sé dans les autres lieux publics

(Source : Le bulletin d’André Noël)

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