La Revue Item - « La Tradition sans peur »
Suivez les activités de l'Abbé Aulagnier
Entraide et Tradition

Homélie pour le Ier dimanche de l’Avent, suivie du symbolisme de la couronne de l’Avent

publié dans couvent saint-paul le 28 novembre 2020



2020

Prédication pour le premier dimanche de l’Avent

Ecce Dominus veniet
Voici que viendra le Seigneur

Il me plait, en ce premier dimanche de l’Avent, qui ordonne tous nos regards vers le Christ Seigneur, de confesser notre foi en Lui. Et ensemble, en cette petite église nous  déclarons :

Que Jésus-Christ est vrai Dieu et  vrai homme. Vrai Homme, l’un de nous,  semblable à nous en toutes choses hormis le péché, issu d’Adam par Abraham et par le roi David, conçu de la toute pure Marie toujours vierge, non par le concours de l’homme, mais par l’ineffable opération du Saint Esprit survenu en elle, le jour de l’Annonciation où l’Ange Gabriel se fit entendre et lui dit : « Je vous salue Marie, pleine de Grâce, le Seigneur est avec vous »…

Nous confessons qu’Il est né d’elle ensuite, selon que le raconte nos saints évangiles, au temps de  la « pax romana » à Bethléem de Juda, en une crèche dans d’humbles conditions, n’ayant pu trouver ni parenté ni amis à la ville, dans une nuit étoilée, à minuit. C’est alors que le chant des anges entonnait pour la première fois, le merveilleux « Gloria in Excelsis Deo » attirant, là, les bergers alors à la garde de leur troupeau, tout proche.

C’est à bon droit que ce chant fut chanté sur cet enfant, au-dessus de son berceau, car nous confessons que Jésus Christ est vrai Dieu, l’unique Fils de Dieu, non son fils adoptif, comme nous le sommes par grâce suite à son œuvre rédemptrice, non son fils putatif comme on dit qu’il l’était de Joseph, mais son propre Fils engendré de toute éternité, consubstantiel au Père , son égal en toutes choses étant, « la splendeur de sa gloire », comme le dit saint Paul aux Hébreux (Hb 1 3), ou encore le « caractère de sa substance », l’image de sa bonté, partant « vie de vie, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu », comme nous le fait dire le Symbole de Nicée.

Nous confessons aussi que par miséricorde,  Dieu le Père a daigné l’envoyé dans le monde. Alors celui-ci s’étant fait chair, restant ce qu’il était, Dieu, s’unissant à ce qu’il avait fait, l’humaine nature,  ce Fils a paru parmi nous comme vrai Dieu en un homme véritable, qui prit le nom de Jésus : « Tu lui donneras le nom de Jésus » qui veut dire Sauveur. Et c’est ce mystère de l’Incarnation que nous adorerons le saint jour de Noël.

Par cette profession de foi nous voulons déjà y préparer nos cœurs…

Ainsi Il est devenu le premier-né de toutes les créatures et le chef non seulement des hommes mais des anges (Col 1 15 18). « En Lui, la plénitude de la divinité habite corporellement » comme le dit saint Paul aux Colossiens (Col 2 9). C’est par Lui et pour Lui que toutes choses existent. C’est en Lui qu’avant la fondation du monde et quand les siècles n’étaient pas encore, Dieu nous a prédestinés, élus, gratifiés et bénis de toute bénédiction spirituelle (Eph 1 3). C’est en Lui qu’il a plu au Père de restaurer, toutes choses. C’est en Lui par conséquent que tout a sa consistance (Col 1 17), soit les réalités invisibles du ciel, soit les réalités visibles de la terre. Et Dieu l’a institué héritier de toutes choses (Hb 1 2), prince des siècles, Roi des rois, Seigneur des seigneurs (Apo 19 16). Il lui a tout remis entre ses mains (Jn 13 3). « «Le Père lui ayant tout remis entre ses mains », il lui donna aussi toute puissance au ciel et sur la terre. (Math 28 18)

Cela, nous le confessons et voulons en vivre refusant par le fait même tout libéralisme, tout naturalisme, tout laïcisme, nous opposant ici à tout ralliement doctrinal avec l’esprit révolutionnaire puisque celui-ci refuse absolument, ontologiquement, historiquement, ce royaume de Dieu, cette Seigneurie du Christ qui est pour nous, la chose la plus sublime.

Nous confessons ainsi que notre foi a ainsi une connotation politique… Et cette connotation politique de notre foi n’est en rien moderniste ou socialiste. Ne pas le comprendre, c’est nêtre pas cohérent avec sa foi !

Nous confessons de plus  que le but de sa mission a été de sauver le monde, c’est-à-dire de le purifier de ses péchés, de le délivrer de la servitude du démon, de le guérir de ses langueurs et de toutes sortes d’aveuglement, de l’établir dans la justice dont la foi est le principe, et après l’avoir enrichi des dons les plus divins, de le consommer par lui et avec lui et pour l’éternité dans la gloire et la félicité personnelle de Dieu. « Afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».

Cette mission divine finalement n’est rien d’autre que notre béatitude aussi a-t-il multiplié les  preuves de sa divinité, de son humanité, de  sa mission.

Les prophètes L’ont annoncé Ils le dépeignent trait pour trait. Pensez au prophète IsaÏe, au « serviteur souffrant ». Il a eu le témoignage de Jean Baptiste « Voici l’Agneau de Dieu, celui qui ôte les péchés du monde ». Il a eu le témoignage merveilleux de Dieu le Père lui-même  lors de son Baptême dans le Jourdain…: « Voici mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Ecoutez le ».

Mais nous confessons que Lui-même a dit de telles choses qu’aucun homme n’avait dites et n’en dira jamais de semblables. . En plus il a fait un grand nombres d’œuvres dont lui-même a pu dire : « Si vous ne voulez pas me croire, croyez du moins mes œuvres : ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jn 10 38)

Fort de tout cela, nous confessons notre foi en la divinité de Notre Seigneur et à sa mission rédemptrice.

Nous confessons que l’Incarnation a pour raison la rédemption, « Et incarnatus est… propter nostram salutem ». Nous confessons que Notre Seigneur Jésus-Christ s’offrit spontanément Lui-même à Dieu, son Père, sur l’autel de la Croix comme victime pour nos péchés. Après quoi, comme Lui-même l’avait prédit à tous ses disciples en termes formels et bien des fois, Il ressuscita d’entre les morts. Il apparut souvent et plein de vie à ses apôtres et à beaucoup d’autres, leur parlant, se faisant toucher par eux, mangeant même en leur compagnie ; et enfin après quarante jours, en présence de tous les Apôtres émerveillés, en plein midi, sur la Montagne des Oliviers, Il s’éleva visiblement dans le ciel où il siège dans les hauteurs à la droite de la Majesté jusqu’à ce que le Père ait réduit ses ennemis à lui servir de marchepieds.

C’est là, MBCF, notre foi, notre espérance, notre religion, hors de laquelle il n’y a pas de salut ni pour nous, ni pour personne. C’est là Notre Jésus-Christ, le vrai et unique Jésus, le maître que nous croyons, le chef que nous suivons, le roi que nous acclamons, le Pontife que nous vénérons, le Seigneur que nous confessons, le Dieu que nous louons que nous adorons et que nous attendons finalement comme juge. Juge de tous, bons et méchants. C’est Lui qui récompensera les bons, i.e. les fidèles, les humbles, les véridiques, ceux qui ont le cœur pur et qui auront persévéré dans sa sainte grâce et dans son souverain amour. C’est Lui qui réprouvera au contraire et perdra les méchants, i.e. les infidèles, les apostats, les menteurs, les orgueilleux, les impurs, les scandaleux, les blasphémateurs et les impies de toutes espèce.
Nous avons choisi notre parti, c’est celui de Dieu
Nous avons choisi notre patrie, c’est celle de Dieu, c’est le ciel, obtenu par la confession de la vraie foi, celle que nous venons de confesser ensemble. Amen.

 

 

La couronne de l’Avent. Son symbolisme

LA COURONNE DE L’AVENT

ʺAdventumʺ, cela signifie « arrivée », ʺavènementʺ. Bientôt ce sera Noël. Il est temps de s’y préparer. Je vous propose de mettre dans toutes nos églises paroissiales la couronne de l’Avent.

La couronne est une série de 4 bougies de couleur violette, couleur de l’Avent, qui sont allumées progressivement chaque dimanche. Elles ne suppriment pas les cierges de l’autel.

Ces bougies qui ne sont pas posées sur l’autel (mais hors de l’autel) symbolisent les quatre grandes étapes du salut de l’humanité que nous allons vivre pendant les quatre semaines de ce temps de l’Avent.

1- La 1ère bougie est allumée au 1er dimanche. Elle symbolise la création d’Adam et Eve et le pardon de Dieu après leur chute. Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion et son salut. Ils mourront sur la terre mais continueront de vivre en Dieu.

2- La 2ème bougie qu’on allume au 2ème dimanche symbolise la foi des Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob). Ce sont les repères historiques du Peuple choisi. Dieu commence à se révéler à eux comme le Vrai Dieu et leur promet une Terre où coulent le lait et le miel. Frappés par la faim, les enfants de Jacob iront chercher de quoi manger en Egypte où ils se multiplieront. Moïse, sauvé des eaux se chargera de sortir ce peuple d’Egypte avec l’aide de Dieu pour les conduire à la Terre promise. Le salut de Dieu ne s’arrête pas au changement de lieu, il concerne surtout le cœur.

3- La 3ème bougie qu’on allume au 3ème dimanche (dimanche du Gaudete) symbolise la joie du roi David, figure-clé dans la Bible. C’est le petit berger. Il est vainqueur du géant philistin Goliath et de toutes les tribus environnantes. C’est lui que Dieu choisit comme roi à la place de Saül. Dieu lui fera cette grande promesse : « C’est un homme issu de toi que je placerai sur ton trône ». Les 12 tribus araméennes sont fédérées en un ʺRoyaume-Uniʺ grâce au génie politique et militaire de David, issu de la tribu de Juda d’où le nom juif. A sa mort, le peuple continuera de nourrir l’espérance en un Messie puissant, fils de David, restaurateur de la grandeur du Peuple choisi.

4- La 4ème bougie symbolise l’enseignement des Prophètes (Isaïe, Elie, Jérémie, Malachie, Jean-Baptiste etc). C’est un enseignement plus spirituel. Ils annoncent l’imminence du Messie, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, qui vient régénérer l’humanité. Ils apportent une réponse définitive à l’attente du peuple d’Israël et par là à l’attente de tous les peuples de la terre : ʺQui croira et se fera baptiser sera sauvéʺ. Alors nous pouvons chanter : « Venez divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver. Vous êtes notre vie. Venez ! Venez ! Venez ! »

Bonne préparation des cœurs pour la fête de Noël. Que les crèches dans les églises et sur les places publiques soient belles et invitent à la prière. Et déjà JOYEUX NOËl !

Revue-Item.com

 

 

partager cette page

bookmark bookmark bookmark bookmark bookmark bookmark bookmark bookmark