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La Mort de Giscard d’Estaing

publié dans regards sur le monde le 5 décembre 2020


La mort de l’ancien président de la République (1974-1981) à presque 95 ans, a été saluée comme il se doit, par la presse mainstream (mais la grosse caisse médiatique risque de ne pas résonner longtemps, je soupçonne qu’une bonne partie des Français savent à peine qui il est, les mêmes médias ne l’ont pas ménagé de son vivant, et les comiques « adoubés » le faisaient régulièrement passer pour un vieillard gâteux mangeant des flanby dans une EPHAD), trop heureux de souligner les similitudes – toutes relatives – avec Macron: « grand » européen, esprit brillant (X, évidemment, cela tranche avec ce qu’on a eu ensuite) réformateur et modernisateur à l’origine de grandes avancées sociétales: IVG, divorce « express ». Sans parler du regroupement familial. Même à droite, il y a des accents de nostalgie, des hommages, presque des trémolos dans la voix. Il faut que ce soit un italien (Luca Volontè, La NBQ) qui rappelle à quel point fut néfaste le leader politique qui « snoba » Jean-Paul II et refusa avec arrogance d’entendre son plaidoyer pour la mention des racines chrétienne de l’Europe dans la Constitution européenne.

Mort de Giscard d’Estaing, le président du grand refus

Luca Volontè
La NBQ
4 décembre 2020
Ma traduction

Valéry Giscard d’Estaing, ancien président français, est mort. Le monde le célèbre, mais pour quoi ? Le président gaulliste [si peu…, ndt] a rompu avec son parti pour introduire l’avortement. Il a ensuite modifié les lois sur l’immigration, déclenchant les flux musulmans en France. Président de l’Assemblée constituante européenne, il a même refusé de lire l’appel de Jean-Paul II à reconnaître les racines chrétiennes.

L’ancien président de la République française Valéry Giscard d’Estaing est mort hier, 3 décembre, à l’âge de 94 ans. Le monde entier s’est souvenu de lui, comme s’il avait été un « saint laïque » de la modernité française et européenne. En réalité, il fut un exterminateur des coutumes chrétiennes, de la vie humaine sacrée dès la conception. On l’a défini comme « Père de l’Europe ». Mais peut-on parler ainsi d’un homme qui a refusé de recevoir une lettre de Saint Jean-Paul II, confirmant son mépris des racines chrétiennes de l’Europe? Il est plutôt l’homme qui a lancé le processus d’immigration sauvage, le premier inspirateur des pulsions grossières actuelles en faveur de la libéralisation de l’immigration en provenance des pays islamiques. Peut-on célébrer aussi hypocritement un homme qui a semé la graine de l’avortement et du divorce, dont sont issus des millions de morts innocentes et l’érosion de la cohésion sociale française? Non. Point final. La seule célébration possible est de prendre acte de ses mauvaises intentions et de ses décisions dévastatrices et d’y remédier.

Giscard d’Estaing (président de 1974 à 1981) avait récemment exprimé un certain regret pour le « regroupement familial », la loi introduite par un simple décret de Jacques Chirac en 1976. « L’idée de faire venir des familles d’immigrés semblait naturelle à l’époque. Avec l’augmentation massive de l’immigration en provenance des pays musulmans, elle a au contraire produit de profondes divisions dans la société française ». Raymond Barre (Premier ministre de 1976 à 1981) la suspendit pendant trois ans, avant que le Conseil d’État n’annule cette décision au motif que « le regroupement familial fait désormais partie des principes généraux du droit ». C’est à cause de la décision de Giscard que l’invasion de la France a commencé et, sans l’ombre d’un doute, on retrouve dans cette décision beaucoup des idées politico-institutionnelles européennes actuelles, en faveur d’une immigration non contrôlée et farouchement opposée à quiconque s’y oppose ou demande une évaluation tempérée. Aujourd’hui, la France est en proie à une intolérance, une christianophobie et une islamisation sans précédent.

Giscard d’Estaing, dont les journaux français d’hier se souviennent comme d’un grand innovateur social, devrait au contraire être considéré comme le destructeur le plus systématique de la cohésion sociale et culturelle de la France : il a promu et approuvé la loi sur le divorce et a affaibli l’institution familiale, l’unité fondamentale de la société, avec la loi du 11 juillet 1975, introduisant le divorce « par consentement mutuel » ou « pour rupture de la vie commune ». Cette même année, c’est encore Giscard qui a promu et fait passer la loi sur l’avortement. Le 17 janvier 1975, l’avortement a été décriminalisé et un cadre pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et l’interruption médicale de grossesse (IMG) a été mis en place. La règle, également promue par la ministre de la santé de l’époque, Simone Veil, a rencontré une forte opposition de la part des députés et sénateurs gaullistes et a finalement été adoptée avec le vote des députés de gauche et de centre-gauche.

La visite au Vatican dans les semaines suivantes, l’accueil glacial de Paul VI et la crise diplomatique qui s’en est suivie, ont marqué la rupture profonde entre le président et les catholiques. Le débat parlementaire actuel sur la nouvelle loi de bioéthique, avec les prévisions inhumaines dévastatrices qu’elle contient, n’aurait pas été possible sans les ruptures faites par Giscard d’Estaing en 1975.

Giscard a également été le président de la Constituante, ou Convention européenne (2002-2003), et le rédacteur de ce texte ensuite approuvé sous le nom de « Traité de Lisbonne ». Nous nous souvenons tous des appels pressants de Saint Jean-Paul II à insérer les racines judéo-chrétiennes dans le texte « constitutionnel » européen, nous nous souvenons aussi quels et combien d’intérêts se sont mis en mouvement pour l’empêcher. Cependant, un fait est certain, Jean-Paul II a écrit une lettre qui sera remise au Président de la Convention européenne, Valéry Giscard d’Estaing, afin de plaider directement auprès de lui la cause de l’inclusion de la référence aux racines judéo-chrétiennes de l’Europe dans la Constitution européenne sur laquelle la Convention travaillait. Giscard d’Estaing refusa la lettre, répondant qu’il « peut la garder dans sa poche ».

Les récentes révélations de l’évêque Fisichella confirment et historisent les soupçons de beaucoup : « Giscard d’Estaing a dit que ‘d’autres’ ne voulaient pas accepter cette référence, mais je sais par mes propres sources que lui-même ne le voulait pas ».

De ce choix conscient et déterminé, bien au-delà de l’orgueil illimité que représentait ce grand refus, nous pouvons bien dire aujourd’hui que l’élimination systématique du christianisme, activement promue également par les institutions européennes elles-mêmes, et la tentative ridicule et rapiécée de remplacer les racines judéo- chrétiennes par un néo-paganisme écologiste et un libertinage aussi contre nature qu’agressif, font partie de l’héritage de Giscard d’Estaing. Pas étonnant que Macron l’ait célébré, ils viennent tous deux de la même couvée anti-chrétienne. L’Europe devrait plutôt pleurer et se racheter pour le « grand refus » de Giscard à Saint Jean-Paul II, dont découlent les terribles conséquences et la folie que nous vivons aujourd’hui, y compris l’inimitié promue par les pays de l’Ouest envers ceux de l’Est.

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