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Entraide et Tradition

Les Premières communions à Rolleboise

publié dans couvent saint-paul le 3 juin 2011


Le Jeudi de l’Ascension.

Les Première s communions

 Bien chers enfants,

 

Oh que j’ai eu du bonheur à vous préparer à votre première communion. Jérémie et Alexis…Voilà plusieurs semaines que nous nous connaissons à l’école saint Benoît, vous êtes l’un en CP, Jérémie et vous, Alexis, en CE1. Nous avons eu le temps de parcourir votre petit catéchisme pour vous bien préparer au grand jour de votre première communion. Vous avez eu largement le temps de bien apprendre les vérités qui vous sont nécessaires pour ce jour.

 

Quant à vous Melle….., nous avons eu un seul entretien…Mais vous avez été préparée, sous l’œil attentif de maman et de papa, par le cours par correspondance des sœurs de la FSSPX. J’ai pu apprécier vos connaissances. Elles sont largement suffisantes pour que vous puissiez vous aussi, ce jour,  vous approcher de la table sainte…

 

Et il faut aussi ajouter que Jérémie, ce garçon de six ans, au regard profond, surtout lorsque ses lunettes sont placées indûment  sur le bout de son né –  et légèrement espiègle,  vient juste de recevoir le baptême, le premier sacrement nécessaire pour recevoir tous les autres sacrements de la sainte Eglise et tout particulièrement le sacrement de la Sainte Eucharistie.

 

Ainsi vous voilà tous les trois, bien disposés

 

Vous savez et vous le confessez, tous les trois, haut et fort,  que Jésus institua le sacrement de l’Eucharistie alors qu’Il se trouvait à Jérusalem, en un lieu appelé : le Cénacle.

 

C’était un jeudi. On appellera ce jeudi, le « Jeudi Saint » en raison de cette grande institution de l’Eucharistie. Cela vous le savez et vous le confessez devant toute l’assemblée des fidèles de Rolleboise.

 

Vous savez aussi et vous le confessez devant moi que Jésus était, en cette circonstance, entouré de tous ses disciples, de ses douze disciples,  même Judas, le traite, était là…

 

Vous savez qu’au cours du repas, Jésus prit du pain dans ses mains saintes et « ayant prononcé une bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples  en disant : « Prenez et mangez, « Ceci est mon Corps ». Il prit ensuite la coupe et, ayant rendu grâces, Il la leur donna en disant : « Buvez en tous ; car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés ».

 

C’est ainsi qu’il institua  le sacrement de l’Eucharistie. Cela vous le confessez.

 

Ainsi, vous savez et vous confessez devant le monde entier que l’Eucharistie, c’est Jésus présent réellement sous les apparences du pain et du vin. Ou mieux encore, c’est, comme me le disait la petite Fara, élève distinguée du cours des dominicaines à Goussonville, puisqu’elle est première de sa classe, l’Eucharistie c’est le sacrement institué par NSJC qui contient réellement le Corps, le Sang, l’Ame et  la divinité de NSJC sous les apparences du pain et du vin.

 

Et c’est pourquoi le petit Tarcisius, portant l’Eucharistie à des chrétiens persécutés, préféra mourir et offrir son sacrifice plutôt que de  livrer l’hostie consacrée qu’il portait cachée sur sa poitrine. Il croyait vraiment, vous comme lui, que l’hostie consacrée, c’est Jésus lui-même présent réellement sous les apparences du pain. Allait-il abandonné à la moquerie des païens son divin Maître et permettre ainsi sacrilèges sur sacrilèges ?

 

Vous savez ainsi ce que veut dire « Présence réelle ». Après les paroles de la consécration,  le pain n’est plus du pain. Le vin n’est plus du vin mais bien réellement le Corps et le Sang de NSJC.

 

Mais pourquoi donc le croyez vous ? Le voyez vous ? Non point. Les Apôtres l’ont-il vu dans l’Eucharistie ? Non point. S’ils ne l’ont pas vu, cependant  ils l’ont cru. Vous vous le croyez aussi. Et pourquoi donc les Apôtres l’ont-ils cru, sans le voir et pourquoi donc le croyez vous, vous aussi ? Vous ne pouvez me donner d’autre réponse que celle des Apôtres, que celle que vous donnerez tous les fidèles de Rolleboise…Vous le croyez parce que Jésus l’a dit. Il a dit « Ceci est mon Corps », « Ceci est mon Sang ». Il n’y a pas d’autre réponse  possible parce qu’il n’y a pas d’autre raison possible à ce mystère. Il n’y a qu’une réponse possible. C’est parce que Jésus l’a dit que je le crois et je le crois parce qu’Il ne peut ni se tromper, ni nous tromper.

 

Voilà ce que vous confessez. Voilà ce que vous croyez. Et tout à l’heure en venant tous les trois dans quelques instants vous approcher de la sainte Table, la table de communion, vous savez que ce n’est pas du pain que vous recevrez, ni  du vin, mais bien le Corps et le Sang de NSJC. Et vous le recevrez avec piété, application, amour, dévotion parce que vous savez que c’est Jésus, lui-même que vous recevez, qu’Il est votre Dieu, votre Seigneur et Maître, Votre Sauveur et Rédempteur. Recevriez-vous un grand personnage sans égard ? Allons donc personne ne vous croira.

 

Vous confessez que Jésus peut faire cela ; changer le pain en son Corps et le vin en Sang. Vous le savez. Vous avez suivi Jésus pas à pas, tout au long de sa vie publique. Vous avez vu ses miracles  comme si vous y étiez. Vous avez assisté au miracle de Cana, de l’eau changée en vin au cours d’un repas de noces à la demande expresse de Notre Dame, sa Mère. Nous avons assisté en lisant les évangiles, au miracle de la tempête apaisée. Nous avons suivi Marie Madeleine et Marthe au tombeau de Lazare, leur frère et l’ami de Jésus, dans leur propriété de Béthanie. Et là au tombeau, nous avons vu la résurrection de Lazare à la parole forte de Jésus. « Lazare, je te l’ordonne, sors » et Lazare sortit, bien vivant. Nous avons vu NSJC ressuscitant l’enfant de la veuve, à la porte de Naïm…Nous avons lu tous ces récits. Ils avaient pour but de nous conforter dans la foi en la toute puissance de Jésus. Jésus est Dieu, vrai Dieu, le seul vrai Dieu. Il est donc tout puissant. Et c’est en raison de sa toute puissance, bien établie, que je crois qu’il peut changer le pain en son Corps et le vin en son Sang. Il peut tout ce qu’Il veut. De même qu’il a  pu tout faire de rien, de même il a pu changer le pain en son Corps et le vin en son Sang comme il a changé l’eau en vin, lors des noces de Cana. Et dès lors qu’il a dit « Ceci est mon Corps », je le crois parce qu’il est tout puissant. Il vous l’a prouvé suffisamment pour qu’il soit raisonnable de le croire. Ne pas le croire, et même croire le contraire, serait ne pas croire à sa parole, à son témoignage, ce  serait lui faire injure. A Dieu ne plaise !

 

Vous savez aussi qu’au cours de ce repas eucharistique, Jésus a dit à ses disciples : « Faites ceci en mémoire de moi ». Par ces paroles, Il donnait à ses disciples qu’Il ordonnait prêtres et à leurs successeurs dans le sacerdoce, le pouvoir de consacrer, à leur tour, le «Corps » et le « Sang » du Christ Jésus. Ainsi, Jésus, grâce aux prêtres, sera avec son Eglise, tout au long des siècles, au milieu de nous, toujours et en tout lieu. Nous ne serons pas sans Maître, sans guide, sans Seigneur, sans Sauveur. Nos églises, celle de Rolleboise entre autres, la chapelle de l’école saint Benoît, aussi, sont vraiment à proprement parler, les « maisons du Seigneur ». Jésus y habite toujours, vraiment. Il y attend ma prière. Il y attend ma visite. Le laisserai-je tout seul tout au long de ma journée. Ne profiterai-je pas d’un petit moment de récréation pour aller le visiter  dans le tabernacle. Vous savez en effet que le lieu où Jésus demeure dans l’Eglise s’appelle le « tabernacle » ; comme vous savez qu’il demeure dans le ciboire qui le contient et que la coupelle qui le prêtre élève dans ses mains  lors de la messe s’appelle « la Patène » et que le « calice » est le vase dans lequel le vin devient, après la consécration, le Sang du Christ.

 

Mais si donc c’est lors de la célébration de la messe que Jésus vient dans l’hostie et dans le ciboire alors je comprends pourquoi l’Eglise me fait l’obligation sous peine de faute grave d’assister tous le dimanches à la messe dominicale…pour pouvoir m’approcher de lui et le recevoir pieusement  et saintement. L’âme du baptisé a besoin de sa nourriture, l’Eucharistie,  comme l’enfant, du lait maternel. Priverai-je par laisser aller, par mondanité, par laxisme, mon enfant  de la nourriture nécessaire au développement de son corps? De même priverai-je l’âme de mes enfants de leur nourriture surnaturelle : l’Eucharistie. A Dieu ne plaise !

 

Tout cela vous le savez, Mes chers enfants et vous  le confessez…Mais quelle est grande votre connaissance à tous les trois !  Elle fait l’admiration de cette sainte assemblée…

 

Mais j’allais oublier encore une chose. Cette hostie consacrée, ce calice plein du Sang du Christ viennent  du pain et du vin. Or le vin vient de la vigne, des grappes de la vigne ; le pain vient du blé et pour faire le pain, le boulanger à du prendre de la farine et la farine, c’est mille et mille grains de blé moulus au plus fin ensemble, comme la vigne est mille et mile grains de la vigne. Et ces grains moulus au plus fin ne sont plus des grains, mais de la farine. Ils sont unis entre eux. Ils sont tellement unis qu’ils sont « uns ». Et c’est ainsi que ces grains, ces mille grains moulue et unis entre eux, que cette farine finalement symbolise l’union qui existe entre tous les chrétiens unis entre eux et par la foi et par les sacrements, et par le sacrement de l’Eucharistie. L’Eucharistie est ainsi le principe de l’unité. Elle assure l’union la plus profonde des cœurs de tous les fidèles du Christ Seigneur…Aussi est-ce important de venir à la Sainte Table et de prendre  les moyens pour y venir. Mais sur ce sujet précis, tout doit se  fait lentement et dans la réflexion.

 

Que ce jour, le 2 juin 2011, jeudi de l’Ascension, est béni pour vous et vos parents, c’est le jour où vous recevez la Sainte Eucharistie, le Soleil de votre vie. Amen.

Revue-Item.com

 

 

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