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Mes voeux aux fidéles de Rolleboise

Mes voeux aux fidéles de Rolleboise

publié dans couvent saint-paul le 4 janvier 2010


Prédication pour la fête du Très Saint Nom de Jésus

Les vœux du vice chapelain de Rolleboise

Saint Paul n’a cessé de chanter son action de grâce en des hymnes ferventes à la gloire de NSJC. C’est qu’il savait le rôle suréminent que NSJC a joué dans l’accomplissement de la Rédemption. Il savait qu’Il réalisait la volonté salvifique de son Père par son sacrifice de la Croix. . Il ne voulait connaître qu’une chose Jésus et Jésus crucifié. En un mot, sa rédemption. Le mystère du Christ était sa joie, son chant d’allégresse. Sa lettre aux Ephésiens en est l’exemple type. Elle n’est qu’une action de grâce à Dieu le Père qui nous donne, qui nous a donné tout don parfait dans son Fils incarné : « Béni soit le Dieu et le Père de NSJC qui nous a comblés dans le Christ de toutes sortes de bénédiction spirituelles toutes célestes » (Eph 1 3)

De ces bienfaits que nous donne le Christ, en avons-nous une suffisante connaissance ? En vivons nous suffisamment ? Sachons nous suffisamment les apprécier, les goûter, pour en rendre à notre tour grâce et louange. « Omnis honor et gloria » ?

J’aimerais vous voir tous grandir toujours plus avant dans cette connaissance du Christ et de ses bienfaits et ainsi j’aimerais vous voir tous vivre dans la joie de l’action de grâce.

Tels seront mes vœux de ce nouvel an.

Je les formulerai en citant Saint Paul aux Ephésiens : « … que Jésus-Christ habite vos cœurs par la foi afin que étant enracinés et fondés sur la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur et connaître l‘amour du Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu »

Tels sont mes vœux ! Que vous grandissiez dans la connaissance de la charité du Christ et que vous viviez dans l’action de grâces pour tous ses bienfaits.

Oui ! Le mystère de Dieu et de son Christ est un mystère de bonté et de bienfaisance. Dieu, en effet nous a choisis dans le Christ pour vivre dans l’amour, immaculés et saints, pour vivre purs de tout péché comme il sied à des fils adoptifs. C’est là le conseil éternel de Dieu, son bon vouloir : « C’est en lui ( en Jésus) que Dieu nous a élus dès avant la création du monde pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant dans son amour, prédestinés à être ses fils adoptifs par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la magnificence de sa grâce, par laquelle il nous a faits agréables à ses yeux en son Fils bien aimé » (Eph 1 4-6)

« C’est en lui que nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence ». (Eph 1 7-8)

Et cette volonté salvifique est demeurée cachée jusqu’à l’heure où le temps se trouvant accompli, la révélation s’est faite : « nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le réaliser lorsque la plénitude des temps serait accomplie, à savoir de réunir toutes choses en Jésus-Christ, celles qui sont dans le ciel et celles qui sont sur la terre » (Eph 1 9-10)

Quiconque embrasse « cet évangile de salut », « de notre salut » comme le dit saint Paul, quiconque reçoit cette « parole de vie » a la vie éternelle : « C’est en lui que vous-mêmes, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, c’est en lui, dis-je que vous avez cru et que vous avez été marqués du sceau du Saint Esprit, qui avait été promis et qui est une arrhe de notre héritage, en attendant la pleine rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Eph 1 13)

Quel merveilleux tableau ! Il vaut de l’or, non pas 30 millions d’euros mais l’éternité.
Quelle merveilleuse description de la rédemption à laquelle vous adhérez par la foi, à laquelle vous devez rester attachés même au milieu de cette apostasie des nations. Vous vous rendez compte : 4,5 % aujourd’hui de pratique religieuse en France. Une catastrophe !
Oui ! Vraiment que tous, au milieu des ténèbres, vous brillez de cette connaissance, de cette joie qui s’exprime en action de grâce pour l’œuvre christique.

Et c’est pourquoi j’emprunterai l’expression de mes vœux à la prière de saint Paul aux Ephésiens : « je ne cesse, moi aussi, de rendre grâces pour vous, et de faire mémoire de vous dans mes prières, ….pour que vous sachiez quelle est l’espérance à laquelle il vous a appelés, quelles sont les richesses de la gloire de son héritage réservé aux saints, et quelle est, envers nous qui croyons, la suréminente grandeur de sa puissance, attestée par l’efficacité de sa force victorieuse. Cette force, il l’a déployée dans le Christ, lorsqu’il l’a ressuscité des morts et l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux, au-dessus de toute principauté, de toute autorité, de toute puissance, de toute domination et de tout ce qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir ». (Eph 1 16-21) Mais encore une fois, quelle est donc cette œuvre de puissance réalisée dans le Christ et par le Christ ?
Saint Paul nous le déclare : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, et alors que nous étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec le Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités, ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les cieux en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ ». (Eph 2 4-7)

Et comment s’est-elle réalisée, cette œuvre de salut ? Par une charité insondable. Ce qui augmente notre émerveillement et notre action de grâces. Ecoutez encore saint Paul : « A cause de cela, je fléchis le genou devant le Père, de qui tire son nom toute famille dans les cieux et sur le terre, afin qu’il vous donne, selon les trésors de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit en vue de l’homme intérieur, et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi, de sorte que, étant enracinés et fondés dans la charité, vous deveniez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, la profondeur et la hauteur, même de connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons et concevons,
à Lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen ! « (Eph 3 14-21)

Et alors n’oublions pas les conseils pratiques que nous donne saint Paul.
Ces conseils pratiques font partis intégrantes de mes vœux : « Soyez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l’exemple du Christ, qui nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une oblation et un sacrifice d’agréable odeur…Autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le
Seigneur, marchez comme des enfants de lumière. Car le fruit de la lumière consiste en tout ce qui est bon, juste et vrai. Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt condamnez-les » (Eph 5 1-2…7-12).

Et dans cette œuvre de salut de vos âmes, soyez alors comme le soldat romain : « Ayez aux reins la ceinture de vérité », comme « cuirasse, la justice », « ayez le pied chaussé », ( pour ces demoiselles, bottés ,) poursuit l’Apôtre, à l’abri des aspérités de la route, par là alertes et infatigables ; au premier signe, le légionnaire se trouvait debout, en marche. Ce prompt élan du soldat pour les combats, le chrétien doit l’avoir pour l’Evangile de la paix, pour les conquêtes nouvelles. « Par dessus tout, ajoute saint Paul, prenez le « bouclier de la foi » sur lequel viendront se briser et « s’éteindre les traits enflammés du méchant ». « Prenez pour casque l’espérance du salut », en d’autres termes l’assurance du triomphe. Rien ne vaut cette confiance inébranlable pour prévenir tout vertige et toute peur, pour laisser à la tête la maîtrise de soi, la justesse du regard qui décide du succès. Paul ne met que deux armes offensives aux mains de ses fidèles, « la parole de Dieu » en guise d’épée, « l’épée de l’Esprit », et surtout la prière : « Invoquez Dieu, conclut-il, par l’Esprit et en tout temps… veillant à cela en toute persévérance, priez pour tous les saints et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler à bouche ouverte, et de prêcher hardiment le mystère de l’Evangile dont je suis l’ambassadeur lié de chaînes, – Saint Paul, lui, pas moi – ; priez pour que je parle librement, comme je le dois » « Eph 6 17-20

Les derniers mots mis par l’Apôtre comme signature à la fin de sa lettre sont un suprême appel à l’union dans la foi, une suprême adjuration contre ceux qui veulent la corrompre : « Que la grâce soit avec vous tous ceux qui aiment NSJC, en se séparant de toute corruption ». (Eph 6 24)

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