Présentation au temple: le 2 février
publié dans la doctrine catholique le 1 février 2013
Année de la foi: Présentation au temple – Vie consacrée
«La vie consacrée»
Le 2 février, l’Eglise fête la présentation de Jésus au Temple. « La présentation de Jésus au Temple (cf. Lc 2, 22-39) Le montre comme le Premier-Né appartenant au Seigneur (cf. Ex 13, 12-13). Jésus est reconnu comme le Messie tant attendu, “ lumière des nations ” et “ gloire d’Israël ”, mais aussi “ signe de contradiction ”. Le glaive de douleur prédit à Marie annonce cette autre oblation, parfaite et unique, de la Croix qui donnera le salut que Dieu a “ préparé à la face de tous les peuples. ” » (529) En ce jour, Jésus a offert à son Père dans le Temple sa propre vie et tout ce qu’Il est. C’est pourquoi l’Eglise a placé le 2 février la « Journée de la vie consacrée ». C’est l’occasion de rendre grâce pour ce don, de prier pour la fidélité des consacrés à leur engagement et de demander que de nombreuses vocations puissent s’épanouir à la gloire de Dieu et au profit de l’extension du Royaume de Dieu.
La vie consacrée
+ Conseils évangéliques et vie consacrée :
944 La vie consacrée à Dieu se caractérise par la profession publique des conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance dans un état de vie stable reconnu par l’Église.
915 Les conseils évangéliques sont, dans leur multiplicité, proposés à tout disciple du Christ. La perfection de la charité à laquelle tous les fidèles sont appelés comporte pour ceux qui assument librement l’appel à la vie consacrée, l’obligation de pratiquer la chasteté dans le célibat pour le Royaume, la pauvreté et l’obéissance. C’est la profession de ces conseils dans un état de vie stable reconnu par l’Église, qui caractérise la “ vie consacrée ” à Dieu (cf. LG 42-43 ; PC 1).
916 L’état de la vie consacrée apparaît dès lors comme l’une des manières de connaître une consécration “ plus intime ”, qui s’enracine dans le Baptême et dédie totalement à Dieu (cf. PC 5). Dans la vie consacrée, les fidèles du Christ se proposent, sous la motion de l’Esprit Saint, de suivre le Christ de plus près, de se donner à Dieu aimé par-dessus tout et, poursuivant la perfection de la charité au service du Royaume, de signifier et d’annoncer dans l’Église la gloire du monde à venir (cf. CIC, can. 573).
+ La virginité pour le Royaume :
1618 Le Christ est le centre de toute vie chrétienne. Le lien avec Lui prend la première place devant tous les autres liens, familiaux ou sociaux (cf. Lc 14, 26 ; Mc 10, 28-31). Dès le début de l’Église, il y a eu des hommes et des femmes qui ont renoncé au grand bien du mariage pour suivre l’Agneau partout où il va (cf. Ap 14, 4), pour se soucier des choses du Seigneur, pour chercher à Lui plaire (cf. 1 Co 7, 32), pour aller au devant de l’Epoux qui vient (cf. Mt 25, 6). Le Christ lui-même a invité certains à le suivre en ce mode de vie dont Il demeure le modèle : « Il y a des eunuques qui le sont de naissance, dès le sein de leur mère ; il y a aussi des eunuques qui le sont devenus par la main des hommes ; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes à cause du Royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne. » (Mt 19, 12)
1620 Les deux, le sacrement du Mariage et la virginité pour le Royaume de Dieu, viennent du Seigneur lui-même. C’est Lui qui leur donne sens et leur accorde la grâce indispensable pour les vivre conformément à sa volonté (cf. Mt 19, 3-12). L’estime de la virginité pour le Royaume (cf. LG 42 ; PC 12 ; OT 10) et le sens chrétien du Mariage sont inséparables et se favorisent mutuellement : « Dénigrer le mariage, c’est amoindrir du même coup la gloire de la virginité ; en faire l’éloge, c’est rehausser l’admiration qui est due à la virginité… Car enfin, ce qui ne paraît un bien que par comparaison avec un mal ne peut être vraiment un bien, mais ce qui est mieux encore que des biens incontestés est le bien par excellence » (S. Jean Chrysostome, virg. 10, 1 ; cf. FC 16).
+ Consécration et mission : annoncer le Roi qui vient :
931 Livré à Dieu suprêmement aimé, celui que le Baptême avait déjà voué à Lui se trouve ainsi consacré plus intimement au service divin et dédié au bien de l’Église. Par l’état de consécration à Dieu, l’Église manifeste le Christ et montre comment l’Esprit Saint agit en elle de façon admirable. Ceux qui professent les conseils évangéliques ont donc d’abord pour mission de vivre leur consécration. “ Mais puisqu’ils se vouent au service de l’Église en vertu même de leur consécration, ils sont tenus par obligation de travailler de manière spéciale à l’œuvre missionnaire, selon le mode propre à leur Institut ” (CIC, can. 783 ; cf. RM 69).
933 Que ce témoignage soit public, comme dans l’état religieux, ou plus discret, ou même secret, la venue du Christ demeure pour tous les consacrés l’origine et l’orient de leur vie : « Comme le Peuple de Dieu n’a pas ici-bas de cité permanente, (cet état) (…) manifeste pour tous les croyants la présence, déjà dans ce siècle, des biens célestes ; il témoigne de la vie nouvelle et éternelle acquise par la Rédemption du Christ, il annonce la résurrection future et la gloire céleste. » (LG 44).
+ Consécration et mission : annoncer le Roi qui vient :
2233 Les parents accueilleront et respecteront avec joie et action de grâce l’appel du Seigneur à un de leurs enfants de le suivre dans la virginité pour le Royaume, dans la vie consacrée ou dans le ministère sacerdotal.
De multiples formes de vie consacrée
918 “ Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu. Beaucoup parmi eux, sous l’impulsion du Saint-Esprit, vécurent dans la solitude, ou bien fondèrent des familles religieuses que l’Église accueillit volontiers et approuva de son autorité ” (PC 1).
+ La vie érémitique :
920 Sans toujours professer publiquement les trois conseils évangéliques, les ermites, “ dans un retrait plus strict du monde, dans le silence de solitude, dans la prière assidue et la pénitence, vouent leur vie à la louange de Dieu et au salut du monde ”(CIC, can. 603, § 1).
921 Ils montrent à chacun cet aspect intérieur du mystère de l’Église qu’est l’intimité personnelle avec le Christ. Cachée aux yeux des hommes, la vie de l’ermite est prédication silencieuse de Celui auquel il a livré sa vie, parce qu’Il est tout pour lui.
+ Les vierges et les veuves consacrées :
922 Dès les temps apostoliques, des vierges (cf. 1 Co 7, 34-36) et des veuves chrétiennes, appelées par le Seigneur à s’attacher à Lui sans partage dans une plus grande liberté de cœur, de corps et d’esprit, ont pris la décision, approuvée par l’Église, de vivre, respectivement, dans l’état de la virginité ou de la chasteté perpétuelle “ à cause du Royaume des cieux ” (Mt 19, 12). 923 “ Exprimant le propos sacré de suivre le Christ de plus près, (des vierges) sont consacrées à Dieu par l’évêque diocésain selon le rite liturgique approuvé, sont épousées mystiquement par le Christ Fils de Dieu et sont vouées au service de l’Église ” (CIC, can. 604, § 1). Par ce rite solennel (Consecratio virginum), “ la vierge est constituée personne consacrée, signe transcendant de l’amour de l’Église envers le Christ, image eschatologique de cette Épouse du Ciel et de la vie future ” (OCV prænotanda 1).
+ La vie religieuse :
925 Née en Orient dans les premiers siècles du christianisme et vécue dans les instituts canoniquement érigés par l’Église, la vie religieuse se distingue des autres formes de la vie consacrée par l’aspect cultuel, la profession publique des conseils évangéliques, la vie fraternelle menée en commun, le témoignage rendu à l’union du Christ et de l’Église (cf. CIC, can. 607).
926 La vie religieuse relève du mystère de l’Église. Elle est un don que l’Église reçoit de son Seigneur et qu’elle offre comme un état de vie stable au fidèle appelé par Dieu dans la profession des conseils. Ainsi l’Église peut-elle à la fois manifester le Christ et se reconnaître Épouse du Sauveur. La vie religieuse est invitée à signifier, sous ses formes variées, la charité même de Dieu, dans le langage de notre temps.
927 Tous les religieux prennent place parmi les coopérateurs de l’évêque diocésain dans sa charge pastorale (cf. CD 33-35). “ L’histoire atteste les grands mérites des familles religieuses dans la propagation de la foi et dans la formation de nouvelles Églises, depuis les antiques Institutions monastiques et les Ordres médiévaux jusqu’aux Congrégations modernes ” (Jean-Paul II, RM 69).
+ Les instituts séculiers :
928 “ L’institut séculier est un institut de vie consacrée où les fidèles vivant dans le monde tendent à la perfection de la charité et s’efforcent de contribuer surtout de l’intérieur à la sanctification du monde ” (CIC, can. 710).
929 Par une “ vie parfaitement et entièrement consacrée à (cette) sanctification ” (Pie XII, const. ap. “ Provida Mater ”), les membres de ces instituts participent à la tâche d’évangélisation de l’Église, “ dans le monde et à partir du monde ”, où leur présence agit “ à la manière d’un ferment ” (PC 11).
+ Les sociétés de vie apostolique :
930 Au côté des formes diverses de vie consacrée “ prennent place les sociétés de vie apostolique dont les membres, sans les vœux religieux, poursuivent la fin apostolique propre de leur société et, menant la vie fraternelle en commun, tendent, selon leur mode de vie propre, à la perfection de la charité par l’observation des constitutions. ” (CIC, can. 731, §§ 1. 2).
Pour aller plus loin :
– Catéchisme de l’Eglise Cath., Ire P., 2e sect., ch. 3, art. 9, § 4, III : La vie consacrée : http://www.vatican.va/archive/FRA00…
– JEAN-PAUL II, exhortation apostolique Vita Consecrata : http://www.vatican.va/holy_father/j…
Résolution pratique :
•
Me suis-je demandé sincèrement si Dieu ne m’appelait pas aussi sur cette voie du don total au Seigneur ?
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Réciter trois « Je vous salue Marie » pour tous les consacrés.
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« Les parents accueilleront et respecteront avec joie et action de grâce l’appel du Seigneur à un de leurs enfants de le suivre dans la virginité pour le Royaume, dans la vie consacrée ou dans le ministère sacerdotal. » (2233)