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Entraide et Tradition

Le cardinal Sarah et l’offertoire de la messe

publié dans nouvelles de chrétienté le 18 juin 2015


 

DÉRIVES LITURGIQUES. 
MAIS LE CARDINAL SARAH REPREND LA BARRE

«On court le risque réel de ne laisser aucune place pour Dieu dans nos célébrations. Nous encourons la tentation des Juifs dans le désert. Ils essayèrent de se créer un culte à leur mesure et à leur hauteur, et n’oublions qu’ils ont fini prosternés devant l’idole du veau d’or».

Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, nommé en Novembre dernier par le Pape François préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, dans un article paru dans « L’Osservatore Romano » du 12 Juin.
Un article caché à la page 6 et reproduit seulement en petite partie sur le site Web du journal du Vatican. Échappé à presque tout le monde.
Et pourtant d’une profondeur et d’une incisivité dont on n’a pas le souvenir, venant du premier guide de la liturgie catholique. Au niveau d’un Joseph Ratzinger, grand liturgiste, pour faire court
Le texte intégral de l’article, est à lire absolument (ndt: Magister le publie sur son site Chiesa, où il n’est pour le moment qu’en italien. Anna s’est attelée à la traduction…).

Ici, il suffit de noter la franchise, y compris descriptive, avec laquelle le cardinal Sarah se concentre sur les dérives de la liturgie catholique au cours des dernières décennies, et sur les inversions de sens subies par les formules mêmes de la constitution du Concile Vatican II sur la liturgie, à commencer par la «participatio actuosa», tellement vantée mais déformée, pour arriver à la non moins incomprise «communauté célèbrante».
Pour chaque dérive, Sarah a la correction appropriée. Mais il ne néglige pas non plus d’authentiques propositions, dont il sera intéressant de voir si elles sont suivies de décrets.
Par exemple, lorsque Sarah écrit:

«Contrairement à ce qui a parfois été avancé, il est entièrement compatible avec la Constitution conciliaire, il est même opportun que, durant le rite de pénitence, le chant du Gloria, les oraisons et la prière eucharistique, tous, prêtre et fidèles, se tournent ensemble vers l’Orient, pour exprimer leur volonté de participer à l’oeuvre de culte et de rédemption accomplie par le Christ.Cette façon de faire pourrait opportunément être mise en acte dans les cathédrales, où la vie liturgique doit être exemplaire».

Ou bien, plus loin, à propos des deux formes, antique et moderne, de la messe dans le rite romain:

«Il serait également souhaitable que s’insère en annexe dans une prochaine édition du Missel [ordinaire] le rite de la pénitence et l’offertoire de l’usus antiquiorafin de souligner que les deux formes liturgiques s’éclairent mutuellement, en continuité et sans opposition».

Par une coïncidence curieuse, cet article du Cardinal Sarah a vu le jour à la veille d’un important congrès à Rome sur lemotu proprio de Benoît XVI «Summorum Pontificum», qui a libéralisé la messe «antiquior»
Congrès programmé les 13 et 14 Juin, à l’Angelicum. Avec la participation, parmi les intervenants, des cardinaux Raymond Leo Burke et Gerhard Ludwig Müller, et parmi les célébrants – naturellement dans la forme antique – des cardinaux Walter Brandmüller et Velasio De Paolis.

 

 

NB::  Sandro Magister commente sur Settimo Cielo un très important texte du cardinal préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, paru en catimini dans l’OR du 12 juin.

La version en italien de ce texte est ici: magister.blogautore.espresso.repubblica.it/
Traduction d’Anna en cours…

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