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Entraide et Tradition

Poutine et Bachar

publié dans regards sur le monde le 14 octobre 2016


 

Les Russes veulent-ils sauver Bachar avant l’élection de Hillary Clinton ?

 

La bataille pour Alep s’intensifie à mesure que l’on s’approche de la date fatidique du 8 novembre.

Gestionnaire de fonds d’investissement

La bataille pour Alep s’intensifie à mesure que l’on s’approche de la date fatidique du 8 novembre. Les Russes seraient-ils en train de mettre le paquet avant l’éventuelle élection de Hillary Clinton ? En l’absence d’un WikiLeaks sur les emails du Kremlin, difficile à savoir. Ce que nous savons, en revanche, grâce à Julian Assange, entre autres, ce sont les intentions du candidat du Parti démocrate en cas de victoire sur son adversaire Donald Trump.

Le 6 décembre 2015, lors d’une intervention publique à Washington, répondant à la question sur ce qu’elle ferait le premier jour après son élection, Hillary Clinton avait déclaré qu’elle inviterait Bibi Netanyahou à Washington pour discuter d’un renforcement des relations entre leurs deux pays, notamment dans le domaine militaire. Voilà qui a le mérite d’être clair, mais quel rapport avec le conflit en Syrie ? C’est WikiLeaksqui nous donne la clé. Dans un courriel confidentiel de décembre 2012 mais divulgué en mars 2016 dans un lot intitulé « Hillary Clinton Email Archive » de plus de 30.000 courriels, nous apprenons le rôle essentiel joué par Israël dans ce conflit.

« Le meilleur moyen d’aider Israël à traiter la question de la capacité nucléaire de l’Iran est de renverser Bachar el-Assad. »
« Le programme nucléaire iranien et le conflit en Syrie peuvent sembler déconnectés mais ils sont en fait intiment liés. »
« C’est l’alliance stratégique entre l’Iran et la Syrie qui présente un danger pour Israël. »
« Si l’Iran se dotait d’une capacité nucléaire, alors Israël serait impuissant à contrer une agression venue de Syrie. »

J’ai laissé le meilleur pour la fin

« Bref, la Maison-Blanche pourrait apaiser les tensions avec Israël suite à la normalisation de nos relations avec Téhéran en faisant le nécessaire en Syrie. »

Ce qu’il faut en conclure n’est pas rassurant. Si la sécurité d’Israël est au cœur du conflit syrien, cela signifie que l’Occident ne laissera jamais les Russes gagner la partie. Poutine, qui ne peut l’ignorer, doit vraisemblablement estimer qu’il lui faut une victoire militaire avant la fermeture de la fenêtre de tir offerte par la passation de pouvoirs à Washington. Les lecteurs de Boulevard Voltaire se consoleront, car ils sont bien informés. En effet, six mois avant la publication de ce courriel par WikiLeaks, il y a un an, donc, ils pouvaient lire sur leur site favori le texte suivant :

« La véritable raison pour laquelle les États-Unis et leurs alliés veulent absolument se débarrasser du dictateur alaouite est aussi limpide que peu avouable, un cas d’école de géostratégie sur fond d’intérêts économiques : cette raison, c’est l’Iran. L’Arabie saoudite, les émirats du Golfe et probablement Israël ont fait du départ d’Assad une condition sine qua non de la normalisation des relations avec le régime de Téhéran, une normalisation ardemment souhaitée par Barack Obama et qu’il souhaite conduire avant la fin de son mandat. En d’autres termes, d’accord pour sortir l’Iran de son isolement, mais un Iran diplomatiquement affaibli et, pour cela, il faut d’abord éliminer son principal allié dans la région. »

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