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Entraide et Tradition

Le Pape François et l’Enfer

publié dans magistère du pape François le 4 avril 2018


Le pape nie-t-il l’existence de l’enfer ?
Dans une interview parue ve ndredi dernier, le pape François aurait déclaré à Eugenio Scalfari, dans le quotidien italien
LaRepubblica , dont cet athée âgé de 94 ans est le fondateur, à propos des « âmes pécheresses »:
« Celles qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et prennent leur place parmi celles qui le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas, et qui donc ne peuvent pas être pardonnées, disparaissent »,
aurait expliqué le pa pe François pour lequel, dans ces conditions, « l’enfer n’existe pas ».
Le Vatican, peu après la parution du journal , a apporté un démenti ambigu en soulignant qu’ « aucune phrase n’est mise entre guillemets »
et que l’article ne doit pas être considéré « comme une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père »,soulignant que si le pape François a effectivement rencontré Eugenio Scalfari, ce n’était pas dans le cadre d’une interview.
Le fait est que la rencontre n’est pas démentie ; il n’est pas nié non plus que l’enfer y ait été évoqué, simplement le propos
du pontife n’est pas fidèlement retranscrit. On aurait aimé que le service de presse du Saint Saint-Siège nous livre le propos exact, de
telle façon que nous puissions le comparer avec la « retranscription » qu’en a faite le journaliste. Mais nous ne l’aurons pas et c’est bien dommage. Apparemment, sur un sujet si grave, ni François, ni ses collaborateurs n’auraient relu le texte avant publication ou, s’ils l’ont lu, ils n’ont
rien trouvé à y changer.
Décidément, cet Eugenio Scalfari comprend tout de travers , c’est un piètre journaliste qui rend compte toujours inexactement de ce que dit le pape. Car c’est un multirécidiviste ! En 2013, à la suite de deux entretiens avec François, Scalfari publie une lettre du souverain pontife dans laquelle celui-ci affirme que « la vérité n’est jamais absolue (…) la vérité est une relation, à tel point que chacun d’entre nous la saisit, la vérité, et l’exprime à partir de lui-
même, de son histoire, de sa culture, du contexte dans lequel il vit, etc. »
Après cette lettre, le pape invite le journaliste à le rencontrer lequel publie un compte rendu de cette visite où François aurait dit :
« Chacun de nous a sa propre vision du bien et du mal et chacun doit suivre le bien et combattre le mal selon l’idée qu’il s’en fait.
C’est précisément ce relativisme moral que condamnait Jean-Paul II dans l’encyclique Veritatis splendor.
Car si un islamiste pense que l’idée qu’il se fait du bien est d’égorger un chrétien peut-il lefaire ? A la suite de ces propos, le porte-parole du Vatican d’alors, Frederic Lombardi, a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un acte du magistère mais d’une occasion saisie par le pape pour s’exprimer
« avec une grande sincérité et simplicité. » Est-ce un démenti ? Pas vraiment… Après avoir retiré les articles de La Reppublica du site du Vatican, il a ajouté : « Le texte est fiable dans son sens général, mais pas dans les formulations isolées entre guillemets, n’ayant pas été révisé mot à mot. »
La même explication que pour ses propos sur l’enfer… Le fait que son interlocuteur ait mal transcrit ses propos n’a pas empêché François, pas rancunier pour un sou, de lui accorder une nouvelle interview le 10 juillet 2014, publiée quatre jours plus tard.
Cette fois Scalfari lui demande s’il allait autoriser le mariage des prêtres. Réponse du pape : « Il y a un problème mais il n’est pas majeur. Cela prend du temps, mais il y a des solutions et je vais les trouver. »
Nouveau démenti du Père Lombardi qui parle alors d’une «manipulation »
!
Avec le pape, le service de presse du Vatican passe son temps à démentir le lendemain ce que le pape a dit la veille à ce journaliste si peu compétent, apparemment ! Mais pourquoi le Saint Père continue-t-il donc à lui accorder des entretiens dont il trahirait le teneur ? A moins
qu’il ne dise fidèlement ce qu’il a entendu et que François ait été trop bavard, spontané et sincère sur l’enfer comme sur le reste… P.R
(Source Le Bulletin d’Andreé Noël).

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