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Modification du régistre des baptêmes? Ils n’en manquent pas une. Cet évêque de Langres est un traitre!

publié dans regards sur le monde le 13 janvier 2020


« Père » et « mère » bannis des registres de baptême dans l’Eglise de France ?

 

C’est une lettre adressée à tous les évêques de France par Mgr Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres et pré-sident du Conseil pour les questions canoniques au sein de l’épiscopat français. Elle n’avait pas vocation à être rendue pu-blique – à l’époque de la « transparence », on se demande pourquoi…– mais que notre confrère L’Homme Nouveau a pu-bliée. Il s’agit de proposer une nouvelle rédaction des actes de baptême.

 

Il recommande d’adopter une version substan-tiellement modifiée de ces actes: la ligne «fils/fille de» y est remplacée par «noms et prénoms des parents ou des autres titulaires de l’autorité parentale. »Le site américain Church Militant a repris ce texte épiscopal sous le titre : «Un évêque autorise des baptêmes non-genrés pour les couples homosexuels».

 

L’évêque de Langres explique, lui, cette proposition par les «problèmes de voca-bulaire» rencontrés par les chancelleries diocésaines.

 

Or, dans le contexte actuel, en France notamment, ce n’est pas un simple problème de vocabulaire ! Quand le lé-gislateur a voulu remplacer « père » et « mère » par « parent 1 » et « parent 2 » c’était pour tenir compte de la loi nouvelle sur le « mariage » entre personnes de même sexe.

 

De fait, si l’on suivait Mgr de Langres, « père » et « mère » disparaî-traient des registres du baptême comme de ceux de l’état civil ou des documents administratifs et scolaires. Mgr Metz-Noblat assure qu’ «Il s’agit simplement de prendre en compte des situations juridiques où la formule ancienne ne convient plus. » invoquant une attitude « pragmatique » et « sans jugement moral. »

 

Aligner les mots sur les faits, puis les transcrire dans la loi, c’est aussi l’argument des partisans du « mariage pour tous » qui constatent, « simplement » eux aussi, que « ça existe » et que l’on doit en tenir compte… « S’il peut s’agir de cas d’enfants adoptés par des couples de même sexe selon la loi française, » reconnaît l’é-vêque, il ne s’agit pas des seules situations possibles. Par exemple, rappelle-t-il, « il y a de nombreux cas d’enfants confiés non pas à leurs parents biologiques, mais à des tiers auxquels la justice a octroyé l’autorité parentale. » Il au-rait pu ajouter que grands-parents ou tantes, oncles, d’orphelins présentent régulièrement des enfants au baptême ; ils ne sont ni père, ni mère non plus.

 

Mais ces situations-là ne sont pas nouvelles, elles ont toujours existé et, jusqu’ici, nul ne songeait à modifier les actes de baptême pour en tenir compte ; c’est donc bien la loi Taubira et le « mariage » homosexuel qui ont incité le responsable épiscopal des questions canoniques à y procéder.

 

Interpellé par d’autres évêques, inquiets, Mgr Joseph de Metz-Noblat s’est empressé d’affirmer qu’il s’agissait d’une suggestion qui n’avait rien d’obligatoire, car l’évêque est maître en son diocèse et il n’a qu’un supérieur, le pape.

 

L’évêque de Langres pensait que cela passerait comme lettre à la poste, au point d’être étonné de la polémique qu’il suscite.

 

Or, dans le Nord de la France, les nouveaux formulaires avec la recommandation de l’évêque de Langres qui avaient été envoyés aux paroisses, ont été bloqués par des prêtres au motif, expose la chancellerie diocésaine qu’ «il a semblé que les notions de père et de mère n’étaient plus suffisamment prises en considération», ce qui est une pieuse li-tote : « père » et « mère » étaient si peu « pris en considération » qu’ils ont totalement disparu !

 

Est-ce que cela nous achemine vers une reconnaissance des unions homosexuelles dans l’Eglise de France, sous forme, par exemple, d’une prière pour le « couple », dont cette modification prétendument « pragmatique » serait un premier pas ?

Nous voulons espérer que non, il est des évêques qui s’y refuseraient de même que des prêtres, sans pouvoir s’opposer à ce que d’autres, « libéraux », le fassent. Mais c’est ce qui risque de se passer, sous peu, dans l’Eglise allemande que nous évoquions dans votre dernier Bulletin. En mai 2015, elle a modifié les règles d’embauche de laïcs dans l’Eglise afin qu’ils puissent conserver leur em-ploi après leur divorce et leur remariage sans nullité canonique ou s’ils forment un « couple » avec une personne du même sexe. Mgr Bode, vice-président de la conférence des évêques allemands, dans un entretien accordé le 10 janvier au quotidien Neue Osnabrucker Zeitung, a demandé que le clergé catholique réfléchisse à la possibilité de bénir les unions homosexuelles : « Ne devrions-nous pas être plus justes, étant donné qu’il y a beaucoup de choses positives, bonnes et justes, ne devrions-nous pas, par exemple, considérer une bénédiction – quelque chose à ne pas confondre avec une cérémonie de mariage ?» P.R (Source Le bulletin d’ André Noel)

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