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Entraide et Tradition

Bel acte de foi de Jeanne Smits

publié dans nouvelles de chrétienté le 15 avril 2020


« Noël est annulé ! » Pâques est annulé…

 

« Noël est annulé ! » C’était il y a quelques années – des années lumière, nous semble-t-il aujourd’hui – le cri de guerre d’une Femen qui avait fait irruption sur la place Saint-Pierre à Rome. La meneuse du groupe féministe, Inna Schevhenko, la poitrine dénudée et barrée par les mots Christmas is canceled, hurlait son slogan de haine en ce 19 décembre 2013 ensoleillé, sous les yeux ahuris des passants, avant d’être rapidement maîtrisée par les forces de l’ordre. Elle réclamait le « droit à l’avortement », assumant le rôle symbolique d’incarnation de la culture de mort. Si l’on peut dire…

Moins de sept ans plus tard, 12 avril 2020. Cette fois, c’est Pâques qui est annulé… Les autorités d’un très grand nombre de pays a proscrit toute messe publique, à n’importe quelle condition, à la faveur de la dictature sanitaire qui prétend répondre à la crise du coronavirus par un confinement qui se contente de renvoyer le problème à plus tard, à n’importe quel prix.

Le fidèle du rang s’est retrouvé sans messe. Sans communion pascale. Sans confession, à moins d’avoir la chance d’avoir un curé « créatif ».

On me dira qu’en France, les cloches ont sonné, et que des dizaines, voire des centaines de messes virtuelles ont permis aux internautes de « suivre » la messe de Pâques sur leurs écrans.

Mais c’est un peu comme quand on appelle une grand-mère, un fiancé, une amie, un enfant par Skype ou WhatsApp. Le cœur y est, mais l’éloignement reste entier. On rêverait de toucher, de partager un repas, d’embrasser… Mais ça aussi, c’est interdit. Chaque homme est un ennemi pour l’homme (sauf quand c’est une caissière du supermarché du coin) et le pire de tous, c’est M. le curé.

Pâques est annulé ! Pas de veillée pascale, pas de cérémonie du feu, pas de Lumen Christi résonnant dans une église sombre et fraîche où la joie va exploser dans quelques instants pour nous dire que notre foi n’est pas vaine ! Pas de retour à la maison en famille. Circuler, accueillir, se réunir, c’est verboten aussi.

On a fait ce qu’on a pu avec ce qu’on avait, mais il manquait les proches… Dont certains, sacrifiés sur l’autel de « l’ennemi invisible » ? Il manquait l’essentiel : la messe de Pâques.

Pour beaucoup – des millions de personnes – se mêlaient à ce 2020 « sans Pâques » la peur du lendemain, l’angoisse du travail perdu, et pour certains, déjà la faim.

Y a-t-il des lieux obscurs où l’on s’en réjouit ?

Pâques est annulé… mais il y a pire. Pâques est oublié. Et ceci explique peut-être un peu cela. Combien de chrétiens – ou d’enfants, de petits-enfants de chrétiens, qu’on n’a pas même pensé à baptiser – connaissent la réalité et la signification de Pâques ? Pâques, fête de Notre Seigneur vraiment mort pour nos péchés et vraiment ressuscité pour nous ouvrir les portes du ciel ?

Quel est ce Meilleur des Mondes d’où l’on a chassé la résurrection et la vie, en ne gardant soigneusement que la mort ? La mort comme vecteur de la peur qui paralyse et qui isole… La mort comme solution omniprésente qui se répand dans le monde par la contagion démoniaque de l’avortement, si nécessaire à la survie de la dictature sanitaire qu’un ministre de la santé a pu se dire « inquiet » de la diminution des « IVG » à cause du confinement…

Pâques est annulé… Mais non ! Pâques ne sera jamais annulé. Pâques ne peut pas être annulé. Pâques est la plus grande réalité. Le centre de l’histoire du monde. Notre espérance et notre salut, présent à chaque messe sur terre, éternellement présent et vrai. Bien plus essentiel que les « courses de première nécessité », parce que Dieu est l’unique nécessaire et que sans Lui, le reste s’écroule.

Mais malheur à ceux qui ont voulu éliminer Pâques…

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