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Entraide et Tradition

Jésus , le Fils de Dieu

publié dans couvent saint-paul le 6 avril 2013


Homélie du Dimanche in Albis
 Jésus est le Fils de Dieu

« Quel est celui qui est vainqueur du monde sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ».

Cette phrase de saint Paul nous fait confesser que Jésus est le Fils de Dieu. Six articles de notre Credo sont consacrés à ce Jésus de Nazareth. Dans notre Credo nous disons en effet que nous croyons « en Jésus Christ son Fils unique, notre Seigneur ». C’est l’article 2. C’est l’affirmation de la filiation divine de NSJC, l’affirmation de sa divinité. Nous disons ensuite « Qu’il a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie ». C’est l’article 3. C’est le mystère de l’Incarnation. Puis « Qu’il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli ». C’est l’article 4 consacré au mystère de la Rédemption par la Croix. « Qu’il est descendu aux enfers, et le troisième jour est ressuscité des mort ». C’est l’article 5. C’est l’affirmation du Mystère de la Résurrection de NSJC. « Qu’il est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père Tout Puissant ». C’est l’article 6. C’est l’Ascension, fondement de notre espérance. « D’où il viendra juger les vivants et les morts ». C’est l’article 7. C’est l’affirmation du Jugement Général à la fin des temps Avec l’article 8, nous passons au Saint Esprit et à son œuvre.
Ainsi sur 12 articles du Credo, 6 sont consacrés au Christ Jésus. C’est dire l’importance de ce Christ dans la doctrine révélée et enseignée par son Eglise et à laquelle nous croyons et que nous avons confessé solennellement lors de la nuit pascale.

Je voudrais m’arrêter, comme saint Paul nous y invite, à cette affirmation : Jésus est le Fils de Dieu. C’est l’objet de l’article 2 du Credo.
J’affirmerai d’abord que ce fut bien la confession des Apôtres, une des deux raisons de sa crucifixion, l’autre étant sa royauté.
J’essayerai ensuite d’entrevoir le mystère, le mystère de l’Incarnation
Pour conclure qu’en cette foi, se trouve la joie et la vie éternelle.

Jésus Christ est vraiment le Fils de Dieu

C’est tout d’abord l’affirmation de Dieu le Père qui fit entendre sa voix du haut des cieux. Lors du baptême de NSJC dans les eaux du Jourdain par Jean Baptiste. Jean Baptiste est en pleine prédication au milieu des Juifs annonçant un baptême de pénitence alors arrive Jésus, « venant de Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Jean s’en défendait en disant :  » C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par vous, et vous venez à moi!  » Jésus lui répondit :  » Laisse faire maintenant, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice.  » Alors Jean le laissa faire. Jésus ayant été baptisé sortit aussitôt de l’eau, et voilà que les cieux s’ouvrirent pour lui, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voilà que des cieux une voix disait :  » Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis mes complaisances. ». L’affirmation en la filiation divine de Jésus est incontestable.

Cette affirmation fut renouvelée sur le mont Thabor alors que Jésus, accompagné de trois de ses apôtres, Pierre, Jacques et Jean, est transfiguré devant eux. Là aussi, alors qu’il était transfiguré sur cette « haut montagne », la voix du Père se fit entendre disant : « Celui est mon Fils bien aimé, écouté le ».

Et Saint Pierre en témoignera dans sa merveilleuse deuxième Epître. Il écrit au sujet de cette transfiguration en témoin oculaire: « Ce n’est pas, en effet, sur la foi de fables ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais en témoins oculaires de sa majesté. En effet, il reçut honneur et gloire de Dieu le Père, lorsque de la gloire magnifique une voix se fit entendre qui disait :  » Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la montagne sainte. Et ainsi a été confirmée pour nous l’Ecriture prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à poindre et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs» (2 Pet 1 16-21).

Sur ce sujet de la filiation divine du Christ, on ne peut pas passer sous silence la belle confession de foi de l’Apôtre Pierre, sa confession de foi sur le Christ qu’il fit à Césarée. NSJC, à ses disciples, leur pose la question « Qui dit-on que je suis ? ». « Jésus, étant venu dans la région de Césarée de Philippe, interrogeait ainsi ses disciples :  » Qui dit-on qu’est le Fils de l’homme?  » Ils dirent :  » Les uns Jean le Baptiste, d’autres Elie, d’autres Jérémie ou l’un des prophètes.  » Il leur dit :  » Et vous, qui dites-vous que je suis?  » Simon Pierre, prenant la parole, dit :  » Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant.  » Jésus lui répondit :  » Tu es heureux, Simon Bar-Jona, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux ». Suite à cette confession, Jésus lui confia les clefs de l’Eglise.

Ainsi le Père témoigna à Saint Pierre, de la filiation divine de Jésus. Ainsi aussi la multiplication des miracles opérés par NSJC. L’aveugle né guéri par NSJC le confessa tout simplement en termes indirects: « comment s’il n’est pas de Dieu aurait-il pu m’ouvrir les yeux ? « Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. ».

C’est aussi le beau témoignage de Marthe, la sœur de Lazare qui fut ressuscité par Jésus. Vous connaissez la scène, en voici les derniers versets en saint Jean
« Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit donc à Jésus: « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l’accordera. »Jésus lui dit: « Votre frère ressuscitera. » « Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour; Jésus lui dit: « Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra; Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le croyez-vous? » « Oui, Seigneur », lui dit-elle, « je crois que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir en ce monde. » (Jn 11 27)
Enfin, n’oublions pas le témoignage de Jésus lui même devant les Sanhédrites, lors du jugement du vendredi matin. « Quand il fit jour, nous dit saint Luc, se réunit le conseil des anciens du peuple, grands prêtres et scribes; et ils l’amenèrent à leur tribunal. Ils dirent :  » Si tu es le Christ, dis-le-nous.  » Il leur dit :  » Si je vous le dis, vous ne le croirez pas; et si je vous interroge, vous ne répondrez pas. Mais dès maintenant le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu.  » Ils dirent tous :  » Tu es donc le Fils de Dieu?  » Il leur répondit :  » Vous le dites : je le suis.  » « Dixerunt ; tu ergo es Filius Dei ? Ego sum ».
Alors on comprend que devant Pilate les sanhédrites aient pu dire ultimement pour obtenir la condamnation de Jésus « Nous avons une loi, dirent-ils, et selon cette loi, il doit mourir parce qu’il se fait le Fils de Dieu ».

Le mystère de l’Incarnation.

Jésus est donc le Fils de Dieu. Quel mystère ! Vraiment homme par ce que je vois. Vraiment Dieu par ce qui m’est révélé et que je constate par ses miracles. C’est dire qu’en Jésus il y a deux natures, la nature divine et la nature humaine et que ces deux natures sont unies en l’unique personne du Verbe de Dieu. C’est l’affirmation de saint Jean dans le prologue de son Evangile : «Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu… Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu’un Fils unique tient de son Père….Dieu personne ne le vit jamais : le Fils unique qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître » (Jn 1 1-14)

C’est le témoignage de Saint Paul dans son Epître aux Philippiens : « bien qu’il fût dans la condition de Dieu, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu; mais il s’est anéanti lui-même, en prenant la condition d’esclave, en se
rendant semblable aux hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru
de lui; il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort
de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur ». Nous avons ici le résumé du mystère de l’incarnation. L’affirmation de deux natures, la condition de Dieu, impliquant la vraie nature divine, de même que la condition de serviteur impliquant la vraie nature humaine. Une seule personne : le même Christ Jésus qui est vrai Dieu et qui devient vrai homme, s’anéantit, s’humilie, se fait obéissant jusqu’à la mort, est ensuite exalté et jouit par le droit de conquête de ces honneurs qui lui revenaient par droit de naissance.

La foi au mystère de l’incarnation, la source de la joie.

Et c’est dans cette foi en Notre Seigneur, vrai Fils de Dieu et vrai homme que se trouve la joie éternelle.
Saint Jean est formel : « Ce qui était dès le commencement , ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et ce que nos mains ont touché, du Verbe de vie, – car la Vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la Vie éternelle, qui était dans le sein du Père et qui nous a été manifestée – ce que nous avons vu et entendu, nous nous l’annonçons, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous, et que notre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète. » Et NSJC disait bien à Saint Pierre, à l’occasion de sa confession « tu es heureux, Simon Fils de Jonas » en raison de ta confession de foi.

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