Le pape François salue l’œuvre de Benoît XVI

« Il a fait don à l’Eglise, et à tous les hommes, de ce qu’il avait de plus précieux : sa connaissance de Jésus » déclare le Souverain pontifie lors de la remise du Prix Ratzinger 2013.

Sur le site Aleteia, le 29/10/2013

« Personne ne peut mesurer le bien qu’il a fait par ce don ; seul le Seigneur le sait ! Mais nous en avons tous une certaine perception, pour avoir entendu dire que tant de personnes, grâce aux livres sur Jésus de Nazareth, ont nourri leur foi, l’ont approfondie, ou se sont même approchés pour la première fois du Christ de manière adulte, en conjuguant ensemble les exigences de la raisons et la recherche du visage de Dieu ». C’est en ces termes que le pape François a rendu hommage à son prédécesseur, Benoît XVI, auteur de la célèbre trilogie sur la vie de Jésus, à l’occasion de la remise du Prix Ratzinger 2013, aux professeurs Richard A. Burridge, doyen du King’s College de Londres et ministre de la Communion anglicane et Christian Schaller, professeur en théologie dogmatique et directeur adjoint de l’Institut pape Benoît XVI à Ratisbonne. La remise du prix a eu lieu le samedi 26 octobre, au terme du symposium international sur « Les Évangiles, Histoire et Christologie, la recherche de Joseph Ratzinger », organisé à l’Université pontificale du Latran à Rome par la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI. « Je me réjouis de cette rencontre, a dit le Souverain Pontife, « qui est surtout le signe de notre reconnaissance et de notre grande affection pour le Pape émérite. Et je voudrais partager avec vous une réflexion qui me vient spontanément à l’esprit quand je pense au don vraiment singulier que celui-ci a fait à l’Église avec ses livres sur Jésus de Nazareth. ». Le pape François se souvient du jour de la sortie du premier des livres de la trilogie : « … certains disaient : « mais qu’est-ce que c’est ? Un pape, ça n’écrit pas de livres de théologie, ça écrit des encycliques !… Le pape Benoît s’était certainement posé le problème, mais dans ce cas aussi, comme toujours, il a suivi la voix du Seigneur dans sa conscience éclairée. Avec ces livres, il n’a pas fait de «magistère » au sens propre du mot, et il n’a pas fait d’étude académique. Il a fait don à l’Eglise, et à tous les hommes, de ce qu’il avait de plus précieux : sa connaissance de Jésus, fruit d’années et d’années d’étude, de confrontation théologique et de prière. »  Et de conclure son bel hommage au pape émérite et a sa trilogie qui, a-t-il conclu a « stimulé une nouvelle saison d’études sur l’Evangile entre l’histoire et la christologie » (Discours traduit par ZENIT)

Discours du pape François :

Chers frères et sœurs,
Je vous remercie et je suis content de vous rencontrer, en signe surtout de notre reconnaissance et de notre grande affection pour le pape émérite Benoît XVI.
Je voudrais partager avec vous une réflexion qui me vient spontanément à l’esprit quand je pense au don vraiment singulier que celui-ci a fait à l’Église avec ses livres sur Jésus de Nazareth.
Je me souviens du jour où sortit le premier volume, certains disaient : « mais qu’est-ce que c’est ? Un pape ça n’écrit pas de livres de théologie, ça écrit des encycliques!… Le pape Benoît s’était certainement posé le problème, mais dans ce cas aussi, comme toujours, il a suivi la voix du Seigneur dans sa conscience éclairée. Avec ces livres, il n’a pas fait de « magistère » au sens propre du mot, et il n’a pas fait d’étude académique. Il a fait don à l’Eglise, et à tous les hommes, de ce qu’il avait de plus précieux: sa connaissance de Jésus, fruit d’années et d’années d’étude, de confrontation théologique et de prière. Car Benoît XVI faisait de la théologie à genoux, et nous le savons tous. Et il l’a mise à disposition sous une forme la plus accessible possible.
Personne ne peut mesurer tout le bien qu’il a fait en faisant ce don ; seul le Seigneur le sait! Mais nous en avons tous une certaine perception, pour avoir entendu dire que tant de personnes, grâce aux livres sur Jésus de Nazareth, ont nourri leur foi, l’ont approfondie, ou se sont même approchés pour la première fois du Christ de manière adulte, en conjuguant ensemble les exigences de la raisons et la recherche du visage de Dieu.

En même temps, l’œuvre de Benoît XVI a stimulé une nouvelle saison d’études sur l’Evangile entre l’histoire et la christologie, et c’est dans ce cadre que s’inscrit aussi votre Symposium, dont je fais tous mes compliments aux organisateurs et aux intervenants.
Je félicite également tout spécialement le pasteur et professeur Richard Burridge et le professeur Christian Schaller, auxquels est remis le prix Ratzinger cette année. Au nom également de mon prédécesseur – avec qui j’étais il y a trois ou quatre jours – je vous fais mes plus vives félicitations: que le Seigneur vous bénisse toujours vous et votre travail au service de son Royaume.
Et qu’il vous bénisse tous, chers amis, et vos proches. Merci!