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Critique d’Amoris Laetitia

publié dans magistère du pape François, regards sur le monde le 12 juillet 2016


 

Critique d’Amoris laetitia par 45 théologiens et philosophes catholiques du monde entier

Un groupe de 45 théologiens, philosophes et pasteurs d’âmes de différentes nationalités ont remis ces derniers jours au Cardinal Angelo Sodano, Doyen du Sacré Collège, une forte critique de l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia.  Dans les prochaines semaines le document, en diverses langues, sera envoyé aux 218 Cardinaux et aux Patriarches des Églises Orientales, leur demandant d’intervenir auprès du Pape François pour retirer ou corriger les propositions erronées de ce document.  La nouvelle a été diffusée par Edward Pentin dans the National Catholic Register.

Décrivant l’exhortation comme contenant «une série d’affirmations qui peuvent être comprises dans un sens contraire à la foi et à la morale catholique», les signataires ont présenté avec cet appel une liste de censures théologiques applicables au document, en spécifiant «la nature et le degré des erreurs qui pourraient être imputées à  Amoris laetitia».

Parmi les 45 signataires figurent des prélats catholiques, des chercheurs , des professeurs, des auteurs et prêtres de différentes universités pontificales, séminaires, collèges, instituts théologiques, ordres religieux et diocèses du monde entier.  Ils ont demandé au Collège des Cardinaux que, dans leur rôle de conseillers officiels du pape, ils adressent au Saint Père la demande de rejeter «les erreurs listées dans le document, de manière définitive et finale et d’affirmer avec autorité qu’Amoris lætitia n’exige pas qu’aucune d’elles soient crue ou considérée comme pouvant être vraie».

«Nous n’accusons pas le pape d’hérésie», a dit le porte-parole des auteurs de cet appel, Joseph Shaw, «mais nous estimons que de nombreuses propositions d’Amoris Lætitia peuvent être interprétées comme hérétiques sur la base d’une simple lecture du texte. Des affirmations ultérieures tomberaient sous d’autres censures théologiques précises, telles que, notamment, “scandaleuse”, “erronée dans la foi” et “ambiguë”».

Le code de Droit Canon de 1983 affirme que «de façon proportionnée à leur science, compétence et au prestige dont ils jouissent, ils [les fidèles] ont le droit, et même parfois aussi le devoir, de manifester aux Pasteurs sacrés leur pensée sur ce qui regarde le bien de l’Eglise, et de la faire connaître aux autres fidèles» (CIC, can. 212 §3).

Le document de 13 pages cite 19 passages de l’exhortation qui seraient contraires aux doctrines catholiques. Ces doctrines incluent la possibilité réelle avec la grâce de Dieu d’obéir à tous les commandements; le fait que certains types d’actes soient erronés en toutes circonstances; l’autorité maritale; la supériorité de la virginité consacrée sur la vie conjugale; la légitimité de la peine capitale en des circonstances déterminées. Le document soutient également que l’exhortation pontificale  mine l’enseignement de l’Eglise selon lequel les catholiques divorcés remariés qui ne s’engagent pas à vivre dans la continence ne peuvent être admis à recevoir les sacrements tant qu’ils demeurent dans cet état.

Selon les auteurs, l’imprécision ou l’ambiguïté de nombreuses affirmations d’Amoris laetitia permettent des interprétations dont la signification naturelle semble être contraire à la foi ou à la morale. C’est pourquoi le porte-parole a déclaré :

«C’est notre espoir qu’en demandant à notre Saint Père une condamnation définitive de ces erreurs nous puissions aider à dissiper la confusion qu’Amoris Laetitia a déjà provoquée chez les pasteurs et les fidèles laïcs. Une telle confusion ne peut en effet être efficacement dissipée que par une affirmation explicite de l’authentique enseignement catholique de la part du Successeur de Pierre».

Les censures des 45 théologiens et philosophes ne prétendent pas dresser une liste exhaustive des erreurs que contient Amoris laetitia, mais identifier dans le document celles qui paraissent être les pires menaces à la foi et à la morale catholique.

L’initiative se présente comme la plus importante critique jusqu’alors exprimée surAmoris laetitia, depuis sa promulgation le 19 mars 2016. (Emmanuele Barbieri)

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