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Entraide et Tradition

Amoris Laetitia

publié dans magistère du pape François le 12 juillet 2016


Maike Hickson – The Wanderer (via le FC)] La FSSP publie une critique d’Amoris Laetitia

SOURCE – Maike Hickson – The Wanderer – traduction française pr Chicoutimi, sur LeForumCatholique – 11 juillet 2016


« Sur le site officiel de la section allemande de la Fraternité Saint-Pierre, le chef du district allemand, le père Bernhard Gerstle, a publié une critique polie (ICI) de l’Exhortation apostolique Amoris Laetitia. Dans son bref commentaire d’une page du 19 mai, il s’y trouvent de fortes objections contre le message d’Amoris Laetitia qui pourrait très bien maintenant, aux yeux de Gerstlé, donner une ouverture douteuse vers la pratique déjà largement répandue (praxis) de permettre aux divorcées-« remariés » de recevoir la Sainte Communion.

À la suite de cette déclaration officielle, la Fraternité a également reçu l’autorisation d’imprimer et de vendre un commentaire critique plus détaillé (ICI) écrit par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana, au Kazakhstan.
Avec ces deux publications de la Fraternité Saint-Pierre, il est clair que l’on est gravement préoccupé par ce document papal, car il pourrait bien mettre en danger, au moins dans ses effets, le salut des âmes.
Dans ce qui suit, je vais présenter quelques-uns de propres mots du père Gerstlé concernant Amoris Laetitia. Après avoir dit avec bienveillance que le texte du pape « sans aucun doute, contient beaucoup de pensées belles et précieuses sur l’ amour humain, le mariage et la famille, » le Père Gerstle aborde ensuite la grave question des divorcées-«remariées» et de leur possible accès aux Sacrements.
Le Père Gerstle continue: «L’Église a, jusqu’à présent, toujours eu une attitude claire [ Haltung ] sur cette question des divorcées-« remariés », même s’il s’est développé, déjà depuis un certain temps maintenant, une pratique de réception de la sainte communion qui est en opposition aux normes objectives de l’Église ».
Ainsi, dit le Père Gerstle, cette discussion actuelle est sur le point de recevoir une «bénédiction rétrospective» pour une pratique de la désobéissance face à quelque chose qui a jusqu’ici été gravement interdit par l’Église.
En ce qui concerne Amoris Laetitia, le prêtre allemand dit: «Dans Amoris Laetitia, François donne maintenant la permission aux prêtres et pasteurs individuels pour examiner chaque cas particulier quant à la possibilité de recevoir les Sacrements (de Pénitence et de la Sainte Communion). »
Ainsi , François ne pas plus, « d’une manière générale, exclure les couples qui vivent en situation irrégulière (pour inclure les couples cohabitants) à partir de la réception des sacrements. »
Gerstle souligne que François ne demande pas plus à ces couples l’obligation de vivre dans la continence. Il ajoute: « Ceci est en effet une nouveauté et est ainsi célébré par les représentants de la direction libérale comme étant révolutionnaire et comme constituant une décision historique ». Cependant, aux yeux de Gerstlé, ceux qui  » se sentent liés à l’enseignement valide de l’Église et qui craignent l’affaiblissement de l’indissolubilité du mariage, ont raison d’être grandement préoccupés.
Avec cette nouvelle approche, Gerstle dit que « l’enseignement de l’Église – selon laquelle la validité du sacrement de la confession dépend d’une vraie contrition du pénitent et de son ferme propos d’éviter les occasions de péché – pourrait être remise en cause. » Cela signifierait «un manquement grave aux principes élémentaires de l’ enseignement moral de l’Église qui avait enfin été confirmé comme enseignement irréformable de l’Église par Saint Jean-Paul II lui-même dans son encycliqueVeritatis Splendor, ainsi que dans son exhortation apostolique Familiaris Consortio ».
Gerstle conclut: « Nous avons donc un grand problème avec le texte post-synodal du Pape qui provoque des scissions au sein de l’Église et qui menace l’unité visible. Le dilemme devient encore plus clair – et d’une manière forte – si l’on considère les mots du cardinal Gerhard Müller – le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi – qui essaye maintenant de limiter les dégâts en disant que, si François avait l’intention de changer l’enseignement de l’Église, il aurait dû le dire d’une manière plus claire ».
Ce représentant de la Fraternité Saint-Pierre en Allemagne – où se trouve l’un des deux séminaires de la Fraternité – souligne également que même un affaiblissement de la discipline de l’Église à l’égard des divorcés-« remariés » signifierait également que les divorcés catholiques qui ont mené leur vie selon l’enseignement de l’Église – impliquant beaucoup de sacrifices personnels, tels que l’abstention d’avoir un nouveau partenaire et le fait de pratiquer fidèlement l’abstinence sexuelle – pourraient bien maintenant se sentir à juste titre trahis pour avoir loyalement vécus selon les lois de Dieu.
Le Père Gerstle conclut ses commentaires avec ces mots perçants: «Nous ne pouvons qu’espérer et prier pour que François répondre avec quelques clarifications ultérieures, compte tenu de la confusion en cours. » Il est à espérer que des voix de plus en plus éclairées chez les catholiques fassent dignement appels à François pour arrêter la confusion morale qui est en train de se propager. Ces initiatives vont ainsi donner des signes supplémentaires d’une résistance catholique de témoins fidèles et courageux. »
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