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Mgr Aupetit, nouvel archevêque de Paris

publié dans nouvelles de chrétienté le 1 janvier 2018


Mgr Aupetit, un nouvel archevêque combatif pour le diocèse de Paris

 

Le 6 janvier, un nouvel archevêque sera intronisé pour le diocèse de Paris. Il succédera au cardinal Vingt-Trois, atteint par la limite d’âge –75 ans – et dont l’état de santé lui interdisait de bénéficier d’une prolongation de mandat comme c’est souvent l’usage. C’est Mgr Michel Aupetit qui lui succédera ; il fut l’auxiliaire du précédent avant d’être nommé à la tête du diocèse de Nanterre. Il se murmure, à l’archevêché, que ce ne fut pas le premier choix du pape dans la liste de trois noms proposés – la terna – par la nonciature apostolique. Parmi ceux-là, c’était Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, que le souverain pontife avait choisi, étant plus proche, dit-on, de ses orientations pastorales. Rouen est le diocèse du père Hamel, assassiné par les terroristes islamistes. Lors de la première séance en vue du procès en béatification de ce dernier, l’évêque a tenu des propos troublants dans son homélie. Tout en évoquant la dimension spirituelle de l’événement, il a fait état des « sentiments très mélangés » au sein de la communauté catholique « entre la mémoire d’un événement dramatique et horrible, et le chemin heureux de paix et d’amitié qu’[elle] emprunte. » Quels sont ces « sentiments mélangés » ? Il semble, selon les participants, que certains, au sein du diocèse, redoutent que cette cérémonie et la béatification qui peut s’ensuivre compromettent les relations avec les musulmans locaux. Quoiqu’il en soit, Mgr Lebrun aurait refusé de succéder à Mgr Vingt-Trois. Le troisième homme de la terna était Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, auquel Mgr Aupetit fut préféré.

 

Le nouvel archevêque de Paris a un parcours original. Il n’a pas été élevé dans le sérail catholique. D’une famille modeste, son père, cheminot, ne mettait jamais les pieds à l’église. Le futur prêtre choisit d’abord une carrière médicale. Médecin pendant douze ans dans un quartier populaire de Colombes, il connaît le peuple autrement que par des ouï-dire. Vocation tardive, il entre au séminaire à l’âge de 39 ans. Il sera ordonné prêtre cinq ans plus tard, à 44 ans. Dans ses fonctions sacerdotales, outre son ministère, il s’est spécialisé dans les questions de bioéthique, mettant son expertise scientifique au service de la doctrine de l’Eglise. De sensibilité plutôt traditionnelle, il n’utilise pas la « langue de buis » pour dire ce qu’il a à dire ! Il a participé à la Manif pour Tous du 26 mai 2013 contre la loi Taubira. Commentant ainsi cette participation qui lui a été reprochée par des évêques plus « prudents » que lui, (tels Mgr Dagens ou Mgr Pontier, président de la Conférence des évêques de France) : « Il ne convient pas qu’au nom d’un individualisme exacerbé, on crée une loi pour chaque catégorie de personnes », ajoutant : « Sinon, pourquoi pas la polygamie ? L’inceste ? L’adoption d’un enfant par un frère et une sœur ? Pourquoi pas, en effet, “puisqu’ils s’aiment”, pour reprendre l’argumentation des partisans du “mariage homosexuel” ? » Et encore, dans Famille chré- tienne à propos de la PMA : « Le mariage pour tous a jeté des centaines de milliers de personnes dans la rue en 2013 et a divisé profondément la France. Si le nouveau gouvernement, qui se propose justement de l’unifier, au-delà de la gauche et de la droite, faisait passer un tel message en avalisant la PMA, cela créerait nécessairement un nouveau clivage. (…) Les personnes homosexuelles sont instrumentalisées par un lobby très bien implanté dans les médias, mais qui n’est absolument pas représentatif ». C’est dire s’il s’agit d’un archevêque plus combatif que son prédécesseur dans ce domaine. Cela n’ira pas sans difficulté avec le pouvoir tout comme le lobby qu’il dénonce et les media mais aussi avec certains de ses prêtres. En effet, La Croix, bien informée, note qu’ « une partie du clergé de la capitale appelait de ses vœux un évêque venu de l’extérieur, doté d’un œil neuf. »

Bon courage, Monseigneur !

 

Source Le Bulletin d’André Noël.

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