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Entraide et Tradition

Commentaire des psaumes des Matines Psaume I (4)

publié dans couvent saint-paul le 31 octobre 2018


Commentaire des psaumes de Matines du dimanche

Premier Psaume

Le psaume I

Le juste et l’impie.

 

Après avoir médité le très beau psaume 94, appelé « l’Invitatoire », et récité l’hymne, « Primo dei quo Trinitas beata mundum condidit » ou l’hymne « Nocte surgentes vigilemus omnes », selon le temps liturgique, le moine ou le prêtre se lance avec joie dans la récitation des psaumes. Il va parcourir 9 psaumes avec leur antienne pour arriver à l’issue, à la lecture des leçons et terminer par la magnifique hymne : « Te Deum» qu’on lit tous les jours de fêtes sauf les jours de férie.

Commençons maintenant notre commentaire des psaumes. Nous nous inspirerons des commentaires de saint Bruno et de saint Thomas d’Aquin. L’un et l’autre nous ont laissé de très beaux commentaires. Nous ne nous engageons pas dans un terrain vierge, non défraichi. L’Eglise est riche de l’enseignement de ses saints et de ses savants. Sachons en profiter.

Psaume I : « Beatus vir qui non abiit in concilio impiorum »

Il se trouve que le premier psaume des Matines du dimanche est le psaume I.

Comme le fait remarquer Saint Thomas, ce psaume se divise en deux parties, la première consacrée au juste, la deuxième à l’impie. Il va décrire la voie du juste puis celle de l’impie. C’est en quelque sorte une brève prédication sur le bien et le mal. Sur les deux voies qui se proposent au choix humain. Ce psaume peut très bien s’appliquer à NSJC, le juste.

« Beatus vir », « Bienheureux l’homme ». C’est l’équivalent non d’un souhait ou d’une vue d’avenir, « puisse-t-il être heureux », mais d’une exclamation admirative : « qu’il est heureux le juste ».

Ce début du psaume « beatus vir » fait, bien sûr, penser aux béatitudes du sermon sur la Montagne : « Jésus, voyant cette foule, monta sur la montagne, et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant sa bouche, il se mit à les enseigner, en disant :
-Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
-Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre !

-Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
-Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
-Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
-Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
-Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu !
-Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
-Heureux êtes-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
-Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux : c’est ainsi qu’ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous. (Mtt 5 1-11)

Ces 11 versets en saint Matthieu commencent par le même mot : «  beatus ». « beatitudo ». « heureux », « bienheureux ».

Ainsi le psalmiste nous parle d’abord du chemin qui conduit au bonheur, à la béatitude, d’abord d’une manière négative et ensuite de manière positive.
Il y a en effet une voie positive et une voie négative.

Voyons tout d’abord la voie positive. Aristote disait déjà dans l’Ethique à Nicomaque que le « bonheur, la « béatitude »  « c’est l’agir vertueux ». Saint Thomas précisera « la béatitude de l’homme est en Dieu ». Il le dit ici dans son commentaire et il le reprendra dans son traité sur la béatitude : I II 1. « La béatitude est en la loi de Dieu, en la soumission à sa volonté ». Jésus lui-même nous le dit : « je viens ô Dieu faire votre volonté ». Ainsi la voie « qui mène à la béatitude c’est avant tout « notre soumission à Dieu », « lorsque notre volonté obéit à ses commandements, « à la loi de Dieu ». C’est ce que le psalmiste veut dire lorsqu’il dit que le bienheureux « marche », « a » « sa volonté dans la loi de Dieu » : « Beatus vir qui abbit voluntas eius in lege Domini ». Il précise même qu’il doit non seulement avoir sa volonté en Dieu mais qu’il doit « la méditer jour et nuit » : « et in  lege eius meditabitur die ac nocte », continuellement, « soit à certaines heures du jour et de la nuit, soit dans les temps de prospérité et d’adversité » (Saint Thomas commentaire du psaume).

Permettez-moi d’insister sur ce verbe « meditabitur ». Celui qui veut connaître la béatitude doit méditer la loi de Dieu, jour et nuit. Nous avons dit plus haut que le juste doit soumettre sa volonté à la loi de Dieu. Mais c’est la définition même de la dévotion. Saint Thomas la définit comme « la volonté de se livrer promptement à ce qui concerne le service de Dieu » : « devotio nihil aliud esse videtur quam voluntas quaedam prompte tradendi se ad ea quae pertinent ad Dei famulatum » (III 82 1) et il va se poser la question,   un peu plus loin, dans l’article 3 : « Si la dévotion a pour cause la méditation ? Il va répondre positivement. Son article est magnifique : « la cause extérieur et principale de la dévotion c’est Dieu » Dieu qui appelle qui il veut…Quant à la cause du dedans  (causa intrinseca), c’est nécessairement la méditation. Comme on l’a dit en effet la dévotion est l’acte de la volonté qui fait qu’on se livre avec promptitude au service de Dieu. Tout acte de volonté procède d’une certaine vue de l’esprit, l’objet de la volonté étant le bien perçu par l’intelligence. Nous en déduirons nécessairement que la méditation est cause de dévotion pour autant qu’elle fait naître en nous cette conviction qu’on doit se livrer au service divin » et accomplir sa volonté. « A cela mène deux ordres de considérations : les unes prises de la divine bonté et de ses bienfaits (que va méditer jour et nuit notre juste). Cette considération éveille l’amour, cause principale de la dévotion. Un autre sujet de médiation se tire de nous-mêmes et de la vue des déficiences qui nous forcent à nous appuyer sur Dieu…Cette vue fait rejeter la présomption, qui, nous faisant compter sur nos propres forces, nous empêche de nous soumettre à Dieu ». Oui ! « Qu’il est heureux l’homme qui médite jour et nuit »  « beatus vir in lege Domini meditabitur die et nocte ». Et saint Thomas vous dira, à l’article 4 que l’effet principal de la dévotion, c’est « l’épanouissement en l’âme de la joie ».

Tout cela c’est la voie positive de la béatitude. On comprend alors très bien que le psalmiste puisse dire que  le bienheureux n’est certainement pas celui qui marche dans le conseil des impies, l’ennemi de Dieu, qui ne s’est pas arrêté «  non stetit in via peccatorum et in cathedra pestilentiae ». « Stetit » de stare qui veut dire s’arrêter, être fixe, immobile, un peu comme le militaire au garde à vous, rigide. C’est dire que l’impie, ici mentionné, est celui qui est résolument  établi dans le  péché et qui entraine au mal : « qui est assis dans la chaire de pestilence ».  « Cathedra », c’est le lieu de l’enseignement. L’impie prêche le mal et favorise, comme dans nos Républiques franc-maçonnes, les lois contre la loi naturelle, contre Dieu, auteur de la loi naturelle, et entraine au péché, favorisant l’avortement, le divorse… « Dans la chaire », donc à la manière du maître, de celui qui enseigne les autres à pécher » (Saint Thomas).  C’est la description de la voie de l’impie. Il ne connaîtra pas la béatitude.

Après cette description du juste et de l’impie dans leurs œuvres, le psalmiste décrit l’aboutissement  de ses deux voix. Il commence par l’aboutissement du juste, la « félicité »,

Donc l’aboutissement du juste, « le sort des bons »

 

Le « juste » « sera comme un arbre planté près d’un cours d’eau et qui donne son fruit en son temps ».

« Et erit tanquaml lignum quod planatatum est secus decoursus aquarum quod frutum suum dabit in tempore suo ».

Ainsi « il se sert d’une comparaison » : celui d’un arbre, de sa plantation, de sa fructification et de sa conservation.

Il prend en effet pour comparaison un arbre à propos duquel trois aspects sont à considérer: la plantation, la fructification, et la conservation. Pour la plantation, il est nécessaire que la terre soit humidifiée par l’eau, autrement la plante se flétrirait; et c’est pourquoi il dit: qui est « planté près du cours des eaux », « plantatum est secus dedursus aquarum ». Cela fait pensée évidemment à la phrase de NSJC disant : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein »

« Et celui qui aura ses racines près de cette eau, donnera son fruit » : « fructifiera » « fructum suum dabit in tempore suo », en accomplissant de bonnes œuvres. Quel est ce feuillage ? Les fruits de l’Esprit Saint dont nous parle saint Paul : « Le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, foi, modestie, continence, chasteté. »

Et ces fruits demeurent. C’est pourquoi il dit: « Et son feuillage ne se flétrira point, » parce que le juste est avec Dieu et sous sa protection. « C’est-à-dire les justes ne seront pas abandonnés de Dieu dans leurs œuvres extérieures si petites soient-elles » commente Saint Thomas : « Et folium eius non defluet et omnia quaecumque faciet, prosperabuntur ».

Mais « Rien de tel pour les impies, rien de tel; ils sont comme la poussière qu’emporte le vent de la face de la terre ».

« Non sic impii, non sic, sed tamquam pulvis quem projicit ventus a facie terrae »

Le sort des méchants, ici évoqué, est opposé à celui des bons. C’est le sens de « Non sic impii, non sic ».
On remarquera l’insistance : « non sic…non sic ». Son sens ? Que l’on ne se fasse pas d’illusion : il n’en sera pas ainsi des méchants. Leurs œuvres ne prospéreront pas, bien au contraire. Ils  vont à la ruine, à la mort ! C’est le sens de la comparaison. Ils sont comme  « poussière » de la terre » : « Ils sont « tamquam pulvis quem projicit ventus a facie terrae ». « Ils sont comme la poussière que le vent disperse de dessus la surface du sol ».

« Pulvis ». « Poussière ». Ce mot fait penser au récit de la Genèse après qu’Adam et Eve eurent commis le péché originel : « Yahweh Dieu dit à la femme :  » Pourquoi as-tu fait cela ?  » La femme répondit :  » Le serpent m’a trompée, et j’en ai mangé.  » Yahweh Dieu dit au serpent :  » Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux domestiques et toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. Et je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon. « A la femme il dit :  » je multiplierai tes souffrances, et spécialement celles de ta grossesse ; tu enfanteras des fils dans la douleur ; ton désir se portera vers ton mari, et il dominera sur toi.  » Il dit à l’homme :  » Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras pas, le sol est maudit à cause de toi. C’est par un travail pénible que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie ; il te produira des épines et des chardons, et tu mangeras l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, parce que c’est d’elle que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras en poussière. « 

Il est clair que le mot « pulvis » connote la mort, la pénitence : « tu es poussière et tu retourneras en poussière ». Voilà à quoi le « méchant » est comparé. Ce n’est pas glorieux ! Ces mêmes mots sont utilisés le jour l’imposition des « cendres ». Le prêtre, aux fidèles impose « les cendres » « la poussière » par ces mots : « tu es poussière et tu retourneras en poussière » ; « memento homo quia pulvis es et in pulverem reverteris ».

Et la ruine de Babylone, merveilleusement décrite dans l’Apocalypse ne serait –elle pas finalement le plus beau commentaire de ce psaume et de cette comparaison entre le juste et le méchant et leur sort bien différent.  ? Souvenez-vous du récit de saint Jean :

« Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande puissance ; et la terre fut illuminée de sa gloire. Il cria d’une voix forte, disant :  » Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un séjour de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau immonde et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, que les rois de la terre se sont souillés avec elle, et que les marchands de la terre se sont enrichis par l’excès de son luxe. »

N’est-ce pas une merveilleuse description de l’impie de notre psaume qui vit dans la voie du péché et qui, dans la « cathedra » entraine les hommes aux péchés.

« Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait :  » Sortez du milieu d’elle, ô mon peuple, afin de ne point participer à ses péchés, et de n’avoir point part à ses calamités ; car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. Payez-la comme elle-même a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres ; dans la coupe où elle a versé à boire, versez-lui le double ; autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son cœur : Je trône en reine ; je ne suis point veuve et ne connaîtrai point le deuil ! à cause de cela, en un même jour, les calamités fondront sur elle, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu ; car il est puissant le [Seigneur] Dieu qui l’a jugée ». Les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront sur son sort, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant à distance, par crainte de ses tourments, ils diront :  » Malheur ! Malheur ! O grande ville, Babylone, ô puissante cité, en une heure est venu ton jugement ! » Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à son sujet, parce que personne n’achète plus leur cargaison : cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de lin fin, de pourpre, de soie et d’écarlate, et le bois de senteur de toute espèce, et toute sorte d’objets d’ivoire, et toute sorte d’objets de bois très précieux, d’airain, de fer et de marbre, et la cannelle, les parfums, la myrrhe, l’encens, le vin, l’huile, la fleur de farine, le blé, les bestiaux, les brebis, et des chevaux, et des chars, et des corps et des âmes d’hommes. Les fruits dont tu faisais tes délices s’en sont allés loin de toi ; toutes les choses délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus. — Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis avec elle, se tiendront à distance par crainte de ses tourments ; ils pleureront et se désoleront,  disant :  » Malheur ! Malheur ! O grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et qui était richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles, en une heure ont été dévastées tant de richesses !  » Et tous les pilotes, et tous ceux qui naviguent vers la ville, les matelots et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient à distance, et ils s’écriaient en voyant la fumée de son embrasement :  » Que pouvait-on comparer à cette grande ville ?  »
Et ils jetaient de la poussière sur leur tête, et ils criaient en pleurant et en se désolant :  » Malheur ! Malheur ! La grande ville dont l’opulence a enrichi tous ceux qui avaient des vaisseaux sur la mer, en une heure elle a été réduite en désert ! « 

« en désert » mais c’est la poussière qui y règne !

Réjouis-toi sur elle, ô ciel, et vous aussi, les saints, les apôtres et les prophètes ; car, en la jugeant, Dieu vous a fait justice.

Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et la lança dans la mer, en disant :  » Ainsi sera soudain précipitée Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus. En toi on n’entendra plus les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette ; en toi on ne trouvera plus d’artisan d’aucun métier, et le bruit de la meule ne s’y fera plus entendre ; on n’y verra plus briller la lumière de la lampe ; on n’y entendra plus la voix de l’époux et de l’épouse : parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été égarées par tes enchantements. Et c’est dans cette ville qu’on a trouvé le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre. »

La citation est certes un peu longue…Mais comme elle décrit bien la voie douloureuse de l’impie de notre psaume. De même que la Babylone, dans sa volupté et ses richesses a insulté son Dieu et est consumée dans le feu des flammes, réduite en poussière, de même  notre impie est comme « la poussière  que le vent disperse de dessus la surface du sol ». Un vrai désert, mort et stérile. C’est bien ce qui reste après l’œuvre des flammes : il ne reste que poussière.  

 

« C’est pourquoi les impies ne ressusciteront point dans le jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes car le Seigneur connait la voie des justes, mais la voie des impies périra»

Ideo non resurgent impii in judicio, neque peccatores in concilio justorum Quniam novit Dominus viam justorum et iter impiorum peribit »

 

« Ils ne ressusciteront pas », comprenons pour la vie éternelle,  car ils sont comme la poussière. Et ils iront au « feu éternel »

Relisons à l’occasion de ce verset, le magnifique passage du jugement final en saint Matthieu :

« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Et, toutes les nations étant rassemblées devant lui, il séparera les uns d’avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d’avec les boucs. Et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui sont à sa droite : Venez, les bénis de mon Père : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès l’origine du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; nu, et vous m’avez vêtu ; malade, et vous m’avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi.
Les justes lui répondront : Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, et vous avons-nous donné à manger ; avoir soif, et vous avons-nous donné à boire ?
Quand vous avons-nous vu étranger, et vous avons-nous recueilli ; nu, et vous avons-nous vêtu ?
Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus à vous ?
Et le Roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »
S’adressant ensuite à ceux qui seront à sa gauche, il dira : Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et ses anges.
Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.

Alors eux aussi lui diront : Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim ou soif, ou être étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assisté ?

Et il leur répondra : En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.
Et ceux-ci s’en iront à l’éternel supplice, et les justes à la vie éternelle. » (Mtt 14 31-46).

Comme le dit le psalmiste en conclusion. « Le Seigneur connaît la voie des justes et le chemin des impies périra ». « Quoniam novit Dominus viam justorum et iter impiorum peribit ».

C’est ce que le Christ manifeste dans ce passage de l’Evangile. Il en sera bien ainsi au jugement final.

 

 

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