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Commentaire des psaumes du bréviaire romain Psaume 9 A (N° 8)

publié dans couvent saint-paul le 14 novembre 2018


Commentaire des psaumes du bréviaire romain

Matines du dimanche

Psaume 9 A

Chant de reconnaissance.

 

« Confitebor tibi,Domine, in toto corde meo ; narrabo omnia mirabilia tua »

« Je vous louerai Seigneur de tout mon cœur ; je raconterai toutes vos merveilles »

Ce psaume expose, nous dit saint Thomas,  d’abord « un chant d’action de grâce ». « Confiteor tibi Domine, in toto corde meo ». Puis, de ce chant d’action de grâce, le psalmiste  en donne les raisons. D’où sa parole : «  narrabo omnia mirabilia tua »

Le psalmiste rend grâce d’abord par le cœur : « je te louerai Seigneur de tout mon cœur », puis par le bouche : « je raconterai toutes vos merveilles ».
« Je te louerai de tout mon cœur » ou comme le dit saint Thomas «   Je te confesserai, c’est-à-dire je te magnifierai par ma louange ». « Je te proclamerai », voire même « je vous bénirai de tout mon cœur ». C’est le sens du « confiteor » en saint Mathieu. NSJC bénit son Père : «Confiteor tibi, Pater, Domine caeli et terrae, quia abscondisti haec a sapientibus et prudentibus et revalasti ea parveulis » « Je vous bénis Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, les avez révélés aux petits ». « Je vous bénis, Père, dans mon cœur ».

Cette bénédiction est dans le cœur, « de tout mon cœur ». C’est le  commandement même du Seigneur qui nous y oblige : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur…. ». Si le cœur est le lieu de l’amour, il est aussi le lieu de la force, du pouvoir. Si nous le louons de tout notre pouvoir, c’est bien…mais cette louange et bénédiction ne seront jamais à la mesure de ce « qu’ est  Dieu». Celui qui ne donne pas tout son cœur à Dieu, mais veut quelque chose d’autre en même temps que Lui, risque de le perdre. Par conséquent, celui-là le loue de tout son cœur, qui n’accepte rien qui s’oppose à Dieu, mais rapporte tout à lui dans ses actes ou dans sa conduite. C’est cela la sainteté. Vivre sous le regard de Dieu et ne rien lui refuser dans ses ordres. « Voici la servante du Seigneur », cette merveilleuse parole de Marie à la parole de l’Ange de Nazareth sera toujours le modèle de la sainteté et la plus belle des louanges sortie du cœur humain  à ce Dieu de miséricorde.

« Je raconterai toutes vos merveilles ». Je raconterai, « en prêchant et en annonçant aux autres toutes vos merveilles » (St Thomas). C’est l’ordre même que NSJC donna un jour à ses disciples, avant son Ascension : « Allez enseigner toutes les nations…leur rappelant ce que je vous ai enseigné » « Va et annonce tout ce que Dieu a fait pour toi ». « Toutes ses merveilles ». Toutes ses œuvres, toutes ses actions dans le temps qui sont « merveilleuses » : le ciel et les étoiles, la lune et  la lumière, la beauté de la nuit, les arbres et les feuilles, les richesses de la terre, la beauté des saisons, les couleur si variées, la variété des continents, la mer et les fleuves. « Le Seigneur n’a-t-il pas ordonné à ses saints de raconter toutes ses merveilles ? » Ce fut très certainement le charme tout particulier de saint François. Moïse aimait aussi chanter, avec son peuple, dans le désert, les « merveilles », « les mirabilia Dei »  que Dieu manifesta lors la délivrance de son peuple de l’esclavage du Pharaon. Lui et son  peuple en étaient confondus et ce souvenir des « mirabilia Dei »  rythmait leur marche , je pense, au chant du fameux « quoniam in aeternum misericordia eius ». On ne sait quel psaume citer sur le sujet des « mirabilia Dei ». Ils les racontent tous ou très souvent. Celui-ci, le psaume 105 : « Célébrez Yahweh, car il est bon, car sa miséricorde est éternelle. Qui dira les hauts faits de Yahweh ! Qui publiera toute sa gloire ?…Souviens-toi de moi, Yahweh, dans ta bonté pour ton peuple, visite-moi avec ton secours, afin que je voie le bonheur de tes élus, que je me réjouisse de la joie de ton peuple et que je me glorifie avec ton héritage. Nous avons péché comme nos pères, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait le mal. Nos pères en Egypte n’eurent pas d’égard à tes prodiges,
ils ne se souvinrent pas de la multitude de tes grâces, ils se sont révoltés à la mer, à la mer Rouge. Il les sauva 
pourtant à cause de son nom, pour faire éclater sa puissance. Il menaça la mer Rouge, et elle se dessécha ; et il les fit marcher à travers l’abîme comme dans un désert.  Il les sauva de la main de celui qui les haïssait, il les délivra de la main de l’oppresseur. Les flots couvrirent leurs adversaires, pas un seul n’échappa. Ils crurent alors à ses paroles, ils chantèrent ses louanges ».

Leur vie ne fut pourtant qu’iniquité : « Mais ils oublièrent bientôt ses œuvres,
ils n’attendirent pas 
qu’il exécutât ses desseins. Ils furent pris de convoitise dans le désert, et ils tentèrent Dieu dans la solitude. Il leur accorda ce qu’ils demandaient, mais il les frappa de consomption… Ils oublièrent Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Egypte, des miracles dans le pays de Cham, des prodiges à la mer Rouge. Il parlait de les exterminer… Néanmoins, il regarda leur détresse, lorsqu’il entendit leurs supplications. Il se souvint en leur faveur de son alliance, il eut pitié d’eux selon sa grande bonté,  et il en fit l’objet de ses miséricordes, devant tous ceux qui les tenaient captifs. Sauve-nous Yahweh, notre Dieu, et rassemble-nous du milieu des nations, afin que nous célébrions ton saint nom, et que nous mettions notre gloire à te louer. Béni soit Yahweh, Dieu d’Israël, d’éternité en éternité ! Et que tout le peuple dise : Amen ! Alleluia !

Oui ! « Seigneur je raconterai toutes vos merveilles ».

Et ce sont ces merveilles constatées, cette bonté renouvelée malgré l’infidélité du peuple, la protection évidente de Dieu qui sont raison de la louange du psalmiste, du peuple, de son amour et de sa charité pour Dieu.

Mais que dirions-nous si nous jetions un coup d’œil sur le Nouveau Testament ! Là, les merveilles de Dieu sont comme multipliées à l’infini, ne serait-ce que la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, raison de son Incarnation, nous obligeant à l’aimer en retour. Tous les saints l’enseignent. Citons saint Thomas d’Aquin et saint Bernard de Clairvaux.   Saint Thomas insiste et dit que la passion du Christ est raison  du plus grand des amours des fidèles. Il écrit dans son article 3 de sa question sur la Passion :  « Un moyen est d’autant plus adapté à une fin qu’il procure à cette fin un plus grand nombre d’avantages. Or, du fait que l’homme a été délivré par la passion du Christ, celle-ci, outre la libération du péché, lui a procuré beaucoup d’avantages pour son salut » Et plus particulièrement : « Par elle, l’homme connaît combien Dieu l’aime et par là il est provoqué à l’aimer, et c’est en cet amour que consiste la perfection du salut de l’homme. Aussi S. Paul dit-il (Rm 5, 8): « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous ».

Mais nous pourrions aussi citer  Saint Bernard dans son petit traité de l’amour de Dieu, petit par le nombre de chapitres mais grand par la substance. Voyez ; « Voici pourquoi Dieu est digne de recevoir beaucoup d’amour de nous: il s’est donné à nous, même quand nous n’étions pas dignes de lui (Galates 1, 4). Est-ce qu’il pouvait nous donner quelque chose de meilleur que lui-même ! Nous cherchons les raisons d’aimer Dieu et nous nous demandons: pourquoi Dieu a-t-il droit à notre amour ? C’est, tout d’abord, parce que « Dieu nous a aimés le premier » (1 Jean 4, 9). Vraiment il mérite que nous l’aimions en retour. C’est clair, surtout si nous nous posons ces trois questions : -Celui qui nous aime, qui est-il ? -Ceux que Dieu aime, qui sont-ils ? – Quelle est la mesure de son amour ? » Chapitre 1)

Ou encore : « L’Eglise voit le Roi Salomon(Jésus) : il porte la couronne que sa mère lui a posée sur la tête (Cantique 3, 11). Elle voit le Fils Unique du Père qui porte sa croix (Jean 19,17), elle voit qu’on frappe le Seigneur Dieu (1 Corinthiens 2, 8). Elle voit celui qui donne vie et gloire, attaché à la croix par des clous. On lui perce le côté avec une lance (Jean 19, 34), on l’insulte et on se moque de lui (Lamentations 3, 30). Enfin, sa vie très précieuse (Jérémie 12, 7), le Christ la donne pour ses amis (Jean 15, 13). L’Église voit tout cela et elle sent l’amour transpercer son cœur comme une épée (Luc 2, 35) » (Chap 3). Dans une autre traduction, on parlera des « aiguillons de l’amour ».

Oui ! Quel que soit le Testament, Ancien ou Nouveau, « les merveilles de Dieu » obligent l’homme à l’aimer en retour. C’est là simple justice.

Et c’est parce que le psalmiste est  animé de cet amour qu’il chante et vit dans l’allégresse. C’est du moins le sens de la seconde strophe.

« laetabor et exultabo in te : psallam nomine altissimo

« En vous je me réjouirai et me livrerai à l’allégresse, je chanterai votre nom, ô Très haut »

« laetabor », « exultabo » et « psallam » : voilà trois verbes qui expriment la joie, mais une joie intense.

« laetabor » se traduit « se réjouir ». Ce verbe   donne « laetitia » qui veut dire « joie, allégresse », « laetus » qui se réjouit, gai. Ce mot connote une nuance de beauté. La joie est la lumière du visage, et lui donne toute  sa beauté.

« exultabo » « exultare » qui veut dire exulter mais aussi bondir, sauter, s’élancer, bouillonner. Il augmente ainsi encore l’expression de la joie. C’est une joie exubérante.  Ce verbe exprime donc un « transport de joie ».

« psallam » veut dire jouer de la cithare, chanter. La musique met le cœur en joie.

La raison de cette joie du psalmiste, à l’évidence, c’est la pensée que Dieu ne cesse de manifester ses « mirabilia », les  « merveilles de Dieu » preuve de son amour sans cesse exprimée sur le peuple. Le psalmiste voit tout cela et dans cet amour, de cet amour,  exalte de joie : « laetabor et exultabo in te : psallam nomine altissimo ».

Tant il est vrai que la charité est la raison de la joie d’un cœur.

C’est l’enseignement de saint Thomas. Saint Thomas traite expressément de la joie dans la Somme dans la seconde partie, la IIa IIae, à l’article 28.
Sain Thomas dit : « La joie est causée par l’amour, ou bien parce que celui que nous aimons est présent, ou bien encore parce que lui-même est en possession de son bien propre, et le conserve ».

A-« ou bien parce que celui que nous aimons est présent » :
La joie est causée par la présence de l’objet aimé, nous dit tout d’abord saint Thomas. Et c’est le cas, grâce à la charité : par la charité qui a pour objet Dieu, l’âme jouit de la présence de Dieu qu’elle aime puisque, par la grâce, Dieu habite dans l’âme humaine d’une manière toute spéciale et intime, à titre d’ami. « Quiconque demeure dans la Charité, demeure en Dieu, nous dit saint Jean et Dieu en Lui » (I Jn 4 16). Nous pourrions multiplier les citations scripturaires.
La joie est causée, nous dit saint Thomas, par la présence de l’objet aimé.
Et cette présence de l’objet aimé, c’est la définition même de la vertu de charité. C’est sa raison. La charité est une amitié. L’amitié est un amour de bienveillance, i.e. elle veut du bien à l’être aimé. Mais l’amitié exige en outre que cette bienveillance soit réciproque entre les amis : réciprocité qui est elle-même fondée sur une certaine communauté de vie, permettant les échanges. Or il existe quelque chose de commun entre Dieu et l’homme du fait que Dieu se propose de communiquer à l’homme sa propre béatitude : « par lui, vous êtes appelés à entrer dans la société de son Fils, nous dit saint Paul (1 Cor 1 9). C’est sur cette base qu’est fondée la Charité : elle est une amitié entre Dieu et l’homme. Et dans cette amitié créée par la charité, nous sommes en possession de Dieu d’une manière imparfaite ici-bas et d’une manière parfaite au ciel où les élus contemplent sa face (Apoc 22 3)
Et donc Saint Thomas a raison de dire que la « joie est causé par l’amour » qui est raison de la présence de l’objet aimé dans l’âme.

Appliquons ce raisonnement à notre psalmiste qui est dans la joie. Il est dans la joie parce qu’il possède en quelque sorte Dieu en contemplant ses merveilles, ses « mirabilia ». Il s’émerveille de Dieu. Il l’aime. Cette contemplation des « mirabillia Dei » est raison d’une augmentation de charité et donc de joie : « laetabor et exultabo in te : psallam nomine altissimo ». « En vous je me réjouirai et me livrerai à l’allégresse, je chanterai votre nom, ô Très haut »

B– » ou bien encore parce que lui-même – i.e. celui que nous aimons – est en possession de son bien propre, et le conserve ». (vel etiam propter quod ipsi bono amato proprium bonum inest et conservatur)

Cette définition de la joie est merveilleuse. Elle vaut pour tout amour d’amitié, pour tout amour entre époux, pour l’amour de Dieu. La raison de l’amitié c’est la noblesse de la personne aimée. En cette noblesse, se trouve la joie de la personne aimante. Il faut attirer votre attention sur le terme utilisé par saint Thomas. Il parle de « proprium bonum » :

Donc la joie dérive de l’amour. On se réjouit du « bien » de l’être aimé, de sa richesse (morale), de son propre bonheur.

« Ce second motif, nous dit saint Thomas, concerne surtout l’amour de bienveillance qui nous rend joyeux du bien-être de notre ami, même en son absence ». En latin on a « aliquis gaudet de amico prospere se habente etiam si sit absens »

Cette joie vaut tant pour Dieu que pour un être aimé, par exemple l’épouse, son époux. On se réjouit de « son bien-être », « de son bien propre » de ses qualités, de sa perfection, de sa bonté. La joie de l’époux ce sont les qualités de l’épouse, c’est sa maternité, elle est principe de vie, « ciboire de vie », c’est sa propre joie que lui donne son propre époux, ses enfants, sa demeure, sa maisonnée…etc
Retenez bien ce deuxième aspect de la joie : « parce que lui-même – i.e. celui que nous aimons – est en possession de son bien propre, et le conserve ».

Je dirais volontiers que la perfection de l’être aimé est la raison de la joie de l’être aimant. Plus l’être aimé progresse en vertu et conserve cette perfection, plus la joie est grande dans l’âme de l’être aimant.
Donc plus le bien de la personne aimé est immense et immuable, plus la joie de l’être aimant est grande…puisque c’est le « bien-être », le « bien propre »  de l’aimé qui est raison de la joie de l’aimant. C’est pourquoi il est bien vrai de dire que la joie spirituelle qui vient de Dieu est causée aussi par la charité. Plus on aime Dieu pour lui-même en raison de ce qu’il est en lui-même, bien souverain et immuable, plus une âme est dans la joie. C’est la joie que connaissent les saints.

Appliquant cela à notre psalmiste qui est dans la joie. Les « mirabilia Dei » sont la manifestation de l’ « être parfait » de Dieu, de sa perfection. Le psalmiste se complet dans les « mirabilia Dei ». Il baigne dans la joie profonde. Et chante « haut les cœurs », « sursum corda » : « laetabor et exultabo in te : psallam nomini tuo Altissimi ». « En vous je me réjouirai et me livrerai à l’allégresse, je chanterai votre nom, ô Très haut ». C’est vraiment Dieu qui est raison de la joie de notre psalmiste.

Ceci étant dit, on comprend que Saint Thomas puisse écrire que la tristesse procède aussi de la charité : « l’amour engendre la tristesse,
-« soit parce que celui qu’on aime est absent ». Nous l’avons dit
L’âme est triste en raison de l’absence de l’objet aimé. Plus l’objet est aimé, plus l’âme est triste de son absence. La tristesse a bien son principe aussi dans la charité. C’est bien la charité qui est au principe de cette tristesse.
soit encore parce que celui à qui nous voulons du bien est privé de son bien ou accablé de quelque mal ».

C’est bien également l’amour qui est principe de cette tristesse. L’âme d’une maman est triste de voir son fils ne pas marcher selon le bien, dans le bien, soit de son être propre, soit du bien familial qu’il trahit par un agir déréglé, désordonné. Cette tristesse est d’autant plus sentie que l’amour du bien et l’amour du patrimoine familial est grand dans le cœur de cette maman.
Il en est de même d’un mal physique : une mère, un père sont affligés du mal physique de leur enfant. Et cette tristesse prend son principe dans leur amour pour leur enfant. Et c’est pourquoi le psalmiste, tout énamouré de Dieu, en raison de ses « mirabilia » s’attristera de l’infidélité du peuple. Et Moïse ira par une triste colère jusqu’à casser les tables de la loi qu’il vient pourtant  de recevoir de Dieu…

Après ces deux magnifiques strophes, le psalmiste va « exposer, nous dit Saint Thomas, la matière de son action de grâce ». C’est encore des « mirabilia Dei » dont il parle  Il invoque  la puissance de Dieu qui saura terrasser ses ennemis et faire triompher la justice.

« Parce que vous avez fait retourner mon ennemi en arrière. Ils vont être épuisés et ils périront devant votre face ». Dieu est Dieu. Il est le Tout Puissant.  Et je pense ici plus particulièrement à la scène fabuleuse du Jardin des Oliviers où toute la cohorte tombe la face contre terre, Judas le premier. « Ils périrons devant votre face » : Et Judas alla se pendre.

« Car vous avez rendu justice et vous avez soutenu ma cause ; vous vous êtes assis sur votre trône, vous qui jugez selon le droit ».

Il est le juste Juge qui juge selon de droit et l’équité.  Dieu exercera cette justice au milieu des Nations à la fin des temps. Pensons au jugement final à la fin des temps, au chapitre 25 de saint Matthieu : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s’assiéra sur le trône de sa gloire.
Et, toutes les nations étant rassemblées devant lui, il séparera les uns d’avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d’avec les boucs.  Et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui sont à sa droite : Venez, les bénis de mon Père : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès l’origine du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger…Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus à vous ? Et le Roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.
S’adressant ensuite à ceux qui seront à sa gauche, il dira : Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire…Alors eux aussi lui diront : Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim ou soif, ou être étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assisté ? Et il leur répondra : En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Et ceux-ci s’en iront à l’éternel supplice, et les justes à la vie éternelle. (
Mtt 25 31-40).

Dieu est Dieu. Dieu est juste et exercera sur son trône la justice.

« Vous avez châtiés les Nations et l’impie a péri ; vous avez effacé leur nom à jamais et pour les siècles des siècles ».

Et la Rome impudique et sanguinaire a sombrée, celle qui avait perdu le sens de la vraie gloire. Et la Babylone, assoiffée de richesses a été écrasée et enfouie dans le feu et les cendres. Nous avons déjà cité le texte de l’Apocalypse.

« Les glaives de l’ennemi ont perdu leur force pour toujours et vous avez détruit leur villes ». « Leur mémoire a péri avec fracas ; mais le Seigneur demeure éternellement ».

Dieu est Dieu. Il est merveilleux. Eternelle est sa puissance. Et Jérusalem sera détruite : « Il ne restera pas pierre sur pierre » de celle qui a condamné le Juste qui demeure éternellement.

« Il a préparé son trône pour le jugement et il jugera lui-même l’univers avec équité ; il jugera les peuples avec justice »

C’est encore une grande merveille qui réjouit le juste serviteur de Dieu jusqu’à l’allégresse.

« Le Seigneur est devenu le refuge du pauvre et son secours au temps du besoin et de l’affliction ».

Je pense ici volontiers aux béatitudes, au Sermon sur la Montagne : « Jésus, voyant cette foule, monta sur la montagne, et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui.

Alors, ouvrant sa bouche, il se mit à les enseigner, en disant :
«  Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
« Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre !
« Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
«  Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu !
« Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
« Heureux êtes-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 

« Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux : c’est ainsi qu’ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Mat 5 113)

« Qu’ils espèrent en vous ceux qui connaissent votre nom ; car vous n’avez pas abandonné ceux qui vous cherchent, Seigneur ».

Merveille des Merveilles. Raison de l’espérance chrétienne.

« Confiteor tibi, Domine, in toto corde meo : narrabo omnia mirabilia tua »

Et je suis dans l’allégresse.

« Laetabor et exultabo in te : psalmam nomini tuo, Altissime »

 

 

 

 

 

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