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Entraide et Tradition

« Et toute chair verra le salut de Dieu »

publié dans couvent saint-paul le 14 décembre 2011


4ème dimanche de l’Avent.
« Et toute chair verra le salut de Dieu »

Cette phrase de l’Evangile de Saint Luc me servira bien pour introduire mon propos de ce dimanche. Je voudrais en effet le centrer –ce propos- sur la notion de salut, de Sauveur.

Nous arrivons tout près de Noël, tout près de la nativité de NSJC. Il est important de nous rappeler ce qui fait la raison de la joie de la Nativité, ce qui fait la joie de l’Eglise et des fidèles, en cette Nativité. Ce ne sont pas fondamentalement et d’abord les cadeaux que l’on offre légitimement. aux enfants et aux grands. Non ! Ces cadeaux sont seulement la conséquence de la joie de la Nativité. Ils veulent la manifester ! La raison de la joie de la Nativité, c’est essentiellement le Messie qui est le Sauveur. Jésus est le Messie. Il est au cœur du plan d’amour divin. Il fut annoncé par les patriarches, les prophètes. Il fut figuré dans l’Ancien Testament de différentes manières et tout particulièrement par la figure de l’Agneau pascal, comme nous avons pu le voir ces deux derniers dimanches. Si la joie est grande, c’est que la Messie est tout proche. La « plénitude des temps » est accomplie. L’heure est venue où tout ce qui fut annoncé par les prophètes doit s’accomplir.
Eh bien ! En ce temps là, « la parole de Dieu se fit entendre à Jean Baptiste, fils de Zacharie, dans le désert ». « Il vint dans toute la région du Jourdain » et là, donna son témoignage.

De ce témoignage, son père Zacharie en avait déjà précisé l’objet : « Et toi petit enfant…tu marcheras devant la face du Seigneur pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut dans le pardon de ses péchés, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, par lesquelles le Soleil levant nous a visité d’en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort et pour diriger nos pas dans la voie de la paix » (Mt 1 76)
Voilà ce que Saint Jean Baptiste annonça au peuple. Voilà ce qu’il nous dit de ce Messie qui vient. Et dimanche dernier, je me permettais de vous haranguer, Fidèles de Rolleboise, pour attirer votre attention, précisément sur la mission du Messie. Il est venu, il vient pour réaliser « le salut dans le pardon des péchés ». Le « pardon » est donc là, à nos portes. Ce salut vient tout droit « des entrailles de la miséricorde de notre Dieu », que ce Sauveur, est comme « le Soleil levant – oriens ex alto – qui, en conséquence, éclaire « ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort » et peut ainsi « diriger nos pas dans la voie de la paix ».
C’est lui, le Baptise qui porte témoigner que la lumière et la vérité ont enfin paru sur la terre. Ce que dit saint Jean, l’Apôtre : « Il y eut un homme, envoyé de Dieu; son nom était Jean. Celui-ci vint en témoignage, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui: non que celui-ci fût la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière ». « Ut testimonium perhiberet de lumine ».
Et c’est pourquoi, à la différence de tous les autres prophètes, seul, lui, saint Jean Baptiste, le désignera du doigt. Sa mission est très claire: il doit « montrer du doigt l’Agneau de Dieu ». « Voici l’Agneau de Dieu ». Voici celui qui est l’objet de nos désirs : parce qu’il doit effacer les péchés du monde : « Ecce Agnus Dei qui tollit peccata mundi».
« Vous ne le connaissez pas encore, quoiqu’il soit, déjà, au milieu de vous ». « Il est plus grand que moi, car il était avant moi ; il est si grand que je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure ; si grand que j’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et se reposer sur Lui ; je l’ai vu et je rends témoignage que c’est Lui qui est le Fils de Dieu » (Jn 1 26-27, 32 et 34) Que dira-t-il encore ? « Il vient du ciel, il est au dessus de tous ; et ce qu’il a vu et entendu, il en rend témoignage ; celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas son Esprit avec mesure ; le Père aime le Fils et il a remis toutes choses entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la Vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jn 3 31)
Ce sont les dernières paroles du Précurseur, avant qu’il ne reçoive le coup mortel. Il affirme que ce Messie, ce Jésus, cet « Agneau de Dieu » a la vie en lui-même, mieux est la vie et qu’il donne la vie, la vie éternelle à qui croit en Lui.. Mais cette vie éternelle, c’est le salut.
Voilà pourquoi saint Luc citant le prophète Isaïe, affirme que « toute chair verra le salut de Dieu ». Voilà Noël. Voila le sens de Noël. Noël c’est le sauveur qui est là vivant dans la crèche, visible dans la crèche.
Et voilà pourquoi ND, Jésus en son sein, chante dans son Magnificat ces très belles strophes : « Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit trésaille de joie en Dieu, mon Sauveur…son nom est saint et sa miséricorde se répand d’âge en âge sur ceux qui le craignent ; il a pris soin d’Israël, son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde, de sa miséricorde envers Abraham et sa race, pour toujours ». (Lc 1, 47…54). Et cette miséricorde s’exprime en l’Agneau pascal. Nous avons dit avec Zacharie : Ce salut vient tout droit « des entrailles de la miséricorde de notre Dieu ».
Et voilà pourquoi, le vieillard Siméon , prenant l’enfant Jésus dans ses mains, alors que ses parents étaient venu au Temple pour accomplir toute loi, dit : bénissant Dieu: « C’est maintenant, Seigneur, que, selon votre parole vous laissez votre serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu le salut, que vous avez préparé à la face de tous les peuples, lumière qui doit éclairer les nations et gloire d’Israël, votre peuple ».(Lc 2 29-32)
« Mes yeux ont vu le salut ».
Si donc il en est ainsi, quelle attitude convient-il d’avoir devant cet enfant de la crèche, devant « cet Agneau de Dieu » qui nous donne le salut? Rien d’autre que celle que les élus du Ciel ont devant l’Agneau. A savoir l’adoration, la louange. Ecoutez : « Et je vis, et voici qu’au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau était debout: il semblait avoir été immolé; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et reçut le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône. Quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant :  » Vous êtes digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux; car vous avez été immolé et vous avez racheté pour Dieu, par votre sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; et vous les avez faits rois et prêtres, et ils régneront sur la terre.  » Puis je vis, et j’entendis autour du trône, autour des animaux et des vieillards, la voix d’une multitude d’anges, et leur nombre était des myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte :  » L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la bénédiction.  » Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre et dans la mer, et toutes les choses qui s’y trouvent, je les entendis qui disaient :  » A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles! » Et les quatre animaux disaient :  » Amen !  » Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent [Celui qui vit aux siècles des siècles].
Mais encore :
« Après cela, je vis une foule immense que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils étaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches et tenant des palmes à la main. Et ils criaient d’une voix forte, disant : « Le salut vient de notre Dieu qui est assis sur le trône, et a l’Agneau ! » Et tous les anges se tenaient autour du trône, autour des vieillards et des quatre animaux; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, en disant : « Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force soient à notre Dieu, pour les siècles des siècles! » « Alors un des vieillards, prenant la parole me dit:  » Ceux que tu vois revêtus de ces robes blanches qui sont-ils, et d’où sont-ils venus? « Je lui dis : « Mon Seigneur, vous le savez ». Et il lui dit  » Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son sanctuaire. Et Celui qui est assis sur le trône les abritera sous sa tente; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif; l’ardeur du soleil ne les accablera plus, ni aucune chaleur brûlante; car l’Agneau qui est au milieu du trône sera le pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. ».
Est-ce assez, MBCF, pour vous encourager à nourrir de tels sentiments dans vos cœurs à l’approche de Noël.

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