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Entraide et Tradition

Les vœux de votre pasteur.

publié dans couvent saint-paul le 29 décembre 2011


Dimanche dans l’octave de la Nativité du Seigneur.

Les vœux de votre pasteur.

Tout est grâce, MBCF. Tout est dans les mains du Bon Dieu, de la Divine Providence qui dirige toutes choses, celles d’hier, celles d’aujourd’hui, celles de demain, avec sagesse. Pas seulement les grandes choses, celles qui touchent l’histoire des Nations et des Patries, mais aussi celles qui touchent la vie des familles, leurs événements. Oui ! Même en ce domaine si humble de la vie familiale et pourtant si important, tout est dans les mains de Dieu. Je veux dire que ce n’est pas par hasard si vous êtes réunis, là, tous, sous ce petit clocher de Rolleboise, dans cette petite église de campagne de la belle vallée de la Seine, dans cette paroisse ou quasi paroisse saint Michel de Rolleboise. Vous êtes là, tous, pour vous sanctifier par « l’obéissance à la foi » et pour prendre part, comme le dit saint Pierre, « à l’aspersion du sang de Jésus-Christ », qu’est la Sainte Messe. C’est ce sacrifice rédempteur, qui vous a régénéré « pour une vivante espérance; pour un héritage incorruptible, sans souillure et inflétrissable, qui vous est réservé dans les cieux » par Dieu dont la bonté est incommensurable. Et c’est dans cette pensée, de la vie éternelle, un jour possédée, que « vous tressaillez de joie », même s’il faut « encore pour un peu de temps être affligés par diverses épreuves »…Mais les épreuves, vous le savez, feront « votre gloire » lorsque pour vous l’heure de la manifestation de NSJC sera venue.

Puisque ce dimanche de l’Octave de la Nativité du Seigneur, tombe cette année le Ier janvier, premier jour de l’année, je voudrais en profiter vous présenter mes vœux, ceux de votre pasteur, que, la Providence a mis sur votre chemin sans que vous ni moi nous le voulions ni le prévoyons…

Et pour ce faire, je m’inspirerai de la première lettre de saint Pierre.

Et tout d’abord, MBCF, mon premier vœu, c’est que vous croissiez dans l’amour de Dieu connu merveilleusement en Jésus-Christ et ses mystères, afin que vous tressaillez d’une joie ineffable «sûrs que vous êtes de remporter le prix de votre foi qui est le salut de vos âmes ». C’est bien là, chose primordiale, en effet, en raison de l’éternité de ce bien. C’est pourquoi, oh bien chers fidèles, «tenez ceint les reins de vos esprits », « tournez, chaque jour davantage, toute votre espérance vers ce salut, vers ce bien, vers cette grâce qui « vous sera apportée le jour où Jésus-Christ paraitra ».

Aussi ne vous conformez pas à ce monde sans Dieu, mais « soyez saints dans toute votre conduite », car le Seigneur que vous servez est saint. Aussi comme Abraham, vivez comme étrangers ici-bas, vous souvenant que vous avaient été sauvés de ce monde « non par des choses périssables, de l’argent ou de l’or, mais par un sang précieux, celui de l’Agneau sans défaut et sans tache, le sang du Christ, qui a été désigné dès avant la création du monde, pour cette œuvre de sanctification et qui a été manifesté dans la chair en la plénitude des temps à cause de vous, de nous.

Voilà votre foi ! Voilà votre espérance en Dieu !

Voilà la raison de votre présence ici. Et c’est parce que vous êtes tous animés de cette même foi et de cette même espérance que vous vous aimez tous d’un « saint amour », d’un amour fraternel. Vous êtes tous « engagés, comme le dit saint Pierre, à un sincère amour fraternel ». « Aimez-vous ardemment les uns les autres, du fond du cœur, régénérés que vous êtes d’un germe non corruptible mais incorruptible, par la parole de Dieu vivante et éternelle ».

Et si vous comprenez, toujours mieux, cela, cet amour du Christ « approchez-vous donc de lui, d’une manière toujours plus intense, par la charité, approchez vous de lui qui est la « pierre vivante, rejetée des hommes, il est vrai, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et, (alors) vous-mêmes, comme des pierres vivantes, entrez dans la structure de l’édifice, (qu’est l’Eglise, qu’est l’église de Rolleboise), pour former un temple spirituel, un sacerdoce saint, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus-Christ ». Alors notre liturgie « rolleboisienne » sera, comme l’Eglise l’aime et la veut : noble, ardente, adorante, pieuse, théologale, grégorienne, en un mot « flamboyante ». Et c’est bien le cas. Mais tout est fragile ici bas et tout dépend de la foi et de l’amour que nous portons à NSJC ainsi que de la pureté de nos cœurs.

Voilà mon deuxième vœu. Que vous soyez vraiment « une race choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis afin que vous annonciez les perfections de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ; « vous qui autrefois n’étiez pas son peuple, et qui êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde ».
N’oubliez jamais que cette miséricorde vous a été donnée par le Christ en sa nature humaine assumée, cette nature humaine lui ayant permis de souffrir pour nous, de porter nos péchés en son corps sur le bois de la Croix.

Et mes vœux pourraient également s’adresser aux foyers proprement dit, aux femmes tout d’abord. Mais là je parlerais sous la conduite de saint Pierre et sous sa protection…car le sujet est plus délicat dès lors que l’on parle de « parure » et de « docilité »….

« Vous, femmes, soyez soumises, dit saint Pierre, à vos maris » et que « votre vie chaste et pleine de respect », que « votre conduite », encouragent vos maris à la ferveur ».

« Que votre parure ne soit pas celle du dehors : les cheveux tressés avec art, les ornements d’or ou l’ajustement des habits; mais, soyez parés …par la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible : telle est la vraie richesse devant Dieu.
C’est ainsi qu’autrefois se paraient les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs maris. Ainsi Sara obéissait à Abraham, le traitant de Seigneur; et vous êtes devenues ses filles, si vous faites le bien sans craindre aucune menace ».

« Vous de votre côté, maris, conduisez-vous avec sagesse à l’égard de vos femmes…les traitant avec honneur, puisqu’elles sont avec vous héritières de la grâce qui donne la vie ».

« Enfin qu’il y ait entre vous, union de sentiments, bonté compatissante, charité fraternelle, affection miséricordieuse, humilité ».

Voilà mes vœux plus spécifiques pour les foyers chrétiens de Rolleboise.

Et d’une façon plus générale, je vous dirai avec saint Pierre : au cours de cette nouvelle année, « ne rendez point le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure; bénissez, au contraire; car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de devenir héritiers de la bénédiction.  » Celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue du mal, et ses lèvres des paroles trompeuses; qu’il se détourne du mal, et fasse le bien; qu’il cherche la paix et la poursuive. Car le Seigneur a les yeux sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs prières ; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.  » Et qui pourra vous faire du mal, si vous êtes appliqués à faire le bien?

Que si pourtant vous souffrez pour la justice, heureux êtes-vous! En effet, il vaut mieux souffrir, si Dieu le veut ainsi, en faisant le bien, qu’en faisant le mal.

C’est ainsi que vous serez les vrais imitateurs du Christ Car « le Christ a souffert aussi une fois la mort pour nos péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous ramener à Dieu, ayant été mis à mort selon la chair, mais rendu à la vie selon l’esprit ».

« Puis donc que le Christ a souffert [pour nous] en la chair, armez-vous, vous aussi, de la même pensée, savoir, que celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché, pour vivre, pendant le temps qu’il lui reste à passer dans la chair, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu.

« Vivez selon Dieu dans l’esprit et surtout ayez un ardent amour les uns pour les autres; car l’amour couvre une multitude de péchés. Exercez entre vous l’hospitalité sans murmurer. Que chacun mette au service des autres le don qu’il a reçu comme de bons dispensateurs de la grâce de Dieu, laquelle est variée. Si quelqu’un parle, que ce soit selon les oracles de Dieu; si quelqu’un exerce un ministère, qu’il le fasse comme par la vertu que Dieu donne, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance aux succès des siècles. Amen!
Et comme saint Pierre, je terminerai par une exhortation pour ceux qu’il appelle les « anciens », les prêtres. « J’exhorte les anciens depaître le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré; non dans un intérêt sordide, mais par dévouement ; non en dominateurs des Églises, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand le Prince des pasteurs paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire, qui ne se flétrit jamais.

Enfin à tous, je vous dis : « revêtez-vous d’humilité, car « Dieu, résiste aux orgueilleux et donne sa grâce aux humbles.  » Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps marqué; déchargez-vous sur lui de toutes vos sollicitudes, car lui-même prend soin de vous. Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rode autour de vous, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi, sachant que vos frères dispersés dans le monde, endurent les mêmes souffrances que vous.
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ, après quelques souffrances, achèvera lui-même son œuvre, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
A lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen !

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