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Entraide et Tradition

Le 6 janvier 2016: la « video » du pape

publié dans regards sur le monde le 20 janvier 2016


La video du pape?

2016

 

Le 6 janvier 2016, en la fête de l’Epiphanie de Notre Seigneur, le Vatican a diffusé une vidéo en 7 langues où le pape François demande de prier pour le dialogue interreligieux. Dans cette video, il  affirme que « beaucoup pensent de manières différentes, ressentent les choses différemment » – Proposition parfaitement relativiste – et que « dans cet éventail de religions, nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous enfants de Dieu ». –Proposition douloureusement agnostique. N’aurions-nous qu’une seule certitude ?  Notre Credo est fait de d’au moins douze certitudes, de la confession de l’existence de Dieu à la résurrection de la chair et à la vie éternelle en passant par le mystère de l’Incarnation, du mystère de la Rédemption : mort sous Ponce Pilate – Or on voit dans cette vidéo plusieurs représentants de différentes religions, – dont certains totalement étrangers au baptême. Or seul le baptême  nous rend enfants de Dieu. Ces différents représentants de religions forts diverses affirment  successivement : « j’ai confiance en Bouddha », « je crois en Dieu », « je crois en Jésus-Christ », ou encore « je crois en Dieu, Allah », avant de déclarer, face à la caméra, « je crois en l’amour ». Puis apparaissent quatre mains tendant un Enfant-Jésus, un Bouddha, une menorah juive (chandelier à sept branches) et un tasbih (« chapelet ») musulman.

Voilà des propos et surtout des images – les images frappent plus que les mots -favorisant tout à fait la latitudinarisme, l’indifférentisme religieux.

Ce sont des propos et des images totalement syncrétiques au sens propre du mot. Le syncrétisme est le système philosophique, religieux voulant fondre plusieurs doctrines différentes.

C’est l’image finale de cette video.

Tout cela est parfaitement scandaleux.

Je ne dis pas que le pape François  ne croit pas à la divinité de NSJC. Mais je dis que cette video est proprement anti christique et quelle contribue à la perte de la foi en la divinité de NSJC, en la divinité de l’Eglise et à la raison de la papauté. L’Eglise est fortement humiliée par un tel acte.

Il est de mon devoir de prêtre de le dire.

Notre-Seigneur Jésus-Christ a dit : « Veillez à ce que personne ne vous séduise. Le drame, c’est que cette séduction,  ce « risque » de séduction,  nous vienne de Rome et du pape même. C’est inconcevable. C’est un mystère, le mystère d’iniquité. Il viendra un temps,  nous le savons, où «  les élus eux-mêmes, Nous dit NSJC, si cela se pouvait, seraient induits en erreur. Je vous prédis ces choses, afin que vous vous teniez pour avertis » (Matth. XXIV, 4-5, 24-25).

C’est notre temps
Cet avertissement du Sauveur, nous avons la mission de vous le répéter. Ce temps est anti christique. Le monde est anti christique. La politique est antichristique. Elle se dresse de plus en plus contre le Christ et son enseignement et contre l’Eglise. Les sacrilèges se multiplient. Les profanations aussi.

Oui ! Vraiment ce temps est antichristique.
Cette video aussi

« Je n’ai qu’un avis à vous donner : Prenez garde à l’antichrist, ayez peur de l’antichrist : Unum moneo : cavete antichristum »

Et si vous me demandez ce qu’ est l’antichristianisme, je vous dirai

Antichrist, celui qui nie que Jésus soit Dieu. Mais mettre le Christ au rang de Bouddha, au rang d’Allah toute créature démoniaque, c’est équivalemment nier la divinité du Christ. Comment identifier le Christ à Boudha. Bouddha est-il Dieu, n’est-il pas plutôt une créature imaginée par le démon pour garder éloigner de l’Eglise des millions de  personnes ?  Antéchrist, celui qui nie que Jésus soit Dieu et homme tout ensemble.

Celui-là est un antichrist, dit saint Jean, qui nie le Père, puisqu’en niant le Père, il nie le Fils : Hic est antichristus qui negat Patrem et Filium (1 Johan. II, 22). En effet, il n’y a pas d’antichristianisme plus radical que celui qui nie la divinité à sa source, à son principe. Comment le Christ serait-il Dieu, s’il n’y a pas de Dieu? Or, la négation de l’être divin, de la substance divine, de la personnalité divine, et l’introduction de je ne sais quelle théodicée sophistiqué qui, tout en maintenant la dénomination de Dieu, en supprime la réalité, et lui substitue des abstractions et des rêves qui flottent entre l’athéisme et le panthéisme ou qui n’ont aucun sens : voilà le symptôme capital de la situation intellectuelle du moment, voilà l’enseignement qui remplit les livres et qui inspire les leçons de toute une école nombreuse et puissante. En présence de ces doctrines, « je n’ai qu’un avis à vous donner : Prenez garde à l’antichrist : Unum moneo, cavete antichristum ».

Saint Jean poursuit : « Quiconque nie le Fils, n’a point le Père, et il n’a pas la vie. Celui qui croit dans le Fils de Dieu a pour soi le témoignage de Dieu. Celui qui ne croit pas au Fils, rend Dieu menteur, parce qu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a donné de son Fils (1 Johan. III, 23 – V, 10, 12). Beaucoup de séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ soit venu dans la chair : quiconque nie cela, est un séducteur et un antichrist : Qui non confitetur Christum in carne venisse, hic est seductor et antichristus » (2 Johan. 7). Or, si vous écoutez ce qui se dit dans ses religions variées, le Bouddhisme, l’islamisme, vous apprendrez ou bien que le personnage historique de Jésus n’a pas même existé, du moins tel qu’il est représenté par les Evangiles, qu’il est seulement  un des types humains en qui s’est davantage manifesté cet idéal de sagesse, de raison, de perfection qu’on est convenu de nommer Dieu. Mais ils ne concèdent en rien que le Fils de Marie soit le Fils de Dieu fait homme, le Verbe descendu dans la chair, celui en qui réside corporellement la plénitude de la divinité (Coloss. II, 9), et, pour tout dire, l’Homme-Dieu. Voilà le  complet renversement du symbole chrétien,

« Je n’ai qu’une chose à vous dire : Prenez garde à l’antichrist : Unum moneo : cavete antichristum ».

Que dirai-je encore?

Antichrist, celui qui nie le miracle, celui qui enseigne que le miracle n’a pas sa place possible dans la trame des choses humaines : car le Christ, n’a établi sa divinité que par l’argument décisif du miracle (Johan. X, 25, 37, 38). C’est la claire signification du miracle de Cana. Et ses disciples crurent en lui…. Supprimer le miracle, c’est supprimer tout l’ordre surnaturel et chrétien. Comment mettre le christianisme sur le pied d’égalité avec les autres religions ? C’est un scandale.

Ici encore : « Prenez garde à l’antéchrist : Unum moneo : cavete antichristum ».

Antéchrist, celui qui nie la révélation divine des Ecritures : car ce sont les Evangiles écrits sous la dictée de l’Esprit-Saint, ainsi que les actes et les lettres des apôtres, qui nous font connaître le Christ (2 Petr. I, 31). Or ces religions présentées par la video du Vatican nient la divinité des Ecritures de l’Eglise.  Nous avons à alléguer ici les propres paroles de saint Hilaire : « Quiconque nie le Christ tel qu’il a été annoncé par les apôtres, celui-là est un antéchrist : Quisquis enim Christum, qualis ab apostolis est praedicatus, negavit, antichristus est ». Pour eux, l’Evangile  n’est que la production de l’esprit humain, auquel il ne faut accorder aucun crédit…Alors « j’ai un conseil à vous donner : Prenez garde à l’antichrist : Unum moneo : cavete antichristum ».

Ils ne veulent enfin confesser la divinité de l’Eglise…Antéchrist, celui qui nie la divine institution et la divine mission de l’Eglise : car le terme des œuvres, des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, ç’a été la fondation de son Eglise. « Jésus-Christ a aimé son Eglise, et il s’est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier, après l’avoir lavée dans le baptême d’eau par la parole de vie, pour la faire paraître devant lui pleine de gloire, n’ayant ni tache, ni ride, ni quoi que ce soit de défectueux, mais étant sainte et irrépréhensible » (Eph. V, 25, 27). Pour eux,  l’Eglise n’a pas un caractère surnaturel, elle est seulement une institution terrestre, un des établissements religieux destinés à jouer un rôle plus ou moins long au sein de l’humanité, une société exposée aux vicissitudes et aux défaillances des choses d’ici-bas, une école plus ou moins respectable de philosophie et de philanthropie, en un mot, l’Eglise n’est pas divine. Mais si l’Eglise n’est pas divine, c’est que le Christ son fondateur, n’est pas Dieu. Rejeter la divinité de l’œuvre, c’est rejeter la divinité de l’ouvrier. « J’ai toujours la même recommandation à vous faire : Prenez garde à l’antéchrist : Unum moneo : cavete antichristum ».

Antéchrist, celui qui nie la suprême et indéfectible autorité de Pierre. En effet, Jésus-Christ, après avoir regardé cet homme au visage, lui a dit : « Simon, fils de Jean, ton nom va être changé. Désormais tu t’appelleras Céphas, ce qui veut dire Pierre (Johan. I, 42) ; et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et les puissances de l’enfer ne prévaudront point contre elle ; et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié dans le ciel ; et tout ce que tu délieras sur la terre, sera délié dans le ciel » (Matth. XVI, 18-19). Et le même Jésus lui a dit encore : « Simon, Simon, voici que Satan vous a demandés pour vous cribler comme un froment. Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras converti, confirme tes frères » (Luc. XXII, 31-32). Or, si ces paroles de Jésus-Christ n’ont pas fait de Pierre le fondement inébranlable de l’Eglise, le roc immuable de la vérité, l’oracle infaillible de la foi, c’est que celui qui les a prononcées n’avait pas la puissance de les rendre efficaces. Toucher à Pierre, c’est toucher à la tête vivante, au chef invisible de l’Eglise chrétienne, qui revit et qui subsiste en lui.

Paroles tout simplement merveilleuses qui nous tranquillisent dans la foi et l’espérance. Mais Pierre n’a pas reçu ce pouvoir divin pour confesser une religion nouvelle, une religion différente de celle de Pierre qui a dit, le jour de la Pentecôte : « Il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel nous puissions  être sauvé »  que le nom de Jésus. Le salut est en lui seule. Il est Lui seul, « en nous l’espérance de la gloire ». Alors  cette gloire ne se trouve ni en Bouddha, ni en Allah mais en Jésus Christ. Seul. Qui ne confesse pas cela n’est pas digne fils de Dieu et digne successeur de Pierre. « Je vous crie donc encore : Prenez garde à l’antéchrist : Unum moneo : cavete antichristum ».

Ce que nous venons de dire  est plus que suffisant pour exciter votre vigilance, et pour vous rendre de plus en plus défiants envers toute doctrine qui ne procède pas de l’Eglise Apostolique, et qui n’est pas conforme à ce qui vous a été enseigné hier par Pierre et les autres Apôtres.

Retenez fortement gravés dans votre esprit les paroles solennelles qu’adressait saint Paul aux Galates : « J’admire que vous vous laissiez détourner si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer avec tant de facilités à un autre évangile : ou plutôt, il n’y a pas d’autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser et changer l’Evangile de Jésus-Christ : nisi sunt aliqui qui vos conturbant, et volunt convertere Evangelium Christi. Mais quand nous vous annoncerions nous-mêmes, ou quand un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé,  – et qui confesse le salut en le seul nom de Jésus – qu’il soit anathème. Oui, nous vous le répétons : si quelqu’un vous enseigne un évangile autre que celui que vous avez reçu, – qui met le salut en le seul Christ et Seigneur – qu’il soit anathème. Car je vous le déclare, mes Frères : l’Evangile que je vous ai prêché, n’a rien de l’homme ; en effet, je ne l’ai reçu ni appris d’aucun homme, mais de la révélation de Jésus-Christ » (Galat. I, 6-12).

Demeurez donc fermes dans la foi antique et invariable de la sainte Eglise,; « soyez des hommes, et ne soyez pas des enfants qui flottent et qui se laissent aller à tous les vents des opinions, séduits par les tromperies humaines et par les menées astucieuses de l’erreur qui les circonviennent » (Ephes. IV, 14).

Et si nous devons vivre en ces temps mauvais c’est pour grandir dans les mérites. C’est Saint Augustin qui le fait remarquer : « Combien des temps difficiles donnent de lustre et d’accroissement au mérite des âmes fidèles ».

Courage, donc, MBCF, plus la religion est attaquée, plus l’Eglise est battue en brèche de toutes parts, plus les doctrines d’erreur et de perversion morale envahissent les discours, les livres, les théâtres et remplissent tout l’air de leurs miasmes pestilentiels, plus aussi vous pouvez acquérir devant Dieu de grandeur, de perfection, de mérite, si vous parvenez à éviter la contagion, si vous ne vous laissez ébranler dans aucune de vos convictions, et si vous demeurez pleinement fidèles au Seigneur Jésus que tant d’autres ont la faiblesse et le malheur d’abandonner. Ne vous laissez point éblouir par la force et le nombre des assaillants, ni par les avantages des adversaires de Jésus-Christ. Il est écrit que les méchants et les séducteurs réaliseront un progrès sur la terre, le progrès dans le mal, le progrès dans la destruction, le progrès dans la désorganisation : proficient in pejus (2 Tim. III, 13) ; mais il est écrit aussi que ce genre de succès ne durera jamais longtemps, et que les hommes qui résistent à la vérité, gens corrompus dans leur esprit et réprouvés au regard de la foi, ne tarderont pas à être convaincus de folie comme tous leurs devanciers dans la même voie (2 Tim. III, 8-9).
Persévérez dans la foi, MBCF, persévérez aussi dans les œuvres de charité.

 

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