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Entraide et Tradition

« Je suis, moi, le salut du peuple » dit le Seigneur

publié dans couvent saint-paul le 24 octobre 2011


19ème dimanche après la Pentecôte.
Dimanche pour les missions
« Je suis, moi, le salut du peuple »
« Salus populi ego sum »

« Je suis moi le salut du peuple », dit le Seigneur.
C’est cette affirmation, c’est cette conviction profonde, c’est cette foi, MBCF, qui est la raison de la mission de l’Eglise, de son élan missionnaire.
Saint Pierre dira lui aussi un jour qu’ « il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel nous puissions être sauvé ». Il le confessera alors qu’il venait de guérir l’infirme à l’entrée du Temple de Jérusalem et que ses juges accusateurs, le Sanhédrin, lui demandait des comptes, la raison de ce miracle.
Souvenez-vous des paroles extraordinaires de Pierre que j’aime particulièrement et qu’il faut se rappeler en ce dimanche des missions :

« Le lendemain, les Anciens et les scribes de Jérusalem s’assemblèrent, ainsi que Anne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui
étaient de famille pontificale. Et les ayant fait comparaître devant eux, (Jean et Pierre) ils leur demandèrent :  » Par quel pouvoir et au nom de qui avez-vous fait cela? » « Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : « Chefs du peuple et Anciens, puisqu’on nous interroge aujourd’hui sur un bienfait (accordé) à un infirme, (pour savoir) comment cet homme a été guéri, sachez-le bien, vous tous, et tout le peuple d’Israël : C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme est présent devant vous en pleine santé. C’est lui, la pierre rejetée par vous les constructeurs, qui est devenue tête d’angle. Et le salut n’est en aucun autre, car il n’est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés ».

C’est parce que l’Eglise sait que le Christ est le seul Sauveur, l’unique Sauveur, qu’elle est missionnaire et que ses missionnaires vont de par le monde depuis le début de l’Eglise jusqu’à aujourd’hui, prêcher l’Evangile du Christ, prêcher cette bonne Nouvelle : que le salut de nos âmes est en Jésus-Christ. « Je suis moi le salut du peuple ». Voilà un article de la foi. Voilà la raison de notre élan missionnaire.

Aussi est-il très important que nous soyons, nous, convaincus de cette vérité pour que nous soyons missionnaires dans nos relations familiales, l’époux vis-à-vis de son épouse, l’épouse vis-à-vis de son époux, tous les deux vis-à-vis de leurs enfants, et toute la famille dans ses relations amicales, sociales, professionnelles.

Permettez-moi de considérer quelques instants cette grande vérité : le Christ est le seule Sauveur possible de l’humanité.

C’est la foi de l’Eglise ;

C’est la foi de Zacharie, le père de Jean Baptiste, le précurseur de Jésus.
Souvenez-vous de sa belle prière lors de la naissance de son enfant, Jean Baptiste. C’est le chant du « benedictus » que l’Eglise chante tous les matins à laudes : « Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit-Saint, et il prophétisa, en
disant : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité et racheté son peuple et qu’il a suscité pour nous un puissance Sauveur, dans la maison de David, son serviteur, ainsi qu’il l’a promis par la bouche de ses saints prophètes, dès les temps anciens, — pour nous sauver de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, afin d’exercer sa miséricorde envers nos pères et de se souvenir de son pacte saint, du serment qu’il fit à Abraham, notre père,
de nous accorder que, sans crainte, affranchis de la main de nos ennemis,
nous le servions, avec sainteté et justice devant lui, tous les jours de notre (vie).
Quant à toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur pour lui préparer les voies, afin d’apprendre à son peuple à reconnaître le salut dans la rémission de leurs péchés, par l’effet de la tendre miséricorde de notre Dieu, par laquelle nous visitera une lumière d’en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort,
pour diriger nos pas dans la voie de la paix ».

Et de fait, MBCF, c’est ce que Jean Baptiste confessera lui-même lorsqu’il aura reconnu Jésus-Christ, lors de son baptême dans les eaux du Jourdain : « Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait vers lui, et il dit: « Voici l’agneau de Dieu, voici celui qui ôte le péché du monde. C’est de lui que j’ai dit: un homme vient après moi, qui est passé devant moi, parce qu’il était avant moi. Et moi, je ne le connaissais pas, mais c’est afin qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau. Et Jean rendit témoignage en disant: « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s’est reposé sur lui. Et moi je ne le connaissais pas; mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et se reposer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit-Saint. Et moi j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu. Le lendemain, Jean se trouvait encore là, avec deux de ses disciples. Et ayant regardé Jésus qui passait, il dit: « Voici l’Agneau de Dieu ». Les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus ».

C’est de ces deux témoignages que l’Eglise tire sa foi en le salut du Christ.

Mais plus encore, j’ai en mémoire le témoignage de Notre Dame. Elle est venue rendre service à sa cousine Elizabeth qui, précisément attendait la naissance de Jean Baptiste. Après la salutation de sa cousine Elisabeth, Notre Dame entonne son si beau chant du Magnificat. Elle aussi confesse que le salut est la volonté expresse de Dieu : « Et Marie dit : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur ».

Mais le ciel corrobore aussi cette confession de la foi des hommes sur la terre. C’est au jour de la Nativité. Qu’entendons-nous dans le chant de l’ange venant surprendre les bergers le jour de Noël à la garde de leurs troupeaux ? Précisément cela : « Un Sauveur vous est né ». Souvenez vous : Or, pendant qu’ils (Marie et Joseph) étaient là, le temps où elle devait enfanter s’accomplit, et elle mit au monde son fils premier-né, l’emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et qui veillaient la nuit sur leur troupeau. Un ange du Seigneur parut auprès d’eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de clarté, et ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’ange leur dit :  » Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie : il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et voici ce qui vous en sera le signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. Tout à coup se joignit à l’ange une troupe de la milice céleste, louant Dieu et disant : « Gloire, dans les hauteurs, à Dieu ! Et, sur terre, paix chez les hommes de bonne volonté ! »
On ne peut pas confesser plus clairement que Jésus, l’enfant de la crèche, est le Sauveur, hier promis aux anciens, Abraham, Isaac et Jacob, et aujourd’hui venu et reconnu de tout âme humble

Mais c’est aussi la confession du prophète Siméon dans le Temple, c’est son « Nunc dimittis » que l’Eglise reprend dans son chant des Complies : « Or, il y avait à Jérusalem un homme nommé Siméon; c’était un homme juste et pieux, qui attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était sur lui. L’Esprit-Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc dans le temple, poussé par l’Esprit. Et comme ses parents amenaient l’enfant Jésus pour observer les coutumes légales à son égard, lui-même le reçut en ses bras, et il bénit Dieu en disant : Maintenant, ô Maître, vous congédiez votre serviteur en paix, selon votre parole; car mes yeux ont vu le salut, que vous avez préparé à la face de tous les peuples, lumière qui doit éclairer les nations et gloire d’Israël, votre peuple….Et Siméon les, (Marie et Joseph) bénit, et il dit à Marie, sa mère :  » Voici qu’il est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction, — vous-même, un glaive transpercera votre âme, — afin que soient révélées
les pensées d’un grand nombre de cœurs.  » Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari, et veuve jusqu’à quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des prières. Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ».

C’est clair, MBCF, tous ces textes inspirés de l’Ecriture Sainte, nous affirment que Jésus est vraiment le Sauveur.
C’est du reste le sens de son nom : Jésus.

Souvenez-vous de l’enseignement de l’ange à Joseph. Nous sommes au tout début de l’Evangile. L’annonciation a eu lieu. Marie donna son consentement à la parole de l’ange. Elle conçoit en son sein le Fils de Dieu. Après son long séjour chez Elizabeth, sa cousine, elle revient à Nazareth, Joseph s’aperçoit de sa maternité. Etonné, il veut la renvoyer discrètement. Il y pense. C’est alors que dans un songe, l’ange l’informe du mystère : « Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, il se trouva, avant qu’ils eussent habité ensemble, qu’elle avait conçu par la vertu du Saint-Esprit. Joseph, son mari, qui était juste et ne voulait pas la diffamer, se proposa de la répudier secrètement. Comme il était dans cette pensée, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit :  » Joseph, fils de David, ne craint point de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qui est conçu en elle est du Saint-Esprit. Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés. »

Voilà, MBCF, quelques rappels utiles pour fonder notre foi dans le salut apporté par NSJC. Il est le Sauveur. Il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel nous pussions être sauvés. C’est là que nous devons puiser notre élan missionnaire pour aller à la conquête de nos frères, de ceux qui sont proches de nous. Et ce rappel n’est pas inutile aussi pour éviter de tomber à notre tour dans le syncrétisme actuel, l’indifférentisme religieux. Il n’y a qu’un Sauveur, NSJC

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