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La coutume présidentielle d’insulter la France

publié dans regards sur le monde le 31 décembre 2012


La coutume présidentielle d’insulter la France

• L’affront commis le 20 décembre avec les applaudissements du Parlement algérien ne fait pas du président Hollande le premier chef d’Etat à insulter la France.

Avant lui, le président Sarkozy avait employé la même odieuse formule, exactement la même, devant le même Parlement algérien, il avait traité l’Algérie française, le 3 décembre 2007, de « système profondément injuste ».

• La différence est tout de même que le président Sarkozy ne disait pas que l’Algérie française avait été uniquement cela. A son retour en France, il recevait aussitôt les représentants des harkis, ce qui d’ailleurs provoquait l’insolente colère d’Alger.

De leur côté le texte et le contexte immédiat du discours de François Hollande précisent bien que selon lui les 132 années d’Algérie française ne furent rien d’autre qu’« un système profondément injuste et brutal ». Cette misérable déclaration reste d’ailleurs insuffisante, Le Monde nous apprend que « l’état d’esprit algérien » est bien résumé par la réaction de Saïda Mekki, député FLN de Relizane, lorsqu’elle dit : « J’attendrai, inch’allah, pour que ça aille un peu plus loin ». Jusqu’où ?

• La coutume présidentielle d’humilier la France n’a commencé à s’installer qu’avec les actions décisives de Jacques Chirac avant même qu’il soit président. La mémoire publique le tient pour un homme politique inodore, qui passa son temps à ne rien faire, toujours hésitant, toujours indécis. C’est le contraire qui est vrai. Sous la présidence de Giscard d’Estaing, et sans atténuer la responsabilité de celui-ci, le premier ministre Chirac ouvrit la voie au plus grand génocide de tous les temps par la loi Chirac-Veil qui innocentait l’avortement. Puis le candidat Chirac fut élu président sur un programme qui comportait le rejet de toute loi morale ou religieuse supérieure aux lois politiques. D’autres gouvernants l’avaient pensé, l’avaient sournoisement entrepris, Chirac en faisait explicitement un dogme républicain, d’ailleurs absolument fidèle à l’esprit de la déclaration des droits de l’homme sans Dieu. Elu chef de l’Etat, son premier acte solennel, le 18 juillet 1995, était d’infliger à la France une humiliation sans précédent. Il déclarait notre histoire nationale « souillée à jamais » par le prétendu nazisme de l’Etat français du maréchal Pétain (cf. Présent du 18 et du 19 juillet 1995). L’année suivante, encore en juillet, il en disait autant de ce que fut l’empire colonial français. Il n’avait rien omis : ni la famille, ni la patrie, ni Dieu.

• Et pourtant ce n’est pas tout. Le président Chirac a proclamé la suppression de l’identité française, en la déclarant fondée uniquement sur « les valeurs humanistes, les valeurs de liberté, de justice, de tolérance ». Or ces valeurs-là sont évidemment universelles, elles conviennent à toutes les nations, elles ne peuvent fonder l’identité distincte d’aucune d’elles en particulier. A l’époque, nous avions pris cela pour une manifestation de l’ignorance et l’inconsistance intellectuelles du Président. Mais c’était un annonciateur. La Ve République en effet s’est mise à limiter l’identité française aux seules caractéristiques du mondialisme. Sous ce rapport, Hollande est un Chirac-bis. Les « valeurs de la République » ne sont maintenant que celles de n’importe quelle République démocratique n’importe où dans le monde. Et le citoyen du monde, ni homme ni femme, n’aura de distinctif qu’un numéro.

JEAN MADIRAN

Article extrait du n° 7761
du Mardi 1er janvier 2013

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