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Entraide et Tradition

10. Année de la foi: Dimanche de la Sexagésime

publié dans la doctrine catholique le 4 février 2013


 

 

« Créateur du ciel et de la terre »

 

« Le Symbole des apôtres professe que Dieu est “ le Créateur du ciel et de la terre ”, et le Symbole de Nicée-Constantinople explicite : “ … de l’univers visible et invisible ”. Dans l’Écriture Sainte, l’expression “ ciel et terre ” signifie : tout ce qui existe, la création tout entière. Elle indique aussi le lien, à l’intérieur de la création, qui à la fois unit et distingue ciel et terre : “ La terre ”, c’est le monde des hommes (cf. Ps 115, 16). “ Le ciel ” ou “ les cieux ” peut désigner le firmament (cf. Ps 19, 2), mais aussi le “ lieu ” propre de Dieu : “ notre Père aux cieux ” (Mt 5, 16 ; cf. Ps 115, 16) et, par conséquent, aussi le “ ciel ” qui est la gloire eschatologique. Enfin, le mot “ ciel ” indique le “ lieu ” des créatures spirituelles – les anges – qui entourent Dieu. » (325 – 326)

Les anges

+ L’existence des anges. Qui sont-ils ?:

328 L’existence des êtres spirituels, non corporels, que l’Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l’Écriture est aussi net que l’unanimité de la Tradition.

329 S. Augustin dit à leur sujet : “ ‘Ange’ désigne la fonction, non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? – Esprit. Tu demandes la fonction ? – Ange ; d’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange ” (Psal. 103, 1, 15). De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu.

330 En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté : ils sont des créatures personnelles (cf. Pie XII : DS 3801) et immortelles (cf. Lc 20, 36). Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L’éclat de leur gloire en témoigne (cf. Dn 10, 9-12).

+ Le Christ “ avec tous ses anges ” :

331 Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à Lui : “ Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges … ” (Mt 25, 31). Ils sont à Lui parce que créés par et pour lui : “ Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et pour lui ” (Col 1, 16). Ils sont à Lui plus encore parce qu’Il les a faits messagers de son dessein de salut (He 1, 14).

332 Ils sont là, dès la création (cf. Jb 38, 7) et tout au long de l’histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation (…).

333 De l’Incarnation à l’Ascension, la vie du Verbe incarné est entourée de l’adoration et du service des anges. (…) Ils seront là au retour du Christ qu’ils annoncent (cf. Ac 1, 10-11), au service de son jugement (cf. Mt 13, 41 ; 24, 31)..

+ Les anges dans la vie de l’Église ; les anges gardiens :

334 D’ici là toute la vie de l’Église bénéficie de l’aide mystérieuse et puissante des anges.

335 Dans sa liturgie, l’Église se joint aux anges pour adorer le Dieu trois fois saint ; elle invoque leur assistance, elle fête plus particulièrement la mémoire de certains anges (S. Michel, S. Gabriel, S. Raphaël, les anges gardiens).

336 Du début (de l’existence) (cf. Mt 18, 10) au trépas (cf. Lc 16, 22), la vie humaine est entourée de leur garde (cf. Ps 34, 8 ; 91, 10-13) et de leur intercession (cf. Tb 12, 12). “ Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie ” (S. Basile, Eun. 3, 1).

Le monde visible

338 Il n’existe rien qui ne doive son existence à Dieu créateur. Le monde a commencé quand il a été tiré du néant par la parole de Dieu ; tous les êtres existants, toute la nature, toute l’histoire humaine s’enracinent en cet événement primordial : c’est la genèse même par laquelle le monde est constitué, et le temps commencé (cf. S. Augustin, Gen. Man. 1, 2, 4).

339 Chaque créature possède sa bonté et sa perfection propres. (…) Les différentes créatures, voulues en leur être propre, reflètent, chacune à sa façon, un rayon de la sagesse et de la bonté infinies de Dieu. C’est pour cela que l’homme doit respecter la bonté propre de chaque créature pour éviter un usage désordonné des choses, qui méprise le Créateur et entraîne des conséquences néfastes pour les hommes et pour leur environnement.

340 L’interdépendance des créatures est voulue par Dieu. Le soleil et la lune, le cèdre et la petite fleur, l’aigle et le moineau : les innombrables diversités et inégalités signifient qu’aucune créature ne se suffit à elle-même, qu’elles n’existent qu’en dépendance les unes des autres, pour se compléter mutuellement, au service les unes des autres.

341 La beauté de l’univers : L’ordre et l’harmonie du monde créé résultent de la diversité des êtres et des relations qui existent entre eux. L’homme les découvre progressivement comme lois de la nature. Ils font l’admiration des savants. La beauté de la création reflète l’infinie beauté du Créateur. Elle doit inspirer le respect et la soumission de l’intelligence de l’homme et de sa volonté.

343 L’homme est le sommet de l’oeuvre de la création. Le récit inspiré l’exprime en distinguant nettement la création de l’homme de celle des autres créatures (cf. Gn 1, 26).

L’homme

+ « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa » (Gn 1, 27) :

356 De toutes les créatures visibles, seul l’homme est “ capable de connaître et d’aimer son Créateur ” (GS 12, § 3) ; il est “ la seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même ” (GS 24, § 3) ; lui seul est appelé à partager, par la connaissance et l’amour, la vie de Dieu. C’est à cette fin qu’il a été créé, et c’est là la raison fondamentale de sa dignité.

357 Parce qu’il est à l’image de Dieu l’individu humain a la dignité de personne : il n’est pas seulement quelque chose, mais quelqu’un. Il est capable de se connaître, de se posséder et de librement se donner et entrer en communion avec d’autres personnes, et il est appelé, par grâce, à une alliance avec son Créateur, à Lui offrir une réponse de foi et d’amour que nul autre ne peut donner à sa place.

358 Dieu a tout créé pour l’homme (cf. GS 12, § 1 ; 24, § 3 ; 39, § 1), mais l’homme a été créé pour servir et aimer Dieu et pour Lui offrir toute la création.

359 “ En réalité, c’est seulement dans le mystère du Verbe incarné que s’éclaire véritablement le mystère de l’homme ” (GS 22, § 1).

360 Grâce à la communauté d’origine le genre humain forme une unité. Car Dieu “ a fait sortir d’une souche unique toute la descendance des hommes ” (Ac 17, 26 ; cf. Tb 8, 6).

361 “ Cette loi de solidarité humaine et de charité ” (Pie XII, enc. “ Summi pontificatus ”), sans exclure la riche variété des personnes, des cultures et des peuples, nous assure que tous les hommes sont vraiment frères.

+ « Un de corps et d’âme » (GS 14, § 1) :

362 La personne humaine, créée à l’image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. L’homme tout entier est donc voulu par Dieu.

363 Souvent, le terme âme désigne dans l’Écriture Sainte la vie humaine (cf. Mt 16, 25-26 ; Jn 15, 13) ou toute la personne humaine (cf. Ac 2, 41). Mais il désigne aussi ce qu’il y a de plus intime en l’homme (cf. Mt 26, 38 ; Jn 12, 27) et de plus grande valeur en lui (cf. Mt 10, 28), ce par quoi il est plus particulièrement image de Dieu : “ âme ” signifie le principe spirituel en l’homme.

364 Le corps de l’homme participe à la dignité de l’“ image de Dieu ” : il est corps humain précisément parce qu’il est animé par l’âme spirituelle, et c’est la personne humaine tout entière qui est destinée à devenir, dans le Corps du Christ, le Temple de l’Esprit (cf. 1 Co 6, 19-20 ; 15, 44-45) :
« Il est donc interdit à l’homme de dédaigner la vie corporelle. Mais au contraire il doit estimer et respecter son corps qui a été créé par Dieu et qui doit ressusciter au dernier jour. » (GS 14, § 1).

365 L’unité de l’âme et du corps est si profonde que l’on doit considérer l’âme comme la “ forme ” du corps (cf. Cc. Vienne en 1312 : DS 902) ; c’est-à-dire, c’est grâce à l’âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain et vivant ; l’esprit et la matière, dans l’homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une unique nature.

366 L’Église enseigne que chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu (cf. Pie XII, enc. “ Humani generis ”, 1950 : DS 3896) – elle n’est pas “ produite ” par les parents – ; elle nous apprend aussi qu’elle est immortelle (cf. Cc. Latran V en 1513 : DS 1440) : elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et s’unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale.

367 Parfois il se trouve que l’âme soit distinguée de l’esprit. (…) L’Église enseigne que cette distinction n’introduit pas une dualité dans l’âme (Cc. Constantinople IV en 870 : DS 657). “ Esprit ” signifie que l’homme est ordonné dès sa création à sa fin surnaturelle (Cc. Vatican I : DS 3005), et que son âme est capable d’être surélevée gratuitement à la communion avec Dieu (cf. Pie XII, Enc. “ Humani generis ”, 1950 : DS 3891).

Pour aller plus loin :
– Catéchisme de l’Eglise Catholique, Ire partie, 2e section, ch. 1, art. 1, § 5 : le ciel et la terre ; § 6 : L’homme : http://www.vatican.va/archive/FRA00…

Résolution pratique :


Renouveler notre foi et notre dévotion à notre ange gardien : « Les anges sont des créatures spirituelles qui glorifient Dieu sans cesse et qui servent ses desseins salvifiques envers les autres créatures : “ Les anges concourent à tout ce qui est bon pour nous ” (S. Thomas d’Aquin) ». (350)


Méditons quelques instants sur la grandeur de notre vocation : « Quel est donc l’être qui va venir à l’existence entouré d’une telle considération ? C’est l’homme, grande et admirable figure vivante, plus précieux aux yeux de Dieu que la création tout entière : c’est l’homme, c’est pour lui qu’existent le ciel et la terre et la mer et la totalité de la création, et c’est à son salut que Dieu a attaché tant d’importance qu’il n’a même pas épargné son Fils unique pour lui. Car Dieu n’a pas eu de cesse de tout mettre en oeuvre pour faire monter l’homme jusqu’à lui et le faire asseoir à sa droite. » (S. Jean Chrysostome). (358)

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