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Entraide et Tradition

4. Année de la foi: 4ème dimanche de l’Avent. « Je crois en Dieu »

publié dans la doctrine catholique le 22 décembre 2012


4. Année de la foi: 4ème dimanche de l’Avent

« Je crois en Dieu »

Dieu vient à notre rencontre, Il nous parle ; Il nous révèle qui Il est. C’est ce que nous enseigne d’abord le Credo. «  » Je crois en Dieu  » : cette première affirmation de la profession de foi est aussi la plus fondamentale. Tout le Symbole parle de Dieu, et s’il parle aussi de l’homme et du monde, il le fait par rapport à Dieu. Les articles du Credo dépendent tous du premier, tout comme les commandements explicitent le premier. Les autres articles nous font mieux connaître Dieu tel qu’Il s’est révélé progressivement aux hommes.  » Les fidèles font d’abord profession de croire en Dieu  » (Catech. R. 1, 2, 6). » (199)

Dieu révèle son nom :

203 A son peuple Israël Dieu s’est révélé en lui faisant connaître son nom. Le nom exprime l’essence, l’identité de la personne et le sens de sa vie. Dieu a un nom. Il n’est pas une force anonyme. Livrer son nom, c’est se faire connaître aux autres ; c’est en quelque sorte se livrer soi-même en se rendant accessible, capable d’être connu plus intimement et d’être appelé, personnellement.
204 Dieu s’est révélé progressivement et sous divers noms à son peuple, mais c’est la révélation du nom divin faite à Moïse dans la théophanie du buisson ardent, au seuil de l’Exode et de l’alliance du Sinaï, qui s’est avérée être la révélation fondamentale pour l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.

+  » Je suis Celui qui Suis « :

206 En révélant Son nom mystérieux de YHWH,  » Je Suis Celui qui Est  » ou  » Je Suis Celui qui Suis  » ou aussi  » Je Suis qui Je Suis « , Dieu dit Qui Il est et de quel nom on doit L’appeler. Ce nom Divin est mystérieux comme Dieu est mystère. Il est tout à la fois un nom révélé et comme le refus d’un nom, et par là même il exprime le mieux Dieu comme ce qu’Il est, infiniment au-dessus de tout ce que nous pouvons comprendre ou dire : Il est le  » Dieu caché  » (Is 45, 15), son nom est ineffable (cf. Jg 13, 18), et Il est le Dieu qui se fait proche des hommes.
209 Par respect pour sa sainteté, le peuple d’Israël ne prononce pas le nom de Dieu. Dans la lecture de l’Écriture Sainte le nom révélé est remplacé par le titre divin  » Seigneur  » (Adonaï, en grec Kyrios). C’est sous ce titre que sera acclamée la Divinité de Jésus :  » Jésus est Seigneur « .

+ Dieu seul EST

212 Au cours des siècles, la foi d’Israël a pu déployer et approfondir les richesses contenues dans la révélation du nom divin. Dieu est unique, hormis Lui pas de dieux (cf. Is 44, 6). Il transcende le monde et l’histoire. C’est Lui qui a fait le ciel et la terre (…). En Lui  » n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation  » (Jc 1, 17). Il est  » Celui qui est « , depuis toujours et pour toujours, et c’est ainsi qu’Il demeure toujours fidèle à Lui-même et à ses promesses.
213 La révélation du nom ineffable  » Je suis Celui qui Suis  » contient donc la vérité que Dieu seul EST. C’est en ce sens que déjà la traduction des Septante et à sa suite la Tradition de l’Église, ont compris le nom divin : Dieu est la plénitude de l’Être et de toute perfection, sans origine et sans fin. Alors que toutes les créatures ont reçu de Lui tout leur être et leur avoir, Lui seul est son être même et Il est de Lui-même tout ce qu’Il est.

Qui est Dieu ? Les « attributs divins » :

+ Dieu est unique :

200  » Je crois en un seul Dieu.  » C’est avec ces paroles que commence le Symbole de Nicée-Constantinople. La confession de l’Unicité de Dieu, qui a sa racine dans la Révélation Divine de l’Ancienne Alliance, est inséparable de celle de l’existence de Dieu et tout aussi fondamentale. Dieu est Unique : il n’y a qu’un seul Dieu :  » La foi chrétienne confesse qu’il y a un seul Dieu, par nature, par substance et par essence  » (Catech. R. 1, 2, 8).

+ Dieu est Vérité :

215 Dieu est la Vérité même, ses paroles ne peuvent tromper. C’est pourquoi on peut se livrer en toute confiance à la vérité et à la fidélité de sa parole en toutes choses. Le commencement du péché et de la chute de l’homme fut un mensonge du tentateur qui induit à douter de la parole de Dieu, de sa bienveillance et de sa fidélité.
216 La vérité de Dieu est sa sagesse qui commande tout l’ordre de la création et du gouvernement du monde (cf. Sg 13, 1-9). Dieu qui, seul, a créé le ciel et la terre (cf. Ps 115, 15), peut seul donner la connaissance véritable de toute chose créée dans sa relation à Lui (cf. Sg 7, 17-21).
217 Dieu est vrai aussi quand Il se révèle : l’enseignement qui vient de Dieu est  » une doctrine de vérité  » (Ml 2, 6). Quand Il enverra son Fils dans le monde, ce sera  » pour rendre témoignage à la Vérité  » (Jn 18, 37).

+ Dieu est Amour :

218 – 220 Au cours de son histoire, Israël a pu découvrir que Dieu n’avait qu’une raison de s’être révélé à lui et de l’avoir choisi parmi tous les peuples pour être à lui : son amour gratuit (cf. Dt 4, 37 ; 7, 8 ; 10, 15). L’amour de Dieu pour Israël est comparé à l’amour d’un père pour son fils (Os 11, 1). Cet amour est plus fort que l’amour d’une mère pour ses enfants (cf. Is 49, 14-15). Dieu aime son Peuple plus qu’un époux sa bien-aimée (cf. Is 62, 4-5) ; cet amour sera vainqueur même des pires infidélités (cf. Ez 16 ; Os 11) ; il ira jusqu’au don le plus précieux :  » Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique  » (Jn 3, 16). L’amour de Dieu est  » éternel  » (Is 54, 8) : (…)  » D’un amour éternel, je t’ai aimé ; c’est pourquoi je t’ai conservé ma faveur  » (Jr 31, 3).
221 S. Jean va encore plus loin lorsqu’il atteste :  » Dieu est Amour  » (1 Jn 4, 8. 16) : l’Être même de Dieu est Amour. En envoyant dans la plénitude des temps son Fils unique et l’Esprit d’Amour, Dieu révèle son secret le plus intime (cf. 1 Co 2, 7-16 ; Ep 3, 9-12) : Il est Lui-même éternellement échange d’amour : Père, Fils et Esprit Saint, et Il nous a destinés à y avoir part.

+ Dieu est miséricordieux : « un Dieu qui pardonne » :

211 Le nom divin  » Je suis  » ou  » Il est  » exprime la fidélité de Dieu qui, malgré l’infidélité du péché des hommes et du châtiment qu’il mérite,  » garde sa grâce à des milliers  » (Ex 34, 7). Dieu révèle qu’Il est  » riche en miséricorde  » (Ep 2, 4) en allant jusqu’à donner son propre Fils.

+ Dieu est Saint :

208 Devant la présence attirante et mystérieuse de Dieu, l’homme découvre sa petitesse. Devant la gloire du Dieu trois fois saint, Isaïe s’écrie :  » Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures  » (Is 6, 5). (…). Mais parce que Dieu est saint, Il peut pardonner à l’homme qui se découvre pécheur devant Lui :  » Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère (…) car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint  » (Os 11, 9).

+ Dieu est « Tout-Puissant » :

268 De tous les attributs divins, seule la Toute-Puissance de Dieu est nommée dans le Symbole : la confesser est d’une grande portée pour notre vie. Nous croyons qu’elle est universelle, car Dieu qui a tout créé (cf. Gn 1, 1 ; Jn 1, 3), régit tout et peut tout ; aimante, car Dieu est notre Père (cf. Mt 6, 9) ; mystérieuse, car seule la foi peut la discerner lorsqu’  » elle se déploie dans la faiblesse  » (2 Co 12, 9 ; cf. 1 Co 1, 18).
269 Si Dieu est Tout-Puissant  » au ciel et sur la terre  » (Ps 135, 6), c’est qu’Il les a faits. Rien ne Lui est donc impossible (cf. Lc 1, 37) et Il dispose à son gré de son œuvre (cf. Jr 27, 5) ; Il est le Seigneur de l’univers dont Il a établi l’ordre qui Lui demeure entièrement soumis et disponible ; Il est le Maître de l’histoire : Il gouverne les cœurs et les événements selon son gré (cf. Est 4, 17c ; Pr 21, 1) (…).
271 La Toute-Puissance divine n’est nullement arbitraire :  » En Dieu la puissance et l’essence, la volonté et l’intelligence, la sagesse et la justice sont une seule et même chose, de sorte que rien ne peut être dans la puissance divine qui ne puisse être dans la juste volonté de Dieu ou dans sa sage intelligence  » (S. Thomas d’A., s. th. 1, 25, 5, ad 1).

La portée de la foi en Dieu Unique :

222 à 227 Croire en Dieu, l’Unique, et L’aimer de tout son être a des conséquences immenses pour toute notre vie :
– C’est connaître la grandeur et la majesté de Dieu :  » Oui, Dieu est si grand qu’Il dépasse notre science  » (Jb 36, 26). C’est pour cela que Dieu doit être  » premier servi  » (Ste Jeanne d’Arc, dictum).
– C’est vivre en action de grâces : si Dieu est l’Unique, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons vient de Lui :  » Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?  » (1 Co 4, 7).  » Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’Il m’a fait ?  » (Ps 116, 12).
– C’est connaître l’unité et la vraie dignité de tous les hommes : tous, ils sont faits  » à l’image et à la ressemblance de Dieu  » (Gn 1, 26).
– C’est bien user des choses créées : la foi en Dieu l’Unique nous amène à user de tout ce qui n’est pas Lui dans la mesure où cela nous rapproche de Lui, et à nous en détacher dans la mesure où cela nous détourne de Lui (cf. Mt 5, 29-30 ; 16, 24 ; 19, 23-24).
– C’est faire confiance à Dieu en toute circonstance, même dans l’adversité. Une prière de sainte. Thérèse de Jésus l’exprime admirablement : Que rien ne te trouble / Que rien ne t’effraie

Tout passe / Dieu ne change pas La patience obtient tout / Celui qui a Dieu Ne manque de rien / Dieu seul suffit. (Poes. 9)

Pour aller plus loin :

– Catéchisme de l’Eglise Catholique, Ire partie, section 2, ch. 1, art. 1, § 1 & 3 : « Je crois en Dieu » et « Le Tout-Puissant » : http://www.vatican.va/archive/FRA00…

– Charles Journet, Entretiens sur Dieu le Père (éd. Parole et Silence)

Résolution pratique :

Prendre un quart d’heure pour méditer sur les « attributs divins ». Ai-je le « sens de Dieu », avec les conséquences explicitées aux n° 222-227 ?

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